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#1 'Jugement du hasard' :


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#2 'PNJ en bâtiment' :


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#3 'Jugement du hasard' :

Après s'être débarrassée de l'insecte repoussant, Alice s'empressa d'emboîter le pas aux deux autres prospecteurs improvisés. C'était con à dire, mais autant elle ne craignait pas les super mutant ou les griffemorts, autant les radcafards et radinsectes la faisaient frissonner ! Un truc de gonzesse comme le disait son cousin qui, finalement, faisait bien d'être absent. Ils s'approchèrent donc de la porte en bois d'où des bruits étranges provenaient et la tireuse d'élite se plaça sur le côté, comme Jake leur demandait. Qu'il ne soit pas membre de la Confrérie n'entrait pas en ligne de compte, la jeune femme savait faire la part des choses et se fichait pas mal du fait que ce n'était qu'un civil. Même si l'idée de laisser leur compagnon du moment passer devant – la protection des civils et tout ça – ne l'enchantait pas, la brune resta silencieuse alors qu'il s'assurait que la zone n'était pas dangereuse. Le regard de la trentenaire passa sur les environs, la salle était de couleur verte en raison des néons et même si c'était assez original comme décoration, ce n'était pas super pratique pour repérer les silhouettes de leurs adversaires ! Elle se montra donc d'autant plus attentive, contrôlant la zone que ses comparses négligeaient en regardant le reste de la pièce. Alice offrit plusieurs fois des hochements de tête à Jake pour faire comprendre qu'elle suivait bien, mais elle ne repéra pas tout de suite la goule attachée. À l'instar d'Erin, ce n'est que lorsque Jake s'adressa à elle que la jeune femme tourna la tête dans cette direction.

Imitant le médecin, la tireuse d'élite s'approcha du trio en contemplant la prisonnière d'un air assez curieux. Elle n'avait jamais rencontré de goule malgré le fait qu'elle en avait souvent entendu parler. Ces personnes qui pouvaient avoir connu l'avant-guerre la passionnaient tout simplement ! La jeune femme laissa toutefois les deux autres mener la discussion, détournant l'attention pour vérifier que personne ne débarquait entre-temps, mais ce ne fut pas le cas. Ce n'est que lorsque l'autre Chevalier demanda de l'aide pour déplacer la goule qu'Alice réagit : elle rangea rapidement son arme le temps d'aider à déplacer la goule, puis se saisit à nouveau du fusil de précision. Le regard qu'Erin leur lança en parlant de nourriture fut compris.

« Je vais voir si je trouve quelque chose. »

Parce qu'elle n'avait malheureusement rien sur elle ! S'éloignant d'un pas vif, Alice commença à regarder autour d'elle pour essayer de repérer une zone où les raiders seraient plus souvent installés. En espérant qu'ils se nourrissaient avec de la vraie nourriture et non du Jet ou d'autres cochonneries de ce genre !

Lancer de dés #1 :
RÉUSSITE : Il y a de la nourriture.
ÉCHEC : Il n'y a rien.

Lancer de dés #2 :
RÉUSSITE : La goule connaît le mot de passe.
ÉCHEC : Elle ne sait rien.

Lancer de dés #3 : (Si échec au lancer #2)
RÉUSSITE : Alice trouve le mot de passe.
ÉCHEC : Alice échoue.

Bingo ! La tireuse d'élite repéra rapidement une zone qui semblait servir de campement aux raiders : plusieurs matelas assez sales où certaines choses suspectes avaient dû se dérouler, des tables occupées par une quantité impressionnante de bouteilles de bière et vodka vides, des doses de Jet et autres drogues de ce type, puis enfin : de la nourriture ! Il s'agissait de nourriture d'avant-guerre qui ne devait pas avoir un goût particulièrement agréable, sans compter qu'elle devait être irradiée, mais étant donné qu'elle avait affaire à une goule, ce dernier point n'entrait pas vraiment en ligne de compte... La jeune femme attrapa donc quelques emballages de nourriture, du Cram et d'autres choses consommables sans être chauffées, puis retourna auprès de la goule après avoir attrapé une bouteille de nuka-cola miraculeusement intacte. Elle tendit le tout à la malheureuse.

« Désolée, ce n'est pas du grand luxe, mais c'est tout ce qu'il y a ici. »

Elle offrit un sourire navré à la goule avant de détourner son regard de l'ancienne prisonnière. Constatant que l'ordinateur avait l'air opérationnel, Alice songea à l'utiliser, mais la réussite précédente était uniquement liée à la chance. Il n'y avait pas de photo d'enfants ou d'animaux qui lui permettraient de deviner le mot de passe, aussi tourna-t-elle à nouveau la tête vers Suzanna.

« Dites-moi, vous n'auriez pas le mot de passe de cet ordinateur par hasard ? » La goule sourit.
« Bien sûr que si ma petite dame, les raiders me l'avaient aussi demandé, mais je ne leur ai pas donné. Mais vous trois vous êtes bien aimable. Le mot de passe est « Amata », avec un seul M et un seul T. »
« Merci beaucoup. »

La tireuse d'élite s'éloigna du groupe, tenant toujours son arme à la main, avant de taper le mot de passe sur le clavier. Un bip victorieux se fit alors entendre et une liste s'afficha sous leurs yeux : il s'agissait de toutes les marchandises disponibles ici et apparemment, c'était du grand luxe ! Cette salle servait de salle de test pour les nouveaux prototypes et plusieurs résultats étaient disponibles. Mais encore faudrait-il qu'ils aient le temps de tout lire avant la venue des raiders.

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#1 'Jugement du hasard' :


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#2 'Jugement du hasard' :


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#3 'Jugement du hasard' :

Merde. Jake était sur le cul. Suzanna Nillet avait survécu la guerre, et se tenait là, devant lui. Enfin, elle était aidée par les chaînes qui la gardait suspendue au mur. Ces enflures de tox devaient s'en servir de souffre-douleur, et lui devaient faire subir des sévices inimaginables. Le fait qu'elle soit encore en vie voulait peut-être dire que les raiders n'étaient pas installés là depuis trop longtemps, si Suzanna squattait son ancien lieu de travail. Merde, 200 ans qu'elle traînait là, quelle genre de secret de l'ancien monde gardait-elle ? Pauvre femme.

Jake s'écarta pour laisser les deux jeunes femmes installer plus confortablement la goule, mais se rua sur sa gourde pour la proposer à la goule dès qu'on chercha de quoi boire pour cette dernière. Suzanna était plutôt coopérative, certainement heureuse d'avoir enfin une visite courtoise et des gens civilisés en face d'elle. A chaque fois qu'il posait les yeux sur un goule, Jake ne pouvait s'empêcher de penser à Murray, ce bon vieux Murray... La nostalgie fraternelle se muait rapidement en remords et relans d'effroi, qu'il chassait la plupart du temps à grandes gorgées de whisky. Manque de bol il n'en avait pas à portée de main et il était peu probable qu'il y ait un bar lounge dans le coin. Jake se contentera d'avaler de grandes bouffées d'air, l'oxygène avait après tout des qualités euphoriques parait-il.

Jake s'appuyait sur une étagère, étant très légèrement en retrait mais pas assez pour être en dehors de la conversation.

- Je suis bluffé de vous voir en vie. Le truc c'est que j'ai emprunté un de vos badges pour passer un robot à l'entrée. Ces machines veillent sur vous, je me trompe ? Enfin, pour le coup c'est raté. Comment ces enfoirés ont pu venir jusqu'ici et s'installer ? Ils vont retiennent depuis longtemps ? Merde j'ai tellement de questions Suzanna, excusez-moi. Je devrais vous laisser vous reprendre un peu.

C'est vrai, elle venait pas de vivre une semaine facile après tout. Alice lui rapporta bientôt de la nourriture glanée dans la pièce. Ils n'avaient pas grand chose à lui donner, mais Jake était déjà content de la voir boire à grandes gorgées dans sa gourde et examiner avec des yeux ronds la nourriture qu'elle ne semblait pas avoir vue depuis quelques temps. La goule leur confi aussi bientôt le mot de passe du terminal qu'Alice déverrouilla tandis qu'Erin et le marchand demeurait prêt de la goule, qui finissait une bouchée de cram.

- Merci beaucoup les enfants... je ne pensais pas m'en sortir un jour, un vrai cauchemar... Je pensais être tranquille ici, personne ne s'intéresse vraiment à l'usine et les robots effraient les voyageurs. Mais ces sauvages ont débarqués d'on ne sait où et me sont tombés dessus il y a quelques jours, et se sont installés. Et vous, qu'est-ce qui vous amène chez General Atomics ?

- Je, enfin nous faisons de la récupération, dit Jake en regardant ses deux camarades. Après tout, c'était exactement ce qu'ils faisaient.

Le fait que Jake était le seul en civil et au visage visible le rendait certainement plus abordable pour la goule, bien qu'elle manifesta une grande sympathie envers les deux jeunes femmes. Pas de doute, ces trois là étaient ses sauveurs du jour. Connaissait-elle la Confrérie ? Impossible de jauger la vieille femme, qui fascinait Jake, telle une de ses précieuses reliques du passé.

- Oh non, voyons ! Disons que toutes mes péripéties ont finies par me ramener où tout avait commencé pour moi... dit-elle d'une voix faiblarde.

Voyant les difficultés de la goule, exténuée, Jake décida de la laisser tranquille et de calmer sa curiosité naturelle, ou plutôt de changer de proie. Visiblement, Alice s'affairait auprès du terminal et il s'en approcha.

- Des nouvelles ? demanda-t-il, curieux.

Que pouvait-elle avoir trouvée ? La salle recelait-elle de secrets ? Les choses sérieuses commençaient.

Tout le monde y allait de son petit commentaire sur la situation, de son petit échange avec la goule, un peu comme des gens lambdas apercevant une célébrité quelconque et qu’ils étaient tous désireux de lui adresser quelques mots afin de rentrer dans l’histoire. Comme-ci au final quelque chose avait changé pour eux par la suite. Bon d’un autre côté, il fallait reconnaître que la présente situation était plutôt atypique pour nous trois. Je me demandais rapidement, sans spécialement développer une réflexion derrière, comment Heath aurait réagit à cette drôle de découverte mutante. Car après tout, les goules avaient en quelque sorte mutées pour s’adapter aux radiations. Une pensée en entrainant une autre, j’essayais de visualiser les différentes mutations morphologiques et cellulaires, en dehors de la peau, que ces êtres, d’anciens humains, avaient subie. Tout cela devait être fascinant. Sachant que la plupart de nous décédions quand il s’agissait d’être trop exposé aux radiations, leur corps, au contraire, s’était adapté. A quel prix ? Cela restait à déterminer, j’en convenais. Je préférais de loin ma peau lisse à la sienne, mais bon, je n’étais pas là pour faire un comparatif discriminant.

Bref, Jake le prospecteur questionna amplement la goule, pendant qu’Alice revenait avec de la nourriture. La bouteille de Nuka Cola intact permettrait de fournir un apport de sucre rapide à la malheureuse, qui avait besoin de reprendre des forces rapidement. Quant à l’eau fournie par Jake, elle aurait le mérite de réhydrater la vieille dame aux allures distinguées. Un met rare dans ce bas monde, que je m’amusais à observer avec délectation. J’aimais bien les belles tournures de phrase, le style soutenu, etc. La nourriture terminerait ensuite de lui redonner des forces, mais elle serait faible pendant un petit moment. Bien que je ne doutais pas des capacités de résistances de la goule, la preuve par les faits, elle était une survivante de la grande guerre, un jeun prolongé avait des répercussions sur l’organisme de n’importe quel être vivant.

Elle coopéra de bonne grâce avec Alice, lui indiquant le mot de passe du terminal allumé. La chevalière se pencha sur la question immédiatement. Quant à moi, je posais un cul sur une chaise proche de la goule, histoire de lui tenir compagnie alors que le prospecteur partait aux nouvelles.

« Nous en avons chassé quelques uns dans les salles précédentes, espérons que cette opposition soudaine leur donnera l’envie de filer d’ici. »

La goule se contenta d’hocher de la tête à mes propos, occupée qu’elle était à mâchonner. Je ne croyais pas tellement aux espoirs de mes dires, persuadée par devers moi que ces camés feraient tout pour reprendre le bout de territoire qu’ils avaient conquis. Certainement que le boss de la délégation des shootés des terres dévastées avait pissé sur l’armoire que j’apercevais là-bas et qu’il considérait donc la zone comme sienne. Ca serait tellement bien s’ils étaient tombés sur le restant de la compagnie, pendant leur retraite. Ils auraient été massacré et le problème résolu. Néanmoins, on ne pouvait pas courir le risque de prendre une assurance trop vite acquise. Ils pouvaient revenir à tout moment, et comme le disait cette chère Suzanna, ça faisait un bout de temps qu’ils étaient là, de fait, ils connaissaient le terrain. A la différence de nous autre.

J’étais curieuse de savoir ce qu’Alice avait découvert dans l’ordinateur, mais je devais prendre les devants. Etablir, le temps qu’on bouge d’ici, qu’on décide de ce qu’on faisait de Suzanna, d’explorer la pièce, un périmètre de sécurité afin de ne pas se laisser surprendre si les toxicos revenaient leur faire tâter du plomb. Je me levais donc, faisant grincer le métal de mon armure. J’allais jeter un coup d’œil à la prochaine porte, les pièces se succédant aux autres. Je me contentais d’un rapide regard dans le couloir suivant pour m’enquérir de la configuration des lieux.

Lancer de dé #1

• Réussite : Erin ne se fait pas canarder.
  
• Echec : Erin se fait tirer dessus.
  
  Lancer de dé #2 Si échec au #1
  
• Réussite : Les raiders restent dans le couloir / Ils ne tirent pas pour le moment
  
• Echec : Les raiders approchent de la salle / Ils tirent à vue.
  
  Lancer de dé #3 Si réussite au #1
  
• Réussite : Personne en vue.
  
• Echec : Des bruits de pas se font entendre et Erin aperçoit un raider sortant du coude que forme le couloir. (Se référer au lancer #2).

En jetant un coup d’œil, je ne vis rien de probant dans le long et sinueux couloir qui partait de la salle aux néons verts où nous venions de trouver la goule. Le couloir semblait s'infléchir plus loin, formant un coude laissant les derniers mètres invisibles. Ils devaient sans aucun doute déboucher sur une autre salle, à moins que cette coursive n’emmène dans les étages supérieures, voir inférieures. Malgré les sons filtraient par le casque, des bruits de pas attirent mon attention au moment où j'allais rentrer la tête dans la salle pour annoncer la nouvelle aux deux geeks et à la goule. Confirmant mes soupçons, une silhouette se profila en ombre, projetée par une lumière blafarde, dont les sautes d'humeur étaient fréquentes, la découpe d'un homme, puis de deux, puis de plusieurs. Les ombres se mêlaient entre elles si bien que je ne pouvais déterminer avec précision le nombre d'individus approchant. Une chose était certaine, ils étaient plus que trois, et leur gabarit indiquait clairement qu'ils ne portaient pas d'armure assistée. Ce n'était donc pas le reste de nos frères. Quand le premier individu déboucha à l'angle du couloir, son accoutrement ainsi que ses cheveux me permirent sans trop de peine de l'identifier comme étant un raider.

Ils marquèrent une pause. Ils m'avaient surement vu, quoique je ne pouvais en être certaine. Je faisais rapidement un signe à Alice, montrant mes yeux avec mon index et mon majeur, lui signifiant dans un langage militaire que je voyais du monde. Je suivais ma manoeuvre par quatre doigts levés, suivit d'un haussement d'épaule. En gros je pensais qu'ils étaient quatre, ou plus.

« Hey les pouilleux ! On sait que vous z’êtes la d’dans avec not’ mascotte ! Alors, si vous voulez qui n’vous arrive rien, rendez nous la goule ! »

Apparemment, ils souhaitaient négocier. Pour ma part, je n’étais pas prête à leur livrer Suzanna. Concernant Alice, je présentais qu’elle ne l’envisagerait même pas. Quant au prospecteur, et mes yeux se rivèrent sur lui alors que j’étais plaquée contre la chambranle de la porte, je ne pouvais pas savoir ce qui se tramait dans sa petite tête blonde.

« Ohhh ! Vous m’entendez ! J’sais que z’êtes là merde ! Si vous fait’ rien, on bute les aut’ qu’on a choppé dans les couloirs ! »

Est-ce qu’ils parlaient de nos frères d’armes ? J’en doutais fortement. On aurait entendu des bruits de rixes. Ils ne se seraient pas fait attraper comme ça sans se défendre, j’en étais persuadée. Alors quoi ? Ils bluffaient peut être ? Et pourquoi vouloir de la goule ? Ils espéraient peut être en tirer un bon prix ou peut être partageaient-ils l’espoir qu’elle les renseigne sur des trésors cachés ?

« J’vous préviens, on est lourdement armé bande de casseroles ! » Sa voix monta dans les aigues : « On va vous péter le cul ! » Il semblait complètement fou. Il balança quelque chose de métallique sur les parois du couloir, ce qui fit résonner la structure. Une grenade ? Rien n’explosa au bout de quelques secondes. Peut être qu’il leur balançait des déchets. « Hou hou ? Y a quelqu’un putain ?! J'ai horreur qu'on m'snobe ! ». Il criait de nouveau comme un ado pré pubère en période de mue.

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#1 'Jugement du hasard' :


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#2 'Jugement du hasard' :


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#3 'Jugement du hasard' :

Les deux autres discutaient avec la goule et il semblait que Jake était fasciné par cette-dernière. Avec un amusement certain, la jeune femme se demanda si c'était le début d'une histoire d'amour – mieux valait éviter de le dire à voix haute toutefois. Alors qu'elle tripotait les touches en essayant d'obtenir ce qu'elle voulait, Alice sentit finalement une présence à côté d'elle et, tournant la tête, elle vit que le prospecteur avait délaissé sa fiancée pour venir se renseigner auprès d'elle. Hochant la tête, la tireuse d'élite leva sa main métallique pour désigner l'écran.

« Oui, une liste de ce qui a été fabriqué ici. Vous voyez là ? » Elle désigna une zone dont le fond d'écriture était plus sombre que le reste. « Il semblerait que ce soit les nouveautés en phase de test. Apparemment c'était des choses relativement novatrices. Le problème, c'est qu'elles devaient être rangées ici, mais le symbole là. » Elle désigna une espèce de croix colorée. « Ça veut dire que ce n'est pas dans les locaux. Enfin, là où ça devrait être. Peut-être qu'ils avaient tout déplacé au moment de la Grande Guerre ? »

Elle tourna la tête vers Jake alors qu'Erin s'éloignait déjà, laissant la goule se reposer un peu. Alice avait beau être habituée aux sorties comme celle-ci, elle n'était jamais seule et en général elle ne s'occupait que de surveiller les arrières de ses frères et sœurs et non de prospecter par elle-même. Peut-être que leur compagnon d'expédition en saurait plus qu'elle ? Une expression interrogative sur le minois, elle ne quittait pas le visage de l'homme du regard, du moins jusqu'au moment où la silhouette d'Erin s'agitait dans son champ de vision. Détournant son attention du jeune homme, la snipeuse vérifia ce que sa collègue lui disait. Du monde ? Alice se redressa aussitôt, glissant sa main jusqu'à son arme pour la récupérer, puis elle hocha la tête à l'attention du médecin pour lui faire comprendre qu'elle notait. Vu que Jake ne connaissait peut-être rien au langage militaire, la trentenaire préféra l'informer de ce qu'il en était.

« On a de la visite. Quatre personnes ou plus, certainement les raiders. Ils connaissent les lieux alors soyez prudent s'il vous plaît. »

Un ton maternel, pour changer. Mais disons qu’Alice se sentait « responsable » de la sécurité du jeune homme : elle avait accepté sa proposition et s'il lui arrivait quelque chose, ce serait donc sa faute ! Ce comportement risquait peut-être de lasser le prospecteur, toutefois c'était dans la nature de la trentenaire et elle se voyait mal changer d'attitude pour faire plaisir à un inconnu. Délaissant Jake, elle s'approcha rapidement et prudemment d'Erin, saisissant au passage des bribes de discussion qui n'allait que dans un sens. Rester silencieux permettait de ne pas révéler sa position et normalement la demoiselle était du genre à ne pas prononcer le moindre mot. Sauf qu'elle avait compris qu'elle devait changer ses habitudes puisqu'elle n'était pas avec son équipe au grand complet. Inspirant profondément, la tireuse d'élite risqua un coup d’œil pour essayer de repérer quelque chose, mais en vain. Elle interrogea sa collègue du regard, puis garda son casque pour l'enfiler dès qu'elle aurait terminé son intervention de manière à éviter une nouvelle mauvaise surprise.

« Il n'y a personne d'autre dans ces couloirs, ce n'est pas en mentant que vous aurez ce que vous voulez. » Même si c'était risqué, mieux valait jouer sur le plan de l'assurance. « Vous avez attaqué les premiers, il fallait réfléchir avant de faire ça. Et vu comme s'est terminée cette première intervention, je doute que vous puissiez représenter un danger pour nous ! » Après tout, il y avait un cadavre pour le prouver, même s'ils le devaient à Jake et non aux Chevaliers. « Jetez vos armes et rendez-vous. Là seulement on acceptera de négocier. »

Lancer de dés #1 :
RÉUSSITE : Les raiders prennent peur.
ÉCHEC : Les raiders ne croient pas Alice.

Lancer de dés #2 :
RÉUSSITE : Ils n'attaquent pas.
ÉCHEC : Ils attaquent.

Lancer de dés #3 : (Si échec au lancer #2)
RÉUSSITE : Ils ne touchent rien.
ÉCHEC : Ils touchent quelque chose.

Un léger silence se fit, apparemment les raiders devaient réfléchir à ce qu'elle venait de dire. La réponse ne tarda pas à arriver.

« Ptain ! Vous rêvez, on va pas balancer nos armes pour obéir à des boîtes de conserve ! »

La bonne chose, c'est qu'ils croyaient ce qu'Alice disait, la mauvaise ? Ils n'obéissaient pas ! La jeune femme recula instinctivement et grand bien lui fit ! Des coups de feu retentirent aussitôt et les balles arrivèrent jusqu'à dans la salle, faisant exploser quelques fioles posées sur un bureau face au couloir. Ce n'était pas bien grave et la Chevalière enfila alors son casque, s'apprêtant à jeter un coup d’œil dans le couloir pour essayer de descendre l'un des hommes, mais un sifflement attira alors son attention. Reportant le regard vers la salle où ils étaient, la snipeuse eut le déplaisir de voir que les balles avaient aussi touché une sorte de gros moteur qui se mit à vrombir de manière inquiétante.

« Il faut partir ! Ça risque d'exploser et au pire, ça va diffuser du gaz, on ne peut pas rester là ! »

La goule avait l'air persuadée de ce qu'elle disait et Alice décida de la croire sur parole. Sans quitter son poste pour éviter que les raiders n'attaquent, elle fit signe à Jake pour essayer de lui faire convaincre qu'il devait commencer par éloigner la goule et qu'ils aillent tous les deux se mettre à l'abri. La Confrérie suivrait ensuite.

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#1 'Jugement du hasard' :


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#2 'Jugement du hasard' :


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#3 'Jugement du hasard' :

Observant le terminal en plissant les yeux, Jake retira ses lunettes de soleil qui étaient jusqu'ici au-dessus de son front, dans sa tignasse blonde, pour les glisser dans la poche avant de sa veste. Tirant une mou dubitative, il écoutait les dires de la jeune femme tout en lisant les données inscrites à l'écran, s'aidant par moment de son doigt pour déchiffrer certains mots. Comme la majorité des habitants lambdas des Terres Désolées, Jake avait eu une éducation assez simple avant de rencontrer Murray, qui lui avait véritablement tout appris. Il lui restait encore quelques lacunes, mais pour un gamin qui avait été illettré jusqu'à ses 20 ans, il trouvait qu'il s'en tirait plutôt bien. Et puis il avait encore 20 ans devant lui pour parfaire sa lecture, à moins qu'il ne se fasse trouer de plombs avant, ce qui était fort probable au vue de ses emmerdes quotidiennes. En tout cas, il déchiffra rapidement ce qui était écrit à l'écran, sans trop de difficultés. Fronçant les sourcils, il paraissait songeur.

- C'est étrange. Je ne comprends pas pourquoi ils auraient déplacés tous ces prototypes. Certainement pas pour l'armée, ce n'était que des prototypes, dont le coût devait s'élever à plusieurs milliards... Peut-être qu'ils sont en salles de tests ou que les pillards les ont déplacés plus en retrait, voir s'en servent...

Cette dernière pensée le gratifia d'un léger frisson. Jake priait pour que ces abrutis n'aient pas mis les mains sur des prototypes de l'armée dotés d'un trop grand potentiel de destruction ou de mort. Ou alors ils seraient les premiers à en faire les frais...

- Si ils ont été transférés sur un autre site de la société, je serais vraiment déçu. En plus c'est le seul que je connaisse dans la région... On ne sera fixés qu'en avançant de toute façon.

Alice se redressa et jeta un coup d'oeil à Erin avant de s'affairer subitement, attirant l'attention du jeune homme. Visiblement, ils avaient de la compagnie, à en voir les gestes militaires qu'ils s'adressaient. Jake ne les connaissait pas mais pouvait en déduire facilement leur sens, aussi il acquiesça quand Alice confirma ses soupçons. Reprenant son arme au poing, il restait en retrait, laissant les deux jeunes femmes, qui avaient une formation de soldat, gérer les nouveaux arrivants pour l'instant. Jake n'entendait rien et ne voyait rien de là où il était, près du terminal, aussi fixait-il les deux jeunes femmes.

Rapidement des cris adressés aux membres de la Confrérie comme un semblant de négociation -dont les raiders avaient un sens particulier- vinrent confirmer à Jake la présence des restes de la bande de pillards. Il vérifia son chargeur, se sentant légèrement inutile. Il jeta un regard à la goule, réfugiée vers la porte de la salle précédente et visiblement anxieuse. Il lui adressa un hochement de tête qui se voulait un tant soit peu rassurant.

- Tout va bien se passer beauté, lui articula-t-il pour qu'elle lise sur ses lèvres sans qu'il ait à crier, ce qui donnerait la possibilité aux raiders de se rendre compte de leur supériorité numérique. Pour l'instant, ils étaient dans le flou quant au nombre des explorateurs, comme en témoignait leur tentative de faire croire qu'ils avaient un prisonnier.

Alice leur répondit et Jake eut tout de suite un mauvais pressentiment. Vu les propos du porte-parole des détraqués, il était peu probable que ce type ait une conscience totalement fonctionnelle. Avant même qu'Alice ne se retourne vers lui, Jake traversa la salle en quelques pas, légèrement courbé, pour rejoindre Suzanna.

- Tout va bien se passer, mes potes ont des gros flingues et je collerais une rouste à tous ceux qui oseront vous toucher madame, lui murmura-t-il.

Puis des coups de feu partirent et Jake se mit à croupis, tirant la goule par la manche pour qu'elle l'imite avant qu'un sifflement ne retentisse. Ils avaient tirés dans une machine ces abrutis ! Et Suzanna ne tarda pas de s'en inquiéter. Et elle avait certainement raison. Le regard qu'Alice jeta à Jake finit de le convaincre de se tirer de là, et il saisit Suzanna par sa main rugueuse, se ruant dans la pièce précédente où ils avaient fait la rencontre d'une aimable colonie de nuisibles.

*Lancer de dés #1
Réussite: Personne en vue
Echec: Un raider revenant certainement de l'extérieur leur tombe dessus.

*Lancer de dés #2 (si échec au #1)
Réussite: Jake le neutralise
Echec: Jake ne parvient pas à prendre l'avantage sur son adversaire

La voie était heureusement libre, car vue comment Jake arrivait en trombe avec sa douce, il aurait certainement percuté de pleins fouet le moindre intervenant avant même de se rendre compte de sa présence. Jake colla la goule contre le mur, d'où on ne la voyait pas depuis la salle du terminal.

- Ne bougez que quand je vous le dirais.

Puis revenant sur ces pas en courant, il se mit contre le mur à gauche de la porte, jetant un coup d'oeil à l'intérieur où étaient encore les membres de la Confrérie.

- Venez ! J'vous couvre !

Merde, on se croirait dans un de ces vieux holofilms de guerre ou d'agents secrets, où on dézinguait du jaune à tout va sur fond de patriotisme et répliques nanardesques. En tout cas, pistolet au poing, Jake était prêt à ouvrir le feu si des raiders suivaient les deux jeunes femmes dans leur retraite, en espérant qu'ils arrivent à en descendre un ou deux dans le couloir avant de fuir. Peut-être que la machine péterait avec ces connards quand ils arriveraient dans le salle ? Un tir de laser embraserait peut-être le gaz libéré, si tenté qu'il y en avait ! C'était des spéculations mais des pistes à ne pas écarter. Il était temps de se débarrasser de ces enfoirés.

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#1 'Jugement du hasard' :


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#2 'Jugement du hasard' :

La situation était entrain de se gâter pour de bon quand les raiders perdirent leur sang froid et se mirent dans l’idée de canarder à tout va. Apparemment, la petite intervention verbale de ma coéquipière ne sembla pas porter ses fruits. En même temps, j’espérais qu’elle ne s’attendait pas à les voir jeter leurs armes pour de bon, si ? M’enfin, qui ne tente rien n’a rien. Ni une ni deux, les camés se mirent à tirer dans notre direction, alors même qu’ils ne nous voyaient pas. Ils espéraient sans doute toucher quelqu’un de cette manière, dénotant d’un manque de savoir faire tactique et militaire. Bah, je ne pouvais pas leur en vouloir. Après tout, ils étaient nés sous le soleil, parmi les radiations et les déchets de cette grande guerre. Alors pouvait-on espérer qu’ils soient meilleurs au fond d’eux même ? J’en doutais sincèrement, mais forte heureusement, ma foi dans l’espèce humaine se retrouvait dans des gens comme le prospecteur, qui loin d’être un saint, à n’en pas douter, n’était pas tombé aussi bas que les pillards auxquels nous avions à faire. J’estimais que ce genre de raisonnement pouvait très vite déraper vers des considérations racistes, tout en me plaçant au dessus du lot de la majeure partie des habitants de ce bas monde, mais je n’arrivais pas à trouver d’autres conclusions quant à la bêtise de ces gens. Allez Erin, ce n’est pas le moment de penser à ce genre de chose, ou tu vas finir comme le mec d’à côté. Sous entendu l’humain euthanasié d’une balle. A la différence que si les raiders nous prenaient vivants, ils ne s’embarrasseraient pas de nous achever proprement, bien au contraire.

Les balles ricochèrent, et je constatais, avec soulagement, que le prospecteur avait prit les devants et se chargeait de protéger la goule. Il grimpa dans mon estime rapidement, même si je n’étais pas prête de lui confier mon portefeuille pour autant. La peau fripée s’anima rapidement quand une balle percuta une espèce de moteur. Ce dernier se mit soudainement à vrombir et la goule les informa sobrement que c’était signe de gaz pouvant mener à une explosion. Ou l’inverse. Bref je ne savais plus. Ce que je retenais par contre, c’est qu’il fallait quitter la pièce. Je n’avais pas tellement envie de retourner dans la salle des radcafards, mais cela semblait inéluctable. Tant bien, les gros insectes amateur de jambe en acier auraient prit leurs antennes à leur cou et se seraient tirés vers un ailleurs moins bruyant et moins hostile en terme de plomb. D’un autre côté, je ne souhaitais pas rentrer dans le couloir droit devant pour aller s’offrir aux raiders. Les insectes semblaient donc être la meilleure option. Jake se chargea d’évacuer la goule et de la placer en sureté dans les pièces précédentes, et il revint vers nous pour nous couvrir. Une saine initiative qui allait nous donner un peu de répit pour nous replier à notre tour.

Il fallait quitter cette salle au plus vite si nous ne voulions pas être prit dans une explosion. Pour ce qui était des gaz, je restais convaincue que les masques d’acier avec leur filtre pourraient aisément contourner cette menace. Quand bien même, si le gaz se révélait être explosif, au final, le résultat serait le même avec les raiders qui défouraillaient à tout va, lesquels engendraient maintes et maintes étincelles susceptibles de servir d’allumeur. Bref, il était temps pour nous de foutre le camp et rapidement !

Spoiler:

La phase de repli ne se passa pas comme prévu, du moins pour ma petite personne. Les raiders se doutant bien qu’on allait foutre le camp - étant donné qu’on n’essayait pas d’enfoncer leur rang, décidèrent de progresser dans la coursive pour tenter de rejoindre la salle aux néons verts. D’ailleurs, cette lumière horrible avait le don de rendre les choses assez fantasmagoriques. Malgré la couverture de Jake, allumant le premier camé sortant du couloir pour pénétrer dans la pièce, qui commençait sérieusement à se remplir de gaz, je fus atteinte dans ma course par un tir de gros calibre, probablement un coup de calibre 12. bien sentit dans entre les deux omoplates. Heureusement pour mon intégrité physique, l’armure d’acier fit son œuvre et les balles ne traversèrent pas le métal, le déformant simplement. Je fus projetée en avant à cause de la violence du choc, qui me coupa par la même occasion la respiration. La taule déformée de l’armure me pénétrait salement la chair, je sentais qu’un filet chaud s’écoulait le long de ma colonne vertébrale. Je craignais le pire, tout en me disant que si les balles avaient traversé l’armure, la douleur serait autrement plus cuisante qu’elle ne l’était. Ma course, ou plutôt ma glissade involontaire, se termina contre le chambranle de la porte où se trouvait le prospecteur. Le rideau de fumée provoqué par le gaz commençait à s’épaissir fortement, colorée de la lumière verte des néons, comme-ci nous venions de pénétrer dans un royaume spectral.

Les raiders profitèrent de la couverture de la fumée pour se glisser dans la salle. Les coups de feu s’étaient momentanément arrêtés et je gisais là, près de la porte, les oreilles bourdonnantes et la respiration entravée, sans avoir pleinement conscience de mon environnement, ni sans savoir ce qui se passait réellement autour de moi. Les raiders qui venaient de pénétrer dans la nasse de brouillard se mirent à rigoler bêtement.

« Hey putain, c’est quoi c’bordel ! Z’avez foutu le feu ? » Il recommença à se marrer comme une baleine, alors qu’il n’y avait rien de drôle dans l’histoire. Un autre reprit rapidement : « Merde, ça sent la brahmine cette fumée. » Et l’autre de rétorquer : « Et, mec, tu sais ce qu'il faut dire à une brahmine que tu braques ?! Ne bouse plus ! » On imaginait clairement les deux larrons entrain de se tenir les côtes tant ils s’esclaffaient. Pour ma part, il me fallait de l’air, mes poumons peinant à repartir après le choc dans le dos, et ce casque me filait une sensation s’apparentant à une crise de claustrophobie. Je le dégageais donc rapidement de ma trogne, libérant la chaleur s’étant accumulée du fait de mon souffle, et le front luisant de sueur, les cheveux collés, je reprenais une grande goulée d’air au moment où mon casque métallique allait s’écraser un mètre plus loin dans un bruit de casserole.

« Merde, ils sont toujours là les con... combres ! » Ils n’arrivaient pas à être sérieux deux minutes, mais toujours est-il que leur hostilité était descendue, vu qu’aucun coup de feu ne semblait retentir. Je me sentais bizarre et la tête commençait légèrement à me tourner, un peu comme-ci j’avais bu un coup de trop. Je tournais mes yeux hagards vers l’un de mes comparses, tout en lâchant :

« Concombres ! Ils sont cons putain ! » Et de partir d’une crise de rire...

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#1 'Jugement du hasard' :


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#2 'Jugement du hasard' :


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#3 'Jugement du hasard' :


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#4 'Jugement du hasard' :

Jake avait compris comment est-ce qu'il fallait s'y prendre pour jouer les héros auprès des donzelles – même décharnées – en détresse et Alice fut rassurée de voir la goule mise à l'abri. Pendant quelques instants, en compagnie d'Erin elle tenta donc de maintenir les raiders à distance jusqu'à ce que le prospecteur revienne vers elles pour leur offrir son aide. Habituellement c'était elle qui couvrait les gens, mais là c'était un cas de force majeure ! Aussi, même si la trentenaire n'était pas enchantée par l'idée de regagner la salle des radinsectes, le mieux était effectivement de rebrousser chemin. Après un dernier coup de feu, Alice recula pour s'éloigner en direction du seul homme du lot et croisa, mentalement, les doigts pour qu'elles ne soient pas touchées. Malheureusement cela ne sembla fonctionner qu'à moitié puisque le médecin fut projetée en avant après qu'un bruit métallique ne se soit fait entendre. Certainement qu'elle avait été touchée par les tirs des raiders ! La tireuse d'élite sentit son cœur rater un battement et un cri de surprise lui échappa.

« Erin ! »

La jeune femme percuta alors le chambranle de la porte et sembla inconsciente pendant l'espace d'un instant, mais peut-être était-ce l'inquiétude de la demoiselle qui lui faisait avoir des hallucinations ? Alice n'eut pas l'occasion de se renseigner plus là-dessus puisque les raiders débarquèrent dans la salle au même moment et qu'ils se mirent à rigoler stupidement. L'attention de la trentenaire se porta vers les hommes alors qu'elle fronçait les sourcils. Et bien ? Qu'est-ce qu'il y avait de si drôle ? La suite ne manqua pas d'étonner la demoiselle lorsqu'elle les entendit faire des blagues comme s'ils étaient dans un bistrot en train de déconner autour d'un verre. Il fallut qu'Erin se mette elle aussi à rire pour qu'Alice commence à ressentir les effets étranges de ce gaz. Elle souriait toujours et riait volontiers, mais là ce fut plus une crise de rire nerveuse que liée à un quelconque amusement. Elle se mit à ricaner malgré elle avant de lever les yeux vers Jake pour essayer de voir s'il s'en tirait mieux qu'elle. Le calcul n'était pas compliqué à faire : le gaz emplissait la pièce et ils riaient, c'était forcément sa faute !

« Il faut s'en-aller... » Elle fut interrompue par un nouveau rire. « C'est le gaz. »

À lui de se débrouiller pour comprendre ce qu'elle voulait dire ! Pour le moment Alice était inquiète pour Erin, même si elle n'en avait pas l'air vu le rire qui la secouait. Vu qu'elle serait de toute manière incapable de tirer convenablement, la tireuse d'élite rangea son fusil de précision dans son dos et s'approcha de sa collègue pour attraper son bras et essayer de la bouger un peu. Était-elle grièvement blessé ? Alice n'en avait aucune foutue idée, mais elle ne comptait pas la laisser ici et se faire la malle en compagnie d'un inconnu – même si ce serait très « romantique » comme manière de faire. Essayant de redresser Erin, Alice croisa une fois de plus les doigts pour que sa comparse soit assez mobile pour lui faciliter la tâche et pour que les raiders soient trop hilares pour pouvoir faire feu !

Lancer de dés #1 :
RÉUSSITE : Alice arrive à redresser Erin.
ÉCHEC : Alice est trop hilare pour faire quelque chose.

Lancer de dés #2 :
RÉUSSITE : Les raiders continuent de rire.
ÉCHEC : Les raiders font feu.

Lancer de dés #3 :
RÉUSSITE : Ils ont menti.
ÉCHEC : Ils ont des prisonniers.

Si la jeune femme parvint à soulever Erin pour l'aider à évacuer les lieux, il semblait que les raiders ne l'entendaient pas de cette oreille ! Des coups de feu retentirent à nouveau et Alice lâcha un cri de surprise qui bloqua momentanément son envie de rire, puis elle s'accroupit aux côtés de sa collègue blessée pour éviter de finir dans le même état qu'elle.

« Vous vous tirerez pas comme ça mes petits rats ! » Et il appuya ses dires de nouveaux coups de feu.
« Erin, tu peux marcher ? » Le gaz approcha une fois de plus et la jeune femme récupéra finalement son casque pour l'enfiler pour de bon. « Il faut s'en-aller d'ici et rapidement ! » Elle se pencha pour ramasser le casque d'Erin et lui approcher au cas où elle voulait le mettre. « Jake, vous devriez reculer avant d'être touché vous aussi ! »

Si ce n'était pas déjà le cas ! De toute manière la Chevalière n'était pas certaine que son casque soit suffisant pour l'empêcher d'être à nouveau prise d'une crise de rire. Quand bien même n'était-ce pas le cas, rester dans cette pièce était trop dangereux puisque les raiders continuaient à faire feu et risquaient de les toucher – surtout Jake qui n'était pas aussi protégé qu'elles. Alice se débrouilla d'ailleurs pour se placer dans la ligne de mire des hommes et éviter qu'ils ne parviennent à faire feu sur le prospecteur qu'elle avait décidé de ramener en vie – même si cela contrariait Heath. C'est alors qu'elle s'apprêtait à ouvrir la bouche qu'un autre cri se fit entendre.

« Aidez-moi ! » Ca venait de la zone où les raiders étaient juste avant.
« Vous avez entendu ? » Elle tourna la tête vers la zone. « Ils ont bien des prisonniers ! » Son regard – masqué par le casque – se reporta sur Jake. « Vous êtes venu seul ? »

Si oui, ils devaient être une bonne vingtaine à avoir décidé d'aller se balader dans cette usine qui, de base, était censée être déserte.

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#1 'Jugement du hasard' :


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#2 'Jugement du hasard' :


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#3 'Jugement du hasard' :

L'engin qui avait été touché par les raiders commençait à dégager une fumée inquiétante qui ne faisait que s'épaissir secondes après secondes. Maintenant que Suzanna était à l'abri, Jake pouvait couvrir sans craintes ses coéquipiers de fortune qui, après quelques échanges avec les raiders parvinrent enfin à se dégager de leur couverture. Mais la retraite ne fut pas vraiment idyllique : constatant le retrait de leurs adversaires, des raiders avaient foncés dans la salle et un coup de feu puissant retentit, résonnant dans la salle, avant qu'une des chevalières que Jake ne pouvait identifier à cause de leurs casques fut projetée en avant, glissant sur le sol avec un grincement métallique avant de finir sa course devant la porte, à un mètre des pieds de Jake. Ce dernier comprit qu'il s'agîssait d'Erin quand Alice cria son nom. Merde, il fallait réagir vite avant que quelqu'un ne se fasse plomber.

Jake ignorait alors encore la chance qu'il avait eu de ne pas être dans la salle, exposé au gaz. En effet, les secondes qui suivirent furent plutôt... délirante. Quand il entendit les raiders s'esclaffer, puis Erin qui venait d'envoyer son casque dans les pieds de Jake - qui ne manqua pas de jurer vu le poids de la pièce - Jake ne put qu'esquisser un léger sourire. Merde, il avait raté un épisode ? Qu'est-ce qui se passait ? Bientôt Alice aussi éclatait de rire tandis que Jake se tenait devant la porte, en retrait de la salle qui s'emplissait d'un épais brouillard.
Il fallait pas se laisser déstabiliser, et même si Jake avait l'impression d'être sous l'emprise d'une drogue plutôt sympa, il était plutôt inquiet. Il allait alors s'engouffrer alors dans la pièce malgré le cri de la goule :

- Non ! Ecoutez la jeune femme, c'est le gaz !

Jake se stoppa dans son élan. Merde, un gaz hilarant. Y avait du bon à sauver le cul de donzelle frippée, finalement. S'il allait là-dedans il finirait incapable de bouger, mort de rire, comme tous les autres. Mais il avait pas de masque à gaz sous la main et pas question de se barrer en douce avec sa bien-aimée en laissant ses compères sur place. De plus le gaz pouvait certainement devenir nocif quand on était trop exposés. Il baissa alors les yeux, se rappelant le casque qu'Erin lui avait jeté. Le filtre marchait-il indépendemment du reste de l'armure ? Impossible de le savoir et c'était de toute façon sa seule option. Il enfila le casque et une fois qu'il fut bien vicé sur son crâne, il s'engouffra dans la pièce, la respiration haletante. Putain, c'était une vraie fournaise là-dedans, et une vieille odeur de sueur se dégageait des mousses destinées au confort de l'utilisateur. Y avait même pas la clim, dans ce bijou high-tech ?
Attrapant Erin, qui était hilare sur le sol, par les épaules il entreprit de la traîner en dehors de la pièce, non sans difficultés.

- Bordel de merde, pouvez pas vous balader en jupes, comme toutes les femmes normales, dit-il en jurant, tirant de toute ses forces la jeune femme sur la sol et la traînant dans la salle où Suzanna attendait, anxieuse.

Il fut quelque peu aidé par Alice qui ne semblait pas avoir remarqué sa présence mais souleva momentanément Erin qui restait vautrée sur le sol. Jake aurait bien fait le parallèle avec une baleine échouée si les deux jeunes femmes avaient été plus désagréables à l'oeil.

Jake avait réussis à traîner Erin en retrait, devant la porte, avant qu'un coup de feu ne le fasse plonger en avant, heurtant violemment le sol avec le casque. Le choc lui ouvrit légèrement l'arcade et il balança le casque de la chevalière, rageur.

- Connerie de technologie !

Il y avait encore Alice dedans, d'ailleurs celle-ci lui parlait. Les raiders reprenaient contenance et redevenaient dangereux tandis qu'il semblait qu'ils avaient vraiment d'autres prisonniers.

Lancer de dés #1
Réussite: Jake n'est pas affecté par le gaz.
Echec: Jake est hilare.

Heureusement pour le blondinet, le filtre du casque d'Erin avait bien fait son boulot et il demeurait relativement conscient, mais la chute l'avait légèrement étourdis. Se redressant et entendant les cris des raiders, il tira plusieurs coups vers le brouillard où se distinguaient plusieurs silhouettes tremblantes.

Lancer de dés #2
Réussite: Jake touche quelqu'un.
Echec: Jake ne touche personne.

Lancer de dés #3 (si réussite au #2)
Réussite: Jake touche les raiders.
Echec: Jake touche Alice.

Ses tirs s'égarèrent dans la fumée, allant trouer les murs sans faire de victimes, et peut-être était-ce mieux ainsi car Jake venait de se rappeler qu'Alice demeurait dans la pièce et qu'il aurait pu la toucher dans cet excès d'agressivité.

- Alice, sortez de là ! Non, je suis seul ! cria-t-il à l'attention de la jeune femme qui avait elle-aussi finie de rire. Suzanna, y a-t-il un système de ventilation qu'on pourrait actionner pour dégager cette fumée ?

- Je ne pense pas qu'il soit encore opérationnel, mais il faudrait atteindre la salle de maintenance, à l'autre bout de...

- Laissez tomber...

Jake mit un genou à terre et mit en joue les silhouettes qu'il supposait être les raiders, pour couvrir Alice si elle voulait se dégager de ce foutoir.

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'Jugement du hasard' :

Au moins le gaz avait le mérite de mettre un peu de gaieté dans cette foutue pagaille. Mais qu’en était-il de ses effets à long terme ? Personne, mis à part la goule peut être, ne le savait. J’étais trop hilare pour penser le demander à la peau fripée, alors que je sentais qu’on était entrain de me tirer en arrière pour me faire sortir de la pièce. C’était plus fort que moi, bien qu’une petite voix dans ma tête m’intimait l’ordre de reprendre contenance, je ne pouvais pas m’empêcher de rigoler bêtement. N’ayant jamais touché de substance illicite de toute ma petite vie, je me demandais quand même si c’était là l’effet de toutes les drogues ? Certes l’alcool rendait joyeux passé un cap, mais le reste ? Pas étonnant que de plus en plus de monde dans ce monde bouleversé s’essayait à des cochonneries toxiques pour mettre un peu de joie dans leur misérable vie. Je ne pouvais pas vraiment leur en tenir grief, bien que la démarche me semblait vouée à l’échec. Le contre coup de la prise de toute substance, ainsi que les moyens pour s’en procurer, avaient des inconvénients majeurs qui pouvaient occulter tout le bien être de la consommation. De toute manière, même sous l’emprise de la chimie de ce gaz, je ne comptais pas me mettre à consommer de la merde pour rendre ma vie plus rose. Sentant qu’on me tirait toujours, je faisais quelques moulinets avec une de mes mains (la droite ou la gauche, je n’en savais rien) tout en lâchant quelques mots de circonstances qui me firent éclater de rire une nouvelle fois :

« Ca va, ça va... ça gaz même. »

N’empêche heureusement que le prospecteur était là lui aussi pour me tirer en plus d’Alice, parce que je ne faisais rien pour les aider, faisant le poids mort. Ca combiné à la masse de l’armure, je devais passer pour un camion à déplacer. Tiens d’ailleurs, il était marrant, ce mec avec un manteau rouge et un casque similaire à celui de ma comparse d’équipée. Je lui faisais un sourire, complètement allumée. Quand enfin mon corps et surtout mes poumons, quittèrent la pièce toxique sous l’impulsion des bras de mes deux partenaires, l’air plus sain vint nettoyer mes bronches assez rapidement pour que j’arrête de rire bêtement, même si je me sentais encore joyeuse. Malgré tout, la gravité de la situation s’imposa à moi quand de nouveaux coups de feu se firent entendre. De ce que je comprenais, les raiders semblaient bel et bien avoir des prisonniers (au moins un), avec eux. Mais est-ce qu’ils ne faisaient pas une petite mise en scène pour nous duper ? Etaient-ils au moins assez intelligent pour cela ? J’en doutais fortement, au regard de leur manière de procéder les instants précédents la fusillade. Je me redressais péniblement, avec une pointe dans le dos, mais de nouveau pleinement consciente. Mes traits devaient être plus doux, plus détendus, plus aimables, du fait de mon état d’euphorie partielle. J’observais le prospecteur, du moins son dos, accroupit près de la porte.

« Ca ne sert à rien d’essayer de récupérer qui que ce soit dans ce gaz ! »

Pour couvrir le bruit des armes, il me fallait hurler, chose que je n’aimais pas faire habituellement. Néanmoins, ça avait quelque chose de marrant et de savoureux en cet instant précis. Outre le gaz qui faisait sans doute encore office auprès de mes neurones, le sentiment d’être en vie après avoir écopé d’une balle dans le dos, avait le don de me rendre guillerette. Mais je ne devais pas laisser mes sensations prendre le contrôle sur mon jugement. Il fallait réfléchir à la stratégie à adopter. Et je pensais sincèrement que libérer un otage dans cette pièce chargée de gaz n’était pas la meilleure idée du monde. Je me baissais pour ramasser mon casque, et l’image du petit chaperon rouge avec son couvre chef métallique me revint rapidement en mémoire. Le prospecteur avait du le mettre pour se prémunir des effets du gaz. Maintenant que quelqu’un d’autre l’avait mit sur sa tête, j’allais devoir le nettoyer avant de pouvoir le remettre. Ca m’était impossible de l’enfiler de nouveau. Impossible. Contrôlant mes émotions pour essayer de ne pas en vouloir au brave type, qui mine de rien, avait prit des risques pour sortir mes petites fesses de ce guêpier, je callais le casque sous mes bras gauche, reprenant mon glock de la main droite. Je me portais aux côtés de Jake pour essayait de couvrir Alice qui devait impérativement sortir de cette salle.

Lancer de dé #1 :

• Réussite : Le prisonnier est seul.
  
• Echec : Ils sont trois.
  
  Lancer de dé #2 :
  
• Réussite : Le(s) prisonnier(s) réussi(ssen)t à rejoindre les quatre fantastiques.
  
• Echec : Le(s) prisonnier(s) se fai(on)t plomber avant d’arriver à les rejoindre.
  
  Lancer de #3 Si échec au #2
  
• Réussite : S'il y a un prisonnier : Malgré des blessures, il arrive à rejoindre le groupe /// S'il y a trois prisonniers : Blessé mais vivant / Blessé mais vivant / Blessé mais vivant.
  
• Echec : S'il y a un prisonnier : Se fait trouer littéralement /// S'il y a trois prisonniers : Mort / Mort / Mort.

Contre toute attente, des éclats de voix se firent entendre dans la nasse de fumée nous faisant face, coupant court aux coups de feu l’espace d’un instant. Le prisonnier, car il était seul, profita du brouillard du gaz pour tenter la grande évasion. Il se rua sur le raider qui le tenait à l’œil pour le neutraliser d’un coup dans les bijoux de famille avant de le taper d’un coup de genou au visage quand ce dernier se présenta à sa hauteur lorsque le malfrat se plia en deux des suites du choc qu’il reçut dans son service trois pièces. Les autres raiders tentèrent bien quelque chose, mais dans ce brouillard, ils ne virent pas vraiment par où était parti le bonhomme. Les coups de feu reprirent à ce moment là, accompagnant la course de l’évadé, sans le toucher fort heureusement. Ce dernier gueula à notre intention :

« Aidezzzzz moi !!!! »

Comme-ci il avait eu peur qu’on le plombe. D’un côté, il faisait bien parce que de notre point vue, on aurait plutôt dit qu’un raider nous fonçait dessus comme un bourrin. Il percuta Alice de plein fouet en arrivant comme une fusée à leur hauteur.

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#1 'Jugement du hasard' :


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#2 'Jugement du hasard' :


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#3 'Jugement du hasard' :

Sortir de là, c'était ce qu'Alice ne cessait de penser, mais elle avait l'esprit encore un peu embrumé par toute cette histoire. La jeune femme se redressa finalement pour se diriger vers ses comparses pendant qu'ils la couvraient – fort heureusement. Quelques balles filèrent non loin de la trentenaire et une frôla même son casque, mais elle semblait avoir de la chance puisque rien ne la toucha. Du moins au début. Alors qu'elle se tenait non loin du duo, des éclats de voix se firent entendre, poussant la Chevalière à s'arrêter pour tourner la tête en direction des bruits et essayer de distinguer quelque chose. Maintenant qu'elle avait son casque enfilé, la jeune femme se sentait beaucoup plus en sécurité, même si, au final, elle ignorait si c'était longtemps efficace ou si elle allait se prendre un retour de manivelle dans deux minutes. Des cris de douleur, d'efforts et d'autres bruits non identifiables lui arrivèrent tandis qu'elle levait son arme pour essayer de cibler les raiders toujours présents dans la pièce. En vain. Puis, sans qu'elle ne s'y attende, quelque chose – ou plutôt quelqu'un – lui rentra en plein dedans, lui arrachant un cri de surprise. Vu l'appel qui avait précédé l'impact, il y avait fort à parier qu'il s'agissait du prisonnier qui avait réussi à se faire la malle, mais là il venait surtout de les mettre dans une mauvaise position et de leur compliquer la tâche !

Spoiler:

C'était l'anarchie totale ! Alice sentit juste une brusque chaleur lui monter à la tête alors que son casque, qu'elle avait mal attaché dans la précipitation, s'envola pour atterrir plus loin et qu'elle se cogna le crâne contre une poutrelle en métal située juste à côté d'elle. La jeune femme lâcha un juron sous le coup de la douleur, porta sa main gantée d'acier à son front qui l'élançait douloureusement. Peut-être était-ce parce qu'elle était naturellement tête en l'air, parce que le choc l'avait momentanément étourdie ou parce que le gaz avait agi plus qu'elle ne le pensait, toujours est-il qu'elle resta bêtement debout, dans la ligne de mire des raiders qui pestaient déjà.

« Bordel, vous croyez qu'on va vous laisser nous buter comme ça ? Vous hallucinez vraiment les gars ! »

À peine ces paroles furent-elles prononcées qu'une nouvelle série de tir arriva. Cette fois-ci, elle fut la seule à avoir la poisse, à croire que le hasard avait décidé d'alterner ! L'armure avait beau être résistante, il semblait que même les balles pouvaient la déformer. Prête à rejoindre ses compagnons, bien qu'encore étourdie, la jeune femme sentit soudain une violente douleur au niveau ses omoplates et se retrouva une fois de plus projetée en avant. Le projectile avait enfoncé l'armure, tout comme Erin auparavant, provoquant ainsi une désagréable entaille dans le dos de la jeune femme. Autant dire que lorsque vous deviez bouger les bras, ce n'était pas particulièrement agréable, mais c'était là le dernier de ses soucis. Car en effet, la jeune femme avait été repoussée en avant et s'était laissée tomber au sol pour éviter de se ramasser de nouveaux projectiles puisque les raiders semblaient avoir décidé de vider tous leurs chargeurs sur eux. Histoire de ne pas mettre ses mais en danger, elle leur adressa un signe pour faire comprendre qu'elle n'était pas – encore – morte.

« Tout va bien ! »

Pour peu, elle dansait la macarena au milieu de la pièce. Où était son casque ? Impossible de le savoir et franchement, il y avait plus important. La Chevalière entreprit donc de ramper, évitant ainsi les autres balles, pour se rapprocher du groupe qui, elle l'espérait, était à l'abri. Il n'y avait qu'à espérer que le prisonnier en fuite valait la peine d'être sauvé ! Enfin, manière de parler étant donné que tout le monde le méritait, disons qu'elle espérait qu'il avait des informations sur ces lieux. Réussissant à rejoindre les autres, la jeune femme se traîna finalement sur le côté, attendant que son étourdissement toujours un peu présent passe totalement.

« Je vais avoir une bosse sur le front je crois.... » C'était son souci principal, on y croyait tous. « Vous allez bien ? » Elle soupira. « Dis-moi que vous connaissez cet endroit. » La question était adressée au prisonnier qui secoua la tête.
« Non, désolé. Je ne suis qu'un prospecteur, j'avais entendu parler de pièces intéressantes alors je suis venu voir. Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a d'autres portes du côté des raiders, il faut traverser. Vous n'avez pas de grande ou quelque chose du genre ? » Alice rigola légèrement.
« Je préférerais éviter de faire sauter tout le bâtiment si possible... »

Le membre 'Chevalier Alice' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

#1 'Jugement du hasard' :


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#2 'Jugement du hasard' :


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#3 'Jugement du hasard' :


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#4 'Jugement du hasard' :

Le membre 'Jake Sigurdson' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

#1 'Jugement du hasard' :


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#2 'Jugement du hasard' :

C’était le gros bordel. Il n’y avait pas plusieurs façon de décrire ce qui se passait dans cette foutue usine. Entre les tirs, les gens qui hurlent, les prisonniers qui s’évadent, le moteur crachant sa fumée hilarante, et nous quatre, désormais cinq, tout ce merdier était digne d’une animation son et lumière. J’espérais sincèrement que les choses n’allaient pas empirer plus que ça, sinon ce serait le pompon. Le prisonnier causa rapidement, se déclarant être un prospecteur en recherche d’objets intéressants, un peu comme le dénommé Jake, qui me rappela clairement que j’étais sauve grâce à lui. Bon en même temps, je ne pouvais pas lui en vouloir d’utiliser ce ton condescendant vis-à-vis de ma petite personne. Tout le monde pouvait se montrer arrogant dans un bordel pareil, avec des balles qui claquent alentours comme un escadron de moustique se prenant dans le piège du tube de néon bleu et se faisant cramer vulgairement par une grille électrifiée mise entre la lumière et eux. Les raiders nous faisaient un remake de nid de guêpe en défouraillant à tout va. Je préférais ne pas répondre au prospecteur, y voyant là une source de débat inutile. Et les choses inutiles ne me plaisaient guère dans ce bas monde. Puis quoi ? J’avais aussi des raisons d’être frustrée, merde. Entre cette mission qui devait être routinière et qui se révèle être une vrai galère, les goules, les raiders, les prospecteurs, je commençais sérieusement à en avoir marre. Moi qui aimais les choses bien planifiées, bien ordonnées, j’en avais pour mon grade.

Je n’étais pas sure qu’une grenade soit effectivement un choix judicieux au regard de l’épais nuage – qui commençait à se dissiper au fur et à mesure de l’avancée dans le temps – qui emplissait la pièce. Peut être qu’il n’exploserait pas suite aux déflagrations des armes à feu, mais une plus grosse mèche, comme une grenade, pouvait tout aussi bien chauffer suffisamment pour que tout explose à la suite. Finir grillée comme une brochette d’écureuil n’était pas une perspective très réjouissante. Bref, tout le monde était d’accord : Il fallait en finir et vite. Pendant que Jake allumait avec succès un mec dans le brouillard, j’essayais de réfléchir à une solution visant à nous tirer de là. Soit, nous décidions de rebrousser chemin, en sachant qu’on ne pourrait emprunter que les couloirs que nous avons prit précédemment vu qu’Alice avait malencontreusement verrouillé tout un pan de l’usine, soit nous tentions de tenir cette position et d’échanger des coups de feux avec les raiders restants jusqu’à ce que l’un ou l’autre des deux groupes n’ait plus de munition à faire valoir. Je ne voyais rien d’autre. Tu parles d’un stratège.

C’était vraiment dommage que nos confrères ne soient pas de la partie. Avec la puissance de feu des armes lourdes de l’escouade, ces ringards défroqués et camés n’auraient pas tenus deux minutes. Non il fallait que nous soyons que deux, accompagnée d’un hurluberlu en veste rouge et d’une goule. Maintenant qu’on avait ramassé un type qui s’était fait chopper lui aussi par les toxicos, nous formions une belle équipe digne de l’agence tout risque.

Lancer de dé : PNJ en Bâtiment.

Le hasard n’aurait pas fait mieux. De l’aide arriva, et pas n’importe qu’elle aide, car il s’agissait ni plus ni moins de membres de la Confrérie de l’Acier. Mais ça, nous ne pouvions pas le savoir pour le moment car ils arrivèrent dans le dos des raiders, trop occupés à canarder dans notre direction pour se soucier un minimum de leurs arrières. C’était d’autant plus dommage pour eux que nos frères utilisèrent directement leur force de frappe, sans vraiment se soucier de savoir pourquoi les camés tiraient à tout va. Peut être qu’ils avaient fait eux aussi des rencontres de ce genre dans les couloirs avant d’arriver sur notre position. Des tirs d’armes laser déchirèrent l’air, illuminant la fumée de leur halo rougeâtre. Les armes à feu cessèrent rapidement de chanter et un calme morbide s’installa dans la pièce. Je n’osais bouger pour le moment, mon esprit réfléchissant à toute vitesse. Je ne savais pas encore qui venait de dézinguer les raiders, mais toujours est-il qu’ils nous avaient enlevés une sacrée épine du pied.

« Merde… »

Est-ce qu’il s’agissait de nouveaux venus aux ambitions hostiles, ou bien s’agissait-il d’amis ? Avec ce brouillard, c’était impossible de le déterminer de visu. On distinguait bien des silhouettes massives dans la grisaille, mais guère plus. Finalement, après quelques secondes, des voix au grain métallique s’élevèrent dans la pièce.

« Ils sont morts, on ne les a pas raté. »
« Je me demande bien sur qui ils tiraient comme ça. »
« Ouais, mais on voit rien avec cette purée de pois. »
« Y a quelqu’un ? »
« Hé oh ! »

Les voix m’étaient familières et rapidement, une lumière s’éclaira derrière mes yeux, signe que je venais d’avoir l’illumination divine. C’étaient des confrères. Timidement, je passais ma tête par l’encolure de la porte, qui affichait de nombreux impacts de balles.

« Nous sommes là, Alice et Erin, ainsi que deux prospecteurs et une goule. »
« Vous allez bien ? C’est Jonhson et Pete. Nous sommes que deux, nous avons été séparé des autres quand des portes se sont subitement mises en route. »

Etait-ce lié à l’action d’Alice toute à l’heure ? Rien n’était moins sur. Je souriais franchement de les savoir là, même s’ils n’étaient que deux. Je m’empressais de répondre pour ne pas leur faire penser le contraire de ce que j’allais dire.

« Ca va, mais n’enlever pas votre casque, ce gaz est hilarant. »
« C’est pas vrai ? Tu fais bien de nous le … Et mec, qu’est-ce que tu fais putain ? »

Il y eu un blanc qui avait des saveurs interminables. Finalement, Pete, celui qui parlait jusqu’à présent, précisa :

« Y a Jonhson qui vient de retirer son casque… » Il semblait blasé par la vie, alors que le susnommé commençait à se marrer, tout en déclarant : « Merde, je me sens trop bizarre, c’est vraiment trop cool ! » L’attrait de la nouveauté pouvait avoir de drôle de conséquence chez certains… Je soupirais, agacée par le comportement des garçons, tout en jetant un œil du côté d’Alice.

Le membre 'Chevalier Ashworth' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'PNJ en bâtiment' :

Alice ne suivait pas trop ce qui se passait avec tous les autres protagonistes, son côté l'élançait plus qu'avant et elle commençait à se demander s'il n'était pas possible que son armure puisse plus l'handicaper que la sauver. Finalement, ce ne fut que lorsque des tirs de laser furent audibles – et visibles – que la jeune femme retrouva un peu de contenance. Fronçant les sourcils, elle jeta un œil du côté d'Erin comme si elle s'attendait à ce que celle-ci comprenne ce qui se passait et décide de lui expliquer, mais le gros mot qu'elle lâcha prouvait que ce n'était pas le cas. Tournant la tête en direction du brouillard, la Chevalière essaye de distinguer ce qui se passait de l'autre côté de la pièce, mais à part des silhouettes massives, elle ne voyait pas grand-chose. Allons donc ! À quoi allaient-ils avoir droit cette fois-ci ? La jeune femme se poussa légèrement sur le côté pour essayer de voir ce qui se passait, mais rapidement des voix étrangement familières se firent entendre. Parler à travers un casque apportait une dimension étrange et il n'était pas difficile de deviner qu'ils avaient affaire à d'autres membres de la Confrérie : certainement une partie de leur équipe, voire la totalité. Si le Paladin était du nombre, il allait râler qu'elles aient pris un civil – deux même, avec le prisonnier – avec elles. Mais tant pis !

Alors qu'Erin regardait du côté des autres membres de la Confrérie, Alice en profita pour se redresser en prenant appui contre le mur et alors que les nouveaux venus s'identifiaient, la jeune femme lâcha un soupir de soulagement. Mais elle fut rapidement inquiétée par le fait que son cousin n'était pas du lot : s'il n'était pas avec le groupe, se pouvait-il qu'il ait été grièvement blessé et qu'il soit en difficulté ailleurs ? Son sang ne fit qu'un tour alors qu'elle songeait à cette possibilité et la tireuse d'élite entendit à peine ce qu'Erin échangea avec le reste de l'équipe. Après quelques instants, elle reprit conscience de la situation juste à temps pour entendre les autres commencer à rire – apparemment ils ne résistaient pas à l'envie de tester eux-mêmes le gaz hilarant.

« C'est dangereux ! »

Elle se redressa de toute sa hauteur pour essayer de voir ce qui se passait, mais cela lui arracha un couinement de douleur lorsque sa blessure toute récente la tira. La demoiselle se laissa un peu retomber avant de tourner la tête vers le prisonnier qu'ils venaient de sauver, lequel avait l'air vraiment perturbé par ce qui se passait ici. Est-ce que le gaz avait eu des effets secondaires sur lui ?

« Vous allez bien ? »
« Je me sens un peu bizarre.... » Il inspira profondément. « Est-ce que vous pouvez me donner une arme, que je me défende ? » Alice fronça un peu les sourcils.
« Je ne sais pas.... » Elle interrogea les deux autres du regard avant de finalement tirer le revolver du raider pour le tendre à l'homme. « Uniquement pour vous défendre ! »

L'homme hocha la tête et Alice se détourna pour regarder en direction du groupe – invisible cela dit. Elle se demandait comment les rejoindre tous les quatre sans prendre le risque de se retrouver avec deux personnes touchées par le gaz vu que, ni Jake ni le prisonnier n'avaient de casques pour se protéger. Elle était en train de réfléchir à toute vitesse, son attention entièrement dirigée vers les autres protagonistes, lorsque les choses dérapèrent.

« Je crois qu'il faudrait que nous.... »

Un coup de feu interrompit ses paroles, le prisonnier avait utilisé sa propre arme pour faire feu sur la jeune femme. Cette dernière ne comprit jamais ce qui venait de se passer puisque la balle la toucha à l'arrière du crâne pour s'y ficher – sans ressortir de l'autre côté. Un simple cri de surprise et elle s'affaissa au sol dans un grand fracas lié à l'armure. Le pire dans cette histoire, c'était qu'Heath ne cessait de lui répéter de ne jamais enlever son casque. Pour une fois, il avait eu raison, mais il y avait fort à parier qu'il n'en serait pas enchanté.