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Quand le passé vous dit "Buenos dias" (avec Ramon Murgo)

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Soldat
Gabriella Ferrera
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Gabriella Ferrera

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Message Quand le passé vous dit "Buenos dias" (avec Ramon Murgo) Empty (#) Mer 1 Jan - 13:20

Deux jours. Deux trajets du soleil et un de la lune de l’est vers l’ouest, un long chemin pour naître et disparaître chacun son tour. Exactement 47 heures, 53 minutes et 31 secondes de surveillance, de travail acharné : Gabriella et son observateur étaient restés tout ce temps en poste, sans pouvoir s’assoupir une minute. C’était le jour d’avant. Et cette nuit, elle n’avait jamais aussi bien dormi. Il fut heureux qu’on lui accordât une permission après cela, d’autant qu’avant son poste de surveillance, la soldate avait dû effectuer une mission de reconnaissance assez éprouvante. Jamais son travail ne l’avait autant épuisée que ces temps-ci. C’était bien la première fois qu’elle se sentait si lasse vis-à-vis de son boulot d’ailleurs. Etait-elle malade ? A surveiller. Même son cher DKS – 501 était resté au placard sans regret ce soir-là. Elle n’éprouvait pas l’envie de le démonter pour en examiner chaque pièce, les nettoyer, les astiquer et les polir, manier l’arme entre ses mains encore et encore, cherchant toujours un moyen plus rapide de l’armer, de la mouvoir, dégotant éternellement quelque chose à épousseter, à rajouter, un de ces fameux gadgets qui rendaient son utilité d’autant plus excitante. Non. Ce soir, elle ne voulait toucher à rien qui puisse lui rappeler qu’elle était soldat, qu’elle faisait et n’avait toujours que fait partie de l’ERGP sans possibilité de reconversion. L’envie de croiser des personnes qu’elle connaissait lui donnait quelque envie de s’arracher un ongle d’orteil avec une fourchette, surtout lorsqu’on songe au fait qu’en général, les personnes qu’elle connaissait, elle ne les appréciait guère. Si, il fallait corriger que les deux jumeaux bizarres étaient potables. Les griffemorts, ça crée des liens mine de rien.

Gabriella déambulait ainsi dans la rue principale de Dog City, sans but précis –à part un bar à un moment donné, il faut pas rigoler non plus – ne regardant pas vraiment les gens qu’elle pouvait croiser. Pour le coup, elle n’avait pas d’autre hobby que marcher dans le soir plutôt doux, sans trop penser, sans trop se souvenir, sans trop rien. Juste laisser ses sourcils se froncer les rayons cramoisis du soleil tardif, comme sous le doigt inquisiteur d’un maître qu’on ne peut même pas toucher, laisser ses longs cheveux bruns reposer sur ses épaules, voletant sous l’effet de son avancée dans son dos, une mèche voulant parfois s’enrouler autour de son cou sans jamais y parvenir pourtant. Elle ouvrait son corps à ses sensations, ne conférant à ses yeux que le soin de lui éviter elle ne savait quel poteau inopportun. La brise qui caressait la peau nue de ses bras était agréable car tiède, on aurait dit un souffle sous l’effet du balancement de ses mains laissées ballantes au grès de leurs envies, du mouvement que leurs imposait la marche. Le bout de ses doigts semblaient happés par le sol : la gravité avait décuplé ou alors ses dans ses bras qu’elle avait stocké les conséquences du repas énorme et complètement englouti de la veille au soir. Sinon elle n’était que fatiguée. Mais cette théorie avait le défaut d’être moins drôle. Quoi que, en prenant en compte que Gabriella vivait dans un monde où tout allait de travers, que tout y est possible, même les choses les plus folles – un des ces collègues lui avait bien dit que son sale caractère la perdrait un jour, non mais je vous jure – pourquoi l’hypothèse paraissant à première vue la plus rocambolesque ne serait-elle pas au final la plus plausible ?

Je crois que tu as besoin d’un remontant, s’intima-t-elle comme un conseil amical.

Ainsi, la jeune femme bifurqua dans une rue voisine où son bar fétiche se trouvait. Elle aimait bien cette ruelle. Il y avait des gens bizarres en général et elle se sentait moins seule dans sa solitude, de la sorte. Eux aussi ils ne devaient pas avoir beaucoup d’amis, ces gens bizarres. Après tout, ce type là n’était-il pas en train de vouloir serrer la main d’un autre avec son pied gauche ? Oui, c’était louche, mais Gaby savait que ce n’était pas pour ce genre d’étrangetés qu’elle n’avait pas beaucoup de fréquentations et d'un côté, ça la rassurait assez.

Elle aperçut l’entrée du bar et alors qu’elle commençait à se sentir chez elle, une drôle de sensation la prit lors d’un instant. Elle stoppa net. Le sergent connaissait ce genre d’instinct étrange indiquant un événement imminent, que véhicule un flot d’information que sa chair analyse plus vite que ses neurones. Malgré tous ses efforts afin d’oublier son rôle de soldat, les vieux réflexes acquis pendant tant d’années d’entraînement resurgirent sans l’ombre d’un scrupule, mobilisant son ouïe, sa vue, sa concentration, et tous ses sens pour recueillir des informations. Même le poids de sa chère arme dans son dos lui manqua. Le sergent observa les alentours avec minutie. Rien d’anormal à part l’autre type qui chercher une autre proie pour lui serrer le pied et le groupe d’hommes qui était planté devant l’entrée du bar. A l’oreille, elle perçut de la musique, une guitare, ce qui, étrangement, la mit fort mal à l’aise. Elle venait du groupe d’homme. Il devait bien être une quinzaine à s’être positionner en demi cercle face à ce qui semblait produire cette musique. Gabriella s’approcha à pas de loup, une grande méfiance dans le regard. Soudain, avec horreur, elle commença à percevoir une mélodie plus distinctement, jusqu’à entendre les paroles qui l’accompagnaient :


« Soy un hombre muy honrado,
◦ Que me gusta lo mejor
◦ A mujeres no me faltan... »



La vérité était que cette chanson si particulière était bien trop familière pour n’avoir était pourtant entendue qu’une seule fois. Il lui paraissait que des dizaines d’années s’étaient écoulées depuis cet âge, tel une autre ère sur laquelle serait passée la guerre, la rage, la famine et surtout, le lavage de cerveau. Ce n’est que dans les instants les plus inconscients de la nuit que son esprit s’était laissé aller à fredonner cet air tandis qu’il tachait la plupart du temps de l’enfouir jusqu’à le perdre pour de bon, en vain.

C’est impossible, murmura-t-elle.

Barre toi, imbécile, lui ordonna une petite voix glaciale dans son esprit qui lui ressemblait trait pour trait. Casse toi je te dis ! Tu es fatiguée, tu hallucines, tu ferais mieux de dormir plutôt que d’aller encore te saouler. Tu délires déjà alors pas besoin de rajouter du whisky par dessus. Oui mais si il y avait bien une seule personne qui avait le droit de désobéir à Gabriella, c’était bien elle-même. Elle s’avança donc encore, jusqu’à pouvoir passer sa tête discrètement entre deux épaules d’inconnus.

Elle ne savait si elle avait trop bien pressentie la chose, trop bien deviné ce qu’elle allait voir, mais en tout, elle ne fut pas surprise de le voir : Ramon. La basané était bien là, assis, sa guitare nonchalamment installée sur ses mêmes cuisses qu’elle avait jadis enjambées. Il y avait tellement longtemps, lui paraissait-il. Un verre rempli de boisson était posé à côté de lui. Ses yeux noisettes regardaient ses doigts caresser les cordes tandis que ces lèvres qu’elle avait goûtées chantaient. Avaient-elle la même saveur aujourd’hui ?

Alors, elle se souvint. Le soldat se rappela ce qu’il s’était juré d’oublier, cet afflux de flash que la mémoire avait laissé percer sans pouvoir contrôler alors qu’il avait été si bien empaqueté jusqu’ici. Après que Gabriella avait eu fait comprendre à Ramon qu’ils ne pourraient continuer leur chemin ensemble, il avait dès ce moment un masque glacial, lointain. Il s’était levé, s’était rhabillé. Pourtant, il s’était retourné, il avait couru vers elle, tout droit sur son corps encore nu, il s’était collé à elle, il l’avait serrée dans ses bras, avait encore langoureusement embrassé ses lèvres. Elle n’avait pas eu envie qu’il parte, c’est elle qui devait le laisser, qui aurait dû pour ne pas ne serait-ce qu’abîmer la montagne qu’était son orgueil. La jeune femme avait laissé son corps parler pour elle, elle l’avait laissé lancer un nouvel appel au désir qui consuma de nouveau ses muscles endoloris, tentant vainement d’enchainer celui de l’autre. Pourtant, Ramon était parti sans céder à l’attraction de son corps. Il s’en était allé sans se retourner alors qu’elle voulait le délaisser lui et non le contraire, que c’était à elle de prendre ses affaires et de se tirer. Il était parti alors que ça aurait du être elle. Le salopard.


« Ne m'oublie pas, morena. » , avait été ses derniers mots.

Alors bien sûr qu’elle avait tout fait pour l’oublier. Il ne s’était même pas retourné. Elle s’était faite avoir. Ses efforts pour effacer cette nuit de sa mémoire furent vainement déployés. C’était bien une des rares fois qu’elle échouait quelque part. Elle avait rêvé de changer le cours des choses, de revenir en arrière pour agir d’une manière différente.

Maintenant, elle l’observait à la porte de ce bar. Les gens autour étaient de bonne humeur, ils semblaient apprécier la légèreté et l’entrain que le rythme entrainait, à tel point qu’ils se mirent à danser, les bouffons. Elle fut à découvert et soudain les yeux du basané se posèrent sur elle. Croiser son regard la paralysa un instant. Ramon s’arrêta de jouer. C’est ainsi que, contre toutes attentes, contre tout ce qu’elle aurait pu prévoir venant d’elle, Gabriella fonça se réfugier dans le bar et se répéta derechef qu’elle avait décidément besoin d’un verre.
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Message Quand le passé vous dit "Buenos dias" (avec Ramon Murgo) Empty (#) Ven 3 Jan - 18:07

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    Son étui a guitare a la main, Ramon pouvait admirer l'Avant-Poste de Denver qui se dressait fièrement malgré son état. Devant les ruines et les décombres divers qui s'étalaient devant lui, il avait la même réaction a chaque fois, une même réaction qui le laissait amer et triste : le dépit. Il ne pouvait s'empêcher de penser que c'était une belle connerie de s'être installé ici et que tôt ou tard l'ERGP regretterait ce choix, il espérait être là ce jour-là, pour se foutre royalement de leur gueules de toutous au service d'un Ancien Monde moribond. En plein milieu de l'ancienne capitale du Colorado qu'ils essayaient de réhabiliter, ils espéraient pouvoir reprendre le contrôle assez rapidement de tout le secteur, mais la réalité avait été tout autre devant la profusion de bandes de raiders et la venue de la Légion de Caesar qui s'en servait pour alimenter le sentiment anti-ERGP. Au final, l'ERGP s'enlisait dans le centre d'une ville qu'elle ne contrôlait pas, tout le monde allait et venait comme il voulait et la seule sécurité qu'ils arrivaient a assurer était justement dans ce foutu avant-poste. Il déposa sa guitare sur le sol et sortit une cigarette qu'il s'alluma tout en continuant a examiner les édifices en ruine qui constituaient la glorieuse capitale.

      « J'encule l'ERGP. Je les emmerde eux et leurs idéaux rances. »

Non, c'était faux, au fond de lui il se rendait bien compte qu'il n'avait rien de particulier contre l'ERGP, les deux Graham venaient de là, et il les appréciaient, le seul problème de l'ERGP, c'était l'autre, cette fichue nana qui avait profité de lui. Si ça n'avait tenu qu'a lui le desperado ne serait pas venu ici, il aurait passé son chemin pour autre chose. Mais il avait besoin de bouffer, et c'était le seul endroit où il pouvait espérer une assiette remplie contre une chansonnette, alors il s’accommodait de ça et priait Dieu ou les esprits, où il ne savait quoi d'autre encore qu'il ne croiserait pas l'autre conasse. Il se baissa pour récupérer sa guitare et s'avança en direction du portail d'entrée. On le contrôla assez mollement et il pût même garder son arme et c'est là qu'il se mit a la recherche du bar habituelle qui lui proposait la formule 'une chanson = un repas'. Après une dizaine de minutes de marche accompagné d'un Ernesto qui flottait dans son habituel bruit grinçant, il arriva en face de l'endroit, quelques colons se tenaient a l'intérieur, installés dans des chaises en bois bancales, d'autres au bar sur un tabouret miteux. Le patron du bar, ou du moins le mec qui le tenait pour le moment était un gros type moustachu qui se baladait avec une serviette bien plus sale que ses verres dont l'hygiène n'était plus qu'un souvenir, mais il avait le mérite d'être sympathique, ou assez con pour échanger de la bouffe contre une chanson. La musique c'était une denrée rare, on avait pas M. New Vegas au Colorado, c'est bien dommage d'ailleurs... Après quelques minutes de pourparlers Ramon parvint a obtenir ce qu'il cherchait, le patron fit alors cracher un rab de capsules a tout ces crétins de colons qui voulaient entendre la chanson et une fois payé, il installa le mariachi a l'entrée. L'hispanophone entama alors sa chanson, la seule qu'il connaissait. C'est au cours de son récit d'un homme a la recherche des plaisirs simples de la vie qu'il l'aperçut. Il lui lança un regard glacial avec une pointe de malice, une combinaison étrange, comme un défi. Et ce qui était plus étrange c'est que cet instant, cet échange s'était déroulé pendant qu'il entamait le refrain :



La chanson se terminait, le public se dispersait, le mec du bar se frottait les mains. Ramon allait avoir son repas chaud (enfin) et il pourrait se tirer. Et pas question de faire quoi que ce soit avec Gabriella. Cette pétasse lui avait brisé le cœur. Elle pouvait crever la bouche ouverte, il en avait assez chier comme ça. Du coup il s'approcha du comptoir et réclama sa pitance, qu'on lui servit. C'était un plat assez frugal quand même, et tiède en plus, a base de pommes de terres, de maïs et de morceaux de viandes qui ressemblait a de la brahmine. Ramon fila sans demander son reste, attrapant quand même une bouteille de tequila au passage. Il trouva une table minable nichée dans un coin sombre et s'y réfugia. Il y posa nourriture et boisson et s'installa. Il allait commencer a dévorer tout ce qu'il avait gagné, et Dieu savait qu'il avait la dalle vu comme son ventre criait famine, mais il ne pût s'empêcher de lancer un regard intense et perçant a Gabriella, le regard de quelqu'un qui cherchait un espoir, le regard d'un animal blessé qui aimerait arrêter de souffrir et les deux fûrent comme paralysés a nouveau. Puis il prit place sur la chaise, baissa la tête et commença a manger. Et la seule pensée qui traversait son crâne était « Ne la regarde pas. Ne la regarde plus. N'y pense même pas... ».
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Message Quand le passé vous dit "Buenos dias" (avec Ramon Murgo) Empty (#) Dim 5 Jan - 12:23

Comme de coutume, Gabriella s’installa au bar. Seulement cette fois là, elle était bien plus perturbée que d’habitude. Elle s’assit sur un de ces vieux tabourets miteux qui menaçait de la laisser tomber par terre à tout moment et fixa le bois collant du bar sur lequel elle appuya ses coudes. Le barman, qu’elle n’appréciait guère, fit mine de lui demander ce qu’elle désirait boire et à peine ouvrit-il la bouche qu’elle commanda un double whisky. Elle avala le verre cul sec alors qu’il était à peine arrivé jusque dans ces mains. Pourquoi diable ce type était-il ici ? Elle ne venait dans bar ces fameux jours où voulait être sûre qu’on la laisse tranquille, quand l’apparition devant ses yeux d’une face connue était trop dure à supporter pour ne pas avoir des envies de meurtres. Et là, dans ce bon vieux refuge dégueulasse, c’est lui qu’elle croisait. Cela faisait si longtemps, il lui semblait qu’il y avait un siècle que ce jour sur le toit s’était déroulé. Jamais elle n’aurait imaginé le revoir –quoi que, elle ne se le serait jamais avoué surtout – et la, se retrouver face à face avec lui… C’était trop étrange, trop imprévu, elle n’était pas préparée. Elle ne supportait pas d’être déstabilisée. Et dieu que le regard du basané était déstabilisant… La couleur noisette de ses yeux et le bronzage de sa peau tranchaient tellement avec le blanc de ses yeux qu’ils semblaient enflammés. Ses cheveux longs lui donnaient ce côté sauvage et dangereux, un être incivil grattant les cordes d’une guitare lovée contre son corps. C’était un musicien venimeux, voilà ce qu’il était. Et son venin, faute d’avoir été craché à sa figure par ses crocs, avait été lancé par ses yeux, si durs. C’était une sévérité qu’il n’avait jamais eue envers elle et que personne n’avait jamais eu d’ailleurs envers elle (si l’on ne compte pas les ennemis qu’elle avait pu tuer). Jamais elle n’avait songé qu’il pourrait avoir un tel regard envers elle les rares fois où elle avait pu entendre parler d’un homme dont la description lui rappelait son visage avec la même douleur qu’une aiguille chauffée à blanc ferait sur la peau.

Le sergent commanda un nouveau whisky, comme si la boisson allait l’aider à remettre ses idées en place. Et alors qu’elle commençait à se calmer après s’être imposée une respiration profonde qui devait ralentir la fréquence des battements de son cœur, elle eut le malheur de jeter un coup d’œil vers l’entrée du bar. Le basané rentrait pile poil à cet instant là. Ah oui elle avait vraiment bien choisi son moment hein. Sachant qu’elle n’avait pas son fusil bien aimé, elle caressa de sa main le côté de sa cuisse droite où elle savait que son poignard était accroché par une sangle. Il était caché sous son pantalon car, si elle voulait se donner l’illusion de s’être émancipée de son travail pour la journée, elle n’était pas folle non plus et on ne sait jamais ce qui pouvait arriver dans ces rues tard le soir. Au fond elle savait qu’elle ne risquait pas grand chose, mais quand même, la prudence était maîtresse de sureté. La soldate ne sut vraiment pourquoi en observant Ramon rentrer son premier réflexe serait de porter la main à son arme. Elle sentait que l’homme touchait à une part sensible de sa personne, comme une blessure, une véritable faille dans la falaise, une crevasse remplie de lave en fusion dans la montagne de glace. Il était dangereux. C’est pour cette raison que finalement, elle ferait mieux de le tuer.

Toutefois, Gaby détourna le regard, remontant sa main jusqu’à son verre déjà vidé. Elle ne pouvait pas faire une telle chose. Putain, cracha-t-elle. Non seulement elle ne voulait pas le tuer, mais ici, elle ne pouvait pas le tuer. Quelle merde, rajouta-t-elle. Elle se sentait défaillir. Que pouvait-elle faire ?

Ramon s’était assis sur une table au fond de la pièce, il avait attaché ses cheveux en une queue de cheval, celle qu’elle l’avait vu faire un certain nombre de fois lors de leur dernière et première rencontre. Il l’ignorait parfaitement et ce n’était pas plus mal, elle ne voulait pas qu’il la surprenne en train de le détailler.

Soudain pourtant, l’homme leva les yeux vers elle. Elle se raidit. Lui aussi sembla être quelque peu mal à l’aise. Dans l’ombre, entre les mèches noir de jais qui encadraient son regard, elle crut distinguer dans le plus profond des yeux du basané un trait particulier, quelque chose qu’elle avait déjà perçu l’autre fois, une sorte de vieille souffrance que le masque de fer cuivré que ses iris plaquaient face aux autres ne pouvait complètement cacher face à elle, tel le pan d’un voile qu’Aquilon serait venu faire danser, laissant entrevoir l’arrière du décors, la plate-forme de la scène.

Cependant, l’homme s’installa pour manger et baissa les yeux sur son assiette sans plus faire attention à elle. Une totale indifférence pour elle et un fort intérêt pour sa nourriture qui devait – selon l’avis de Gabriella- être peu fameuse pour ne pas dire complètement dégueulasse. Alors c’est tout ? pensa-t-elle. Pauvre salaud, tu vas juste m’ignorer ? Après tout, il était bien parti sans se retourner la dernière fois alors là il ne faisait que l’ignorer en arrivant, pas de drame. Pourtant, lui, ce voyageur qui avait, si elle avait bien compris, parcouru les terres du Colorado ou une terre au moins, dans l’errance, aujourd’hui il était là, dans l’endroit où était basé l’ERGP. Que faisait-il là ? Une théorie burlesque vint s’immiscer dans son esprit d’une façon plus délicieuse que concevable mais qui séduisait tant son égo qu’elle sentit que cela ne pouvait être que ça. Il était probablement dans les parages pour elle.

Hey, toi, apostropha-t-elle le barman. Ce type là au fond, tu le connais ? Depuis combien de temps il crèche ici ?

Au mouvement de tête de la jeune femme vers le fond du bar, l’homme leva les yeux vers Ramon et la regarda de façon peu amène.

Je sais pas moi, répondit-il froidement. Il est venu pour échanger une chanson contre un peu de bouffe, mais comment voulez-vous que je sache quand il est arrivé en ville moi ? J’ai un bar à tenir. Tout ce qu’on m’a dit, c’est qu’on l’appelait « El Cuervo ».

Donne moi un autre whisky, dit Gabriella pour tout remerciement.

Le Corbeau, pensa-t-elle, celui sur son épaule. Elle avait déjà entendu ce nom, et cela confirmait ses théories. C’était bien lui que la réputation précédait, qui correspondait étrangement à ces description qui lui faisait penser à Ramon. Il avait toujours été question de lui dans les rumeurs qu’elle entendait à propos « del Cuervo ». Ce nom, à l’époque, lui avait rappelé les intonations de la langue qu’avait utilisé Ramon, et prise d’une curiosité qui ne tolérait pas de délais, elle avait fait quelques recherches. Le Corbeau, se répéta-t-elle. C’était lors de ces soirées passées avec Seth et Caleb qu’elle avait eu l’occasion d’associer Ramon à ce « Cuervo » dont ils parlaient. Si seulement ils avaient eu la bonne idée de prononcer le nom de Ramon une seule fois…

Gabriella reprit contenance. L’idée qu’il était en ville dans l’espoir de la revoir lui redonna un peu de vigueur et un peu de ce qu’était le vrai Sergent Gabriella Ferrera habituellement. Elle finit son verre et se leva, se dirigeant sans ciller vers Ramon. L’homme leva les yeux vers elle quand elle se retrouva debout, en face de lui.

Alors comme ça c’est toi « El Cuervo ? », hein ? Ta réputation te précède, lança-t-elle avec un sourire un coin d’ou suintait une malice charmeuse.
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Message Quand le passé vous dit "Buenos dias" (avec Ramon Murgo) Empty (#) Jeu 9 Jan - 18:46


    Quand la voix de Gaby retentit, il eût l'impression qu'on venait de lui infliger un coup de fouet, et le pire dans tout ça, c'était d'entendre les mots sans intérêts qu'elle venait de prononcer. Lentement, avec application, il leva les yeux vers elle, détaillant chaque gestes et il l'observa pendant un temps interminable, c'était un regard dur, impressionnant par la férocité des traits qu'il avait, il la parcourut pendant un moment puis baissa son regard vers son assiette, comme si elle ne méritait pas plus son attention que sa dernière chaussette. Et encore, s'il avait pu retrouver sa dernière chaussette, il aurait été plus heureux probablement. Il prit la parole d'une voix où perçait une teinte d'amertume :

      « Je t'en prie, prends place. Je termine mon repas, je te demande de m'en excuser, mais je ne peux pas me permettre de vivre d'amour et d'eau fraîche, sinon je calancherais vite. »


    Un sourire moqueur et un peu méchant, celle-ci, elle était envoyée directement dans la gueule de Gaby et il espérait qu'elle le prendrait bien pour elle comme c'était le but. Après quoi il se reconcentra sur son assiette, terminant de déguster son repas. Ça n'avait rien d'extraordinaire, mais c'était meilleur que ce qu'il avait l'habitude de bouffer, avec ça il reprendrait un peu de forces. Une fois terminé, il se redressa bien droit dans sa chaise et ferma les yeux, laissant son esprit analyser la situation. A combien de temps remontait leur dernière rencontre ? Pourquoi en était-ils arrivés a baiser ensemble ? Pourquoi est-ce qu'il sentait son putain de palpitant s'agiter ? Il avait toutes les réponses a ces questions, mais étrangement, il refusait de répondre a certaines. Il se servit un verre de tequila qu'il avala cul sec. Pas sur que ce geste aide a sa compréhension, pas sur du tout. Mais il avait besoin d'au moins ça pour affronter cette connasse. Il lui aurait bien proposé un verre, mais il n'en avait pas d'autre. Du coup une fois son verre terminé, il prit la parole, pour meubler le temps :

      « Pour répondre a ta si discrète intervention, je suis là depuis a peine quelques heures. Je ne compte pas tellement m'attarder dans votre piège a cons de l'ERGP, je tiens a ma foutue peau. Je te demanderais bien ce que tu viens faire ici, mais j'ai eu ma réponse il y a quelques instants quand tu t'es enfilée ce verre de whisky. »


    Du coup il s'enfonce un brin dans sa chaise et se servit un autre verre de tequila qu'il contempla avec l'air de celui qui se demandait s'il allait vraiment le boire, ce verre. Et une nouvelle question, aussi obsédante que les lèvres de la jeune femme qui l'attire, comme ces abrutis d'insectes qui filent droit vers leur mort prochaine. Qu'est ce que j'ai bien pu foutre a Dieu, ou les esprits, ou quoi que ce soit qui joue avec nous pour qu'on m'inflige cette pétasse ? Et le pire, c'est que malgré tout le mal qu'elle lui avait fait, il savait, il sentait au fond de lui qu'il était prêt a retomber dans le foutu piège de ses attraits, une femme comme celle-là on s'y perds, on s'y noie et on y meurt. Lui aurait vendu son âme pour garder le privilège de la contempler pour le reste de sa putain de vie. Et en même temps il savait qu'avec sa vie c'aurait été l'exposer a une mort potentiellement proche et violente. Rongé par ce conflit intérieur entre passion et raison, entre souffrance et souffrance, il finit par répondre a la question de la snipeuse tout en la fixant droit dans les yeux :

      « C'est moi ''El Cuervo'', c'est un surnom très original que je tiens de mes parents. Un jour, ptetre, t'auras le droit a l'histoire de vive voix. La réputation, ça va, ça vient. Je profite qu'elle me permette de manger pour pas trop cher dans le coin, pendant qu'elle fonctionne encore. Mais je me fais pas d'illusions, ça durera pas... »


    Sourire. Faux. Puis il laisse ses doigts courir sur la table comme pour s'occuper, il aimerait éviter toutes ces contrariétés, du coup il songe a la faire fuir, qu'elle dégage une bonne fois pour toute de sa vie de merde, son ton froid amène stratégiquement cette possibilité :

      « Pourquoi t'es restée ? Pourquoi t'es partie ? Et qu'est ce que tu sais de ma réputation ? »


    A cette pétasse de démêler le tout et de comprendre ce qu'il voulait dire. Il en avait assez fait comme ça.
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Message Quand le passé vous dit "Buenos dias" (avec Ramon Murgo) Empty (#) Ven 10 Jan - 18:24

Gabriella était là, elle fixait le regard de Ramon dont les yeux parcouraient son corps avec une insistance et une familiarité presque offensante. La jeune femme ne dit rien cependant. Cette légère impression d’être détaillée, déshabillée par le regard si marquant du basané, la laissait presque fiévreuse. Pourtant, l’homme finit par détourner la tête après qu’il ait suivi ses courbes du regard. Connard, pensa-t-elle immédiatement. Il retourna à son assiette dégueulasse après l’avoir contemplée avec tant d’impunité. C’est du viol pauvre type, grogna-t-elle au plus profond d’elle-même.

« Je t'en prie, prends place. Je termine mon repas, je te demande de m'en excuser, mais je ne peux pas me permettre de vivre d'amour et d'eau fraîche, sinon je calancherais vite. »


Au fond, peut être qu’elle abusait, mais elle ne prit pas la remarque pour elle immédiatement. Ce ne fut que lorsqu’il lança un vieux sourire où elle ne vit qu’une moquerie –ce qui n’était pour elle que du parfait dédain- qu’elle finit par songer que c’était véritablement à elle qu’il s’attaquait. Il se prend pour qui ce con ? ronchonna-t-elle en silence. N’avait-elle pas été claire avec lui dès le départ, hein ? Et n’était-ce pas lui, ce sale enfoiré, qui s’était cassé sans même se retourner, la rejetant après avoir pris son corps ?

Quoi qu’il en soit, son amertume n’atteignit pas le stade qui l’aurait poussée à partir, ce qu’elle aurait fait pourtant si ça n’avait pas été lui. Quel con.

« Pour répondre a ta si discrète intervention, je suis là depuis a peine quelques heures. Je ne compte pas tellement m'attarder dans votre piège a cons de l'ERGP, je tiens a ma foutue peau. Je te demanderais bien ce que tu viens faire ici, mais j'ai eu ma réponse il y a quelques instants quand tu t'es enfilée ce verre de whisky. »

S’il y avait un mot ayant la même force insultante et la même valeur de sous-merde que « pute » en version masculine, le sergent l’aurait probablement trouvé. Il lui vint beaucoup d’autres mots grossiers, seulement aucun ne paraissait satisfaire la dose de hargne qui montait à ce moment de son ventre. Comment pouvait-il dire ça l’hypocrite ! L’ERGP, « piège à con » ? Bon, quelque part peut être un peu mais s’il tenait vraiment à a peau, El Cuervo était certainement mieux installé ici plutôt qu’au stade où il n’aurait eu pour compagnie que des charmants petits raiders qui se seraient bien amusés à lui couper ses précieuses parties.

« C'est moi ''El Cuervo'', c'est un surnom très original que je tiens de mes parents. Un jour, ptetre, t'auras le droit a l'histoire de vive voix. La réputation, ça va, ça vient. Je profite qu'elle me permette de manger pour pas trop cher dans le coin, pendant qu'elle fonctionne encore. Mais je me fais pas d'illusions, ça durera pas... »


Ok. Après réflexion, c’est elle qui allait s’occuper de ses parties. Elle ne répondit pas, le fixant en silence, évitant soigneusement de laisser transparaître ses émotions tellement frustrées en affichant une indifférence structurée. Les mots obscènes ne venant pas, il fallait bien qu’elle essaye de l’attaquer ailleurs et l’orgueil fut son option. Ils se jaugèrent du regard longtemps, et Gabriella, plus surprise que compréhensive, crut percevoir une forme de mépris dans les yeux de son ancien amant. Cela se retrouva parfaitement dans son ton d’ailleurs, lorsqu’il posa ses questions.

« Pourquoi t'es restée ? Pourquoi t'es partie ? Et qu'est ce que tu sais de ma réputation ? »


Connard, songea-t-elle derechef. Cela dit, quel que soit l’effet voulu par l’homme qui lui faisait face, Gaby perdit son sourire. Un rictus mauvais apparut sur ses lèvres tandis que le regard perçant de Ramon la fixait sans vergogne, avec presque cet air, ce putain d’air fier, arrogant, tant énervant que Gabriella envisagea sérieusement de lui faire bouffer sa langue avant de lui crever les yeux. Il avait voulu l’énerver ? Mission accomplie. Et de loin. Certaines institutions lui auraient d’office accordé une mention « très bien » face à l’épreuve.
Alors elle prit la parole :

Comment ça qu’est-ce que je fais là ? Non mais je bosse moi, de jour ! J’suis dans l’armée, j’tiens pas un stand de crêpes !

Et si c’était des crêpes, elles seraient probablement au whisky, songea-t-elle. Oui c’était ridicule, mais peu importait, elle sentait qu’elle devait adopter une de ses techniques favorites : le rire dédaigneux. Celui qui augmente face à la colère des autres, celui qui fait se sentir l’autre à peu prêt autant respecté qu’un rataupe, et quoi de mieux de faire croire à l’autre qu’il n’est qu’une merde ? Elle allait lui fait gouter sa propre sauce.

Ah tu crains de te faire tuer ici et tu ne veux pas rester, hein ? Arrête Ramon, nous savons très bien tous les deux pour quoi tu es là, inutile de tourner autour du pot, c’est pathétique.

Bien entendu, la jeune femme ne doutait pas une seule seconde que l’homme avait fait un léger détour par L’ERGP dans l’espoir de la croiser. C’était chose faite, il devait être content, ce salopard. Avant de continuer, la jeune femme s’empara du verre de Ramon et se servit un verre de téquila qu’elle avala. Oui certes, l’alcool lui donnait la sensation de pouvoir se calmer.

C’est dégueulasse ce truc, cracha-t-elle.

En vérité, elle aimait bien cette boisson qu’elle n’avait jamais goutée auparavant, mais il était hors de question qu’elle l’admette devant lui. La moindre chose, même insignifiante, pouvant le faire chier était à prendre pour la snipeuse.

Ta réputation, je m’en fiche, tu comprends ça ? J’en ai entendu parler comme ça, j’ai entendu ce nom et c’est tout, si tu crois que je m’intéresse à ce genre de choses…

Il était dur pour elle de trouver un compromis avec cette affirmation. En effet, c’était les frères Graham qui avaient souvent mentionné son nom et comme depuis une mission, ils avaient sympathisés, elle avait passé beaucoup de temps avec eux. Certes, ils le décrivaient comme un bon partenaire de beuverie, d’ailleurs, elle fut étrangement soulagée soudain de ne pas avoir entendu parler d’histoire de femmes. Serait-ce de la jalousie ? Certainement pas, non mais oh. Bref. En tout cas, elle ne pouvait dire qu’effectivement, El Cuervo avait une mauvaise réputation, car c’est ce que Ramon justement disait, et elle refusait d’aller dans son sens. Ensuite, si elle avait voulu le contredire, elle aurait du lui dire que non, il avait une bonne réputation de bon buveur de téquila, très drôle et autres compliments qui écœuraient Gabriella en cet instant. Lui aurait-elle dit des choses gentilles ? Jamais. D’où le méritait-il cet enfoiré ? Comment osait-il le con ?

Elle voulut éviter de répondre aux autres dernières questions qu’il lui avait posées, mais le whisky commençant à se répandre dans son organisme, Gaby ne savait vraiment pas si ce qui pouvait sortir de sa bouche allait être en accord avec sa raison.

Pourquoi je suis restée ? Pourquoi je suis partie ? Bof, tout cela est bien contradictoire mon cher Ramon, à croire que voyager ne te fait pas du bien. A moins que ce soit la téquila qui passe mal peut être. A croire que tu as été contrarié ce soir. Etrange non ? Toi, contrarié ? Laisse moi rire. Je crois pas que ce soit ton genre d’être contrarié, d’avoir des regrets tout ça… T’en fais pas, moi aussi je connais le mépris qui se couple à l’indifférence, moi aussi je l’ai déjà fait.

Gabriella ne savait pas ce qu’elle disait. Elle avait voulu être méchante de façon subtile, mais sans qu’elle le veuille réellement, ce fut une certaine part de frustration qui s’infiltra dans son discours, cette part que son orgueil avait caché lorsqu’il l’avait laissée, quand il était parti sans un regard alors qu’il lui demandait de ne pas l’oublier. Quel connard bon sang, grogna-t-elle en silence. Ce n’était qu’un briseur de cœur, ce genre de mec qui se distrait, qui aime à s’approprier une affection non pour la rendre mais juste pour se sentir aimé. Gabriella réalisa tout ça avec une horreur déconcertante. C’était la première fois qu’on avait tant abusé d’elle. Elle cherchait le moyen de faire face, seulement, l’alcool embrouillait son esprit plus qu’elle ne l’aurait souhaité. Comme de par hasard vous me direz. Les mots étaient là, sanglant de s’être trop engorgés de haine, toutefois, elle les retint encore un peu, sachant pertinemment qu’une fois qu’elle les aurait prononcé, son orgueil la pousserait à s’en aller et l’homme ne chercherait plus à la revoir après les horreurs qu’elle comptait lui cracher à la gueule… D’ailleurs, tout ceci était contradictoire avec le fait qu’il soit venu pour elle. Gabriella ne comprenait pas, d’autant plus que le whisky n’avait rien arrangé. Elle allait voir ce qu’il allait faire, puis elle partirait. Elle partirait pour de vrai cette fois…

C’est promis, je garderai ton secret forastero
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Message Quand le passé vous dit "Buenos dias" (avec Ramon Murgo) Empty (#) Lun 13 Jan - 0:17

    Tu bosses dans un bar, hein ? Fous-toi de ma gueule connasse... Telles étaient les pensées qui tourbillonnaient dans l'esprit du desperado, mais c'était une goutte dans un océan de chaos où colère, amour, désir, haine et mépris s'attiraient et se repoussaient. Situation pas tellement différentes des atomes qui composaient nos deux êtres, ils semblaient vouloir s'attirer et se repousser. Quand a Ramon, les paroles de la femme avec qui il avait couché il y a quelques mois terminaient de l'achever lui et sa patience. D'un geste brusque il envoya voler le verre vide par terre, le condamnant ainsi a se briser, son émotion s'étalait sur son visage et la peau ambrée se colora d'un rouge qui s'accordait très mal avec la teinte naturelle de l'homme, ses yeux lançaient des éclairs et il semblait vouloir assassiner la femme de ses mains. On aurait dit une sorte de Zeus bronzé croisé avec un Quetzalcoatl (pour le côté mexicain et méchant), il prit la parole d'une voix acerbe :

      « Puta ! De toute ma vie je n'ai vu personne plus égocentrique que toi. Tu penses réellement que je suis venu ici pour ta petite personne ? Je ne vois pas pourquoi j'aurais fais ça, tu pensais que j'allais encore tomber dans ton foutu piège ? Une petite baise et puis s'en vas. Mais vas te faire foutre ma chère, vas bien te faire enculer même, j'suis pas ton putain de gode que tu utilises quand tu veux ! »


    Il s'empara de la bouteille de tequila, la dérobant a la vue de la jeune femme, comme s'il voulait la préserver de l'influence néfaste de la femme en face de lui. Ses yeux noisettes laissaient échapper une lueur assez dérangeante, un brin de folie qui était parvenue a se dissimuler jusque là dans la carapace, mais plus maintenant, sans trop savoir ni comment, ni pourquoi, Gabrielle était parvenue a la percer et a révéler une partie de lui qu'il avait gardé enfoui et qu'il aurait préféré conserver comme ça d'ailleurs. Il but une gorgée de tequila au goulot, affichant au passage une tolérance a la boisson assez impressionnante puis la reposa sur la table dans un bruit sec, sans pour autant la lâcher. D'un geste brusque il avança sa main vers la jeune femme, pointant un index menaçant :

      « Si tu te fous de ma réputation, ne met plus ce sujet sur la table, vu ? »


    Le ton avait été net, cassant, coupant et aussi acéré qu'une putain de lame de rasoir. Un conflit intérieur se forma chez l'homme qui était divisé sur le reste de la marche a suivre : se tirer ou bien continuer son règlement de compte ? Un bref moment d'absence, puis il parvint a arriver a un accord mutuellement bénéfique, il se redressa, quittant sa chaise mais continua a apostropher la snipeuse, l'index de sa main gauche toujours accusateur :

      « J'ai survécu a mes parents. J'ai survécu aux raiders. J'ai survécu aux Terres Dévastées. J'ai vu ma femme mourir sous mes yeux et mes enfants être prit en tribut par les hommes de la Légion de Caesar. Ne vient pas me dire que je ne connais rien des contrariétés ou des regrets. Ma vie en est parsemée. Regarde-toi dans un miroir, quelle genre de femme peut débarquer ici pour m'envoyer tout ça dans la gueule sans remords, hein ? Puedo ser el forastero, pero eres manipuladora. »


    Les éclats de voix et l'attitude agressive apparente de l'hispanophone n'avait pas laissé indifférent le reste de l'assistance, si au moins la grosse partie du bar était noyée dans un torrent d'alcool qui avait annihilé toute capacité d'émotions et/ou de réactions, ce ne fût pas le cas d'un jeune trouduc' qui s'avançait a la rencontre, visiblement avec l'intention de prendre la défense d'une Gabriella qui paraissait en difficulté. Il posa une patte ferme mais glabre sur l'épaule de Ramon qui, sous l'emprise de la tequila, n'appréciait pas cette familiarité. L'homme a la peau ambrée se saisit de la main du jeune trouduc (il devait avoir une petite vingtaine) et le renversa sur la table, cassant celle-ci. Sonné, mais pas encore KO, le jeune s'élança sur Ramon qu'il plaqua a terre. El Cuervo, d'abord bloqué, parvint a se dégager un peu et décocha une série de coups rapides de son poing, répandant le sang du gamin un peu partout sur son débardeur et au sol. L'autre lâchait prise, peu a peu pour finalement s'effondrer complètement a terre. Ramon en profite pour se redresser, s'épousseter tout en fixant d'un air méchant toute la salle :

      « Quelqu'un d'autre veut sa part ? »


    Pas de réponse, gros blanc dans le bar même. Ramon finit par récupérer ses affaires, lança un dernier regard emplie de dégoût a Gabriella et partit après quelques mots a celle qu'il aimait :

      « Ne t'avise plus jamais d'utiliser ma langue pour m'insulter, gringa. »


    Du moins en avait-il l'intention, mais pas les moyens, car au moment de passer les portes a battants, il reçut un violent coup dans le dos, un vieux soûlard s'était saisi de sa chaise et l'avait effondré sur le desperado qui gisait a terre, hors de conscience, ou presque. Il gémit, faute de mieux, il avait rêvé de quelque chose de plus triomphale pour une sortie, mais pas ça, il devait bien l'avouer. Du coup il passait pour un con aux yeux de Gabriella, et ça le faisait chier plus que tout. Ce qui était plus inquiétant, mais dont il ne pouvait se soucier puisque dans les vapes, c'est que le soûlard sortait un poignard de la taille d'une patte de rataupe et qu'il semblait bien décidé a s'en servir...
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Message Quand le passé vous dit "Buenos dias" (avec Ramon Murgo) Empty (#) Lun 13 Jan - 21:52

« Puta ! De toute ma vie je n'ai vu personne plus égocentrique que toi. Tu penses réellement que je suis venu ici pour ta petite personne ? Je ne vois pas pourquoi j'aurais fait ça, tu pensais que j'allais encore tomber dans ton foutu piège ? Une petite baise et puis s'en va. Mais vas te faire foutre ma chère, vas bien te faire enculer même, j'suis pas ton putain de gode que tu utilises quand tu veux ! 
»



Ca n’allait pas du tout, enfin par pas du tout, la jeune femme entendait que la situation évoluait carrément à l’opposé de son plan de base. Le fait est que, premièrement, l’homme l’avait insulté –il n’était pas en effet difficile de deviner ce que pouvait signifier puta même pour une personne qui connait mal ce langage. Ensuite, il faut dire qu’elle se sentit plus que penaude lorsqu’il évoqua l’idée qu’il se trouvait ici pour une raison toute autre qu’elle précisément. Malgré elle, ses joues devinrent cramoisies, cette pétasse de couleur de la honte, celle qui donne des envies de s’enterrer sous cette même table à laquelle vous êtes installés, pour s’y enterrer bien entendu. Enfin, c’est au fond ce qui lui fit le plus mal, ça a été de confirmer ses craintes : « Une petite baise et puis s’en va. ». Elle s’était laissée prendre à son propre piège. C’était confirmé alors, elle s’était faite complètement avoir par ce connard. La soldate avait été trop faible. Pourquoi bon sang de bonsoir, ne s’était-elle pas cassée comme elle l’aurait fait de coutume ? Quelle saloperie d’espoir avait ce sale con sur elle ? Balayant du revers de la main ces questions et avec elles leurs réponses, Gaby décida fermement de lâcher cet enfoiré et surtout de se lâcher sur lui. Il allait payer cher cet affront.

Toutefois, il y avait une autre chose qui ne collait pas, une certaine incohérence, une énigme que Gabriella n’était pas capable d’élucider. En effet, pourquoi l’homme s’énervait-il ? Certes elle l’avait titillé, mais rien d’assez méchant pour qu’il lui parle ainsi, surtout lors de retrouvailles. Gabriella ne comprenait rien. C’était lui le connard dans l’affaire et c’est lui qui s’énervait, elle qui restait là, sans rien dire, affichant un léger sourire moqueur faute de mieux, lui donnant le temps de préparer la tiraille argumentative qui allait exploser la tête du basané sans verser aucune goûte d’un sang qu’on pourra gouter. De quel droit était-ce lui qui semblait fou de rage ?

Le sergent caressait déjà le poignard qu’elle sentait sanglé à sa cuisse lorsque Ramon lança un énième ordre haineux. C’était pour elle le signal de départ d’une longue tirade alambiquée, imbibée d’un venin acide qui imprégnait les tissus du corps pour ne plus les quitter par la suite. Elle allait le détruire, le dégager. Et finir par lui couper deux ou trois doigts pour finir. Il arrêtera de jouer de sa putain de guitare de merde, pensa-t-elle. Il crèverait la dalle au moins, ce serait presque comme si elle l’avait tué s’il mourrait par sa faute consentie.

Soudain, alors que la snipeuse se levait, voulant arrêter l’effet humiliant de ce doigt (éphémère désormais) sur elle, l’homme se leva également, presque dément dans la colère qui semblait s’emparer plus de son corps de sa raison.

« J'ai survécu à mes parents. J'ai survécu aux raiders. J'ai survécu aux Terres Dévastées. J'ai vu ma femme mourir sous mes yeux et mes enfants être pris en tribut par les hommes de la Légion de Caesar. Ne vient pas me dire que je ne connais rien des contrariétés ou des regrets. Ma vie en est parsemée. Regarde-toi dans un miroir, quel genre de femme peut débarquer ici pour m'envoyer tout ça dans la gueule sans remords, hein ? Puedo ser el forastero, pero eres manipuladora. »


Gabriella resta immobile, muette et le même mutisme s’installa dans son crâne, encombré et prêt à exploser quelques secondes auparavant. Seules les paroles del Cuervo résonnaient encore dans son esprit. La jeune femme ne savait comment réagir, ne savait même pas quoi dire, quoi penser. Cette annonce avait été totalement improbable et imprévue : jamais elle n’aurait pu imaginer que Ramon était de ce genre de personnes qui avaient souffert de la sorte, qui souffraient encore, qui pouvaient se marier et avoir des enfants. Une autre vie, un passé et un passé heureux qui plus est, ayant été rayé d’une vie, brûlé comme pour en cacher les preuves. La colère de la jeune femme s’était évanouie, perdue au fond d’un tumulte de sentiment dont la honte, la désillusion –ce vieux sentiment de tromperie, cette connerie qui vous persuade d’une chose pour vous la retourner brutalement dans la gueule pour vous montrer que n’aviez pas fait une erreur, mais que vous vous étiez plantés complètement. Le sergent était en train de culpabiliser, ce qui était bien nouveau pour lui. Putain, chuchota-t-elle en silence, faute de parvenir à prononcer autre chose.

A cet instant, un homme interpella Ramon. Ce dernier se retourna en un quart de seconde et finit par mettre son adversaire chaos tandis que Gabriella ne bougeait toujours pas. Elle ne fit pas attention au silence de mort qui régnait dans le bar, ne fixant placidement que son ancien amant, à demi-fou, à demi-désespéré peut être finalement, faire éclater sa virulence devant qui voulait bien le voir. Ramon s’adressa une nouvelle fois à elle, seulement elle ne vit que son regard, que ses cheveux détachés tombant de chaque côté de son visage, les veines qui saillaient sur son front. Elle ne comprit pas le sens de ses paroles, elle n’était qu’occupée à faire un choix. D’un côté, quelque chose la poussait à se déterminer à suivre l’homme qui se dirigeait vers la sortie, quoiqu’il en dise, quoi qu’il pense, ne serait-ce que pour que ce soit à son tour à elle de lui donner un dernier baisé. Néanmoins, d’un autre côté, et non le moindre, son orgueil la poussait à agir de la même façon que d’habitude, et d’au contraire, le laisser partir sans jamais plus penser à lui, ou peut-être de lui en foutre une. Oui, lui en mettre une dans la gueule, c’était une bonne idée, histoire que les autres connards qui les avaient observés ne croient pas qu’elle était si facile à rembarrer. Mais bon, après réflexion, son ancien amant atteignait déjà la porte… Elle laissa son orgueil gagner la partie, remettant la bataille à plus tard, en se persuadant qu’il y en aurait bien une autre. Cependant elle savait que c’était la dernière fois qu’ils se rencontraient.

Alors que Gaby se retournait vers le bar, vide d’émotion un bruit sourd se fit soudain entendre, puis un gémissement. Tournant les yeux vers la sortie d’où provenait le boucan, la soldate constata que Ramon était allongé au sol, mis à terre par une chaise d’un bois qui n’avait pas tenu le choc et qui gisait maintenant à côté de basané. Levant le regard, la jeune femme aperçut l’auteur de l’agression : un gros homme, totalement saoul vue la couleur de ses joues et l’odeur que Gabriella semblait percevoir de sa place, et assez en colère à première vue. Bien fait pour ta gueule Ramon, pensa-t-elle. Seulement, lorsqu’elle vit que le saoulard dégainé, une lame longue presque comme son bras, Gabriella écarquilla les yeux. Merde, murmura-t-elle. Fronçant les sourcils de rage envers ce gros connard, le sergent se lança à l’assaut sans hésitation, occultant son putain d’orgueil.

Quel imbécile, cracha-t-elle à l’adresse du Ramon à peine conscient au sol.

Il allait être encore plus de mauvaise humeur en réveillant. N’avait-elle toujours pas pensée qu’il était quelque peu novice au combat ? Ah sur ça au moins, elle ne s’était pas trompée. En outre, ici, les meurtres n’étaient pas permis et elle se trouvait être membre –gradé de surcroît- de l’ERGP, elle ne pouvait pas être impliquée dans ce genre d’affaires si cela dérapait trop loin, pas en étant soldat. Ce ne serait donc pas par une attaque éclaire fatale qu’elle mettrait à terre son nouvel ennemi, surtout qu’il devait bien faire trois fois son poids et deux fois son épaisseur. C’est pourtant la mort dans les yeux que Gabriella s’avança vers ce foutu gros enfoiré dont les boyaux allaient très probablement finir hachés très fin et enfoncés dans ses orbites vidés.



Lancer de dés:
REUSSITE: Gabriella parvient à neutraliser l'agresseur sans dommages.
ECHEC: Gabriella reçoit un coup par l'homme.




Ecoute mon gros, tu vas me ranger ton jouet, tu pourrais te faire mal, lança-t-elle, tentant tant bien que mal de maîtriser ses nerfs mis à rude épreuve.

De quoi tu parles toi, pétasse ? Dégage de là ! vociféra-t-il pour toute réponse.

Oula oui, en effet il puait du bec celui-là.

C’est toi qui dégage, tu sais à quel point tu pues ? fit-elle exagérément en fronçant le bout de son nez.

Et hop, rien de plus facile pour énerver un type bourré. En fureur, il tenta de lui asséner un coup au visage, mais la soldate, rapide et entraînée, esquiva le poing avec une facilité enfantine. Gabriella prit le revers du mouvement de l’homme et lui flanqua sa paume dans le nez. Celui-ci se mit à saigner. Alors, l’homme sembla se rappeler qu’il avait un long poignard en main et tenta de s’en servir, en vain. Le sergent arrêta une nouvelle fois le bras, bloquant en conséquence la main qui la tenait. Heureusement que le type est pas frais, songea-t-elle. Elle n’avait pas de place pour bouger correctement et c’était de cette manière qu’elle prenait l’avantage sur les obèses en général. D’un mouvement précis, elle assena un coup dans le poignet du gros qui lâcha son arme qui tomba à côté de Ramon en un grognement de fureur. Montrant les crocs, il sauta sur elle, tête en avant. Esquivant l’attaque avec souplesse, la jeune femme coinça sous son coude la nuque du gros et lui assena un de ces coups de pieds bien placés qui mettaient à terre de façon aussi efface que rapide, avec la classe d’une femme sachant manier son outil.

Pauvre merde, lança-t-elle à l’homme qui se tordait de douleur à ses pieds.

Se retournant vers le basané qui paraissait se réveiller, elle sentit qu’on lui agrippait la cheville fermement. A peine avait-t-elle eu le temps de comprendre que le gros tentait de la foutre par terre à son tour que le pied de Ramon vint embrasser la gueule du type avec une douceur bien masculine.

Lâche-la, cabron, réussit-il quand même à jurer en se retournant sur le dos, la main douloureusement posée sur son front.

Gaby esquissa un sourire tandis que le basané la toisait sévèrement. Elle s’accroupit, son sourire en coin flottant sur ses lèvres. En levant un sourcil, la snipeuse remarqua qu’une marque virant au violet se faisait de plus en plus nette sur la joue de Ramon. Il allait falloir mettre de la glace dessus, d’autant que la chaise qu’il avait reçue sur le dos, bien qu’en mauvaise état, l’avait quasiment assommé. Elle ne savait pas s’il allait la renvoyer chier une nouvelle fois ou pas (et elle s’en fichait à cet instant), mais ce dont elle était certaine, c’était qu’eux deux ne pouvaient pas s’attarder dans ce bar mal famé au cas où un autre détraqué aurait des envies d’héroïsme. Entre saoulards, on est jamais trop solidaires il parait.

A cause de toi mon cher, on va me demander de ne plus remettre les pieds ici. , lança-t-elle à Ramon sur un ton léger.

Son sourire s’élargissant face à la situation, Gabriella lui tendit la main, l’invitant à l’aider à se lever. Elle voyait la colère dans les yeux du basané, pourtant, elle n’avait pas envie d’y faire face, il fallait qu’ils sortent de toute manière après le bordel qu’ils venaient de foutre.


Dernière édition par Gabriella Ferrera le Lun 13 Jan - 22:51, édité 3 fois
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Message Quand le passé vous dit "Buenos dias" (avec Ramon Murgo) Empty (#) Lun 13 Jan - 21:52

Le membre 'Gabriella Ferrera' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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Message Quand le passé vous dit "Buenos dias" (avec Ramon Murgo) Empty (#) Mar 14 Jan - 18:43

      « Lâche-là, cabron ! »


    Malgré sa faiblesse, il était parvenu a articuler ces quelques mots et a coller sa chaussure dans la gueule de ce coño.

    Crachant une flaque de sang par terre, il se redressa tant bien que mal, fier, mais pas téméraire, il se rendit compte qu'il ne pourrait pas marcher sans aide. D'un signe de la main il demanda l'aide de Gabriella sur laquelle il s'appuya, claudiquant avec lenteur, elle aurait pût refuser, mais il soupçonnait qu'elle prenait bien trop son pied a le faire dépendre d'elle. C'est dans ces moments que l'eyebot aurait révélé une utilité quelconque, mais bien entendu ce dernier avait disparu ! Même si l'hispanophone sentait qu'il n'avait pas trop trop de dégâts, il savait qu'il aurait besoin d'un minimum de soin et de quoi se reposer, mais il refusait de claquer ses capsules durement acquises dans un hôpital. Rebondissant sur les paroles de Gabriella, il répondit sur un ton où souffrance et colère (un peu plus maîtrisée cette fois) s'entremêlait :

      « Et moi je crois que je viens de griller ma dernière chance de foutre les pieds dans l'avant-poste. Grouillons-nous, faut trouver un endroit où nous cacher, le temps que je me remette et pour t'éviter des problèmes avec l'autorité locale. J'avais au moins raison sur un point : ma bonne réputation ici n'aura pas duré longtemps... »


    Gabriella le regardait avec un regard interrogateur, comme si elle était indécise sur l'endroit où ils devraient aller. Et Ramon n'en menait pas large, il ne connaissait pas si bien que ça l'avant-poste, ailleurs dans Denver il aurait été a l'aise, mais là... Il réfléchit en vitesse et finalement entrevit une solution : il y avait un squat' a deux rues d'ici qui était toujours plus ou moins abandonné en soirée. Probablement un repaire a putes ce qui expliquait leur non-présence le soir. Il lui indiqua le chemin, toujours appuyé sur elle et ils faisaient un couple étrange ainsi. Alors qu'ils tournaient la rue, atteignant l'endroit dont Ramon avait parlé, il pouvait voir une patrouille de la police militaire progresser en face d'eux, marchant d'un pas ferme vers l'endroit d'où nos deux compères venaient, probable qu'on avait appelé les forces de l'ordre et que Ramon et Gaby était recherché. Pas grave, il attendrait quelques jours et ça se tasserait. Et pour Gaby ? Il était en proie a un conflit intérieur, hésitant entre s'en battre totalement l’œil et se sentant d'une autre part coupable, car sans lui tout ça ne serait pas arrivé. Ouais, enfin, elle a quand même cherché tout ça, ne put-il s'empêcher de penser. Ils étaient arrivés en face du squat', une porte a demi-ouverte donnait sur un couloir ombragé qui se divisaient en plusieurs pièces. Un escalier montait et c'est là qu'ils devaient aller, ils gravirent les marches, Gabriella aidant Ramon a cette tâche qui lui aurait été une vraie épreuve si elle n'avait pas été là, a ses côtés et il se surprit a penser qu'après tout, il était peut-être possible qu'elle et lui... Mais il fût bien vite ramené a la réalité lorsqu'elle le laissa au pas de la porte, s'apprêtant a repartir, il lui semblait alors que les virevoltes de son cœur avaient laissés place a une chute libre, il restait là, surpris et hésitant et elle souriait, de ce sourire un peu vicieux de celle qui se réjouissait d'une mauvaise blague. Alors, il ne pût retenir de crier avant qu'elle ne tourne les talons :

      « Attends ! »


    Attendre ? Mais attendre quoi ? Elle posa la même question et lui ne savait comment réagir. Quelques mètres les séparaient tout les deux, quelques mètres qu'il pourrait aisément parcourir pour lui donner une bonne raison d'attendre. Il fit un premier pas, instantanément, il sût que ce n'était pas une bonne idée, il se sentait affaibli. Au deuxième pas, sa tête tournait. Plus que deux autres pas. Au troisième, il faillit perdre l'équilibre. Il parvint a faire le quatrième pas sans problèmes. Son cœur battait a en exploser, un échange de regard intense s'installa dans un silence de fer, il ferma les yeux, s'apprêtant a embrasser celle qu'il aimait.

    Mais rien.

    Trou noir.

    Lorsqu'il se réveilla, il était sur un matelas défoncé a même le sol, le jour semblait prêt a se lever, ou du moins presque, on percevait une lueur rougeâtre sous-couchée d'un bleu clair. Il se retourna sur sa couche et il aperçut Gabriella qui se tenait a l'une des fenêtres clouées de planches, observant par là ce qui devait se passer dans la rue. Il ne pût réprimer une quinte de toux, il faisait un peu froid, et la femme se retourna. Ainsi éclairée, elle était plus belle que jamais, lumière et ténèbres s'unissaient pour mettre en exergue le paradoxe qu'était cet être, le paradoxe sentimental qu'il représentait également pour Ramon. Son éternel sourire moqueur vint se clouer sur ce visage angélique et Ramon éprouva une furieuse envie de l'embrasser et de la tuer en même temps, une sorte d'Eros et de Thanatos. Finalement, pour mettre fin a ce silence oppressant qui ne lui laissait que peu de choix de pensées, il finit par prendre la parole, espérant amener un sujet qui viendrait recouvrir la gêne qui s'était saisit de lui :

      « Ahem... Tu en sais plus que quiconque sur moi, a présent. J'ai le droit d'avoir un retour d'ascenseur au même niveau, qu'on soit a égalité ? »
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Gabriella Ferrera
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Quand le passé vous dit "Buenos dias" (avec Ramon Murgo) Empty
Message Quand le passé vous dit "Buenos dias" (avec Ramon Murgo) Empty (#) Mer 15 Jan - 20:37

L’homme titubait à côté d’elle et elle ne pensait pas qu’il galoperait comme un lapin d’ici peu. Sans qu’ils aient eu vraiment besoin de se concerter, ils surent tous les deux qu’ils avaient besoin de trouver un endroit dans lequel l’homme pourrait prendre le temps de se reposer. Ne passant qu’assez peu de temps dans les quartiers mal famés de Dog City, le sergent n’avait aucune idée de l’endroit où elle pouvait emmener le basané. Elle ne pouvait évidemment pas le faire pénétrer dans le secteur de l’armée qui était réservée aux soldats. Aussi lorsqu’elle fit mine de proposer l’hôpital, l’homme émit un grognement suffisamment expressif pour lui faire comprendre que ç’en était hors de question. C’est ainsi qu’ils finirent –sous les indications du blessé- dans un endroit lugubre, probablement un bâtiment abandonné, vide à cet instant. Face à l’immeuble, Gaby renâcla et leva un sourcil dédaigneux. Elle et le titubant entrèrent pourtant, avec une difficulté qui épuisa la jeune femme. Une fois arrivés en haut, la soldate laissa Ramon s’avancer dans la pièce, se doutant qu’il n’allait pas tenir longtemps debout et se reposer, tandis qu’elle resta sur le pas de la porte, prévoyant de ressortir. L’homme se retourna et elle ne put s’empêcher d’esquisser un sourire, certainement un peu moqueur, mais au fond, il y avait de quoi rire un peu. Alors que lui la fixait, d’un regard qui semblait baver de mollesse et d’inconscience, la snipeuse commença à tourner les talons, Ramon s’écria : « Attend ! ». Stupéfaite, elle se et lui demanda ce qu’il y avait bien à attendre –à part peut-être que l’homme s’effondre, ce qui n’allait sûrement pas tarder vu la façon dont il tanguait. En trois ou quatre pas, il s’approcha d’elle, allant plus vers la droite que tout droit, et alors qu’il atteignait à grand peine la hauteur de la jeune femme, Ramon s’écroula au sol, sorte de poupée de chiffon ténébreuse, de laquelle goutait un sang tout aussi obscur ; seule la chemise blanche de basané tranchait sur cette image. Poussant un soupire presque blasé à l’idée de trainer –une nouvelle fois- le lourd corps jusqu’à un vieux matelas tout aussi miteux que probablement sale. Une fois qu’elle l’eut installé, elle mit à exécution son plan de base, c’est-à-dire aller chercher quelques petites choses et médicaments pouvant soulager les meurtrissures et coups qu’avaient reçu son ancien amant. Il n’avait rien de bien méchant au niveau de ses blessures, car aucune plaie n’était visible. Des pansements, de la glace pour faire dégonfler sa joue, désinfectant… Cela devrait suffire.

Elle revint alors et l’homme était encore profondément assoupi. La soldate, bien que peu habituée à s’occuper des autres, s’assit à côté de l’endormi, lui ôta sa veste noire et son haut taché de sang et nettoya les petites coupures qui parsemait le corps de l’homme, du moins, celle qu’elle pouvait atteindre. Quel con, ne cessait-elle de répéter en le fusillant du regard.

Il fallait bien que tu te fasses casser la gueule pour me faire changer d’avis hein, imbécile, ronchonnait-elle. T’as pas trouvé plus compliqué ? Un petit griffemort ça aurait bien attiré l’attention aussi, t’auras qu’à essayer la prochaine fois. Quel con…

Ainsi, tout en se plaignant, Gabriella continuait de passer plaie par plaie, soignant du mieux qu’elle pouvait ce qu’elle pouvait soigner. Elle n’arrêta pas de songer qu’elle aurait pu partir, le laissa là, après tout, il ne serait pas mort avec la trampe qu’il avait pris. D’ailleurs, aurait-il cru que parce qu’il était à l’avant-poste de Denver il pouvait baisser sa garde ? Débile profond. Elle l’aurait traité d’ingénu s’il n’avait pas été … S’il n’avait pas été rien du tout, c’était un pauvre ingénu. Son esprit revint d’ailleurs sur les raisons de sa colère qui lui avait couté son état comateux de l’instant : pourquoi s’était-t-il tant énervé ? Bof, pensa-t-elle, il devait avoir un coup de trop dans le nez, peu importe. Elle devait bien admettre qu’elle le trouvait sympathique, elle l’appréciait, c’était sûr. Le sergent laissa son regard déraper sur les nombreuses cicatrices qui parsemaient le corps de l’homme. Pour autant qu’elle pouvait en profiter, elle détailla les muscles de son torse, jetant un coup d’œil amusé pour ne pas dire satisfait vers sa clavicule qu’elle avait mordu dans une bagarre à leur première rencontre.

Une fois sa besogne terminée, premièrement, elle se dit qu’elle savait pourquoi elle n’aimait pas s’occuper des incompétents qui trouvaient le moyens de se prendre une raclée dans un bar pour le prix d’une seule tournée, soigner les autres, c’était chiant. Ensuite, elle se leva et se dirigea vers la fenêtre. Il était étrange de constater qu’encore une fois, pour cette seconde fois, tous deux se retrouvaient en haut d’un immeuble. A cette pensée, son esprit tiqua, arrêtant la progression de la jeune femme vers la fenêtre. Faisant demi-tour, la jeune femme s’approcha à pas de velours de l’homme – plus précisément de ses affaires- comme si cette fois, elle cherchait à ne pas le réveiller. Subrepticement, elle glissa sa main dans le sac de Ramon et fouilla et c’est en lâchant un sourire ravi, elle en tira un paquet de cigarettes, presque plein et le briquet. S’esclaffant en un léger rire diabolique, elle retourna prêt de la fenêtre et alluma la clope, tirant une bouffée avec délice. Elle regardait en bas, dans la rue, faisait crépiter la cendre et soufflant un nuage de fumée.

Lorsqu’elle eut terminé la cigarette, elle laissa tomber le mégot au pied du bâtiment et attendit. Pourquoi attendait-elle ? Bof, elle ne savait pas vraiment. Elle aurait pu partir, certes, l’homme ne courait pas franchement de risque en restant ici seul. Pourtant, elle pressentait que leur histoire n’était pas terminée. La réaction du basané l’avait étonnée mais elle avait au moins compris qu’ils avaient encore des choses à ce dire. Et il fallait avouer au fond, qu’elle n’avait simplement pas envie de s’en aller. Encore une fois. Comme la dernière fois d’ailleurs. Elle fronça les sourcils à cette pensée, mais resta immobile. Cette bagarre dans le bar avait plus ou écarté son orgueil actif, il semblait. Celui-ci restait passif dans son estomac, se mélangeant à la bile acide, piquant le ventre et l’amour propre.

Au bout d’un moment, l’homme fit du bruit, il toussa, se frotta les bras, comme s’il avait froid. Il était à moitié à poil aussi. Si elle l’avait soigné, elle n’avait pas songé qu’il puisse avoir froid si elle ne le rhabillait pas. On pouvait pas être toujours au top lors des premières fois. En tout cas, la jeune femme se retourna vers lui, s’accoudant à la fenêtre et tenta de sonder son regard et son faciès malgré l’obscurité. Cela fut compliqué dans la pénombre. Ramon semblait la fixer aussi. Elle restant silencieuse, c’est lui qui prit d’abord la parole :

« Ahem... Tu en sais plus que quiconque sur moi, à présent. J'ai le droit d'avoir un retour d'ascenseur au même niveau, qu'on soit à égalité ? »

Gaby mit un certain temps avant de répondre, jugeant probablement de la réponse qui serait la plus correcte dans le genre de situation. Afin de gagner du temps – et de provoquer l’homme aussi-, elle sortit de sa poche arrière le paquet de cigarettes et en alluma une nouvelle en silence.

Je suis pas certaine que ça change grand-chose que je te réponde parce qu’après tout, je t’ai sauvé la peau, au moins pour ce soir. Donc, je pense que même si je te réponds, on sera quand même pas à égalité. Une vie pour une histoire, c’est pas bien cher payé dans ce monde.

Elle laissa une pause planer, le temps qu’elle tire une nouvelle bouffée. Ramon la toisait, comme il avait pris l’habitude de le faire aujourd’hui. L’allusion qu’elle avait faite n’était pas sérieuse, elle ne prenait pas son action comme une dette que l’homme avait envers elle. Après tout, elle l’avait fait sans réfléchir, au contraire, elle n’avait écouté que ses émotions meurtrières. Ce n’est pas le genre de chose que quelqu’un comme elle pouvait laisser paraître. Elle l’avait soigné, elle évita soigneusement de ne pas le lui faire remarquer, sinon, il aurait pu penser qu’elle était gentille, serviable, voire carrément inquiète de son sort. Beurk. Il était plus dans sa nature de jouer la garce.

Cela dit, oui j’ai éclaté l’autre con pour ne pas qu’il t’éclate à toi mais vu la façon dont tu te fais des amis dans les bars, j’ai peur de ne t’avoir accordé qu’un jour de plus en fin de compte.
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Message Quand le passé vous dit "Buenos dias" (avec Ramon Murgo) Empty (#) Dim 19 Jan - 1:58

    Ramon semblait vouloir répliquer, c'est du moins ce que sa bouche ouverte indiquait, mais aucun son ne sortit. Il se demandait si elle l'avait compris, et dans ce cas elle le faisait exprès ou si au contraire le sens de la question de Ramon lui était passé a côté ? Dans un second temps il s'interrogeait sur le sérieux de cette histoire de dettes. Il inspira profondément, puis rouvrit la bouche pour, cette fois, en laisser les sons sortir :

      « Si on fait les comptes, je t'ai sauvé la vie la dernière fois. A deux reprises. Je parlais de ton passé, Gaby, je me doute que si on se trouve là c'est que t'as éclaté tout le monde. Tu sais que j'ai perdu ma femme et mes gosses et tu sais que j'ai un gros contentieux avec la Légion. Tu sais même que j'ai un problème avec mes parents et si tu connais un minimum l'histoire de la région tu sauras faire le rapport entre mon tatouage et le reste. J'aurais aimé avoir des infos du même acabit sur ton passé, qu'on soit a égalité, avec tout ce que t'as tu sais qui je suis dans les grandes lignes, moi je ne connais que très peu de choses de ton passé et donc de ton présent au final. Tu me suis ? »


    On parie combien qu'elle m'envoie me faire foutre?, songea-t-il aussitôt. La brune ne dit rien, elle semblait en proie a un conflit intérieur, le genre de conflit qu'il imaginait très bien, parce qu'il l'avait eu quelques heures plus tôt dans ce bar, au moment où il lui avait balancé toute sa vie dans la gueule. Du coup, l'hispanophone se redressa, tant bien que mal, il eût du mal a trouver son équilibre, il dût bien l'admettre, mais après ça, après cette étrange sensation qui se rapprochait de l'ivresse, il parvint a s'avancer en direction, passant a côté de Gabriella qu'il laissa réfléchir. On sentait parfaitement qu'elle pesait le pour et le contre et en même elle avait affiché un regard noir lorsqu'il s'était relevé, probable qu'elle n'appréciait pas de voir celui qu'elle venait de rafistoler essayer de courir comme un garenne. Il s'attacha les cheveux en une longue queue de cheval solide, et, en passant, récupéra le paquet de cigarettes dans la poche arrière du pantalon de combat de la garce et esquiva d'un pas en arrière une éventuelle gifle (faut dire qu'il en avait profité pour palper un peu la marchandise, le salop). Dans un sourire, et rangeant son paquet, il glissa :

      « Tu fumes trop Gaby, ça te tueras. Faut y aller mollo avec ces trucs. »


    A l'heure actuelle, la probabilité que elle ou lui crève d'un cancer du poumon dû a une clope était proche du néant, demain il pourrait se retrouver a jouer un remake de la passion du Christ pour le compte de la Légion de Caesar et elle pourrait devenir la star d'un film porno pour raider extrêmement hard qui lui donnerait sinon la petite mort, au moins la grande. Du coup, comme elle était maligne et qu'elle savait aussi bien que lui tout ça, probable qu'elle prendrait ça pour une provocation, et elle aurait pas tellement tort, ironiser c'était un peu son dada de toute manière.
    Il se retourna, la laissant régler son dilemme et son envie éventuelle de le tuer et il se réfugia du côté de cette fenêtre que des planches bloquaient a l'horizontale. A travers les interstices on pouvait admirer la vie nocturne dans cet endroit décalé, c'était assez miteux, des mioches couraient après un énorme rat avec une étrange lueur dans les yeux, mais leur air famélique était le plus explicite quand au but de ce jeu inhumain. Une femme se faisait tirer dans une rue sombre par quatre lascars et aux cris qu'elle lâchait, c'était pas sûr qu'elle était totalement consentante, du moins a la base. Le cadavre d'un vieux encombrait un trottoir, il tenait a la main une bouteille de vinasse et était en train de se faire faire les poches par des adolescents qui portaient tous la même tenue de cuir.

      « Et ben... C'est ça la civilisation que veut nous apporter l'ERGP ? Et après c'est moi qu'on désigne comme la lie de l'humanité... »


    Ramon, éternel humaniste désespéré face a la réalité ne pouvait s'empêcher d'être troublé, déchiré et dégoûté par celle-ci, il aurait tellement aimé que les choses aillent pour le mieux, pour tout le monde, mais il semblait que la nature humaine les condamnaient tous plus ou moins a la même vilenie qui les caractérisaient. Observant avec un regard critique ces scénettes de vie qu'il trouvait authentique et horribles, il interrogea finalement la jeune femme, curieux d'avoir son opinion :

      « Pourquoi tu as rejoins l'ERGP au final ? Je ne vois pas quelle amélioration vous pouvez proposer aux autres groupes, en tout cas pas en regardant dans cette rue... »


    Tout était pourri, tout, les exceptions étaient trop rares pour qu'on en fasse mention, et au fond de lui il sentait aussi que cet amour qu'il ressentait pour la snipeuse avec un je-ne-sais-quoi de vicié, comme si au fond la vie elle-même et sa nature intrinsèquement dégueulasse tenait a se rappeler a lui. Il se sentait mal et il savait que ça n'avait rien a voir avec les coups et ses contrecoups, mais plutôt une ambiance étrange. Il aurait aimé pouvoir serrer Gabriella, sentir qu'il comptait pour elle, mais c'était impossible. Alors le roc se fissura, il s'affaissa et se raccrocha tant bien que mal a une planche, respirant avec difficulté, il finit par s'y adosser, pour ne plus voir ce triste spectacle. Gabriella le regardait, un lien intense se forma entre leurs deux regards, dépassant tout, la pièce, leur vie, l'univers, l'infini. Et il ne pouvait décrocher son regard de celui de la jeune femme, alors ils restèrent là, ainsi, attendant que quelqu'un prenne la porte ou coupe le lien.
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