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Même la chute qui peut être fatale a la saveur d'un jeu

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Voyageur
Sarah Sheppard
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Message Même la chute qui peut être fatale a la saveur d'un jeu Empty (#) Mar 17 Sep - 19:40



Coincée entre deux parois rocheuses à la limite des étendues sauvages et montagneuses, sous le couvert de quelques branches décharnées qui sont placées en travers pour dissimuler sa présence, une lourde porte d’acier se dresse, recouverte d’une poussière ocre qui tâche le chiffre 23. Si les traces de passage y sont minutieusement effacées, l’on peut y trouver ci et là quelques sillons tracés par la régularité d’un poids qui s’y oppose. Si Gareth et Irin sont parvenus à préserver leur pied à terre de tous les importuns traversant les terres dévastées, qu’ils soient humains ou non – ils sont forcés d’en sortir pour trouver de quoi subvenir aux besoins de leur filles. Ils savent pertinemment qu’ils seront incapables de leur interdire l’accès à l’extérieur bien longtemps. Cela fait vingt ans qu’ils ont réprimé la curiosité maladive de l’aînée, mais avec la persévérance de la seconde, cela devient de plus en plus difficile pour eux de leur opposer leur désapprobation. Et puis, ils vont vieillir et elles finiront par découvrir ce qu’il se passe dehors – c’est pour cela que Gareth s’est fait la promesse de les amener à tout savoir. Tout savoir oui, mais en déformant quelque peu les choses. Quand elles l’apprendront, elles lui en voudront, ça c’est sûr. Mais c’est pas grave, c’est le prix qu’il paye pour les protéger le plus longtemps possible.

Quelle heure il est ? Je cligne paresseusement des paupières, me tournant sur le flanc tout en faisant face à la lumière artificielle de ma chambre. Cette lueur blanchâtre m’horripile parfois, c’est pour ça que j’y ai jeté ce tissu orange qui imite un possible éclat embrasé par le soleil. Mais ça, je ne peux que l’imaginer, avec ce que j’ai vu dans ces fichus bouquins. Papa n’a pas d’enregistrement vidéo qui puisse me montrer à quoi ressemblait le soleil en se levant ou se couchant. Et pourtant, qu’est ce que j’aurais aimé savoir. Qu’est ce que j’aurais aimé voir.

Je remonte l’épaisse couverture jusqu’à mon menton, soupirant de lassitude tout en m’enfonçant jusqu’au fond du lit. A chaque fois que je m’engueule avec papa, c’est toujours la même chose – j’ai beau lui dire, j’ai beau le bouder comme une gamine de quatre ans, c’est impossible de s’accrocher à ses conflits lorsqu’on est amené à côtoyer la personne à longueur de temps. Je me demande parfois comment elles étaient les filles de mon âge avec leurs parents. Comment c’était l’avant-guerre, avec tous les divertissements et le monde entier à fouler de nos pieds. Trop d’endroits où aller. Comment choisir ? J’suis sûre que ça m’en ferait tourner la tête.

J’entends le ronronnement familier d’Alfie qui se déplace dans la pièce – je suis presque sûre qu’il va me bassiner, comme à chaque fois que je fais la gueule. Papa sait merveilleusement le conditionner pour. Qu’est ce que je supporte pas ça. C’est mon robot, même si c’est lui qui l’a rapporté. Je l’ai programmé pour qu’il soit mon ami, pas le sien.

« Hello milady. Votre petit-déjeuner est prêt ! »

Un p’tit dej de gélules avec cette affreuse bouillie qui me retourne toujours l’estomac – charmante perspective, et c’est pas le ton enjoué et british d’Alfie qui me vendra ça mieux que d’ordinaire. En guise de réponse, je grommelle sous ma couette et j’entends un léger chuintement qui me fait redresser la tête, un sourcil arqué avec perplexité. Mary vient de rentrer dans la chambre, la mine grave. Elle est encore plus impatiente que moi, et elle semble convaincue que vivre enfermée ici est un cauchemar et que se donner la mort serait la meilleure alternative. Quel pessimisme. J’ai souvent croisé le regard inquiet et effrayé de ma mère. Après tout, qui souhaiterait que son enfant ait de telle pensée morbide ? Mais n’empêche que je la comprends.

« J’ai entendu les parents parler de sortir en fin d’après-midi. J’propose qu’on fasse grève de la faim jusqu’à ce qu’ils acceptent de nous amener avec eux pour une expédition. On pourrait s’faire des combinaisons antiradiations, on a tout ce qu’il faut pour ! » – Proteste-t-elle vivement, ses cheveux blonds indisciplinés devant ses yeux qu’elle rejette d’un revers de main empressé. « Est-ce qu’il faut qu’je me taillade les veines pour obtenir leur coopération ? J’en ai marre d’être enfermée ici. J’suis pas assez folle pour les convaincre ?! »

Je me redresse d’un bond, rejetant la couverture sur le côté. Je suis bien plus proche de ma sœur que de mes parents – je ne sais pas ce que je serais devenue si elle n’avait pas été là. Folle assurément. Il m’arrive de griffonner des visages que j’ai pu voir dans des bouquins. J’en invente même parfois. J’arrive pas à croire que nous sommes seuls sur cette fichue planète. J’entortille ma chevelure avant de la nouer au sommet de mon crâne et je rejoins ma jeune sœur en quelques foulées pour poser mes paumes de main sur ses épaules. Jeune, elle ne l’est plus tant que ça. C’est une femme, mais qui s’en soucierait dans cette maison ?

« Je déteste t’entendre parler comme ça. » – Mon timbre est grave et mon souffle s’est bloqué dans ma gorge. Je m’éclaircis la voix. « Ne parle pas de te tuer. Qu’est ce que tu crois que ça arrangerait à part nous tuer de chagrin ? »

Mes yeux sont plantés dans les siens avec une certaine détresse qui se transforme vite en tendresse. J’amène mes bras autour de ses épaules et je la serre affectueusement tandis qu’Alfie est posté à nos côtés, comme assoupi. Soupirant de plus belle, serrant Mary dans mes bras, j’hasarde mon regard sur la fresque que j’ai peinte sur tout le mur. De l’herbe, verte. Il parait que c’est comme ça qu’elle était.

---------------------------------------------------

Papa n’a fait que plaisanter pour essayer de dédramatiser la situation, mais il n’a pas réussi à nous faire décrocher un seul sourire. Même si notre mère veut se montrer rassurante, elle ne fait qu’entretenir un espoir qui n’aboutira peut-être jamais. Il ne veut pas qu’on sorte, et même s’il trouve toutes les excuses possibles, je sens qu’il y a quelque chose qui cloche. Parfois, il s’énerve quand on l’asticote sur ce qu’il y a dehors, sur ses recherches et sur ses analyses. Moi j’adorerai l’aider, savoir et faire des hypothèses. Reconstruire. Mais à quoi bon ?

Alors qu’il est apprêté dans sa combinaison antiradiation criarde, je coule un regard vers ma mère qui se contente de baisser la tête. Elle ne compte pas aller avec lui, comme si elle avait peur que Mary fasse une bêtise en guise de représailles. Elle serait capable de tout, mais je ne la laisserai pas faire, et que ma mère ne le comprenne pas me rend folle. Je plisse les yeux, amère.

« J’pourrais venir t’aider vu que maman reste là. » – Que je lâche innocemment, petite suggestion qui ne plait pas au concerné.

Un rictus réprobateur déforme son faciès derrière son masque et il l’enlève pour mieux me jauger.

« Pas question. Tu n’es pas prête. » – Toujours le même discours, ça manque cruellement d’originalité.

Je lâche un petit rire sec avant de glisser une main à ma ceinture, sous le pan de ma chemise qui dissimulait une petite arme à feu que mon paternel cachait dans son bureau. Je l’exhibe devant ses yeux, sourcillant d’un air presque provocateur. Ma mère lâche un glapissement, mains recueillies contre sa bouche entrouverte.

« Tu prends pas ça cette fois ? J’ai compté les balles. Il en manque. Si y a rien qui vit là dehors, alors pourquoi diable t’as besoin d’une arme, hein papa ? » – Ma voix se répercute dans le salon.

Mary est assise sur le canapé et elle a la tête tournée vers nous, interloquée. Si je ne lui ai pas parlé du flingue, c’est pour une bonne raison. Allez savoir quelle idée ça aurait pu lui donner. Je vois mon père se crisper, la combinaison couinant au moindre de ses mouvements. Sans que j’ai le temps de faire quoi que ce soit, il avale la distance qui me sépare de lui et me colle une gifle qui me fait lâcher prise. L’arme glisse au sol et vient buter contre un meuble de rangement.

Ma joue me pique et je viens la flatter du bout des doigts, ne décrochant pas mes yeux de ceux de mon paternel. Il est furibond – extrêmement. Il n’a jamais levé la main sur moi avant aujourd’hui.

« Je t’interdis d’aller fouiller dans mon bureau, et encore plus de jouer avec ça. » – J’entends les pas feutrés de ma mère et je la vois du coin de l’œil recueillir le flingue pour le coincer à sa ceinture. Ses lèvres tremblent – je suis sûre qu’elle a peur, mais de quoi, je l’ignore. « On aura une petite discussion jeune fille quand je serai de retour. Mais avant ça, tu vas me faire le plaisir de réfléchir à ce que tu viens de faire. » Il jette un œil à ma sœur puis revient à moi. « Toutes les deux, vous êtes complètement à côté de vos pompes. C’est comme ça que vous nous remerciez, votre mère et moi ? Vous devriez avoir honte. »

Il crache ça d’un ton venimeux qui me renferme dans un air mutin. Alfie émet des bips craintifs, un défaut de sa programmation que je n’ai pas réussi à effacer. Mon père s’approche de ma mère et l’embrasse sur le front, la flattant d’un geste réconfortant dans l’échine.  Puis, il se détourne et pénètre dans le sas qu’il ferme aussitôt derrière lui. Je le fixe à travers le hublot, immobile, attendant qu’il franchisse la porte blindée de l’abri qu’il vient de déverrouiller. Ce que je donnerais pour être ses yeux, rien qu’en l’espace d’un moment…

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Message Même la chute qui peut être fatale a la saveur d'un jeu Empty (#) Mer 18 Sep - 13:05

Certaines personnes ne comprennent jamais qu'il était préférable d'obéir et de respecter ses engagements. Lorsque la patronne avait parlé d'un fournisseur qui semblait peu désireux d'honorer ses « commandes », Jax avait aussitôt deviné que les choses allaient devenir très intéressantes. Et il ne s'était pas trompé ! Elle avait donné de plus amples détails, un type dans la cinquantaine, père de famille avec une femme et des jolies gamines. C'était ce qu'elle avait réussi à avoir comme données en tous les cas, peut-être que ce n'était pas tout à fait exact, il arrivait assez souvent que les informations soient bien éloignées de la vérité. Calamity avait donc dépêché un groupe pour pister le fameux professeur et trouver où il s'abritait. Ce n'était pas bien difficile comme boulot, même si la discrétion n'était pas vraiment dans les habitudes de leur groupe ! Ils avaient donc quitté Dog City en petit comité, accompagnés de quelques chiens comme toujours. Jade, la garce qui servait de collègue à Jax était d'ailleurs du lot. Ils devaient simplement localiser le prof et le suivre jusqu'à chez lui avant d'attendre qu'il daigne ressortir pour forcer l'entrée de son bunker. Du gâteau en somme.

Le plus chiant ça n'avait pas été de trouver là où il se cachait, ni même de le suivre à distance, mais ça avait été d'attendre qu'il ressorte de son abri. S'il y avait bien une chose qu'on ne pouvait pas nier, c'était que ce type avait réussi à mener la vie de château pendant un bon moment ! Jade avait ricané en voyant l'abri, prétendant que c'était une prison plus qu'un endroit où vivre convenablement, mais Jax n'en était pas convaincu. Même s'il avait toujours connu la vie en extérieur, ce n'était pas pour autant qu'il ne pouvait pas apprécier un endroit sécurisé. Une chose était certaine : cet endroit était le lieu idéal pour mener une vie de famille et pour se sentir comme avant la guerre. Mais à quoi bon ? Se voiler la face n'allait pas rendre la vie plus douce. Ce qui intriguait le plus Jax, c'était de voir que ce type se promenait dans une tenue censé le protéger des radiations. Eux se baladaient dans les terres désolées sans en porter et pourtant, ils étaient encore en vie. Est-ce que ce type avait une peur bleue des radiations, ou est-ce qu'il voulait simplement protéger les siens ? Allez savoir.
Au fond, tout cela n'avait pas d'importance, bientôt leur affaire serait réglée.

« Oubliez pas ce qu'elle a dit : on le bute pas. Il faut juste qu'il bosse de nouveau, donc on descend les autres et ça le fera réfléchir. »

Quelques grognements contrariés se firent entendre : les raiders n'étaient pas habitués à laisser des survivants, même si ces derniers étaient capables de leur fournir leur dope. Sans s'attarder davantage, ils avancèrent de manière à être prêts à forcer le passage lorsque la porte s'ouvrir. Et cela ne tarda pas.

Quelques minutes plus tard, le bruit d'ouvrir se fit entendre et rapidement, une silhouette vêtue d'une tenue antiradiation se présenta face à eux. En les voyant, l'homme s'immobilisa et avant qu'il ne puisse réagir, Jax s'était déjà jeté en avant pour lui asséner un bon coup de poing dans le but de l'étourdir. La suite se déroula très rapidement, ils attrapèrent un bras du prof pour le tirer à l'intérieur de l'abri tandis que les autres se mirent à fouiller les meubles à portée, le tout à grand renfort de bruit.

Jax, accompagné de Jade et de son chien, ne s'attardèrent pas dans l'entrée et tout en traînant le professeur derrière eux, ils avancèrent dans les couloirs pour essayer de localiser l'endroit où se trouvait le reste de la famille. Le raider n'avait pas dégainé son arme à feu, mais son gantelet à lames. Mieux valait éviter de tirer dans un endroit aussi confiné, il n'avait jamais été dans un abri et ignorait totalement s'ils étaient en sécurité en faisant feu à l'intérieur. Il ne fallut pas bien longtemps avant qu'il ne localise le reste de la famille, il s'agissait de trois femmes. Visiblement l'épouse et les deux gamines, dommage pour elles. Jade lâcha un rire ravi, elle avait toujours été une sacrée garce avec les femmes et prenait beaucoup de plaisir à les torturer. Jax jeta finalement le prof devant lui, le laissant s'étaler sur le sol et pourquoi pas, expliquer à sa jolie petite famille pourquoi est-ce qu'ils allaient y passer. La raideuse aux côtés du trentenaire posa ses yeux sur celles qui semblait être l'aînée des filles.

« Navrée ma jolie, mais ton papa a été très méchant et on va devoir vous régler votre compte à cause de lui. »

Elle se disait navrée, mais le ton chantant et le sourire qu'elle arborait prouvaient tous deux le contraire. Une fois son discours terminé, elle dégaina une arme à feu de sa ceinture, mais fut interrompue par Jax qui lui attrapa les poignet. Devant le regard mauvais que sa coéquipière lui lançait, il s'expliqua.

« Pas de balle, c'est peut-être dangereux ici. » Elle haussa les épaules d'un air indifférent.
« Aucun problème, ça durera plus longtemps comme ça. »

Rangeant son arme à feu, elle dégaina alors un coutelas qui ne laissait aucune place aux doutes quant aux intentions qui habitaient sa propriétaire.
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Message Même la chute qui peut être fatale a la saveur d'un jeu Empty (#) Jeu 19 Sep - 21:52

Si Gareth Sheppard portait toujours sa combinaison antiradiation à la sortie de l’abri qui accueillait sa famille, il se hâtait de s’en délester tout de suite après. Entretenir le mensonge demandait parfois quelques talents de comédien, ce dont n’était pas dépourvu notre ancien scientifique de l’ERGP. Alors qu’il s’imaginait déjà planquer sa tenue pour retrouver toute liberté de ses mouvements et pouvoir prospecter en toute tranquillité, il dut se heurter à une réalité pourtant bien différente. A peine eut-il fait coulisser l’immense porte d’acier et passé un pied à l’extérieur qu’il se retrouva nez à nez avec une bande d’individus à la gueule sale et l’air mauvais – tout d’abord saisit par la stupeur, Gareth comprit bien vite à qui il avait affaire et même si son sang ne fit qu’un tour dans ses veines, il n’eut pas le temps de réagir. Le violent coup qu’il reçut dans la tempe le déséquilibra et les Chiens Pendus profitèrent du moment de flottement pour le traîner à l’intérieur du sas qu’il venait de quitter. Ramassé contre le sol en tentant de reprendre son souffle, l’homme arracha son masque et le rejeta au loin, articulant un cri pour alerter sa femme et ses filles qui se trouvaient un peu plus loin dans le salon. Le raffut provoqué par les raiders en pénétrant dans l’enceinte avait tôt fait d’inquiéter ces dernières qui s’étaient instinctivement regroupées en un même point.

Un claquement. Des éclats de voix. Je me raidis sur place, mon regard effaré tourné en direction du couloir par lequel vient de partir papa. Je reste immobile, comme transie de peur, alors que je sens la présence de ma sœur qui vient se serrer dans mon dos. Elle est terrifiée et je crois que c’est communicatif. Je crois que c’est la première fois que ça nous arrive – être effrayé par quelque chose qui nous dépasse. Mon souffle est suspendu, ma gorge sèche, et je réalise que ma mère est en train de me parler.

« Qu… Quoi ? » – Que je balbutie, clignant des paupières du même temps pour me sortir de ma torpeur.

Je sens les doigts crispés de ma mère s’enfoncer dans mon épaule et j’incline le visage vers elle pour plonger mes yeux dans les siens. L’horreur que je lis dans ses yeux n’a rien d’un mystère – elle, sait de quoi elle doit avoir peur. Qu’est ce que vous nous avez caché ?

Des gémissements étouffés se rapprochent, et deux individus émergent, accompagné par ce qui semble être un chien. Des… Gens ? Des survivants ? D’autres ! Ma mâchoire se décroche et j’ignore si je tremble d’excitation ou d’effroi. Faut dire qu’on a pas souvent eu l’occasion d’être confronté à ça. Quelques secondes passent à peine mais je les ai déjà détaillés de la tête aux pieds. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ne sont pas comme nous. Il y a un homme, et une femme, et ils n’ont pas l’air franchement accueillant. La fille a des tatouages sur le visage et une tenue particulièrement provocante. J’aurais pu m’ébahir devant le chien qui les accompagne tellement j’en ai lu de description dans les bouquins s’il n’avait pas l’air aussi méchant.

Méchant. Cette notion m’échappe un peu. Mais qu’est ce que je suis conne… Si ma mère pleure c’est bien parce qu’on n’est pas sensé se réjouir de la venue d’autres humains ici. La preuve de l’existence d’autres survivants sur cette fichue planète, c’est que moi que ça a l’air de faire réagir. Pourquoi ils n’ont pas de combinaisons ? Comment ont-ils fait pour parvenir jusqu’à nous avec autant de facilité ? Oh papa, dans quel pétrin vous vous êtes fourrés ? Mes yeux croisent ceux de l’homme puis de la femme, avant de descendre jusqu’à ceux de mon père qui vient d’être jeté au sol. J’y lis tout un tas de trucs qui me plaisent pas tant que ça.


« D’autres… Survivants… » – Que j’articule dans un murmure, comme en état de choc. « Papa… ? »



J’attends peut-être des réponses, même si ce n’est pas franchement le moment. Ma mère geint à mes côtés, les mains levées en signe de reddition, réclamant de la pitié de la part de ceux qui viennent de faire leur entrée. Je sens comme un trou dans ma poitrine, comme si moi et ma sœur, on avait été prises pour des connes depuis un paquet d’années maintenant.

« Ne leur faites pas d’mal ! J’vous donnerais ce que vous voulez ! Tout le Survex ! J’vous promets ! » – Lâche mon père en cherchant le regard de la gonzesse et de son comparse.

Moi, je ne fais que le fixer – comme si je me contrefichais bien de ces deux individus dont je sais que dalle qui viennent de faire leur entrée dans nos vies. Ce n’est que quand la fille me parle que je lève la tête. Son timbre de voix est étrange, sûrement parce qu’elle ne m’est pas familière. Et là, je me sens suffoquer, comme si la « menace » se mettait à résonner dans tout mon corps. Je darde mon regard sur elle, et la vois dégainer une arme à feu, interrompue par l’homme qui l’accompagne.

« … C’est peut être dangereux ici. » A l’écoute de son comparse, elle dégaine finalement une lame bien trop effilée.



Un frisson me secoue de la tête aux pieds, me faisant ressentir ce que c’est d’être de chair et de sang, vulnérable à ce genre d’attention particulière. C’est plutôt authentique. Je dois avoir l’air bête à la fixer comme une demeurée, mais je suis partagée entre mon appréhension et ma colère.

C’est alors que je sens ma mère fondre sur moi pour me pousser brusquement sur le côté et faire face à la femme aux tatouages. Je bascule et retombe lourdement à terre, tandis que mon père hurle de pleins poumons.

« Pardonnez-nous. » – Chuchote notre mère en gémissant. « Fuyez ! »

Je rencontre son regard, joue contre terre, voyant la situation d’un angle bien particulier. Ma mère sort le flingue qu’elle avait coincé dans sa ceinture et le pointe vers la gonzesse tandis que mon père laisse échapper un cri de détresse.
Entre stupéfaction et adrénaline, je rampe au sol vers l’arrière, levant mon bras en direction de Mary qui semble être sur le point de fondre en larmes. Voyant qu’elle ne bouge pas, je me redresse dans une rapidité fulgurante et m’en vais la saisir en passant pour l’entraîner vers le bureau de mon père.  Le coup de feu retentit, mais je ne tourne même pas la tête vers l’arrière.

Une fois dans la pièce, persécutée par une panique qui me semble presque froide, je farfouille à tout va, avant de me saisir d’une machette d’Amérique du Sud d’avant guerre. Mary pleure et je la secoue brièvement.

« Ils nous ont menti ! » – Que je hurle au-delà de ses cris de frayeur. « Tu comprends pas ?! Depuis le début, y avait des gens là-dehors, Mary ! »

Entre rage et désespoir, je resserre mon étreinte sur l’arme blanche. S’ils sont rentrés sans combinaison, c’est que dehors c’est parfaitement vivable. Le voilà notre échappatoire, notre liberté, avec un goût fort amer.
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Message Même la chute qui peut être fatale a la saveur d'un jeu Empty (#) Ven 20 Sep - 13:16

Jax détestait les supplications. Jade c'était plutôt l'inverse. Le raider n'avait rien contre l'idée de faire durer le « plaisir » d'arracher la vie à une personne, mais du moment que celle-ci se mettait à gémir et à le supplier, le plaisir était gâché. Pour sa coéquipière c'était justement à partir de là que l'intérêt se manifestait, elle aimait pouvoir entendre les gens pleurer et l'implorer, voire leur faire croire qu'elle allait leur laisser la vie sauve et finalement leur montrer que ce n'était pas au programme. Lorsque celle qu'il avait identifiée comme étant la mère leva les mains en signe de reddition, le trentenaire comprit que ce serait une de ces personnes insupportables. Mais à sa surprise, ce fut le père qui commença la séance des promesses. Quoi de plus normal en un sens ? C'était lui le responsable de tout ceci et Jax se demandait même si le reste de la jolie petite famille se doutait de ce qui se tramait dans son dos. Pas sûr. Quoique, la mère devait savoir qu'il traficotait quelque chose. Au fond, peu importait. Ils allaient tous y passer sauf lui et il n'aurait plus que ses yeux pour pleurer. Aux promesses du père, Jade se contenta de répondre par un rire sec.

« Fallait y penser avant coco ! »

Maintenant, c'était bien trop tard malheureusement pour lui. Jax ne manqua d'ailleurs pas de remarquer la manière dont les gamines les dévisageaient. Certainement qu'elles ne pigeaient rien à ce qui se passait. Leurs expressions associées à la tenue bizarre du père laissaient penser qu'elles pensaient peut-être même qu'ils vivaient encore dans un monde plein de radiation, ce qui expliquerait leur manque de réactivité face à la menace des raiders. Ou peut-être qu'elles étaient simplement idiotes, dans le fond Jax s'en contrefoutait.

Ce ne fut que lorsque la mère se jeta sur ses filles que les choses s'embrouillèrent. Jade avait à peine eu le temps de s'approcher des femmes que les deux plus jeunes fuyaient déjà. Jax repéra rapidement l'arme à feu dans les mains de la femme et il se jeta en avant pour lui attraper le bras et le retourner violemment, évitant une balle à sa coéquipière. Le coup de feu partit tout de même et alla se perdre ailleurs, frôlant Jade de très près et lui arrachant même un cri de surprise. Le raider ne prit pas de gants, après avoir certainement brisé le bras de la mère, il la tira dans sa direction et leva le gantelet à lames qu'il avait armé avant de pénétrer dans l'abri. D'un geste rapide il planta les lames dans le ventre de la malheureuse qui avait eu l'idiotie de s'en prendre à l'un des leurs, puis pour s'assurer qu'elle ne s'en tirerait pas, il effectua un mouvement vers le haut dans le but de faire le plus de dégâts possibles. Jax savait bien que sa collègue n'allait pas apprécier parce qu'elle n'aurait pas l'occasion de la sauver, mais peu lui importait ! L'arme était toujours dans la main de la femme qui s'affala sur le sol parfaitement incapable de tenir sur ses jambes après un tel traitement.

« Bordel ! Je m'en occupais, tu m'emmerdes ! » Il lui décrocha un regard noir.
« T'avais surtout l'air d'en chier alors ferme-là et occupe-toi de lui. »

Il désigna le professeur d'un geste de la tête avant de s'éloigner d'elle tandis que la femme au sol geignait en se vidant de son sang. Jax chercha les autres filles du regard, même si elles n'avaient rien fait, Calamity avait été formelle : on tuait tout le monde sauf le gars. Ils allaient s'en charger devant lui histoire qu'il comprenne bel et bien qu'il ne fallait plus essayer d'arnaquer les Chiens Pendus. Mais les nanas étaient invisibles, est-ce qu'elles s'étaient réfugiées dans le coin ? Jax décida de ne pas s'ennuyer à les traquer dans tout l'abri, il suffisait de les pousser à sortir d'elles-mêmes ! Son arme toujours prête à être utilisée, le raider cria à la cantonade.

« Sortez de là les filles. Si vous restez cachées, on va s'occuper de vos parents et on vous trouvera forcément après. » Inutile de préciser qu'il s'était déjà « occupé » de la mère et que le père ne risquait rien. Ça, elles ne le savaient pas. « Si vous vous montrez gentilles, on fera un effort. »

Elles avaient l'air suffisamment idiotes pour y croire, autant en profiter ! Derrière Jax, son chien le suivait calmement, l'air toujours aussi teigneux. Il regardait autour d'eux d'un air hostile et émettait un léger grognement continu, signe que les gamines ne devaient pas être bien loin. Jax décida toutefois de leur laisser une chance, si elles sortaient d'elles-mêmes, il se débrouillerait pour les tuer rapidement, sinon il laisserait Jade s'en charger. Comme quoi, même un raider pouvait avoir un semblant de compassion.
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Message Même la chute qui peut être fatale a la saveur d'un jeu Empty (#) Ven 20 Sep - 15:42

Irin était bien moins dirigiste que son mari, mais elle n’avait jamais manqué de chien, surtout lorsqu’il s’agissait de protéger quiconque. Tout comme Gareth, elle avait participé au mensonge global dans lequel les filles avaient grandi – il était donc clair qu’elle était prête à tout pour les sauver. Quitte à tenter quelque chose de stupide. Alors qu’elle avait réussi à rejeter ses enfants de côté, la mère de famille pointa le canon de son arme en direction de la tatouée, une grimace de mépris tordant son visage mouillé de larmes. Mais tandis qu’elle comptait appuyer sur la détente pour tuer ses ennemis, le raider se jeta sur elle, lui attrapant le bras pour la désarmer. Le coup partit malgré tout, mais ne toucha pas sa cible. Irin se mit à gesticuler, hurlant de colère tout en se débattant malgré son bras cassé et la morsure de l’acier finit par la transir. Gareth fut témoin du spectacle et voir sa femme dans une telle situation le fit hurler de plus belle. Il tenta vainement de bousculer la dénommée Jade avant de se faire brusquement frapper au visage par cette dernière. Irin ne put que se résoudre à se laisser glisser contre le sol, pantelante. Du sang tâchait ses vêtements et le goût cuivré ne tarda pas à se faire entêtant contre son palais. Ses yeux clairs se posèrent néanmoins sur Gareth, étendu à quelques mètres de là, qui ne cessait de répéter son prénom comme si cela pourrait la sauver.

Bon sang… C’est la première fois que je ressens ça. Une sorte de frousse mêlée à de l’adrénaline. J’ai lu tout un tas de bouquins et de romans – des histoires fictives qui m’ont donné un tant soit peu la conscience de ce qui pouvait exister avant. De quoi étaient faites les relations et les turpitudes humaines. Tout ça est foutrement sinistre. Les cris que j’entends au-delà de la grille que je viens de refermer me font imperceptiblement trembler de la tête aux pieds. Pourquoi s’en prennent-ils à nos parents ? Qu’a fait mon père ? Comment ça se fait qu’ils semblent être liés par une histoire sordide alors que nos parents nous ont raconté qu’il n’y avait plus rien dehors ? Pourquoi toute cette fichue mascarade ?

J’entends des gargouillis au loin. Je dresse mon index sur les lèvres de ma sœur pour lui intimer le silence. On est planqué dans le bureau mais ils ne tarderont pas à nous trouver, tellement l’endroit n’est pas grand. Il faut qu’on trouve une foutue sortie, j’ai bien compris qu’on a pas le temps de nous apitoyer, pas le temps de chialer ou d’imaginer pourquoi mes parents gueulent aussi fort. Je les laisserai jamais toucher un seul cheveu de ma sœur, ça je le promets. Je semble avoir gagné un brin de contenance, et mes yeux parcourent le reste de la salle à la recherche d’une autre arme ou de quelque chose qui pourrait nous aider. Le labo de mon père – je farfouille à la va-vite dans ses armoires, et vu que je me suis pas mal renseignée sur les composants qui peuvent garnir son labo, je m’en sors pas trop mal pour trouver des tranquillisants en seringue. Une bonne dose de cheval… ça nous a bien servi, notamment lorsque mon père a du m’opérer de l’appendicite il y a quelques mois de cela. Ma sœur est serrée contre le bureau, les bras serrés contre sa poitrine. Je coince une seringue à ma ceinture, dissimulée par mon pull, et je referme ma main sur l’autre que j’ai glissé dans ma manche. Je m’approche à pas feutrés de Mary et je viens lui chuchoter à l’oreille.

« Cache toi là-dessous, et attend que je t’appelle. »

Qu’est ce qui m’arrive ? Parce que j’ai lu ces satanés bouquins garnis de héros en tout genre, je me crois capable de venir à bout de deux tarés et de leur chien enragé ? Un chien… J’aurais tellement aimé avoir un chien. Mais, Alfie ! Je l’avais oublié lui ! J’écarte le pan de tissu accroché à la grille qui me sépare du type armé. Il a du sang. Sur ses lames. Oh non…
Foutu menteur. Fils de chienne. C’est que je sentirai mon langage fleurir instinctivement. Ma poitrine se soulève rapidement, à mesure que l’appréhension se dissipe pour me laisser face à ma colère. Et à ce connard ensanglanté. J’inspire profondément et je fais signe à ma sœur de se baisser alors que dans un grincement singulier, j’entrouvre la grille. Les bras collés contre mon corps comme une gamine effrayée, considérant l’homme et son chien, je balbutie d’une voix faible.

« D’autres survivants. Ils nous ont jamais dit qu’il y avait d’autres survivants. Ils nous ont toujours fait croire qu’on était seul et que le monde dehors était invivable. » – Qu’est-ce que j’espère ? Qu’il me prenne en pitié ? J’en sais rien – j’espère juste que je pourrais l’approcher sans me faire bouffer par le chien. C’est qu’il a de la bave aux lèvres.

J’ai les yeux humides et je baisse la tête, dissimulant mon visage sous la cascade de cheveux blonds emmêlés qui retombent devant mes yeux. Je fais mine de sangloter, chose à moitié sincère quand même. Parce que je suis morte de peur. Ce que je sais, c’est que le sang qui tâche son gantelet armé, c’est pas le sien ni celui de sa comparse. Il a touché à ma mère ou à mon père.

« Je les déteste pour ça. On peut vous aider, on peut se rendre utile. J’veux juste voir ce qu’il y a dehors. Voir dans quel mensonge j’ai grandi. » – Ma voix est presque suppliante et je m’approche, guignant le chien de peur qu’il me saute à la gorge.

Il va me tuer. Il va me planter ces trucs dans le corps et je vais mourir. J’peux pas le laisser faire. Alors que je m’avachis, prétextant de tomber sur le sol, je profite du moment de flottement pour fondre sur le type à la gueule étrange et à lui planter la seringue que j’ai en main dans la cuisse. J’injecte une partie du produit, profitant de la surprise provoquée et je me rejette un peu plus loin pour éviter le chien qui me bondit dessus, crocs dehors. Je me protège avec mon avant bras, sentant ma chair griffée et mordue, ce qui m’arrache un cri strident. Instinctivement, tandis que je me débats, ma main libre vient saisir la mâchoire de l’animal et je profite de lui renverser la tête en arrière pour lui planter la seringue dans la peau et lui injecter le reste de son contenu. Il en a pris bien plus que son maître – de quoi l’assommer pour un moment j’espère.

« MARY ! Maintenant ! » – Que je hurle, glissant sur le sol tâché de mon propre sang qui a coulé de ma plaie au bras. Ma sœur apparait dans l’embrasement de la porte grillagée. Je suis d’ailleurs soulagée de voir que je ne vais pas devoir aller la chercher moi-même. Elle tient la machette que je lui ai confiée et s’y accroche comme si c’était son dernier espoir.

Merde, je crois que le type tient debout. J’me serais loupée ? Pas le temps d’y penser. Il est assez sonné pour qu’on en profite. Je me redresse et j’attrape Mary par sa main libre pour la traîner en direction du salon. Là, je vois la fille tatouée, dressée au dessus de mon père qui est étendu. Ma mère à côté, git parterre, baignant dans son sang. Mon palpitant s’emballe ; comment je peux la sauver ?
Je croise le regard de la fille, puis je remarque Alfie, immobile dans le coin du salon. Je sens Mary défaillir mais je lui serre la main avec plus de fougue.

« ALFIE ! Fonce sur elle… Sur elle ! » – Ma voix est ferme et je désigne la tatouée d’un doigt menaçant. Mon robot est programmé pour m’obéir, mais jamais avant aujourd’hui je ne lui ai donné ce genre d’ordres. Il y a un léger moment de flottement, ou l’on se regarde tous avec appréhension, mais finalement, Alfie fait entendre un cliquetis singulier et s’anime maladroitement vers la femme armée.

Il parvient à la percuter même s’il répète « Quelle est le but de la procédure miss ? » et j’accours en direction de ma mère. Elle est livide, tremblante, mais me glisse l’arme à feu qu’elle tenait dans la main.

« Laisse-nous. Fuyez. Sauve ta sœur. Désolée… »

J’étouffe un sanglot qui remonte le long de ma gorge, mais j’entends des bruits dans la pièce d’où on vient. Je me redresse, délaissant durant quelques secondes ma sœur qui se tient au dessus de notre mère, de larmes pleines les yeux. J’attrape la seconde seringue que j’avais glissé à ma ceinture et je profite de la masse d’Alfie pour me dissimuler à ses côtés et la planter dans le bras de la femme tatouée qui se débat en laissant échapper une flopée d’injures.
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Message Même la chute qui peut être fatale a la saveur d'un jeu Empty (#) Ven 20 Sep - 19:56

Un bruit se fit entendre sur le côté et Jax tourna la tête dans cette direction. Son regard se posa sur la gamine, la plus âgée de deux visiblement, qui sortait d'une autre pièce. Elle avait l'air visiblement paumée et surtout craintive. T'as bien raison ma jolie vu ce qui t'attend. Oh, il se réjouissait pas d'avance à l'idée de s'occuper de son cas, pour le coup la gamine n'avait certainement pas cherché ce qui lui arrivait, mais c'était comme ça ! Tout ce à quoi il pensait, c'était qu'en se débarrassant de cette gamine son père comprendrait qu'il aurait intérêt à obéir à la patronne à l'avenir et par conséquent, qu'il n'aurait plus d'emmerdes pour la drogue. Son intérêt passait celui avant d'une gamine qui n'avait jamais foutu le nez dehors, puis si en plus sa mort pouvait rendre Jade moins chiante, il ne cracherait pas non plus dessus. À croire que cette harpie était réglée en permanence.

Jax laisse la blondinette approcher en confirmant ce qu'il avait pensé : cette nana pensait réellement que sa famille était la seule qui avait survécu aux radiations. Elle ne s'était jamais demandé comment son père avait rencontré sa mère ? Le raider renifla d'un air dubitatif. En fin de compte, il lui rendait surtout service en lui réglant son compte, elle était si naïve qu'elle se ferait tuer par le premier crétin venu là-dehors, mieux valait se laisser faire maintenant. Le chien se montrait plus méfiant que son maître, émettant un grondement plus hostile que précédemment et faisant clairement comprendre à la gamine qu'elle n'avait pas intérêt à trop s'approcher de l'humain. Cependant, l'animal avait été dressé et n'allait pas attaquer sans ordre de son maître ou sans que celui-ci ne soit en danger. Jax dévisageait toujours la gamine qui chialait en essayant de l’apitoyer, ne lui donnant même pas envie de lui répondre. Encore une qui chiale, la pomme ne tombait jamais loin de l'arbre, telle mère telle fille ! Au moins celle-ci avait l'air moins dangereuse que l'autre. Enfin, c'était du moins ce qu'il croyait jusqu'à ce que la gamine se laissa tomber au sol et qu'il esquissa un pas vers elle, levant son arme pour expédier le problème dès à présent. Il n'allait pas la laisser filer et ne comptait pas la ramener à Atia, la dernière solution était donc de la tuer dès qu'il en avait l'occasion. Les yeux baissés vers le sol, elle offrait une cible de choix de Jax s’apprêtait à régler le problème lorsque la garce changea du tout au tout d’attitude. Avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit, le raider la vit se jeter sur lui et sentit une brusque douleur au niveau de la cuisse et reculer en sentant venir le danger. Grand bien lui fit ! Le coup de poing qu'il lui porta alors la rata de peu, mais le chien se chargea de remettre la gamine à sa place.

« Ah putain, bordel, sale garce ! »

Sa jambe manqua de le lâcher alors qu'il essaya de faire un pas dans sa direction, la salope lui avait planté une seringue dans la cuisse et lui avait refilé une dose de je-ne-sais-quoi. Son attention se porta sur la blonde juste à temps pour qu'il puisse voir que son chien avait droit au même traitement, le pauvre émit un cri de douleur mêlé à de la surprise avant de se dégager de sa proie. C'était inhabituel, en temps normal même face à des coups il ne lâchait jamais prise ou alors en emportant un bout de chair. Jax se sentait un peu bizarre, plus les secondes passaient et plus son corps semblait s'endolorir. Le temps qu'il essaye d'approcher de la nana, son chien était allongé au sol en gémissant légèrement, incapable de se défendre. Un tranquillisant ? Quelle garce !

Le raider fut bien incapable de bouger pendant quelques secondes, suffisamment de temps pour que la sœur de la blondasse se jette hors de sa cachette et que les deux garces puissent s'enfuir ensemble. Jax pestait, mais tenta de suivre les nanas sans réussir à se servir convenablement de sa jambe qui menaçait de le lâcher à chaque pas. Il ne restait qu'à espérer que Jade soit capable de s'en tirer seule. Mais ce n'était visiblement pas le cas, cette gamine avait de la réserve et était bien moins potiche qu'ils ne l'avaient tous imaginé ! La raideuse s'était approchée du père en lui promettait d'agréables perspectives, comme le fait qu'il pourrait assister en personne à la mort de sa progéniture. Progéniture qui déboucha soudainement dans la pièce à la grande surprise de Jade qui prit quelques instants à comprendre ce qui se passait. Cela laissa le temps à la blondinette d'appeler sa boîte de conserve à l'aide et d'empêcher la raideuse de saisir son arme. Avant qu'elle ne puisse s'en débarrasser, l'une des gamines lui sauta dessus pour lui vider le contenu d'une seringue et Jade ne se gêna pas pour livrer un beau chapelet d'insultes dont elle avait le secret.

Lorsque Jax déboucha dans la pièce, il vit sa coéquipière s'affaler au sol dans un bruit sourd et la gamine se tenir au-dessus d'elle, une seringue à la main. Visiblement Jade avait eu moins de chance que lui, pas de bol ! Il n'allait plus faire dans la finesse cette fois-ci. Reniflant d'un air peu amène, l'homme glissa sa main vers son revolver – puisqu'il n'y avait visiblement pas de risques à en user – essayant de ne pas perdre sa stabilité à cause de sa jambe en partie endormie.

« T'aurais dû la fermer et te laisser crever, ça aurait été plus simple. »

Il leva le bras et appuya sur la gâchette, la balle fila, mais ne toucha rien d'autre que le mur. Avait-il les sens endoloris par ce qu'elle lui avait injecté, ou étaient-elles plus douées qu'il ne le pensait ? Allez savoir, Jax n'était pas décidé à laisser tomber et s'élança en avant, butant dans une étagère dont il en renversa le contenu sur le sol. Décidément cette saloperie le rendait vraiment incapable de mettre un pied devant l'autre. Au loin les bruits se faisaient toujours entendre, il ne restait qu'à espérer que les bruits de tir feraient comprendre à leurs collègues qu'ils avaient besoin de leur aide. Il ne fallait pas qu'elles se tirent d'ici, point barre ! Des mouvements se firent enfin apercevoir dans le couloir par lequel ils étaient arrivés et Jax lança une dernière réplique aux gamines.

« Tu crois que tu vas réussir à te démerder seule là-dehors ? On est loin d'être le seul danger tu sais ! »

Lui faire peur, qu'elles hésitent, juste assez longtemps pour que les gars à l'extérieur aient le temps de débarquer. Ce fut le cas d'un d'entre eux, un gars plus jeune que Jax, mais con comme ses pieds. Lorsqu'il déboucha dans la pièce, son regard se posa sur la plus âgée des deux et il la regarda sans comprendre, laissant à la blondinette le temps de lui tirer dessus une bonne douzaine de fois.
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Message Même la chute qui peut être fatale a la saveur d'un jeu Empty (#) Sam 21 Sep - 11:44

Ce type est foutument coriace. Le voilà qui émerge dans le salon, se traînant sur sa jambe endormie – de quoi rendre notre confrontation un peu plus équilibrée. Ce connard a tué ma mère. Ma mère. Mary est en train de la secouer désespérément, car elle est inerte et blafarde. C’est fini et on n’a rien pu faire. Je tourne mon visage vers le type, plantant sur lui un regard mauvais, le visage tordu par une expression de détermination. La tatouée est hors d’état de nuire pour un moment – quant à lui, il se décide finalement à dégainer une arme à feu pour en finir avec moi. Me laisser crever ? C’est pas parce que j’ai vécu vingt ans dans un abri en croyant être seule sur cette fichue planète que je suis née dépourvue de tout instinct de survie. A quoi bon tuer ses pairs ? Y a tant d’humains que ça dehors pour qu’on en vienne à supprimer des vies avec autant de facilité ?
Machinalement, je me place de côté, en partie dissimulée par Alfie lorsque le mec fait feu. La balle ricoche sur des murs, mais je crois qu’il a un peu de mal à viser avec la dose de tranquillisant que je lui ai injecté. C’était presque drôle de le voir bouger avec maladresse – je suis à peu prés sûre que sans ça, je serais déjà morte depuis belle lurette.
Mon attention est brusquement accaparée par des voix qui proviennent du couloir, vers la sortie de l’abri. Il y en a d’autres ?! Merde. A la remarque du tueur, je ne peux m’empêcher de lui cracher :

« J’préfère tenter ma chance dehors ! » – Même si j’ignore tout de ce qu’il s’y passe. J’ai vaguement une idée d’où on se trouve sur le globe, si ce que mon père m’a dit n’est pas un autre de ses mensonges. Mais si des types comme ça peuvent débarquer armés jusqu’aux dents comme une bande de sauvages, alors j’ose pas imaginer si c’est partout comme ça dehors. « Et toi, espèce de connard… »

Je me décale légèrement et je braque le canon de mon arme sur lui. J’ai jamais tiré de ma vie mais j’ai souvent lu des descriptions – faut dire que l’Amérique a toujours eu un vif intérêt pour ces armes à feu. Mes mains tremblent mais je resserre ma prise sur la crosse. Tuer quelqu’un, je suis pas sûre d’en être capable… Et pourtant.

Mais un bruissement me fait pivoter sur mes pieds. Un autre type vient d’apparaître par l’embrasement de la porte du couloir et il semble circonspect. Il est avec eux. Un coup de sang me fait appuyer sur la détente et la balle ricoche sur les murs. Le type se recroqueville et je laisse échapper un cri rageur alors que j’appuie sur la gâchette, encore et encore. Trois fois. Je finis par le toucher à la cuisse et le sang jaillit de la plaie – c’est la première fois que je vois autant de sang. Mon arme se dérobe sous mes doigts mais je resserre ma prise et je pointe aussitôt le flingue sur l’assassin de ma mère. La détresse dans laquelle on se trouve me revient vivement en tête. Et s’ils sont nombreux ? Faut sortir d’ici.
Mon père se remet sur ses pieds dans un gémissement plaintif, la main contre la tempe.  

« S… Sarah. »

L’homme que je viens de blesser beugle, ce qui maintient mon seuil de nervosité à son maximum. J’entends des bruits de pas qui se précipitent et je plante mon regard vers le couloir. Combien sont-ils encore ? Qu’est ce qu’ils veulent vraiment ? Y a pas besoin d’être dix pour tuer un couple et deux enfants ?!

« Toi tu bouges pas ! » – Que j’ordonne à mon adversaire qui s’enhardit à traîner sa jambe atrophiée pour nous rejoindre. J’interpelle ma sœur, lui faisant signe de me rejoindre. Voyant qu’elle est toujours mortifiée par le cadavre de notre mère, je reprends sur un ton féroce. « MARY ! Ça suffit. Elle est morte, on peut plus rien faire pour elle. On va pas crever, je te laisserai pas crever tu m’entends. Pas pour elle, pas pour papa, pour personne ! »

Je me dirige vers elle, l’arme toujours à la main, pointant alternativement l’enfoiré et celui que je viens de foutre à terre. Je la secoue, je lui tire le poignet à lui en faire mal pour qu’elle réagisse et bouge de là. C’est pas le moment de perdre espoir. Deux autres gars apparaissent alors, aussi surpris que le précédent, alertés par les coups de feu que j’ai distribué allègrement.

Et alors que je crois que tout ça touche à sa fin, qu’au final, on va p’têtre crever là, dans l’abri qui nous a vu naître, notre ultime chez nous, je vois mon père qui se jette sur ces deux là en hurlant à pleins poumons. Un coup de poing puissant, puis il les balaie en les plaquant au sol dans un geste inespéré.

« Courrez ! Sortez ! »

On reste immobile durant une poignée de secondes et je m’élance finalement, forçant ma sœur à en faire de même, cheveux dans les yeux et le palpitant incontrôlable. Je jette même pas un œil à l’enfoiré qui a tué ma mère – j’ai une très bonne mémoire, et forcément, lorsqu’on a vu seulement trois faciès dans toute une vie, il est facile de se remémorer des physiologies nouvelles.

On fonce jusqu’au sas. Je sais même pas ce qui nous attend derrière l’épaisse porte d’acier, et je réalise même pas si on va instantanément crever des radiations une fois dehors. Je lâche la main de ma sœur pour tourner le mécanisme, à la force de mes maigres bras.

Puis c’est bon, j’entrevois la lumière. La vraie lumière. On nous a dit que c’était noir, que le soleil était presque mort. Tissu de conneries. Je mets un pied dehors, puis l’autre. Ça tangue un peu sur la terre rocailleuse – je n’ai que connu la surface lisse et aseptisé du sol de l’abri. La poussière ocre, y en a partout – à me faire suffoquer. Sûrement que mon organisme va mettre un temps avant de s’adapter à ce nouvel environnement. Mary semble dans les mêmes dispositions que moi, et je glisse mon bras libre sous le sien pour l’entraîner dans le désert qui s’étend sous nos pieds. Il fait chaud, lourd, la lumière me rend presque aveugle. Je trébuche, emportant ma sœur dans la foulée et nous voilà parties dans un roulé boulé qui n’en finit plus, à nous écorcher la moindre parcelle de peau. Je finis ventre contre terre, crachant mes poumons dans un semblant de panique. Puis tous ces bruits qui ne me semblent guère familier - le vent, le bruissement des branches mortes qui jonchent le sol. Et un ronronnement régulier que je reconnais... Alfie !

HJ:
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Message Même la chute qui peut être fatale a la saveur d'un jeu Empty (#) Sam 21 Sep - 16:35

Lorsque la gamine leva son arme dans sa direction, Jax n'éprouva pas franchement de crainte. Elle n'allait pas faire feu, il en était persuadé. Puis quand bien même en aurait-elle le courage, elle n'était rien de plus qu'une gamine qui avait apparemment passé sa vie protégée et bichonnée par ses parents. Elle ne savait certainement pas viser. Puis s'il se plantait... Et bien ce serait tant pis pour lui ! Quoi qu'il en soit, le raider ne saura jamais si elle avait l'intention d'appuyer sur la gâchette puisqu'un de ses comparses se pointa dans l'embrasure de la porte et resta là à jouer les cibles humaines. La gamine appuya sur la gâchette à plusieurs reprises et ne le toucha qu'une fois, preuve que l'hypothèse de Jax était bien justifiée : elle ne savait pas viser. De son côté le raider tenta d'approcher une fois de plus, bien décidé à ne pas se laisser avoir par une gamine qui ne connaissait rien de la vie, mais sa jambe semblait aussi lourde que du plomb et le reste de ses membres commençait à perdre ses sensations. D'ici quelques minutes il risquait de plus être capable de mettre un pied devant l'autre. Une chance qu'il ne se soit pas ramassé la totalité de la seringue, à moins que ce soit simplement le fait que la drogue qu'il avait dans le sang atténuait les effets du calmant ?

Son esprit s'embrouillait, la voix de la gamine le tira de ses pensées alors qu'elle lui ordonnait de ne pas bouger. Petite conne. Hors de question d'obéir ! Son arme toujours à la main, le raider songea à lui tirer dessus, mais à peine décolla-t-il sa main du meuble contre lequel il s'appuyait, qu'il manqua de s'affaler sur le sol. Non, elle avait vraiment du bol d'avoir eu cette seringue sous la main, il ne pouvait tout bonnement pas tenir debout et l'attaquer !

Profitant clairement de sa supériorité évidente, la gamine se dirigea vers sa sœur qui serrait le cadavre de sa mère contre elle. Avec un léger sourire, Jax songea qu'elle serait la première des deux à crever, un boulet qui finirait par coûter très cher à sa sœur et protectrice. Mais il ne parvint pas à articuler ce qui lui venait en tête, sa bouche se faisait pâteuse et ce sentiment était plus qu'insupportable pour quelqu'un comme Jax. Ce dernier songea que les choses allaient s'améliorer lorsqu'il entendit des bruits de pas et aperçut du coin de l’œil la venue de deux autres types. Ils allaient régler son compte à cette petite pouffiasse blonde ! Jax espérait simplement qu'elle n'en crèverait pas du premier coup : il voulait se charger personnellement de son cas ! Pour la première fois depuis longtemps, le raider éprouvait l’irrépressible désir de torturer quelqu'un jusqu'à la mort, elle pouvait s'estimer chanceuse et privilégiée !

Malheureusement pour lui, les choses ne se passèrent pas comme prévu. Le père qui avait déjà fait suffisamment de conneries pour mériter de crever une dizaine de fois, estima qu'il était de son devoir de sauver les miches de ses gamines. Sûrement habité par la crainte de voir ses filles finir entre les mains des raiders avec qui il commerçait il y a peu, l'homme se jeta en avant et entraîna dans sa chute les deux derniers alliés de Jax, laissant la voie libre aux deux gamines qui ne manquèrent pas d'en profiter. Jax étouffa un cri de rage et tenta bien de les suivre, mais sa jambe le lâcha et il s'affala sur le sol. Le temps qu'il parvienne à se redresser, les gamines étaient déjà hors de vue et le bruit de la porte qui scellait l'abri se faisait entendre. Approchant du père, le raider se rendit compte que ses deux collègues venaient juste de se redresser et avec difficulté, il leur balança quelques instructions.

« Allez les rattraper ! Faut pas qu'elles partent ! »

Peine perdue certainement. Les deux types s'enfuirent en courant, essayant de suivre les fugueuses tandis que Jax balançait un coup de pied on ne peut plus faible au père qui restait allongé au sol. Tournant la tête vers Jade, le raider se rendit compte qu'elle dormait presque paisiblement sur le sol, à côté du cadavre de la mère de famille. Il allait être quitte pour la porter – ou la traîner derrière lui – jusqu'à Dog City ! En attendant histoire de retrouver ses sens plus rapidement, le trentenaire s'éloigna du père pour se laisser lourdement tomber sur un siège situé sur le côté.

Moins d'une dizaine de minutes après, les deux autres raiders revinrent dans l'abri l'informer que les deux garces avaient réussi à s'enfuir. Nul doute que Calamity n'allait pas apprécier cette nouvelle. Lui non plus par ailleurs, il n'oublierait pas le visage de cette garce : leur prochaine rencontre se solderait par sa mort d'une manière aussi douloureuse qui soit. Il se le promettait.

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Etendue sur le dos, étourdie par ma chute et aveuglée par cette lumière vive couplée avec une chaleur peu commune, je reste immobile durant quelques secondes, m’évertuant à reprendre mon souffle. J’ai la tête qui tourne face à autant de grandeur, de profondeur. Je pourrais tomber dans cette immensité sans fond, ce ciel qui est loin d’être comme l’avait dit mon père, remplis de nuages obscurs. Non, il me semble si rayonnant. J’ai du mal à me repérer et cette désorientation me plonge dans un trouble nerveux. Je laisse échapper un petit rire, mes yeux perdus dans l’azur moucheté de blanc qui bouge imperceptiblement. Je retiens ma respiration un court instant, fermant les paupières pour les ouvrir de nouveau sur ce spectacle étonnant. Y semblerait que j’en ai carrément oublié nos agresseurs. J’entends un gémissement à quelques mètres deux mois et je me redresse sur mes coudes, portant mon avant bras en visière pour discerner ma sœur.

« Mary… » – Je me suis levée trop vite et la tête me tourne, me faisant chanceler tandis que je me dirige vers la silhouette de ma sœur, étendue par terre. « Est-ce que ça va ? Tu n’as rien ? »

Elle ne pleure plus, et la poussière s’est agglomérée sur son visage en grosses traînées sombres. Elle regarde tout autour d’elle puis ses yeux croisent mon regard inquiet.

« Il faut qu’on parte, ils sont peut-être sur nos traces. Allez viens. »

Elle semble avoir peine à réaliser où nous sommes.

« Tu as vu Sarah, c’est bleu, c’est… Sec. Et c’est… Beau. Presque comme sur le tableau. »

Je me redresse en époussetant instinctivement mes fringues, ce qui m’arrache un sourcillement. Le sable, la terre, le vent, la végétation, tout ça n’était que des lignes sur un bouquin pour moi. Mais maintenant, je peux voir tout ça. Je glisse la main dans celle de ma sœur pour la relever entièrement et je lui fais lâcher la machette de sa main crispée pour la coincer dans ma ceinture.

J’entends un bruissement de feuilles mortes et je me crispe sur mes jambes. J’ai des fourmillements dans le bout des doigts – tout un tas de sensations bizarres que je n’arrive pas à rationnaliser. Les types n’ont pas l’air d’être à proximité, mais mieux vaut se mettre en mouvement. Il n’y a plus de murs pour nous retenir et ce nouvel environnement est tout bonnement immense. Par où partir ? Par où fuir ? Nous n’avons pas d’eau ni de nourriture. Rien que nos vêtements et deux armes pour nous en sortir.

Mais je tente ma chance avec l’inconnu. Je caresse l’espoir de découvrir la vérité – et qu’importe mon père. Il est responsable, et m’inquiéter pour lui ne rimera à rien. D’ailleurs, je préfère même pas y penser.
Je choisis une direction – après tout, je suis la grande sœur non ? Et c’est mon devoir en tant que telle de protéger Mary.

Tout accapare bien trop notre attention pour qu’on se mette à courir – le terrain lui-même est traître. Tant de bosses, de crevasses et de végétation frappée par la sécheresse.

« Alfie, est-ce que tu connais quelque chose de ce monde là ? » – Que je demande finalement, avec le vague espoir que oui.

« Miss Sarah, je dois mettre à exécution la procédure 25. » – Me répond-il en flottant sur les aspérités du terrain, ses multiples bras s’animant comme des tentacules autour de lui. « Il s’agit de vous conduire dans un lieu sauf. Avez-vous soif ? »

Je fronce les sourcils et je me stoppe dans notre progression. Procédure 25, ça ne me dit rien. Papa aurait-il bidouillé Alfie pour mettre ça au point ? Est-ce un bon signe, ou pas – j’en sais rien.

« Par où ce qu’on va alors ? » – Questionné-je finalement, les épaules tassées de lassitude.

« Je l’ignore. Cette donnée m’est manquante. Mais j’ai dans le devoir d’utiliser mes prédispositions pour vous défendre. Me l’autorisez-vous ? »

Circonspecte, je jette un regard de biais à mon robot. Mary semble aussi perplexe que moi mais me fait un signe de tête pour m’amener à lui répondre. Suite à mon approbation, Alfie se met en veille durant quelques secondes avant de faire marcher la scie circulaire et le lance-flammes devant nos yeux ébahis.

Décidément, on n’est pas au bout de nos surprises.

HJ:
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