La rencontre avec le raider de l'autre fois avait laissé la jeune femme fort perplexe. Elle avait tourné et retourné tout ce qui s'était passé dans sa tête. Elle n'avait rien osé dire à personne comme si il s'agissait d'un secret honteux, dégoûtant et condamnable. Et pour cause, Raven ne saurait expliquer la moitié de ses gestes et paroles pendant cette rencontre. Au lieu d'éliminer un nuisible qui avait certainement tué et frappé plus souvent qu'à son tour, elle lui avait fait confiance et elle lui avait même sauvé la vie. A la limite, si elle ne l'avait pas tué on aurait pu être au moins satisfait avec le fait qu'elle le laisse simplement mourir, qu'elle regarde ailleurs un instant et qu'elle néglige d'entendre ses cris de terreur alors que le Yao Guai se gavait de sa chair. Mais elle ne l'avait pas fait. Pire, elle avait agit pour le protéger... Mais d'un autre côté, il avait fait de même et il voulait apparemment éviter qu'elle ne se fasse tuer par les raiders qui l'accompagnaient. Ses compagnons. Ses amis ? Aucune idée si les raiders avaient vraiment des amis à voir combien la mort de l'un d'entre eux ne semblait pas particulièrement triste. Mais en tout cas, ce raider avait décidé de la protéger, elle, qu'il n'avait jamais vu de sa vie. Cette énigme semblait de plus en plus obscure et une part d'elle même voulait carrément venir à la conclusion qu'il se trompait de personne ou alors qu'il était fou.

L'un dans l'autre, ce n'était pas particulièrement rassurant. Car si il se rendait compte de sa bourde, il reviendrait potentiellement la tuer pour se venger et pour apaiser son humiliation, ou alors il finirait par revirer de bord et vouloir en finir avec elle en oubliant qu'elle lui avait sauvé la vie. Dieu sait ce que les ravages de l'alcool, des drogues et des tueries pouvait faire sur un esprit humain. Rien n'était sûr et finalement, les questions s'atténuèrent alors que le temps passait et la plaie dans son dos se referma aussi naturellement que son esprit se concentra sur d'autres choses. Ses journées remplies chassaient petit à petit l'image de l'homme sale et renfrogné ; petit à petit elle ne pensait à cet étrange personnage qu'occasionnellement. Le Colorado étant grand, elle imagina ne jamais le revoir et conserver ainsi ce mystère sans fond jusqu'à la fin de sa courte vie lorsqu'ils arrivèrent à une station service. La nuit était déjà bien entamée lorsqu'ils s'arrêtèrent et investirent les lieux. Faisant un feu entre les murs de la station et une voiture abandonnée histoire de limiter un maximum la lumière dégagée, Raven fut envoyée faire un peu le tour pour repérer l'endroit et aussi, voir si des lieux un peu plus sûr étaient dans les parages. La jeune marchande, avec quelques gardes et d'autres négociants, s’espacèrent les uns des autres et se dispersèrent lentement, gardant toujours un œil sur les autres au cas ou quelque chose arrivait. Un coup de sommation devait normalement indiquer qu'il y avait un problème. Avançant dans la pénombre, le contour des falaises était éclairé d'une faible lueur indiquant que l'aube n'était pas loin. Mais leurs jambes lourdes ne demandaient qu'une petite pause histoire de pouvoir reprendre derechef le lendemain.

Des gorges de pierre s'élançaient un peu au Nord, faisant route vers de petites collines rouges. Des animaux pouvaient éventuellement se cacher là dedans mais aucun bruit ne l'alerta. Le coin était sûr la concernant et alors qu'elle allait s'en retourner vers la station service, elle s'arrêta, persuadée qu'on était entrain de la regarder. Cette impression désagréable qu'une personne la fixait intensément et attendait le bon moment pour lui sauter dessus et la dévorer. Sortant son katana de l'autre main alors qu'elle avait toujours son pistolet sortit, elle s'apprêta à tirer un coup de sommation pour appeler à l'aide alors que la jeune femme entendit du bruit sur sa droite. Elle pivota et pointa son katana dans cette direction, stressée et un peu angoissée.

Cette impression d'observation était un réflexe vital. On lui avait un jour raconté qu'une goule leur avait dit qu'il y a énormément de temps avant la guerre, les gens n'avaient pas besoin d'avoir peur pour réussir à survivre jusqu'à très vieux. Difficile de penser à ça quand présentement, l'instinct et les sensations étaient les seules et uniques choses à écouter si on voulait s'extirper de toutes les merdes innombrables qui peuplaient le Colorado. C'était toujours utile mais Raven sentait que sa santé se grignotait au fur et à mesure que son angoisse lui rongeait les entrailles et lui donnaient des attaques acides dans la gorge. Mais pire que tout, encore, c'était l'incompréhension qu'elle ressentait face à certaines choses. Rares, mes existantes quand même. Souvent, elle essayait de les éviter mais malheureusement elles semblaient revenir la narguer en pleine face. Ainsi sa surprise fut incroyablement amère lorsqu'elle constata que derrière sa lame se trouvait encore le fameux raider. Elle en avait croisé d'autres de loin ces derniers mois mais celui-là semblait la suivre à la trace. Elle allait finir franchement paranoïaque à force de le voir rôder dans ses pas. Ou alors était(ce elle qui, sans faire gaffe, se retrouvait à le pister ? Ces pensées étranges furent apparemment partagé par le type mais ce dernier ne perdit pas de temps pour reprendre sa nature apparemment hargneuse et sarcastique. Faisant un mouvement avec sa main elle lui indiqua de ne pas parler trop fort. Ses collègues ne devaient pas être loin et si ils entendaient des bruits étranges ils n'hésiteraient pas à débarquer avec l'artillerie lourde pour éviter le moindre risque de mettre en danger tout le monde. « Non, je suis pas seule. » Elle jeta un coup d’œil autour et à une bonne vingtaine de mètres, les silhouettes des autres gardes pouvaient être aperçus si on plissait les yeux. D'un geste elle montra un type au loin, dans l'ombre qui marchait vers le lointain mais qui aurait vite fait de sprinter vers eux si il avait le moindre doute.

« Ça devrait être à moi de te poser cette question. Tu sembles me suivre pour m'éviter de subir les attaques de tes potes... » En parlant d'eux, ils ne semblaient pas dans les parages immédiats. Peut être était-il venu seul en faisant une petite balade. Très peu crédible et surtout, les raiders n'étaient pas connu pour faire des attaques en solitaires. Ils étaient souvent nombreux et misaient sur l'effet de groupe et de mêlée pour profiter de la confusion et faire un bain de sang, rafler tout ce qu'ils voulaient et faire peur de part leur réputation. Faire dans le discret et dans le délicat, attaquer par petites touches, elle n'avait encore jamais vu ça et ses yeux allaient nerveusement de l'homme au passage derrière lui. Elle avait déjà baissé son arme même si elle la gardait en main. A moins qu'elle soit dans un avant-poste, elle n'aimait pas baisser ainsi sa garde. « T'es qui au juste, on se connaît ? » Surtout, pourquoi est-ce qu'il semblait la connaître elle alors que Raven était pratiquement sûre de ne l'avoir jamais vu de toute sa vie avant cette attaque sur sa caravane. Ses sens étaient en alerte car sa présence montrait assez clairement que dans la zone, les chiens pendus traînaient et si elle voulait que tout le monde se replie en formation pour faire face, il ne fallait pas qu'elle se loupe et donne le signal au bon moment.

Raven était tiraillée entre l'envie de s'enfuir vite et de signaler la présence de chiens pendus dans les parages (ce qui lui vaudrait certainement des questions sur le comment elle avait eu ces informations) et entre l'envie de lui tirer les vers du nez, de le secouer et de le pousser à lui cracher la vérité qui, elle en avait l'impression, ne lui ferait pas plaisir. Après tout, ce personnage ne semblait pas porteur de bonnes nouvelles et toute sa personne semblait empesté le fatalisme noir. Une lueur fatiguée dessinait son visage mais ses muscles semblaient animés d'une rage constante et lassée. Ce mélange étrange n'annonçait rien de bon. Car quand un type comme ça vous connaissait, ça voulait bien dire que votre karma ne vous estimait pas beaucoup.

Le raider sourit à ce qu'elle disait. C'était bien la première fois qu'elle l'avait vu sourire même si c'était un sourire narquois. Ce type ne devait certainement pas être habitué à beaucoup sourire ou alors un sourire mauvais. Étrangement, il ne semblait pourtant pas si horrible que ça. Pourtant, pour être raider il fallait en tenir une sacré couche. Du moins, c'était ce que Raven s'était toujours dit. Pour en arriver à un tel extrême dans la vie, il fallait bien avoir un sacré cran ou alors avoir un esprit totalement dérangé. Une vieille lui avait dit un jour, près de Jericho, que les gens sans codes et sans foi ni loi avaient succombé à l'absence de réflexion et de contraintes. Leur envie de ne jamais mettre de limites nulle part ressemblait à un enfant entrain de lancer ces jouets partout autour de lui en criant. Quand on voyait débarquer une dizaine de raiders, totalement tarés, hurlant et tirant en l'air, on avait du mal à voir l'analogie. Peut être parce que la crise d'un enfant ne pouvait pas tuer grand monde. Par contre, ces adultes avec des fusils à pompe et des chiens enragés, c'était carrément autre chose... Mais peut être avait-elle raison et ces choix de vie qu'ils avaient enchaînés malgré eux ou pas, avaient été fait apr facilité ou par manque d'autres possibilités. Les possibilités. Ces gens en semblaient cruellement dépourvus et ils les enlevaient aux autres à coup de couteau ou d'armes à feu... Tellement de gens dont les possibilités avaient été réduites à néant depuis des années et des années. Et lui ? Il l'avait déjà sauvé quelques fois et elle lui avait aussi déjà épargné de finir en plusieurs morceaux. Et ce type lui annonçait qu'il ne la connaissait pas... Alors quoi ? C'était ses beaux yeux fatigués, sa peau sèche pleine de cicatrice, son teint cireux et son corps légèrement squelettique ?

Et le pire, c'était qu'il reconnaissait parfaitement lui sauver la mise quand l'occasion se présentait. Au fur et à mesure qu'il lui disait tout ça, sans vraiment avoir l'air de mentir, Raven pouvait presque sentir physiquement qu'elle avait loupé quelque chose. Quelque chose que ce gars savait sur elle et elle n'avait aucune idée de ce que c'était. Aucune idée et ce fait lui rendait la rage qu'elle avait ressenti il y a quelques temps quand ils s'étaient croisé dans une usine d'automobile. La colère de ne pas savoir ce qui se passait avec lui. Lorsqu'il lui annonça que l'attaque n'allait pas tarder et qu'il valait mieux qu'elle détale prévenir sa caravane, elle avait un regard noir et interrogateur à la fois. Elle se contenta de simplement dire « Je me fais des idées... » d'un air très sceptique et peu convaincu. Elle fit quelques pas vers le reste de la caravane avant de se retourner une dernière fois pour toiser la silhouette de l'homme. Il semblait à présent aussi menaçant que ce que son rang laissait suggérer. Sa stature pas forcément imposante mais définitivement inquiétante irradier à travers le ciel qui s'illuminait lentement. Trop lentement. La pénombre peuplait encore largement les gorges où se trouvait la station service et fuir dans ces conditions était risqué. Mais rester était une condamnation certaine. Commençant à courir en direction du garde le plus proche elle finit par tirer un coup de feu en l'air en criant « ON DEGAGE ! » d'un air plus décidé et impératif que paniqué. Les ombres s'étant légèrement dispersées s'approchaient à présent du centre de la route. Leopold, alerte et définitivement intrigué ne sentait pas moins que quelque chose se tramait. « Rod, tu remballes tout et tu prends de l'avance. Le reste des gardes, derrière. » Une formation de défense pour que le convoi puisse trouver une cachette ou approcher du lieu le plus sûr rapidement. Raven connaissait la manœuvre même si ils ne la faisaient pas tant que ça. Les très petits groupes agressifs ne prenaient pas souvent la décision d'attaquer une caravane armée. Se regroupant avec trois gars armés qui étaient dans son périmètre ils l’interrogèrent et elle se contenta de dire nerveusement « J'ai vu des ombres. Raiders peut être. On prend pas de risque. » Concise et directe, comme toujours. Mais là, une dose de colère palpable entourait ses mots et les autres membres du convoi furent assez malins pour ne pas lui demander d'où cet élan d'animosité venait. Lançant un regard vers la direction où elle avait quitté le raider, elle arma son arme pour un deuxième coup, le rangea sur le côté de son pantalon et elle prit son katana. Dans toute cette pénombre, ils devraient certainement se rapprocher pour tirer et la courte distance marchait surtout avec les armes de mêlées... Si elle avait à présent peur de beaucoup de choses, une angoisse dans son ventre résonnait, celle de tuer par erreur de raider mystérieux. Ce connard avait beau lui taper sur le système, elle ne voulait pas qu'il rende son dernier souffle avant qu'elle n'ai eu ses réponses.

Le brahmine prenait de l'avance et Leopold jurait dans sa barbe alors qu'il s'approchait du groupe de gardes. « On se disperse pas. » Ils hochèrent tous la tête et ils avancèrent doucement vers la route du Barhmine. Si le petit convoi s'éloigner trop ils ne pourraient pas être capables de le protéger et d'assurer sa survie. Bien entendu, la priorité était donnée aux différents membres de la caravane mais si en plus ils pouvaient éviter de perdre tous ce qu'ils avaient ammassés jusque là, ce serait quand même mieux. Jusqu'ici ils n'avaient jamais tout perdu et ce serait un comble que ça arrive à cause du groupe de raider auquel appartenait l'étrange homme qui devenait de plus en plus un décors habituel de sa vie. Son cœur battait la chamade et alors que le soleil se levait doucement, le sommet des falaises aux alentours se retrouvaient dessinées à travers l'horizon. Les gardes scrutaient pour voir si quelque approchait mais les ombres étaient entre très noires et allongées là où ils étaient. Raven se souvint soudainement du moment où elle avait vu pour la première fois le raider. Cette fois-là, ils n'avaient rien vu venir et ils auraient pu se retrouver tués et certainement volés mais il avait tout stoppé. Cette fois-ci, le déroulement serait certainement très différent car il lui avait explicitement dit qu'il n'interviendrait pas. Viendrait-il personnellement pour la tuer ? Ou éviterait-il de se retrouver sous sa lame ? Aucune idée. Alors que le silence s'était fait au sein du groupe, un coup de feu résonna dans une direction que Raven n'avait pas soupçonné. Armant son pistolet, et dégainant son katana, ils commencèrent à tenter de faire barrage autour de la caravane. L'animal s'était arrêté et bramait de panique de sa voix rauque. Des ombres plus petites fonçaient à une vitesse impressionnante droit vers eux. Des chiens. Et certainement des petits chiens comme certains paysans avaient... Ceux-ci seraient certainement plus féroces et durs à tuer. Des coups de feu commencèrent à résonner et la jeune femme se tenait en arrière, prête à trancher dans le tas si ils s'approchaient trop.

Slalomant entre les jambes de quelques gardes, un chien arriva à sa hauteur et elle abattit sa lame sur lui. Impossible de vraiment viser dans toute cette pénombre mais l'animal étouffa un grognement de douleur alors qu'il essayait d'abattre ses dents sur les jambes de la jeune femme. Donnant un coup de pieds dans sa gueule, Raven se demanda une seconde si c'était le chien du raider étrange. Elle ne le reconnaissait pas mais en même temps, elle avait du mal à distinguer la créature et puis, les chiens, pour elle, se ressemblaient un peu tous finalement. Elle tenta de trancher encore une fois mais la boule de poil esquiva et se jeta sur elle, la faisant basculer. Une seconde, une cacophonie de coups de dents expulsa des gouttes de bave épaisses sur son visage alors qu'avec ses mains elle retenait le coup du molosse loin d'elle. Mais son souffle était proche, très proche et ses pattes semblaient lui creuser le ventre de leurs pattes aiguisées. L'animal fut soudainement expulsé par un garde d'un coup de pied et blessé à coup de fusil. La bestiole recula, apparemment bien blessée mais pas encore à terre. A quelques mètres, les premiers raiders arrivaient au contact et en relevant la tête, Raven aperçu deux gardes de la caravane à terre. Morts ou blessés ? Impossible d'aller vérifier maintenant et dans quelques secondes, ce serait certainement encore plus chaotique. Au loin, sur une autre colline, d'autres raiders se mettaient en route.

Lancer de dés #1 :
RÉUSSITE : Jax évite tous les tirs.
ÉCHEC : Jax se fait toucher.

A ce moment précis, ainsi sur le sol, encore un peu assommée par le chien qui venait de lui sauter dessus, elle espérait juste survivre assez longtemps pour pouvoir enfin faire parler ce satané raider. Elle ne lui en voulait pas de l'avoir épargné, si la reconnaissance était un sentiment qui ne l’atteignait pas souvent, elle considérait qu'il lui avait quand même évité de se faire écorcher vive une petite poignée de fois, mais son apparente obstination à ne rien vouloir lui dire sur les raisons de son intérêt à l'égard de la marchande lui vrillait les nerfs, même là, au milieu de la mêlée. Se retrouvant sur ses jambes, elle fut bientôt attaquée par un raider à l'allure fragile mais qui tenait dans ses mains un tuyau de fer et un pistolet. L'homme avait la chevelure ébouriffée et portait des tatouages étranges sur le visage et les bras. N'ayant aucunement le temps de s'émerveiller sur ses dessins, Raven fonça vers lui avec le katana levé et l'abattit sur un de ses bras. Elle fut contrée par le tuyau de fer et poussée en arrière Grognant comme un animal enragée elle finit par porter un coup fatal à l'épaule de l'homme. Le muscle se fendit en deux sans tomber mais son bras finit par se baisser, comme mort, et le pistolet roula par terre. Sans prêter attention à l'arme, elle manqua de peu de se faire assommer par le tuyau et ne se prit un coup qu'au bras gauche. Terminant son œuvre elle finit par lui couper entièrement le deuxième bras de deux coups frénétiques, laissant l'homme sonné par la perte de sang et interdit. Il mourrait potentiellement dans quelques temps sauf si il était rapidement soigné mais Raven doutait que ses copains voulaient se coltiner un mancho dans l'équipe... Alors qu'elle se retournait pour s'affairer à d'autres raiders, elle vit un autre chien. Était-ce le même que tout à l'heure ? La jeune femme eu la désagréable impression qu'elle le connaissait. Était-ce le chien du raider étrange ? Ce gros salopard l'avait envoyé directement sur elle, ben voyons ! Et elle qui en était presque venu à penser que ce type avait un léger élan de sympathie à son égard. Quelle grosse gourde quand même d'avoir pensé à d'un raider, le cerveau ravagé par la drogue et l'alcool ! Il s'était simplement joué d'elle d'une manière incroyablement sadique et psychotique... Ca en était presque comique finalement qu'elle ai eu confiance ne serait-ce qu'une seule seconde pour lui. L'avoir tiré hors d'atteinte du Yao Guai et avoir sauvé son chien... Il rigolerait bien ce soir après l'attaque, une fois qu'il l'aurait achevé d'un coup de pistolet entre les deux yeux. Le chien s'élança sur elle avec une rage folle et jouissive, si il avait pu sourire, il l'aurait potentiellement fait. Tentant de s'esquiver, Raven bascula sur le sol et le chien atterri sur ses jambes. La jeune femme tenta de l'expulser avec des coups de pieds mais sa gueule pleine de dents happait l'air à la recherche d'un membre à dévorer.

Lancer de dés #1 :
RÉUSSITE : Le chien se fait éjecter par un coup de pied.
ÉCHEC : Raven se fait mordre la jambe.

Levant la tête pour récupérer son katana tombé un peu plus loin, elle continua d'essayer de se dégager quand une douleur fulgurante lui électrisa tout le corps. Lâchant un cris de douleur, elle agita sa jambe droite qui était en plein dans la gueule du molosse. Celui-ci essayait d'appuyer dessus pour couper le plus possible dans la chair et ce fut à ce moment que les doigts de Raven touchèrent la hampe de son épée. Elle l'abattit sur l'animal lui creusant le visage d'un coup de lame. Lâchant prise, la jeune femme ne réussi pas tout de suite à se dégager, endolorie par la douleur et la blessure. L'animal recula de quelques pas, la face traversée de sangs, deux fois plus énervée qu'avant et plus excitée, aussi, d'avoir goûté à la chair de la jeune femme. Il allait revenir à la charge et la marchande ne pourrait pas se relever pour s'échapper ou avoir un avantage de hauteur. Elle était foutue, ses jambes tremblantes ne voulaient aller nulle part et sa tête commençait légèrement à tourner. L'animal s'élança alors même que des coups de feu supplémentaire résonnèrent au loin. Encore des raiders, ils étaient perdus, c'était la fin. Elle blessait et bientôt dévorée, et les autres certainement tués d'une manière particulièrement lente et douloureuse. Mais alors que l'animal lui tourna autour, apparemment fier et satisfait de l'avoir à sa merci, la jeune femme remarqua du coin de l'oeil que ce n'était pas les gardes de la caravanes qui tombaient mais bien les raiders. Une balle siffla dans l'oreille du chien qui se recula vivement, cherchant la source de la menace. Sur la route, débarquant tout juste de derrière les collines en direction de Jericho, des hommes armés et équipés s'approchaient du convoi à toute allure en visant les raiders. Ils étaient une bonne vingtaine lourdement armés vu le bruit de leurs armes automatiques. Le chien sembla réaliser l'élan de panique qui touchait à présent ses compagnons et lança un regard noir à la jeune fille qui ne le quittait plus des yeux, katana au poing, sur le sol.

Raven mit un certain temps à se convaincre que non, ce n'était pas d'autres raiders qui arrivaient mais bien des voyageurs ou des régulateurs qui venaient les aider. Lorsqu'elle vit, un peu plus loin, des sauvages se faire tirer dessus de manière fournie, elle sentie une vague de soulagement l'envahir. Finalement, ce n'était pas ça, son dernier jour. Il aurait été bien pourri d'ailleurs, si elle avait dû mourir maintenant même si elle doutait avoir une vie particulièrement palpitante les autres jours de l'année. Si ils s'étaient trouvé autre part, au milieu cette fois-ci d'une plaine inhabitée, loin de toute ville et tout avant-poste, ça en aurait été finit de la Caravane de Leopold, ils seraient mort de manière misérable sans même avoir une honce d'espoir de s'en sortir. Le chien se recula et hésita un instant avant de finalement détaler dans l'autre sens en grognant, visiblement peu satisfait d'avoir dû laisser partir sa proie seulement partialement mâchouillée.

Ses dents ne s'étaient apparemment pas enfoncées jusqu'au bout car le muscle bougeait encore mais elle allait avoir une sacré douleur pendant quelques jours et elle allait boiter pendant quelques mois le temps que tout guérisse. De l'alcool, il faudra qu'elle désinfecte ça avec de l'alcool. Elle n'avait aucune idée des maladies que pouvait trimbaler cet animal et elle n'avait pas vraiment envie de le savoir. Il faudrait qu'elle désinfecte ça proprement si la jeune femme voulait éviter de mourir de fièvre ou d'une infection. Elle tenta de se relever alors que les voyageurs armés s'avançaient vers la caravane. Ils avaient perdus plusieurs hommes, des gardes pour la plus part, les marchands s'étant reculé le plus possible contre la caravane pour la protéger et aussi être moins à al merci des balles. Prenant appui sur un de ses compagnons une balle siffla près de son oreille et elle sursauta en cherchant la source de cette attaque sans rien pouvoir voir au loin. Elle fronça les sourcils et pensa une seconde que ça pouvait être le raider mystérieux, en colère contre elle... Après tout, elle ne savait absolument rien de lui et ne comprenait rien aux sentiments qu'il animait envers elle. C'était simple : elle n'avait aucune idée de ce qui se passait et l'attaque avait eu le don d'encore plus l'ébranlé. Une fois les noms des morts prit, Leopold récompensa chaleureusement les voyageurs qui les escortèrent à Jericho. Une attaque dès les premiers jours de sortie était mauvais signe et le vieux Ccyclope ne voulait pas laisser les familles des décédés dans le flou pendant les mois que durait leur tour des environs. Observant les versants et hauteurs des collines environnantes, Raven ne put s'empêcher de chercher une silhouette familière.