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A mort ou à vif ? [Jax & Raven]

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Message A mort ou à vif ? [Jax & Raven] Empty (#) Lun 16 Sep - 22:45

La poussière et la rouille semblaient s'être mêlés comme pour créer un nouveau type de matériau : l'immeuble posé comme ça au milieu de la zone industrielle aurait presque parut totalement tranquille. Mais son image était trompeuse car la dernière fois que Raven avait traîné dans le coin, un groupe de voyageurs hostiles avait retourné entièrement l'endroit pour en repartir insatisfait et des rumeurs d'attaques violentes dans les jours qui suivirent glaça le sang de la jeune femme à l'idée qu'elle ai pu se trouver si près d'eux. Ayant entendu dire que peu de gens étaient passé ces derniers temps, elle voulu tenter sa chance. La caravane troquait, échangeait et achetait ou vendait très rarement. En conséquence, ils tournaient en boucle avec les mêmes choses et finissaient par agacer leurs clients. Ainsi, Leopold avait suggéré qu'ils cherchent du nouveau histoire de rendre leur stock un peu plus intéressant. Du coup, Raven avait pensé pouvoir passer plus inaperçue toute seule. Même si elle ne pourrait pas rapporter beaucoup de choses, au moins elle pouvait parier qu'elle arriverait à se faire un chemin sans attirer trop d'attention. D'une manière générale, Raven passait inaperçue constamment dans sa vie. Que ce soit au milieu de Jericho ou du camp de l'ERGP, elle n'était pas ce genre de personnes avec un charisme implacable qui fait que tout le monde se souvient de son passage. Non, elle se glissait tranquillement dans la vie des gens pour troquer et échanger et ensuite elle continuait sa route. Même si ses yeux attiraient quelques fois les regards intrigués des badauds, ils se détournaient vite d'elle une fois qu'ils réalisaient qu'elle n'avait pas une conversation très diverse ou même agréable. Tant pis. Elle ne cherchait pas à devenir la nouvelle maire de Jericho et voulait simplement arriver à traîner sa sale carcasse sur les terres poussiéreuses du Colorado.

A présent, elle avait pénétré l'Usine Chrylus Motors et essayait de trouver quoi que ce soit qui puisse intéresser un mécanicien. Elle en connaissait une bonne paire et saurait certainement trouver une personne qui voudrait bien regarder à son stock mais elle n'était pas une experte et ne pouvait donc pas vraiment savoir ce qu'elle cherchait. La jeune femme s'était faufilée sur une plate-forme en hauteur où de vieux morceaux de moteurs et de tuyaux reposaient sur le sol aux côtés de tables renversées. Elle commença à les inspecter et mit de côté un tuyaux relativement bien conservé qui n'avait aucun trou. Elle trouva aussi un morceau de métal assez solide ainsi que deux outils que la rouille n'avait pas encore totalement dévoré. Prenant une gorgée salvatrice alors que sur son front perlait des gouttes de sueur, son oreille se dressa. Un frisson la parcouru. Du bruit. N'écoutant que son instinct de préservation qui lui indiqua de se barrer d'ici le plus vite possible, elle fourra tout dans son sac et se glissa jusqu'à une énorme fenêtre cassée. De là, elle aurait un petit saut à faire, mais elle serait assez loin de l'entrée pour ne pas se faire repérer par les intrus. Jetant un rapide coup d’œil, elle finit par lancer son sac et se glissa contre la paroi, se soutenant avec ses mains avant de lâcher prise et atterrir deux mètres plus bas. Attrapant ses affaires, elle commença à se diriger vers l'arrière de l'immense immeuble, pensant pouvoir contourner ces personnes qui venaient de la déranger lorsqu'elle se figea. Un peu plus loin, une silhouette apparu et elle semblait bien l'avoir vu.

Une seconde elle pensa à fuir mais le fait que cette personne était armée et qu'elle la connaissait lui figea les jambes. Mauvaise nouvelle numéro un : c'était un raider et il y avait très peu de chances qu'il soit venu seul pour ratisser l'endroit. Mauvaise nouvelle numéro deux : il était armé et n'avait pas l'air commode. Possible bonne nouvelle : il lui avait déjà évité de se faire détrousser sans qu'elle ne sache pourquoi et il pouvait donc éventuellement recommencer. Ce personnage était entouré d'un mystère profond que Raven avait du mal à percer. Et se trouver à dix mètres de lui, incertaine quant à sa destiné immédiate n'était pas très bien à la réflexion. La jeune asiatique ne savait pas comment l'aborder ni comment lui parler. Elle se contenta de simplement plonger son regard contrarié dans le sien. Aucunement besoin de centaines de phrases pour arriver à comprendre qu'elle ne semblait pas la plus heureuse des femmes à cet instant. Elle resserra l'emprise qu'elle avait sur son sac, comme si ça aurait pu empêcher qui que ce soit de le prendre... Finalement, elle e dit que c'était bête de mourir pour deux morceaux de métal et des outils et que le maigre butin qu'elle emportait pouvait potentiellement tellement apitoyer son visiteur qu'il la laisserait partir pour mourir dans le désert. Sauf que le campement de sa caravane n'était pas très loin et qu'elle pourrait possiblement le rejoindre avant de se faire avaler par une créature lambda. Il fallait au moins essayer. Il fallait toujours essayer. Son katana dans son dos n'étant pas très discret, elle n'esquissa pour le moment aucun geste vers celui-ci. Son pistolet, par contre, bien enfoncé dans son pantalon, sous sa chemise, pouvait passer inaperçu tant que ce raider ne s'approchait pas trop. A moins de neuf mètres, elle pourrait potentiellement l'avoir si il se montrait trop menaçant. Les yeux de Raven étaient à présent implacables, plantés dans ceux de Jax comme si elle arrivait à voir à travers lui malgré toute la perplexité qu'il lui inspirait. Elle semblait lui demander silencieusement : et maintenant, on fait quoi ? A mort ou à vif ?


Dernière édition par Raven Maxwell le Dim 6 Oct - 12:22, édité 1 fois
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Message A mort ou à vif ? [Jax & Raven] Empty (#) Mar 17 Sep - 12:32

Les sorties n'étaient pas rares ces derniers temps et Jax passait plus de temps dans les environs de Dog City qu'à l'intérieur de la ville. Ce n'était d'ailleurs pas pour lui déplaire ! Les rencontres avec les membres de l'ERGP finissaient par devenir lassantes. Toujours les mêmes situations, toujours les mêmes discours, il n'y avait que le nom des morts qui changeaient et ce n'était pas suffisamment intéressant pour que le raider perde son temps dans ces conneries. Ils avaient donc décidé de s'éloigner de la ville avec d'autres raiders – dont sa charmante coéquipière – pour trouver des cibles isolées à détrousser. L'un des types qui accompagnait Jax avait dit qu'il avait eu vent d'un petit groupe de survivants qui se rendaient vers Jericho et qu'ils pourraient toujours les intercepter pour s'occuper d'eux. L'idée sembla enthousiasmer tout le monde, Jax y comprit, bien que ce dernier se demandait comment ils allaient se démerder pour localiser le fameux groupe. Les informations données sur la zone où il était censé se trouver, n'étaient pas très claires, aussi étaient-ils partis pour fouiller tout le coin comme des crétins.

Bon, certes, ils n'avaient pas un timing précis à respecter et s'ils ne localisaient pas le groupe – en imaginant déjà qu'il existe réellement – ils trouveraient bien quelqu'un ou quelque chose d'autre à débusquer.
C'était de cette manière qu'ils s'étaient retrouvés non loin de la zone industrielle et qu'ils avaient décidé que c'était un bon endroit pour se reposer lorsqu'on était un groupe de survivantes en fuite. Jax ne voyait pas pour quelle raison, mais il n'avait pas envie de se prendre la tête avec ses comparses et décida donc de suivre le groupe qui fit marche vers un bâtiment qui abritait jadis les locaux d'une entreprise de voitures. Le dirigeant du regroupement décréta que les habitants avaient toujours besoin de pièces de rechange pour leurs bécanes et qu'ils devaient donc souvent venir ici. Sauf qu'il n'y avait aucune trace d'activité récente, du moins pas d'un groupe aussi imposant que celui qu'ils traquaient. Les raiders décidèrent de se séparer pour aller visiter toutes les zones tandis que d'autres chercheraient dans les environs – au cas où l'immeuble n'abriterait que quelques rataupes.

Peu disposé à subir le blabla inutile de sa coéquipière, Jax lui faussa compagnie en la laissant aux mains d'un autre type qui se montra visiblement ravi, puis il commença à visiter les pièces du coin. Son chemin le mena vers l'arrière de l'immeuble et alors qu'il s'apprêtait à passer à côté d'une salle vide, le raider entendit des bruits étouffés. Il s'immobilisa et rebroussa chemin pour jeter un coup d’œil dans la fameuse pièce et repérer rapidement ce qu'il avait manqué de rater : une personne se tenait là.

Sa première idée fut d'appeler les autres, mais lorsqu'il prit quelques secondes pour détailler le visage de la fille pour remarquer que c'était une « vieille connaissance ». Son coup de poing assisté à la main – et son arme à feu glissée dans sa ceinture – Jax hésita. Il lui avait déjà sauvé la mise une première fois et il était plus qu'évident qu'il ne pourrait pas le faire impunément une deuxième fois. Surtout qu'il ne connaissait réellement que Jade au sein de leur groupe actuel et qu'il était plus que probable qu'elle décide de lui tourner le dos pour se débarrasser de la gamine. Enfin gamine, elle avait l'air d'avoir presque l'âge de la raideuse. Le trentenaire remarqua cependant que la gamine n'avait pas sorti d'arme, est-ce qu'elle ne se sentait pas en danger ou est-ce qu'elle ne savait pas s'en servir ? Cette dernière possibilité était on ne peut plus idiote au sein des terres dévastées, mais il ne pouvait pas l'exclure.
Toujours est-il qu'en entendant l'agitation de ses collègues non loin de là, Jax réagit enfin. Son arme baissée, il s'approcha de la gamine en lui décrochant un regard noir comme s'il venait de la prendre en faute.

« Qu'est-ce que tu fous là ? T'es seule ? »

Il avait l'air passablement agacé, mais c'était une expression qu'il prenait presque toujours. Que faire ? Lui dire de se tirer et faire style de ne pas l'avoir vue si les autres l'interrogeaient, ou alors se débarrasser d'elle ? Détournant son attention de la nana dont il ignorait le nom, Jax observa les environs sans voir de traces d'autres personnes. Son regard se reporta donc sur la nana.

« J'espère que t'avais une sortie de secours, parce que t'as une dizaine de raiders qui t'attendent en bas et dehors pour s'occuper de ton cas. »

Il ne s'était pas englobé dans le lot, mais est-ce que cela signifiait forcément qu'il ne comptait pas lui faire de mal ? C'était une autre question qui méritait de s'y attarder.
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Message A mort ou à vif ? [Jax & Raven] Empty (#) Mar 17 Sep - 17:50

Autant Raven était assez maligne la plus part du temps pour savoir si elle était dans la merde jusqu'au cou ou pas, autant là, elle n'était pas vraiment sûre si elle devait se réjouir ou pas de sa rencontre. Une chose était sûre : la jeune femme n'aimait pas les mystères et les choses détournées, les manières et les problèmes sans queues ni têtes ; ainsi, à ce moment là, elle n'était pas à son aise. Aucune idée de comment vraiment procéder alors que la voix de la vieille Betsy pestait dans son oreille : ferme ta gueule et bute le nom de dieu ! T'es vraiment aussi bourrique qu'un brahmine ma parole ! La vieille qui avait déjà failli dérouiller plus d'un emmerdeur au fusil à pompe, encouragé par sa petite fille qui n'avait pas plus de neuf ans quand elle avait commencé à recevoir des armes dans les mains. Apparemment, la survie commençait quand on se méfiait de tout, et surtout de soi même. Là, Raven sentait bien que le temps pressait et apparemment le visiteur en face d'elle ne semblait pas vouloir l'attaquer encore... Elle voyait déjà son heure venue et son tombeau improvisé dans une vieille fosse poussiéreuse où des radcafards se repaîtraient sur son cadavre en ne laissant que de la poudre d'os. Tableau admirable et la dernière mention de sa triste et courte existence se ferait probablement dans la gueule pâteuse de la terreur de Jericho, levant un verre d'alcool mal distillé avant de pester « Mais quelle grosse conne. » une épitaphe digne de sa personne médiocre. Enfin, l'alcool ferait bientôt oublier à la vieille la réalité de sa disparition et elle vivrait avec la certitude sans cesse renouvelée que Raven passerait la porte, un jour... Bon dieu ce qu'elle aurait presque pu lui manquer cette vieille bique à l'haleine aussi indésirable que sa personne. Mais ses conseils, bien que souvent légèrement extrêmes, lui avaient souvent été utiles dans le passé. Mais quant était-il de ses boyaux, ses tripes... Celles qu'elle suivait relativement aveuglément parmi toutes les situations et rencontres qu'elle pouvait faire, que disaient-elles ? A présent, pas grand chose à part qu'elles étaient aussi perplexes qu'elle. Bientôt, le silence fut rompu par l'homme qui lui demanda ce qu'elle foutait là et si elle était seule.

Souvent, en l'absence de solution, Raven se fermait comme une huître et finissait par ne plus parler avant de trouver quelque chose d'utile ou d'intéressant à dire, en bref, pas souvent. Certains s'étaient déjà plaint de son manque de compétence sociale mais Leopold avait objecté que « au moins elle bave pas des conneries elle. » Et c'était relativement vrai. Raven n'affirmait que très rarement des choses dont elle n'était pas sûre et préférait largement passer des jours et des jours dans un silence harassant plutôt que palabrer sur des choses inintéressantes ou dont l’intérêt ne lui sautait pas aux yeux. Le raider lui avoua alors qu'une dizaine de raiders l'attendaient en bas et dehors pour s'occuper d'elle. Avait-elle été repérée ? Les raiders n'étaient pas des habitués de la discrétion d'habitude. Si ils l'avaient vu, n'auraient-ils pas accourus comme des animaux, hurlant et tirant dans tout les sens pour faire sortir le rat de sa cachette ? Et au loin, même si elle entendait du bruit, rien ne semblait lui dire qu'ils l'attendaient ou s’apprêtaient à attaquer. Elle se décida assez vite à répondre, consciente que le temps pouvait à présent être son principal allié comme son principal ennemi juste après une bande de barbares assoiffés de sang. « Je suis seule. Y a des portes de secours un peu partout... Là par exemple. » Elle désigna de la tête une porte à moitié délogée de son encadrement et qui laissait un espace d'un mètre à peu près pour se faufiler. Mais le principal défaut de ce point de sortie était qu'elle ne pouvait pas voir ce qu'il y avait dehors à moins d'être déjà exposée. Mais cette usine regorgeait certainement d'autres sorties un peu partout. Dans un atelier où on manipulait des machines pouvant rapidement devenir mortelles ou s'enflammer à force de chauffer de la taule, faire sortir les employés le plus vite possible semblait quelque chose d'évident. De la même manière que presque toutes les habitations avaient au moins deux accès vers l'extérieur, à l'époque où seules les menaces imprévues étaient à craindre, s'échapper d'un bâtiment qui pouvait devenir votre tombeau était potentiellement la principale préoccupation de la population.

Raven nota à peine que l'homme ne semblait pas s'être inclus dans le lot des raiders. Pour elle, il n'était déjà pas vraiment un raider comme les autres et ce, depuis le jour où il avait stoppé cette attaque sur sa caravane. Bien qu'elle y pensait quelques fois, elle ne s'était jamais vraiment posée suffisamment longtemps pour laisser mûrir ses réflexions... Rave ne réfléchissait pas souvent. Son boulot à elle était souvent de négocier, d'observer et de noter. A aucun moment on ne lui demandait réellement de s'exprimer de manière réfléchie sur un problème ou un autre. Le résultat serait certainement désastreux. « Je peux te donner le contenu de mon sac, et tu me laisses partir. J'ai aussi de l'eau claire. » Le commerce rythmait sa vie et négocier sa vie était quelque chose qu'elle pouvait arranger aussi naturellement que négocier quelques balles de neuf millimètres. Restait à savoir si le raider avait l'âme commerçante ou si il préférait plutôt le prix du sang et de la mort. Le fait qu'elle n'était pas encore entrain de nager dans une marre de sang lui laissait penser qu'elle avait une infime chance de s'en sortir à peu près entière aujourd'hui.
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Message A mort ou à vif ? [Jax & Raven] Empty (#) Mar 17 Sep - 18:57

Elle était seule, c'était une bonne et une mauvaise chose. La bonne, c'était qu'elle passerait plus facilement inaperçue et que ce n'était pas elle que le groupe cherchait. La mauvaise ? Que les autres raiders allaient être contrariés de voir qu'ils ne trouveraient que des ruines ici et ils pourraient bien décider de lui régler son compte d'une manière particulièrement douloureuse simplement pour passer leur frustration. Ajoutez à cela que Jade détestait cette gamine – elle lui avait clairement dit – et vous compreniez pour quelle raison il ne fallait pas qu'elles se croisent. À bien y réfléchir, il y avait plus de mauvais côtés que de bons et Jax en déduisait donc qu'il gagnerait à fermer sa gueule. Enfin non, lui ne gagnait rien à lui sauver les miches. Son regard s'attarda sur le visage de la gonzesse alors qu'il se remémorait le visage de sa mère. Qu'est-ce que c'était son prénom déjà ? Il avait presque tout oublié depuis le temps, ça remontait à un bail, une autre vie. Il avait été suffisamment aimable avec elle la première fois où ils s'étaient croisés, les parents de la gamine ne pourraient pas lui reprocher de faire « son boulot » après tout. Ils avaient été à sa place pendant un bail, ce serait bien ironique de leur part de l'accuser de ses crimes.

Jax ne savait pas vraiment si les parents de la gamine étaient en vie. Certains du groupe avaient prétendu qu'ils avaient été tués et qu'ils s'étaient débarrassés de leurs corps dans le désert pour nourrir les bêtes du coin, mais au fond, le raider ne savait pas ce qui était vrai ou non. Peut-être bien qu'ils attendaient leur gamine sagement assis dans le salon de leur jolie maison – enfin tout était relatif dans leur monde. Peut-être qu'elle faisait sa propre vie sans leur porter attention, il n'avait pas vu ses parents à leur première et unique rencontre. Allez savoir. Jax ne pouvait être sûr de rien, puis il s'en foutait. Il ne lui devait rien.

C'est à ce moment qu'elle proposa son sac en échange de sa liberté. Il jeta un nouveau coup d’œil autour de lui : la zone était pleine de bordel, le sol jonché de tuyaux, rien qui ne puisse servir à des raiders. Pas à lui en tous les cas. Quant à l'eau claire.... Il ramassait déjà tellement de conneries avec les drogues qu'il absorbait, ce n'était pas l'eau contaminée qui allait vraiment changer son état de santé. Secouant la tête d'un air qui montrait qu'il n'en avait rien à foutre, Jax répondit.

« Si j'en avais eu quelque chose à foutre de ma santé, j'serais pas devenu raider. » Il fallait comprendre que son eau claire ne l'intéressait pas. « Et sauf si t'as ramassé un paquet de capsules avant de débarquer ici, j'pense pas que tu puisses me filer quoi que ce soit d'intéressant. »

Le ton n'était pas hostile, en fait il parlait même d'une manière relativement calme comparée à ce qu'il avait l'habitude de dire. Non loin de là, l'agitation se faisait plus forte, des éclats de voix qui montraient qu'une dispute débutait se faisaient entendre. Son molosse était resté avec les autres, mais Jax savait parfaitement qu'il ne tarderait pas à débarquer ici sous peu. Le chien ne restait jamais bien loin de son maître, mais il n'était pas sûr qu'il soit aussi compréhensif que celui-ci face à une étranger – une cible surtout. Le raider esquissa un pas en direction de la gamine avant de s'interrompre. Elle avait l'air méfiante et risquait rien de tirer son arme s'il s'approchait de trop près. Soupirant d'un air passablement agacé, il la lança sur un autre sujet.

« T'es conne de venir traîner ici seule. Tu crois franchement que tu pourras te tirer d'ici comme ça ? Y'a des types qui tournent dehors et ils ont des chiens, ils te réduiront en charpie avant que t'ai pu essayer de te tirer. » Pourquoi est-ce qu'il l'avertissait ? Une fois de plus, il n'en savait rien. « Tu devrais rester chez tes parents plutôt que de foutre ton nez là où t'as pas ta place. »

Le sujet était lancé, logiquement il saurait bientôt s'il s'était planté et si cette gamine était bel et bien celle qu'il croyait ou non.
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Message A mort ou à vif ? [Jax & Raven] Empty (#) Mar 17 Sep - 19:23

Le raider sembla observer rapidement la pièce pour analyser les objets qui y jonchaient le sol. Il n'y avait rien de bien intéressant et Raven y avait passé pas mal de temps pour pas grand chose. Dans un lieu plus intéressant elle aurait certainement réussi à trouver un truc qui aurait pu lui rapporter gros mais les endroits avec de l'intérêt attiraient souvent les voyageurs hostiles, comme des raiders, ou des bestioles car ils contenaient de la bouffe ou une source d'eau. Quoi qu'il y est sur cette terre desséchée et poussiéreuse, il y avait toujours quelqu'un pour essayer de le prendre et de se l’approprier. C'était un véritable casse tête et elle en avait presque le tournis quelques fois : vivre une vie juste et honnête était un sport redoutable qui ne rapportait pas énormément de choses pour peu qu'on ne soit personne d'important. Voler et tuer, d'un autre côté, semblait beaucoup plus lucratif que n'importe quel deal qu'elle avait bouclé depuis qu'elle était rentrée dans la caravane. Mais se retrouver à usurper des ressources sous le seul couvert de sa force ne l'attirait pas. De plus, vivre de manière au moins aussi précaire que certains animaux, sans aucune certitude et sans aucune vraie relation, elle ne pourrait pas y survivre. Malgré son caractère distant et méfiant avec tout le monde, elle avait besoin de contact et passer une journée sans entendre la grosse voix tambourinante de Leopold ou sans voir une âme vive et animée lui était inenvisageable. Comment arrivait-on à se dire qu'on allait vivre avec ce genre de personnes, surtout quand, finalement, on avait pas l'air si convaincu de son style de vie. Raven était convaincu que l'individu devant elle avait tué des gens et les avaient certainement fait sans sourciller une seule seconde : mais ce détail attisait sa curiosité au centuple... Pourquoi elle n'était pas morte sous ses mains en souffrant autant que ses autres victimes ? Était-ce un sadique qui se complaisait à se montrer aussi sympathique qu'un raider pouvait le faire, pour ensuite torturer et tuer ses victimes ? Elle n'en avait jamais entendu parlé dans le Colorado encore mais il y avait un début à tout. Mais quelque chose d'indescriptible insinuait la pensée que cet homme n'était pas comme ça... Ou du moins, pas pour l'instant. Calmement, il repoussa carrément son offre mais sans monter la voix.

Raven n'aimait pas particulièrement les cris et si le jeune homme devant elle ne semblait pas plus agité que ça, au loin, les éclats de voix se firent plus forts. Jetant un rapide coup d’œil derrière son épaule, elle ne délaissa le raider hors de sa vision qu'une demi seconde pour reposer ses mirettes sur lui. La jeune marchande n'était pas très sûre de quel groupe il venait. Mais l'asiatique n'avait jamais vraiment porté attention à ce genre de détail. De loin, elle arrivait à reconnaître un raider et c'était suffisant jusqu'à présent. Elle se rendit même compte qu'elle ne savait pas grand chose sur ceux-ci, comment ils se constituaient un aussi grand groupe, leur organisation, leur hiérarchie... Il devait bien y en avoir une, non ? Mais impossible de vraiment réfléchir avec autant de pression sur ses épaules. Mais ne rien montrer. A ça, Raven était devenue une experte dans ce domaine. Avec une grand-mère comme Betsy, impossible de finir fleur bleue à dévoiler ses sentiments à coup de soubresauts de voix et d’œillades distinguées. Un mur de glace dans les yeux et une peau en béton armé qui ne se crispait que très rarement. L'homme esquissa un mouvement et ce fut suffisant pour qu'elle dégaine son katana, mais sans le diriger contre lui. Juste sortit, du côté, pas encore prêt à foncer vers une cible quelconque. Son contact chaud et tiède dans sa paume la rassura quelque peu même si comparé à des armes d'assauts que certains devaient avoir, ça ne changerait rien au résultat de son escapade. Il finit par soupirer d'un air agacé et sembla presque la disputer d'être venu ici et la conseilla de rester dans sa maison au lieu de traîner dans des endroits peu recommandables.

Raven trouvait cette discussion étrange... Absurde même... Est-ce que ce raider, probablement dépendant à une drogue hallucinogène nocive, dangereux meurtrier, voleur et violent, lui donnait des conseils ? Elle ne connaissait aucun meurtrier qui disputait ses victimes et les conseillait presque de ne plus remettre les pieds ici. Un air légèrement perplexe s'afficha une petite seconde sur son visage avant qu'elle ne reprenne son air neutre. « J'ai plus l'age d'avoir des parents. » Elle n'en avait jamais eu d'ailleurs, mais ça, il n'était pas sensé le savoir et elle ne savait pas vraiment pourquoi lui avouer qu'elle était orpheline, comme des milliers de personnes dans cet endroit, allait la sortir de ce mauvais pas. Si les raiders s’apitoyaient sur les histoires dramatiques de chaque habitant, ça se saurait... Elle se décala du côté, la porte toujours en vue. « Ou bien t'as une idée pour que je me tire sans me faire remarquer ou bien tu me laisses tenter ma chance. » L'un dans l'autre, le raider ne semblait pas vouloir « s'amuser » avec elle et si il n'avait aucune information utile à dire, Raven n'appréciait pas de se faire engueuler pour une faute qu'elle avait déjà réalisé avoir commise. Comprendre qu'on en passerait probablement pas la nuit était déjà assez lourd en soi sans qu'on ne le souligne encore une fois sous son nez. Elle avait beau se sentir en désavantage flagrant face à ce type bizarre, elle avait encore une fierté (certainement mal placée) et elle n'avait pas envie de mourir comme un insecte suppliant et crissant sous la semelle d'un quelconque raider.
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Message A mort ou à vif ? [Jax & Raven] Empty (#) Mer 18 Sep - 12:22

Jax avait remarqué que la jeune femme avait atteint sa limite de tolérance lorsqu'elle dégaina son arme. Certainement une manière de lui faire comprendre qu'elle ne voulait pas le voir approcher plus. Soit. Cela dit, ce n'était pas une simple arme qui allait l'empêcher de tenter de l'assommer si l'idée lui était venue ! Quoique, il n'avait pas eu l'idée de consommer de psycho avant de se lancer dans cette traque avec ses « collègues », peut-être que sa logique prendrait le dessus cette fois-ci ? C'était peu probable, s'il avait eu du plomb dans la cervelle il en serait pas devenu raider. Le regard posé sur la lame de la gamine, le raider se contentait d'attendre. Attendre quoi ? Que les autres membres de son groupe débarquent ici pour s'occuper d'elle ? Qu'elle décide de se tirer en croisant les doigts pour qu'elle ne tombe pas sur les raiders qui patrouillaient dehors ? Aucune idée.

La nana coupa court à ses pensées en lui faisant savoir qu'elle n'avait plus l'âge d'avoir de parents, mais cela ne répondait pas à la question qu'il se posait : est-ce qu'ils étaient encore en vie ou non ? Insister là-dessus finirait par devenir louche, aussi décida-t-il de laisser passer ce sujet. De toute manière, vu que c'était la deuxième fois qu'ils se croisaient malgré la grandeur de leur région, il y avait fort à parier que ce ne soit pas la dernière. Profitant du silence, la gamine s'éloigna de quelques pas en direction de l'espèce de porte qu'elle voyait comme une planche de salut. Il ne put s'empêcher d'esquisser un sourire en la voyant faire.

« Ouais bien sûr. Tu crois que t'auras le temps de te glisser là-dedans avant que je te rattrape ? On peut parier si tu veux. »

Ce n'était pas forcément très malin de parler de la sorte, après tout il lui disait clairement qu'il pouvait avoir envie de l'empêcher de partir alors que ce n'était pas le cas. Hésitation, encore et toujours. Fallait-il faire son boulot et régler définitivement ce problème ou le laisser s'éterniser et réfléchir plus tard à ce qu'il allait faire avec elle ?

Alors qu'il réfléchissait à cette question le bruit familier des griffes qui raclaient le sol se fit entendre. Sans même avoir besoin de tourner la tête Jax comprit que son fidèle compagnon venait de débarquer. Il n'avait pas de nom, le raider n'avait jamais trouvé utile de nommer les chiens qui l'accompagnaient, ils ne lui appartenaient pas et restaient avec lui par choix, à quoi bon se les approprier ? La bête n'était pas un chien de compagnie et n'avait rien de « mignon », il ressemblait vaguement aux chiens de combat d'avant-guerre avec quelques particularités en plus. Arrivé aux côtés du raider, il émit un grondement sourd sans même ouvrir la bouche, auquel Jax mit fin d'un seul mot.

« Tais-toi. »

Pas la peine de hausser le ton ou d'être vulgaire, c'était bien la seule « personne » avec qui il pouvait se montrer aimable. L'animal se tut ce qui ne l'empêcha pas de dévisager la jeune femme de ses petits yeux, un peu comme s'il avait un beau steak qui se baladait sous le nez. Il s'éloigna de quelques pas de son compagnon, sans pour autant détourner son attention de la nana maintenant armée. Au final, Jax haussa les épaules comme si tout ce qui se passait ici ne le concernait plus.

« Si tu veux tellement te casser, fais-toi plaisir, je reste là pour voir comment tu vas te faire chopper une fois dehors. Tu... »

Il n'eut pas l'occasion d'approfondir ses menaces puisqu'un bruit sourd se fit entendre, un peu comme celui d'une explosion ou d'un morceau de bâtiment qui s'écroulait. Le raider recula d'un pas pour se tenir hors de portée de la jeune femme, détourna son regard vers la zone d'où venait visiblement le bruit. Il n'eut qu'à s'approcher d'une « fenêtre » du mur pour constater qu'il y avait beaucoup d'agitation dehors. Des bruits de tir se firent bientôt entendre, plus loin là où se trouvaient les autres raiders des cris s'élevèrent, à la fois enthousiastes et menaçants. Peut-être qu'ils avaient tout de même trouvé le groupe d'habitants ? Certainement pas, à moins qu'ils ne soient tous armés jusqu'aux dents, car bientôt une seconde secousse se fit sentir, faisant tomber quelques débris du plafond au-dessus d'eux. Jax fronça les sourcils avant de tourner la tête vers l'inconnue.

« Tu peux toujours te casser si tu veux, mais je donne pas cher de ta peau. » Il se détourna d'elle pour rebrousser chemin et quitter la pièce, suivit de près par son chien. Avant de se retrouver hors de la salle, Jax se retourna vers la gamine. « J'ai pas encore essayé de te tuer alors je crois que t'as plus de chances avec moi. À toi de voir. »

À peine eut-il terminé de parler que des cris familiers se firent entendre, ceux d'animaux qui n'avaient rien d'amicaux. Quoique, peut-être plus qu'un raider ?
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Message A mort ou à vif ? [Jax & Raven] Empty (#) Mer 18 Sep - 13:05

L'homme sembla trouver sa solution de sortie un peu ridicule. Raven n'en était pas fan mais elle ne voyait pas énormément d'autres issues ou de solutions. Elle n'avait pas envie de courir se jeter dans les bras de ses compagnons et elle n'avait pas forcément non plus envie d'attendre ici pour voir ce qui allait se passer. L'endroit était suffisamment dépouillé pour qu'une personne seule retourne entièrement cette pièce en une heure et ils auraient tôt fait de la trouver si ils se mettaient à devenir très persévérants : après tout, Raven n'était pas non plus douée en cachette, pas plus qu'elle ne l'était à chercher des ressources utiles. Décidément, cette journée n'était pas sa meilleure et si elle regagnait son campement indemne, elle dormirait certainement très très longtemps et boirait jusqu'à démesure. Mais elle n'en était pas encore là, loin de là, et elle ne savait pas encore non plus si elle pouvait se permettre d'espérer autant. Dans la vie, elle n'avait jamais vraiment planifié sa vie sur plus de quelques jours. Ils prenaient des directions tracées avec la caravane mais elle ne voulait pas essayer de monter dans sa tête des ribambelles de projets qui se casseraient la gueule à la première occasion : improvisation et adaptation étaient les maîtres mots pour ceux souhaitant survivre dans le Colorado. Personne ne savait vraiment prédire une arrivée de raiders, d'animaux ou d'intempéries. Juste pour cela, elle aurait fait une très mauvaise fermière et elle remerciait souvent intérieurement sa grand mère de l'avoir rendu débrouillarde. Aucun avenir ne l'aurait attendu à Jericho étant donné ses moindres talents. Au moins, elle avait le mérite d'être assez vive... Enfin... Apparemment ça dépendant des moments : celui-ci par exemple ne la montrait carrément pas sous son meilleur jour et même si elle s'en foutait de comment elle apparaissait elle était à présent assez anxieuse de savoir comment elle allait se sortir de cette situation. Et il était difficile de savoir bien comment faire quand on arrivait même pas à déterminer où étaient ses alliés et où étaient ses ennemis.

Le raider la considéra de ses yeux perçants alors qu'un bruit attira l'attention de la jeune femme ainsi que celui de son visiteur : à l'autre bout de la pièce, un espèce de molosse à l'air vicieux et prédateur considérait les deux personnages. Il avança et Raven pu constater que ses griffes acérées étaient au moins aussi dangereuse que sa gueule malsaine. Ce chien ne lui inspirait pas grand chose mais peut être était ce surtout une question de situation : dans cette pièce, là, se sentant piégée comme un rat en face d'un individus qu'elle n'arrivait pas à cerner, avec des raiders dehors qui lui feraient potentiellement la peau si ils l’apercevaient, l'arrivée d'un chien hostile ne l'enchantait pas plus que ça. Elle se rendit d'ailleurs vite compte que l'animal accompagnait apparemment cet étrange raider, il se plaça juste à côté de lui et la considéra, elle, de ses yeux bien plus vicelards que ceux de son maître. Il grogna alors que le visiteur lui intima de se taire simplement. Au moins une complicité relative les liait et ce chien ne semblait pas particulièrement maltraité. Il n'en devint pas plus sympathique aux yeux de la marchande mais quand même... A présent, elle savait qu'aucune action à l'encontre de l'intrus ne pourrait aboutir sauf si elle voulait se retrouver avec un mastiff accroché à sa jambe, ce qui n'était pas la meilleure solution de tous les temps... Le raider reprit la parole et l'invita à s'en aller apparemment ravi du futur résultat. De plus en plus étrange décidément, Raven pensait qu'en échangeant quelques paroles elle arriverait mieux à savoir ce qu'il voulait mais ce n'était pas le cas, ça devenait même de plus en plus flou. Il semblait voguer entre l'envie de l'égorger, de la voir se faire dépecer et de la laisser là... Il ne put finir sa phrase que des bruits grossirent là où il n'y avait pas cinq minutes, on entendait des raiders parler fort et retourner des meubles.

Le raider recula d'un pas et observa la direction d'où provenait ce qui ressemblait à une explosion ou à un effondrement. La situation devenait de plus en plus confuse et Raven détestait ce sentiment de ne pas savoir quoi faire. L'homme se rapprocha d'une fenêtre, fronça les sourcils et s'adressa une dernière fois à elle lui offrant soit de partir dans son coin soit de le suivre. Quelque chose lui disait qu'elle ne réussirait jamais à vraiment comprendre ses intentions mais une décharge dans son cerveau lui intima de le suivre. De un, elle n'était pas particulièrement entraînée à combattre et si ce qui agitait un groupe de raider entier arrivait devant elle, il y avait de fortes chances qu'elle ne réussisse pas à en sortir vivante... De deux, il avait raison, il n'avait pas encore essayé de l'égorger ce qui était un relatif bon signe dans le coin. Sans réfléchir, elle se lança à sa suite avant que son sang ne fasse qu'un tour en entendant des cris qu'elle aurait préféré ne pas entendre du tout. Lorsqu'elle traversa la porte pour voir où était passé le raider, Raven dégaina aussi son pistolet : mieux valait abattre les choses à distance plutôt que de risquer le corps à corps, surtout avec des bestioles qui pouvaient avoir jusqu'à huit pattes. De plus, le contact du métal entre ses doigts la calma un peu. Si ce raider arrivait à se frayer un chemin à travers ce bordel, peut être pourrait-elle s’engouffrer, comme un appel d'air, à sa suite et en ressortir vivante ? Mais ses espoirs furent ébranlés en constatant qu'un corps déchiqueté gisait à peine à quelques mètres de la porte, immortalisé dans un rictus entre la peur et l'amusement, un bras absent et le sang formant une flaque opaque dans laquelle se dessinait des formes de pas paniqués.

HRP:
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Message A mort ou à vif ? [Jax & Raven] Empty (#) Mer 18 Sep - 14:55

En sortant de la pièce, Jax manqua de trébucher sur le cadavre de celui qui avait eu l'idée de lancer ce raid. Il était certainement en train d'écouter ce qu'ils racontaient lorsqu'il avait été tué. Par quoi ? Il y avait plusieurs possibilités et franchement, le raider n'avait pas envie de perdre son temps à analyser quelque chose d'aussi inutile. Il était mort, point barre. Sans se soucier davantage de ce détail, le trentenaire poursuivit sa route, son chien qui trottinait à ses côtés avec lourdeur en regardant les environs. Ce ne fut que lorsqu'il entendit des bruits derrière lui que Jax tourna la tête dans cette direction pour voir que la gamine avait décidé de le suivre. Tant mieux pour elle ! Comme elle regardait le cadavre du raider, Jax lui lança une phrase.

« Tu l'aurais pas aimé de toute manière. »

Pas vu ce qu'il faisait habituellement aux prisonniers. Sans s'attarder davantage le trentenaire reprit sa marche, optant pour une porte éloignée celle par laquelle ils étaient arrivés. Elle débouchait sur une espèce d'escalier qui montait à l'étage supérieur, mais le problème était surtout qu'ils ignoraient où ils déboucheraient en l'empruntant. Peu importait ! De toute manière en sortant directement ils risquaient aussi très gros, autant chercher un angle de tir qui lui permette d'éviter de se faire canarder ou éventrer selon ce qui attaquait. Sans hésiter davantage, le raider et son molosse gravir les quelques marches qui les séparaient de l'étage supérieur, lequel se trouvait être essentiellement composé de bureaux. Visiblement c'était la zone administrative et vu que Jax n'avait jamais été passionné par la paperasse, il passa rapidement devant les portes ouvertes – ou défoncées – pour finalement entrer dans une pièce située plus vers le fond. Sa fenêtre donnait sur l'avant de l'immeuble et leur permettrait de voir qui étaient les responsables de l'attaque. En jetant un coup d’œil à l'extérieur, le raider aperçut plusieurs silhouettes familières – celles de ses collègues – ainsi que d'autres qui n'avaient rien d'humain. Il crut voir un Protectron qui avait dû était réveillé avec leur intrusion. Pourtant, d'autres bruits beaucoup plus bestiaux se faisaient entendre, certainement des bêtes qui se tenaient hors de vue. Pivotant pour quitter la pièce, Jax aperçut la fille et se souvint de sa présence.

« C'est un Protectron. Et d'autres trucs, des animaux, mais je les vois pas. Peut-être des yao guai, même si ça serait bizarre aussi loin des montagnes. »

À elle de faire ce qu'elle voulait de ces informations ! Le chien attendait presque paisiblement que son maître décide de bouger même s'il jetait toujours des coups d’œil suspicieux à la gamine qui se tenait là. Jax rebroussa finalement chemin et constata qu'elle tenait une arme à feu entre les doigts. Est-ce qu'elle savait s'en servir ? Rangeant son gantelet à lames, le raider opta lui aussi pour le revolver, c'était légèrement plus efficace contre des boîtes de conserve. Passant à côté d'elle en lui décrochant un regard à la fois méfiant et curieux, le trentenaire reprit.

« Tu sais au moins tirer correctement ? Va pas nous faire repérer en le ratant. »

Hors de question qu'il se fasse plomber à cause d'une débutante ! Son honneur ne lui permettrait de crever à côté d'une habitante qui n'avait pas l'air de le craindre. Sans perdre davantage de temps avec elle, Jax avança dans le couloir, essayant de repérer des bureaux qui leur offriraient un meilleur angle de tir. Même s'il ne l'aimait pas, il ne pouvait pas laisser Jade se faire tuer, c'était justement pour cette raison qu'ils avaient décidé de faire équipe. Alors qu'ils progressaient, le molosse s'immobilisa tout à coup et commença à émettre un grondement sourd, le même que lorsqu'il avait posé les yeux sur la jeune femme quelques instants plus tôt. La réaction de Jax ne se fit pas attendre, il stoppa aussitôt son avancée pour se glisser dans le bureau le plus proche. Il n'eut pas le temps de voir si la gamine avait fait de même, déjà des bruits de pas se faisaient entendre. Ils étaient comparables à ceux du chien quelques minutes plus tôt, sauf que ceux-là étaient largement plus imposants.

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Message A mort ou à vif ? [Jax & Raven] Empty (#) Mer 18 Sep - 17:21

L'homme se rendit apparemment compte du léger dégoût qu'elle ressentie en voyant un cadavre dans un état pareil et argua qu'elle ne l'aurait pas aimé. De toute manière, Raven ne pensait pas un jour être amie avec ne serait-ce qu'un seul raider. Vu son style de vie, il serait bien plus logique qu'elle les évite comme la peste et qu'ils essayent tous de la tuer pour lui voler ses marchandises (même si, présentement, les objets qu'elle avait rassemblé ne valaient strictement rien du tout). Évitant du regard de s'affliger encore plus cette vision dégoûtante, elle suivit le raider qui montait à l'étage. Son instinct à elle lui aurait plutôt dire d'essayer de se cacher et de se faufiler rapidement à l'extérieur quand tout se serait calmé mais elle le suivit tout de même. Ne s'étant que très peu retrouvée dans ce genre de situation, la jeune femme ne pouvait nier que ce raider était certainement celui qui savait le plus ce qu'il faisait. La pensée que ce qui avait fait ça à ce raider était déjà à l'intérieur et pouvait déjà être entrain de les chasses, eux, li glaça momentanément le sang mais elle tenta d'éloigner ce genre d'images de son esprit. Si elle voulait se concentrer sur sa survie, elle n'avait pas besoin d'imaginer les mille façons qu'un animal sauvage aurait de se repaître de sa carcasse sanguinolente. Montant les marches quatre à quatre, elle fit attention de ne pas faire trop de bruit et essayait de tendre l'oreille pour déterminer ce qui se passait. Mais tout était trop confus pour qu'elle puisse reconnaître quoi que ce soit. Ce qu'elle savait, c'était que ça chauffait sérieusement dehors.

Une fois à l'étage, Raven observa les environs et commença à jeter un coup d’œil dans les pièces pour un peu analyser leur environnement : son compagnon d'infortune ne s’embarrassa pas autant qu'elle et fonça vers le fond où il sembla observer par la fenêtre ce qui se passait en bas. La marchande, elle, remontait de pièce en pièce pour essayer de voir si elle devrait retourner ici plus tard pour prendre quelque chose, mais rien ne lui sautait particulièrement aux yeux. En relevant la tête, elle apperçu le raider tourné vers elle et lui annonça qu'un maudit robot de protection avait dû s'activer et que, pour couronner le tout, des animaux plutôt conséquents s’étaient mêlés à la fête aussi. Il s'immobilisa en voyant qu'elle avait une arme et lui fit vite comprendre qu'une balle perdue ne leur attirerait que des ennuis dans cette situation. Il avait raison mais pour une raison étrange, Raven appréciait de savoir une telle puissance avec elle, même si elle était beaucoup plus efficace avec une arme blanche. Elle ne répondit rien et alors qu'il se déplaça le long des couloirs, comme si il cherchait quelque chose. Peut être essayait-il de sauver ce qui restait de ses compagnons. Étrange, encore une fois, étant donné qu'il ne sembla pas vraiment sourciller quand il constata qu'un des raiders avait été proprement déchiqueté juste avant... Continuant ses recherches, Raven s'engouffra dans le bureau opposé et c'est alors qu'elle entendit le chien grogner. Elle stoppa, pensant d'abord que ça lui était adressé et en se retournant elle constata que le molosse du raider était tourné vers quelque chose au fond du couloir et lui montrait de plus en plus les crocs.

La jeune marchande mit quelques instants avant de se rendre compte que ce qui était arrivé sur le palier, faisait presque trembler le sol sous le poids de sa taille. Le Yao Guai n'était plus aussi absurde à présent qu'elle pouvait presque sentir son haleine malodorante. Le chien semblait bien trop concentré sur l'idée de l'attaquer en premier avant de se faire attaquer pour déguerpir. Ou alors il n'avait pas vraiment conscience du désavantage qui lui faisait face... Ou alors c'était un chien qui agissait comme un chien. Elle en avait déjà vu, mais des plus petits et avec un air moins menaçant. D'après les histoires qu'elle avait déjà entendu, les chiens avaient beau être intelligents, ça ne les empêchaient pas de s'attaquer à plus gros qu'eux. N'ayant pas été particulièrement enchantée par la vision du cadavre de tout à l'heure, Raven commença à imaginer ce que donnerait un affrontement entre ce chien et cette créature. Même si ça lui donnerait une distraction, ils étaient tout deux dans le passage et aucune issue n'était en vue à moins de vouloir sauter deux étages et se retrouver en face d'un protectron. La jeune marchande voyait, de l'autre côté du couloir, en face, le raider dans l'encadrement de la porte. Une idée lui vint en constatant la largeur du couloir et la petitesse des portes. Même si elles étaient bien pourries et que la créature ne mettrait pas bien longtemps avant de forcer son passage dans une pièce, ils pouvaient avoir quelques secondes pour réagir et l'abattre... Ceci, bien sur, si ce raider savait bien tirer et avait une arme assez puissante...

S'esquissant vers la porte, Raven rangea son arme et saisit son katana. Les pattes pleines de griffes qui raclaient sur le parquet sec et grinçant s'approchaient et dans sa poitrine, la jeune fille sentait son cœur emballé comme si il voulait sortir pour se barrer en courant. Le chien, le laisser là ou essayer de le dégager dans la pièce du raider ? Il pourrait être utile pendant les secondes qui suivraient l'action qu'elle voulait entreprendre. Ses calcules étaient simples : si le Yao Guai s'en prenait à un seul d'entre eux, la possibilité de pouvoir partir par derrière pendant l'attaque de l'animal n'était pas aussi élevée que si ils se barricadaient à deux dans une pièce. En tout cas, c'était comme ça qu'elle voyait les choses. La grosse créature commença rapidement à grogner à son tour et la femme se rendu compte avec horreur que la bestiole devant être derrière elle, de l'autre côté du fin mur, prêt à arriver à la hauteur des pièces qu'occupaient les deux humains. Ni une ni deux, Raven sortit et trancha dans le tas avec son katana avant d'expulser le chien sur son passage dans la pièce du raider... La créature poussa un cris et un liquide chaud éclaboussa son bras. Bien entendu, elle ne s'attendait pas à la mettre hors d'état de nuire en un coup, mais au moins elle espérait avoir touché une articulation ou une patte ce qui rendrait l'animal moins rapide, mais non moins menaçant et dangereux. Alors qu'elle trouvait qu'elle s'en sortait bien, elle finit par trébucher sur un tas de feuille qui s'était envolé à sa sortie et elle s'étala, paniquée, sur le sol, à moins d'un mètre de l'énorme monstre qui semblait deux fois plus énervé et deux fois plus enragé qu'avant. Finalement elle avait eu tord, elle ne serait pas tuée par des raiders.
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Message A mort ou à vif ? [Jax & Raven] Empty (#) Jeu 19 Sep - 14:15

Jax n'avait pas encore vu ce qui se présentait au bout du couloir, un gros carton lui bouchait la vue, l'empêchant de jeter un coup d’œil à l'extérieur sans risquer sa peau. Foutu carton ! Pendant ce temps, le molosse restait fermement campé sur ses pattes à grogner sans songer à se mettre à l'abri. Crétin de clébard, parfois le raider se demandait à quoi ça servait qu'il perde son temps à en dresser vu la propension qu'ils avaient à se comporter comme des suicidaires. L'espace d'un instant, son maître songea à le siffler pour l'appeler, mais c'était surtout le meilleur moyen pour se faire repérer et attirer la bestiole du couloir droit sur lui. Non, tant pis. Le clébard allait devoir se débrouiller tout seul et dans le pire des cas, il lui tirerait une balle en pleine tête pour abréger ses souffrances s'il n'arrivait pas à survivre au combat à venir.

Cela dit, c'était sans compter l'intervention de l'autre suicidaire du groupe. Jax n'avait pas imaginé que la gamine puisse s'amuser à essayer de régler l'affaire toute seule. Enfin toute seule, elle le mêlait forcément à son idée en se mettant en danger, sauf s'il comptait la laisser se faire bouffer, ce qui n'était pas à exclure si elle continuait à jouer les suicidaires.
Lorsqu'il la vit sortir de son bureau alors que la bestiole – qui se trouvait être un yao guai – se trouvait juste à côté d'elle, le raider se demanda si elle avait seulement réfléchi une seconde à ce qu'elle risquait. Mais les choses s'enclenchèrent bien trop rapidement pour qu'il puisse dire ou faire quoi que ce soit. Sa compagne d'infortune utilisa son arme pour taillader la bête qui avait justement baissé la tête au même moment. Coup de chance ou bonne maîtrises des armes blanches ? Par un miracle, elle parvint à entailler plutôt sévèrement le visage de la créature qui lâcha un grognement de surprise et de douleur. Le chien quant à lui n'eut pas l'occasion de se réjouir de sentir l'odeur du sang puisqu'il fut expédié dans ménagement aux côtés de son maître. Sauf que les choses ne se passaient jamais bien jusqu'au bout. Tout aurait été bien trop simple si la jeune femme avait réussi à les rejoindre ! Au lieu de cela, elle glissa sur des feuilles qui jonchaient le sol et s'étala sur le sol juste devant la bestiole. Foutue chance ! L'idée de la laisser crever effleura brièvement l'esprit de Jax qui décida finalement de ne pas le faire. Après tout, elle venait de sauver les miches à son clébard.

Son arme à la main, Jax visa la tête de la bête avant d'appuyer sur la gâchette Le bruit assourdissant du tir se fit entendre avant que la créature n'esquisse quelques pas de recul sous la force de l'impact. Même avec une balle en pleine tête – ce qui n'était pas difficile vu la distance à laquelle elle se trouvait – la bête n'en crevait pas. Conneries de radiations ! Au moins cela laissa le temps au raider de se glisser hors du bureau avant de chopper le bras de la gamine pour la relever sans ménagement. Elle allait certainement récolter un beau bleu en contrepartie, mais au moins pourrait-elle s'en plaindre. Le chien n'hésita pas longtemps, il emboîta aussi le pas à son maître bien qu'il s'arrêta en voyant la bête dégoulinante de sang.

« Ramène-toi ici ! »

Il n'en fallut pas plus, le chien s'éloigna rapidement du yao guai – bien qu'à regret – pour suivre les deux humains. Le choc de la balle ne fut pas de longue durée, ils avaient à peine eu le temps de s'éloigner de quelques mètres que le grognement de la bête se fit plus insistant et Jax n'eut pas besoin de se retourner pour comprendre que la bestiole les avait pris en chasse. Alors qu'ils passaient tous les trois une porte, le raider en profita pour l'attraper et la repousser en arrière, juste à temps pour qu'elle se referme sur leur poursuivant. Manque de bol une porte en bois ne faisait pas un rempart très utile contre un yao guai énervé et Jax le comprit aussitôt. L'huis explosa presque sous l'impact, le faisant trébucher et manquer de se vautrer dans les escaliers qu'ils avaient pris quelques instants plus tôt. Il se rattrapa heureusement au mur avant de pousser la gamine avec empressement.

« Magne-toi ! »

Elle n'avait certainement pas besoin de ses encouragements, mais peu importait ! La bête n'était pas très loin derrière eux et ils arrivaient à nouveau au rez-de-chaussée où ils étaient quelques minutes plus tôt. La porte ici était bien plus imposante, en métal assez solide pour résister à la chaleur et aux chocs. À peine eurent-il débouchés dans le couloir que le raider referma la porte pour s'appuyer contre et essayer de la fermer. Manque de bol la serrure avait déjà sauté et il fallait donc employer un système D, sauf qu'il était trop occupé à essayer de bloquer la porte en s'appuyant contre.

« Un p'tit coup de main ? »

Pas avec sa force de mouche, mais peut-être avec un objet pour aller bloquer la porte. Ou alors elle pouvait aussi bien se tirer d’ici en le laissant en plan.
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Message A mort ou à vif ? [Jax & Raven] Empty (#) Jeu 19 Sep - 17:33

Cette fois, la jeune femme eu presque l'impression que c'était déjà la fin. Elle pouvait sentir l'odeur de renfermé et de sable sec de la créature juste à côté d'elle. Haletant de douleur et grognant de mécontentent, le Yao Guai exhalait une haleine dégoûtante chargée de sang et de pourriture. Si c'était ça, l'odeur de la mort, Raven n'était pas particulièrement charmée du tout. Foutues feuilles qui n'avaient pas cramé après être restée autant dans ce bâtiment dans le désert. Si elle finissait par mourir à cause d'une facture, ce serait bien là le symbole même de l'ironie appliquée à sa vie depuis sa plus tendre enfance. Tuée par une simple feuille de papier qui plus est, en rapport avec son travail, la vie avait définitivement un humour de chien et Raven était de plus en plus convaincue qu'elle n'aimait pas du tout l'humour. Si elle s'en sortait et qu'elle finissait par rentrer indemne, le prochain à lui faire une blague allait potentiellement s'en prendre une histoire de se décharger de toutes ces émotions. Ainsi par terre, elle était convaincue que maintenant le raider allait juste s'en aller et la laisser servir de repas à la bestiole qui ne serait pas occupée longtemps avec sa carcasse certainement peu appétissante mais ce serait potentiellement assez pour lui laisser le temps de s'en aller discrètement. Le Yao Guai aurait ainsi oublié le chien tout en pestant que l'humain qu'il venait de manger avait la chair incroyablement amère et dure... Chienne de vie quand même. Alors qu'elle essayait de se relever de manière anarchique, tremblante sous la pression et la peur, elle entendit une décharge d'arme automatique. Était-ce pour elle ou pour la bestiole ? Cette dernière répondit à son interrogation en poussant un hurlement encore plus fort que le premier et bientôt, elle fut littéralement soulevée du sol par des mains d'acier. Raven ne se rendit pas tellement compte de la douleur tellement l'adrénaline baignait ses veines.

Le raider se précipita vers la porte qu'ils avaient emprunté un peu plus tôt. Les jambes de la marchande agissaient comme par elles même, suivant le chemin tout tracé de la survie avant même que son cerveau ne puisse comprendre ce qui se passait. Elle sentait derrière elle les yeux hargneux de l'animal blessé et elle n’avait pas envie de réitérer une seconde fois son expérience de proximité avec elle. Ils passèrent la porte et l'homme voulu la fermer mais la créature à présent folle furieuse manqua de l'éjecter en bas des escaliers. Il la bouscula et elle accéléra le pas, descendant quatre à quatre les marches et manquant presque de finir le trajet en roulant sur les marches. Une fois en bas, ils empruntèrent le chemin inverse qu'ils avaient fait et une fois de plus, le raider referma la porte mais celle-ci avait perdu son verrou. Certainement que la porte avait été un jour originellement fermée et que des pillards avaient trouvé plus simple de tout faire sauter plutôt que de s'emmerder à crocheter la serrure. A ce moment, l'homme se tourna vers elle pour lui demander un coup de main. Se tournant vers la pièce, Raven repéra une énorme pince en métal qui devait bien faire deux mètres de long. Même si la rouille commençait à l'attaquer aux deux bouts, elle avait l'air assez solide pour garder la créature en arrière assez de temps pour savoir ce qu'ils pouvaient faire. Elle ramassa aussi un morceau de métal assez fin et long pour rajouter à la difficulté et elle était entrain de les glisser dans les poignées de la porte alors qu'un énorme coup retentit, manquant de l'envoyer par terre. « Bordel ! » La barre et le morceau de métal n'étaient pas totalement rentrés alors Raven se colla à la porte pour aider le raider à la maintenir le temps que les verrous de fortune soient en place.

Se reculant légèrement Raven observa les fenêtres disposées tout le long de la pièce, consciente que la situation était urgente mais que tous les dangers n'étaient pas écartés pour autant. « Tu as dis qu'il y avait un protectron c'est ça ? » Elle se dirigea prudemment vers une des fenêtres, toujours son katana à la main, pour essayer de scruter l'extérieur. Le principal problème étant qu'au milieu d'une zone comme celle-là, ils finiraient bien par être repéré si le robot faisait une ronde, et souvent ceux-ci en faisaient si ils ne poursuivaient pas une cible. Si c'était le protectron du bâtiment entier, son champ d'action pourrait être très étendu. Ces robots totalement déglingués pour la plus part étaient imprévisibles. Abandonnés depuis des années et des années, leurs programmes étaient apparemment totalement déréglés et les circuits qui fondaient des fois au soleil n'arrangeait rien. Elle avait même parlé de ça avec un technicien qui touchait un peu à la robotique et celui-ci lui avait expliqué n'être jamais totalement rassuré avec un robot militaire tellement leur programmation était précaire comparé à l'avant-guerre... Déjà qu'elle n'aimait pas particulièrement ces morceaux de ferrailles, ça l'avait convaincu de rester le plus éloigné possible de ces boites de conserve. Alors qu'elle allait se retourner pour aller à une autre fenêtre, elle vit du coin de l’œil un mouvement de l'autre côté de la vitre. Elle se baissa totalement accroupi et fit signe au raider. Elle sortit son arme à feu cette fois-ci, convaincue d'avoir à faire au protectron : sa lame aurait beau le rayer, elle ne ferait presque aucun dégât.

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Message A mort ou à vif ? [Jax & Raven] Empty (#) Ven 20 Sep - 12:46

Elle ne décida pas de le laisser tomber, ce qui était un peu logique en un sens. Les risques étaient trop grands en y repensant. Elle devait se douter qu'il n'hésiterait pas soit à lui envoyer son chien aux basques, soit à ouvrir la porte pour laisser le yao guai la courser. Le mieux était donc d'agir comme elle le fit, en cherchant de quoi bloquer la fermeture et en croisant les doigts pour que tout tienne bon. Avec quelques difficultés, la barre et le morceau de métal furent glissés de manière à maintenir le tout, mais Jax émettait quelques doutes quant à la solidité du montage. La bête avait une bonne longueur derrière elle pour charger si l'envie lui disait, sans compter qu'elle avait l'avantage de pouvoir prendre de la vitesse en dévalant les escaliers. Cela dit, même mutée, cette créature restait un animal et dans la logique, elle n'était pas assez intelligente pour deviner comment faire. Enfin, il fallait l'espérer ! Le raider n'était pas diplômé en zoologie après tout.

Ils s'éloignèrent finalement tandis que la bête continuait à frapper contre la porte dans l'espoir de la faire céder. Jax tourna la tête vers sa comparse alors qu'elle lui demandait s'il avait parlé d'un Protectron. Question rhétorique à laquelle il se contenta d'acquiescer d'un hochement de tête affirmatif. D'un sifflement le raider appela son chien qui s'empressa de le rejoindre en contemplant les environs d'un air dubitatif. Il avait l'air parfaitement détendu, toutefois son poil dressé en crête sur son dos indiquait clairement qu'il ne l'était pas. En réalité, les clébards étaient les compteurs Geiger des individus mal intentionnés. Il suffisait que Jax observe le sien pour savoir s'il y avait du danger dans le coin. Toutefois, cette fois-ci les choses étaient légèrement différentes puisque l'animal pouvait se sentir sous pression en raison du yao guai qui continuait à malmener la porte dans l'espoir de se libérer.

Alors que Jax réfléchissait au meilleur moyen de quitter la zone sans danger, un mouvement fut clairement visible derrière une vitre. Instinctivement, le raider se recula derrière une colonne qui ne lui sauverait pas la vie face à un robot, mais qui permettrait au moins de pouvoir analyser la situation. La gamine n'était pas visible de là où elle était, cela dit elle n'était pas en sécurité pour autant, mais qui l'était dans ce monde ? D'un coup d’œil vers le chien, Jax constata que celui-ci ne semblait pas hostile, le signe que ce n'était pas un danger ? Pas forcément, les robots n'avaient pas d'odeur et Jax n'avait pas dressé son animal pour attaquer ces cibles. Inspirant profondément, il se décala sur le côté pour essayer de voir à l'extérieur, mais en vain. Alors qu'il s'apprêtait à changer de pièce, un mouvement plus clair fut visible derrière la fenêtre juste avant que celle-ci ne vole en éclats. Le raider pointa son arme dans la direction de la chose – animal, humain ou que sais-je encore – avant de reconnaître l'un de ses coéquipiers. Lequel avait imité Jax en pointant son arme à feu dans sa direction. Lorsqu'il le reconnut, l'homme baissa aussitôt son arme.

« Ah ! On pensait que t'avais crevé. Jade m'avait d'jà dit de récupérer ton arme. » Trop aimable, Jax ne dissimula pas son agacement.
« Cette garce n'aura jamais mes armes, elle peut toujours crever la gueule ouverte. » L'autre semblait de cet avis puisqu'il ricana.
« En attendant elle râle sur toi en disant que t'es une merde pour la couvrir. Dépêche-toi de ramener ton cul ou elle va venir te chercher elle-même. » L'idée l'était pas envisageable, pas avec la gamine dans les pattes, mais allez expliquer ça.
« Pas tout de suite, j'ai vu des trucs intéressants dans le coin, puis y'a le robot. » Le raider ne voyait pas la fille d'où il était et continua la discussion sur le même ton.
« J'sais, on l'a croisé, y'en a plusieurs qui y sont passés. Je vais les rejoindre, traîne pas ! »

Le type s'éloigna et Jax le laissa faire avant de se détourner de la fenêtre en jetant un coup d’œil à son arme pour vérifier qu'elle était encore en bon état, un réflexe habituel chez lui. Il fit signe à la gamine qu'elle pouvait sortir et s'éloigna de la zone en silence, toujours pisté de près par son chien qui persistait à jeter des coups d’œil hostiles à cette nouvelle femme plus qu'envahissante à son goût. Jax attendit qu'ils soient suffisamment éloignés de la fenêtre pour reprendre la parole.

« Le Protectron va sûrement rester dehors comme y'a des cibles là-bas. Mais c'est p't'être pas le seul, le bâtiment est grand, alors fais gaffe à tes miches. » L'espace d'un instant il se demanda s'il n'aurait pas dû la laisser plantée là et suivre son pote. « Sauf que toi t'as pas que les robots à craindre. Si les autres raiders te voient, ce sera ta fête et faudra pas compter sur moi pour t'en tirer. » Au moins les choses étaient claires. « Surtout qu'y en a une qui t'en veut pas mal. »

Inutile de préciser laquelle dans son esprit, mais si la gamine ne comprenait pas, c'était sans importance. Jax passa une nouvelle porte après avoir vérifié qu'il n'y avait pas de tireur embusqué – ce serait con de se faire descendre par un de ses collègues – puis il constata des traces de sang assez visibles sur le sol. Elles menaient à une pièce située plus dans le fond, mais l'autre raider avait laissé entendre qu'ils étaient tous à l’extérieur. Un autre survivant ? Le raider questionna la gamine du regard.
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Message A mort ou à vif ? [Jax & Raven] Empty (#) Ven 20 Sep - 16:28

Alors que Raven arrivait à voir le raider étrange, elle était par contre incapable de savoir ce qui se baladait derrière la fenêtre. Elle finit par voir se dessiner sur le sol, une ombre de taille relativement humaine juste avant que la vitre ne vole en éclat. La jeune femme manqua presque de pousser un cri mais elle se retint, et se cala le plus possible contre le mur tentant presque de fusionner avec celui-ci. Si Raven n'était pas particulièrement souple ou gracieuse, elle avait un don certain pour passer inaperçu : que ce soit sa personnalité, son physique ou même sa manière de se mouvoir il n'était pas rare qu'on ne la remarque pas. On connaissait à peu près son métier mais on était incapable de se souvenir de son nom. On se souvenait du groupe auquel elle appartenait mais les gens arrivait surtout à se souvenir de Leopold et peut être, des fois, d'une gamine aux cheveux longs. On sentait sa présence mais on ne la voyait pas... Pas toujours. Aujourd'hui devait être un jour relativement malchanceux et chanceux en même temps. Si la fortune lui avait assez clairement bourré le mou par rapport au lieu qu'elle avait choisis pour farfouiller, la chance à présent lui pressait les fesses comme une maladie honteuse et lui évitait à chaque fois, à quelques secondes, de laisser sa peau. Elle traînerait apparemment encore sa vieille carcasse de marchande quelques temps... Ou pas. Ainsi collée contre le mur elle voyait le raider avec son arme brandit mais le chien ne bougeait pas. Finalement, il entama une discussion avec la personne qui venait de défoncer la fenêtre. Ils se connaissaient, c'était donc un raider d'après leur échange. Raven pensa un instant que l'homme étrange allait vendre la mèche, mais non, à chaque fois qu'il pouvait se débarrasser d'elle, il la couvrait et étrangement, elle faisait la même chose de son côté.

Il n'y avait pas tellement d'explications rationnelles à tout ça. Une chose que Raven suivait aveuglément était son instinct qui l'avait rarement mal aiguillé jusqu'ici. Elle avait toujours écouté cette petite voix dans sa tête, celle qui arrive à deviner qu'une situation va tourner au vinaigre bien avant que les premiers signes visibles apparaissent. Celle qui lui montre les types louches et les types de confiance. Étrangement, ce raider, là bas, avec sa gueule renfrognée de drogué mal réveillé, avec son chien malodorant qui semblait être tout droit sortit d'un égout radioactif et avec sa manière de grogner ses répliques, elle lui faisait un peu confiance. Ce qui était énorme dans le Colorado. Et apparemment il voyait en elle quelque chose qu'elle n'avait toujours pas réussi à deviner depuis qu'ils s'étaient croisés. Plusieurs fois, elle avait une l'impression qu'il la dévisageait comme si il la connaissait mais son impression devait être fausse car Raven oubliait, elle, rarement les visages et cet individus, elle ne l'avait jamais vu de sa vie il y a quelques mois, quand il l'avait épargné sa caravane lors d'un raid. Finalement, l'individu s'éloigna et lorsque l'homme lui fit signe de sortir, elle se glissa sur le sol et jeta un coup d'oeil à la fenêtre, histoire d'être sûre. Puis elle se cala contre le mur, histoire de ne pas se faire voir si l'autre raider revenait sur ses pas. On ne savait jamais ce qui pouvait se passer. L'étrange homme commença à lui donner des directives et termina par lui dire que si ses compagnons la voyait, il ne pourrait rien faire pour elle, surtout qu'une de ses potes semblait l'avoir bien dans le nez. Elle se souvenait d'elle, pleine de tatouages elle lui avait lancé un regard glaçant quand ils avaient dû rebrousser chemin et laisser la caravane de Leopold partir. Une question lui brûlait les lèvres et alors que l'homme passait une porte, elle se dirigea à sa suite « Attends ! Comment tu-... » puis il s'arrêta et se tourna vers elle en l'interrogeant du regard alors qu'à ses pieds commençait une traînée de sang qui s'étalait jusqu'à une pièce tout au fond donc le fond n'était pas totalement visible dû à une absence de fenêtres.

Malheureusement, si elle voulait s'en aller en évitant le plus possible les raiders de l'autre côté du bâtiment, elle devait passer par là. Ou bien elle se risquait à aller voir ce que c'était ou alors elle pouvait toujours retourner en arrière pour dire bonjour au Yao Guai ou alors elle passait par la fenêtre défoncée pour dire bonjour aux Raiders... L'inconnu n'était pas moins angoissant mais elle aurait potentiellement une chance de survie supplémentaire si c'était un cadavre ou une personne blessée. Approchant de l'ouverture prudemment sans se mettre directement dans l'encadrement, elle pu entendre une respiration sourde et sifflotante. Alors qu'elle passa la tête dans l'encadrement d'une double porte qui avait été arrachée il y a quelques années, un peu plus loin, une détonation retentit et elle se décala vivement, consciente qu'elle aurait pu perdre un œil ou carrément sa tête. Quelqu'un était dedans et apparemment, très peu sympathique. Un autre coup de feu retentit et la femme jeta un coup d’œil au raider mais celui-ci n'avait pas fait la bêtise de passer devant la porte. Cette erreur ou ce coup de sommation témoignait ou bien du manque d'assurance en matière d'arme à feu ou alors la panique chez la personne cachée là dedans. Un déclic mécanique retentit ne symbolisant qu'une seule chose : cette personne tentait de recharger son arme mais semblait avoir quelques difficultés.

S'élançant dans la pièce en un bond, Raven mit quelques secondes avant de s'habituer à la luminosité limitée malgré le soleil aride qui frappait l'extérieur. Elle aperçu une forme avachie dans un coin de la pièce et arriva vivement à sa hauteur, son katana pointé vers la personne. Elle donna un coup lorsqu'elle vit le scintillement du métal et arracha par la même, un cris masculin chez l'ombre qui devenait de plus en plus visible au fur et à mesure qu'elle s'habituait à la pénombre. « Putain ! Putain mon doigt ! Putain ! » Il se tortillait à présent sur place, apparemment blessé en bas du corps, au bassin ou à la jambe, impossible de voir avec tout ce sang. Il n'avait pas une tête de raider mais plutôt d'un mécanicien. Raven ne le savait pas vraiment mais ce dernier s'était mit en tête de reprogrammer un protectron de l'entreprise pour essayer de le mettre à son service et traverser les terres dévastées en sécurité. Il traînait dans l'immeuble depuis des jours, perfectionnant ses circuits et sa programmation quand un groupe de raider arriva, bouleversant ses plans. Il voulu activer le protectron en vitesse pour palier à la menace mais à peine allumé, le robot le prit en chasse et le blessa grièvement. L'attention de la machine fut rapidement détournée par le bruit fracassant d'un combat entre les raiders et un animal sauvage... Il s'était alors traîné jusque là, dans l'espoir que tout le monde déguerpisse et qu'il puisse se soigner seul. Raven lança un regard au raider, incertaine si c'était un original de la bande qui attendait dehors, ou alors une personne lambda. Elle avait constamment son katana tourné vers lui. « Putain connasse ! Je te défonce quand je me relève ! »

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Message A mort ou à vif ? [Jax & Raven] Empty (#) Ven 20 Sep - 21:30

La gamine avait commencé à poser une question, mais il ne saurait jamais ce qu'elle comptait lui demander puisque la découverte des traces de sang la coupa nette dans son élan. À la tête qu'elle fit, il comprit qu'elle n'avait pas menti et qu'elle était bel et bien venue seule, ce n'était donc pas un autre survivant venu s'abriter ici après avoir été blessé par le Protectron – ou les raiders. Ils suivirent donc le tracé de sang qui les guida jusqu'à une pièce du fond dont aucune lumière ne sortait. Y avait-il quelqu'un ? Avant que Jax ne puisse émettre l'idée d'envoyer quelque chose à l'intérieur pour vérifier, la gamine passa sa tête dans l’encadrement de la porte et manqua de partir avec un œil en moins – voire pire. Le raider songea à lui coller un coup derrière la tête pour l'inviter à enclencher ce qui lui servait de cervelle, à de demander comment elle avait survécu jusqu'à présent, mais il ne le fit pas. La suite s'enclencha trop rapidement de toute manière, un autre coup de feu se fit entendre et Jax chercha son chien du regard avant de remarquer que la bête attendait patiemment à ses côtés. Sur quoi tirait-il donc ? Et qui était-ce ? Le raider vérifia une fois de plus son arme et s'apprêtait à lancer une attaque lorsque sa coéquipière du moment le prit de court. Elle se jeta dans la pièce, son arme à la main et Jax la suivit de près. Ses yeux mirent quelques instants à se faire à l'obscurité présente dans la pièce et il se décala de quelques pas de manière à ne pas rester dans l'embrasure de la porte et donc offrir une cible on ne peut plus facile à atteindre.

Le temps qu'il décide de s'approcher du type, celui-ci avait déjà perdu un doigt et s'autorisait le luxe de leur gueuler dessus. Jax ressentit aussitôt une vive envie de lui tirer une balle dans la tête, mais il décida de ne pas obéir à son instinct et se hissa à la hauteur de la gamine pour s'arrêter à ses côtés. Le regard de l'homme passa sur les différentes blessures du type et il constata qu'elles avaient visiblement l'air faites par des armes à feu. Est-ce qu'il avait été blessé par les raiders ? Allez savoir. Jax renifla d'un air méprisant alors que la gamine lui lançait une œillade comme pour savoir s'il avait quelque chose à dire à propos de ce type. Pour toute réponse, le molosse du raider émit un grondement sourd qu'elle devait bien reconnaître, celui-là même qu'il avait utilisé en la voyant quelques instants plus tôt. Lorsque la menace fut lancée par le type, Jax se contenta d'armer son gantelet à lames.

« Ferme ta gueule, t'es pas en mesure de menacer, alors ferme-là où c'est moi qui m'occupe de ton cas. »

Le ton était sec et menaçant, mais il n'avait pas haussé la voix pour autant. Les vantards avaient le don de l'emmerder au plus haut point ! Jax détourna son regard du visage du type et observa un peu les environs. Ses yeux s'étant habitués à l'obscurité il parvint à distinguer la tenue du blessé qui laissait penser qu'il devait « bosser » ici. Un mécanicien, peut-être qu'il était chargé de l'entretien des machines par un groupe comme l'ERGP ? Tout était possible, mais une chose était sûre : ce type devait savoir commet désactiver le Protectron qui menaçait les collègues du raider à l'extérieur. Reportant son regard sur l'homme, le trentenaire reprit d'un ton peu amène.

« Comment on désactive ce robot dehors ? » Le gars ricana légèrement.
« Aucune idée, pourquoi je le saurais ? » De toute évidence, le type n'allait pas leur dire si facilement.
« Parce que t'es habillé comme un mécano et que ce truc là-dehors ne s'est pas mis en route tout seul. » Nouveau rire de la part de l'intéressé.
« P't'être bien.... »

Le raider resta de marbre et se pencha finalement, prêt à planter le type s'il faisait le moindre faux-pas, puis il s'agenouilla face à lui. Levant la main, Jax appuya avec force sur la jambe du blessé, en plein là où une auréole de sang s'était formée et l'autre lâcha un cri de douleur mêlé de surprise.

« Soit tu parles, soit je m'amuse à te faire parler. Ça peut être long et douleur, ou t'ouvre ta gueule et tu lâches le morceau. » Le ton était toujours aussi menaçant.
« Certainement pas, de toute manière, si je cause vous me tuerez ! »

Jax ne le contredit pas, il comptait effectivement le tuer dès qu'il aurait de qu'il voudrait. Attendant de voir ce qu'en pensant la gamine, le raider tourna la tête vers elle. Pendant ce temps, le chien excité par l'odeur du sang s'était déjà approché en humant l'air avec envie. Son grondement se fit plus sourd et plus menaçant, mais il n'ouvrirait pas la bouche sans ordre de son maître.
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Message A mort ou à vif ? [Jax & Raven] Empty (#) Ven 20 Sep - 23:19

Le gars n'était pas très beau à voir et la face ainsi déformée dans une expression de colère, de peur et de dégoût mélangée n'ajoutait pas à son charisme naturel. Mais quand, en plus, il insulta Raven de lui avoir (juste) coupé un doigt, elle fronça les sourcils. Elle aurait pu les couper largement plus qu'un doigt mais si elle voulait qu'il pianote éventuellement pour arrêter le protectron dehors, il allait avoir besoin de ses deux mains pour réussir à le faire en un minimum de temps. Mais apparemment il n'était pas vraiment prêt à coopérer. De toute manière, Raven ne savait même pas à quel point il était possible de reprogrammer un engin pareil. Elle ne savait pas si il fallait le maintenir immobile, si on pouvait le faire à distance, si une simple commande vocale pouvait le faire ou pas... Elle n'était pas très fan de ces personnages métalliques et les trouvait imprévisibles. Preuve qu'elle avait quand même un peu raison. Si elle admirait pas mal le sang froid de beaucoup de techniciens et mécaniciens qu'elle connaissait, celui-là ne lui inspirait que des sentiments très négatifs. Notamment, l'envie de le laisser là dans sa merde et de le laisser s'occuper d'un robot de sécurité seul, blessé et handicapé d'un doigt. On allait voir si c'était mieux quand la connasse n'était pas là... Le raider n'apprécia pas non plus très bien le ton du bonhomme et lui referma le caquet fermement une fois arrivé auprès de lui. Allant au cœur des choses, l'homme demanda au mécano comment on désactivait l'engin dangereux qui donnait du fil à retordre aux raiders dehors. Il fit mine de ne pas savoir. Il ne s'en cachait même pas, certainement trop occupé qu'il était à essayer de ne pas trop pisser le sang par tous les pores.

Le raider finit par se pencher pour appuyer sur la plaie du type en lui arrachant un cris de douleur déchirant qui ne fit néanmoins pas sourciller Raven. Le calcule était simple : ce raider avait des compagnons pour l'aider à se tailler d'ici. Elle, n'avait personne alors si un protectron arrivait à ses trousses, elle n'aurait aucune chance. Il lui fallait s'assurer que le périmètre serait sûr quand elle partirait car une bonne partie du terrain tout autour de ce bâtiment était désert et plat : il était alors incroyablement facile de repérer une cible, encore plus si on était un robot doté de senseurs quelconques, même les plus mauvais du marché. Le type, essoufflé par la douleur et certainement un peu malade d'avoir perdu tant de sang protesta encore une fois, sur le fait qu'ils allaient le tuer. Une lueur s'alluma dans les yeux de Raven. « Non. On va pas te tuer. Mais quelque chose me dit que si on te fous en face du protectron, il va le faire pour nous. Si tu te retrouvais à proximité de lui, ça te motiverait plus à le désactiver ? » Après tout, un corps mort n'était plus classé comme une menace ou une intrusion par les robots. Si celui-là n'était pas entièrement déglingué, il n'en aurait rien à faire du cadavre du mécanicien. Mais si ils le balançaient dans la « fausse aux Yao Guai » il aurait potentiellement un plus d'entrain pour les aider dans leurs tâches.

Le gars sembla essayer de voir dans son regard si elle blaguait ou pas. Ses yeux se faisaient plus sérieux au fur et à mesure qu'il réalisait que sa situation était critique et que d'un côté ou de l'autre, il aurait beaucoup d'option pour mourir et très peu pour survivre. Trouvant les secondes passant trop longues, la jeune femme reprit la parole. « Tu entends là bas ? » En effet, au loin on entendait encore quelques coups et fracas causés par le Yao Guai. Celui-ci s'était apparemment légèrement désintéressé de la porte et semblait fouiller les pièces, sentant que des humains n'étaient pas loin. « C'est un Yao Guai. Vu que notre compagnie ne te sied pas, on peut toujours te le présenter. » Le gars finit par émettre un gros râle et tenta de faire un sourire pour détendre l'atmosphère mais avec ce sang, avec sa tête et avec le contexte, son sourire manqua de donner un frisson à la jeune femme. « Ok ok attendez ! Je peux pas le faire comme ça moi. Faut que j'arrive à accéder à la commande principale. Y a plus de programme dans c'te bâtiment. En bref, les robots sont pas contrôlés par un ordinateur. Faut le faire directement sur lui. Faut que je l'ai sous la main. » En effet, il n'avait pas été aussi amoché en restant en retrait. Le robot était presque dans ses bras quand il avait démarré et s'était mit à tirer dans tous les sens. Raven ne pu s'empêcher de soupirer d’exaspération. Tout ceci semblait bien trop compliqué et prendrait un temps monstre... A moins qu'ils trouvent une solution pour le mettre hors d'état de nuire. Là encore, le mécanicien pouvait en savoir d'avantage et c'était une information potentiellement bonne à garder à l'avenir si elle rencontrait encore un grille-pain de ce type.
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Message A mort ou à vif ? [Jax & Raven] Empty (#) Sam 21 Sep - 14:00

La gamine semblait vouloir le faire parler à coup de menaces et Jax n'était pas convaincu que cela puisse fonctionner. Les types comme ce mécanicien chercheraient toujours à l'arnaquer et à faire passer des vessies pour des lanternes. Non, le mieux c'était de le pousser à parler sous peine de crever, mais en lui montrait qu'ils ne plaisantaient vraiment pas. La torture restait le meilleur moyen de pression, bien qu'en général le raider n'en usait qu'en dernier recourt. Là, il avait ses coéquipiers du jour qui se retrouvaient dans une merde pas possible et ce type était capable de les tirer de ce mauvais pas. Sauf qu'il ne le ferait pas pour la bonne et simple raison qu'ils étaient des raiders et qu'il était certainement conscient de ne pas pouvoir s'en tirer. Ses blessures étaient trop importantes et Jax avait suffisamment croisé de personnes dans ce cas pour savoir qu'il allait en crever. En était-il conscient ? Peut-être pas, allez savoir. Le trentenaire resta silencieux alors que la gamine poursuivait ses menaces en utilisant le yao guai qui traînait là-haut. Pourvu que cette sale bête ne trouve pas un endroit où se glisser pour quitter l'étage du dessus. Cela dit, c’était fort probable étant donné qu'il était entré là-haut en passant par une autre entrée que celle qu'ils avaient emprunté. Si ça n'avait pas été le cas, Jax aurait au moins repéré les signes inhérents à la présence d'un tel prédateur.

Le gars accepta finalement d'ouvrir sa bouche, mais ce qu'il avait alors à dire n'était pas pour enchanter Jax. C'était des conneries. S'il fallait réellement accéder au système directement sur le robot, pourquoi est-ce que les autres Protectrons croisés fonctionnaient parfaitement à distance ? Ne cherchant pas à masquer ce qu'il pensait de ces prétendus aveux, le raider cracha juste à côté du type qui lui lança un regard suspicieux. Aucun doute possible : il avait compris qu'il gagnerait beaucoup à se montrer conciliant avec la jolie fille plutôt qu'avec lui. Pauvre imbécile. Après le soupir de la jeune femme, Jax se redressa.

« C'est des conneries ce que tu racontes. » Son ton laissait presque penser qu'il était diplôme de l'école de robotique. « J'ai croisé des Protectrons qui fonctionnaient parfaitement dans le métro et tu vas me faire croire qu'un bâtiment comme celui-là est moins bien protégé qu'un tunnel de métro ? » Au fond, il n'en savait rien, son instinct lui disait simplement que ce gars essayait de les baiser et c'était tout ce qui comptait pour lui. « J'suis persuadé que t'as un autre système dans le coin, sauf que t'as pas envie de nous aider parce qu'on est des raiders. » Il incluait la gamine dans le lot, mais peu importait. « Et bah tu sais quoi ? Je vais te laisser crever ici et j'm'en lave les mains. »

Jax claqua de la langue contre son palais en signe d'agacement, provoquant en même temps une avalanche d'aboiements de la part de son fidèle comparse qui semblait visiblement prendre ce signal pour quelque chose de bon pour lui. D'un geste irrité, le raider lui imposa le silence et l'animal retrouva le silence, lâchant simplement un couinement d'incompréhension face au comportement étrange de son maître. Son regard semblait presque accuser la gamine à ses côtés lorsque ses yeux se posèrent sur elle. Non, il ne l'aimait pas, c'était un fait ! Faisant la sourde oreille aux demandes de son partenaire à quatre pattes, le raider décida d'opter pour une dernière technique qui mêlerait celle de la gamine et la sienne.

« Bon, on va aller ouvrir la porte au yao guai. Faut appâter le Protectron ici, ils s'attaqueront mutuellement et nous on aura juste à descendre le survivant. C'est simple, nan ? » Son regard se glissa vers le blessé. « J'espère juste pour toi qu'ils vont pas passer par ici avant. » Pourtant, son sourire prouvait le contraire. Le regard de Jax se reporta sur la gamine. « Une préférence ? Le yao guai ou le robot ? Faut les localiser avant, ce serait con que tu fasses bouffer avant que je puisse rameuter l'autre. »

Qu'on ne vienne plus lui dire qu'il n'était pas galant, il lui laissait tout de même le choix de décider de celui qui risquait de la tuer. Risquait seulement, Jax était pratiquement convaincu que son plan pouvait se solder par une réussite... Pratiquement seulement.
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Message A mort ou à vif ? [Jax & Raven] Empty (#) Sam 21 Sep - 15:59

Raven n'y connaissait rien en robot, rien du tout. Elle n'avait même rien de mécanique à part son pistolet qu'elle n'utilisait pratiquement jamais sauf quelques fois, des coups de sommations ou alors quand une personne bien trop dangereuse l'avait désarmé de son katana. Les programmes, les pianotages ou les trucs du genre lui paraissaient presque être de la comédie, un jeu que certains survivants s'amusaient à faire avant de mourir. Du coup, quand le gars lui annonça qu'il devait accéder au robot avant de le programmer, elle ne sentit pas le mensonge, ce qui ne fut pas le cas de son compagnon d'infortune qui affirma directement qu'il disait des conneries. Les raiders, en traînant dans ce genre de bâtiments déclenchaient certainement pas mal de ces satanés tas de ferrailles et avaient possiblement eu à régler un problème de ce genre au par avant. Ainsi quand le raider se montra sceptique, Raven fut convaincue qu'il avait raison. D'une manière générale, il ne lui avait pas encore menti et il ne l'avait pas encore mit dans la merde. Il lui avait même sauvé les miches une fois alors pourquoi pas ? L'homme expliqua qu'il avait déjà croisé des protectrons parfaitement en état de marche et qui étaient contrôlés à distance dans un métro, certainement celui de Denver, et il ajouta ensuite qu'il savait que le mécanicien ne devait pas avoir envie de les aider à cause de leur statut de raider... A près tout, de loin, accompagné par cet individus avec ce gros chien, elle ne devait pas semblait si différente des autres qui étaient dehors. Peut être légèrement moins droguée et sale même si après s'être rétamée sur le sol et s'être fait éclaboussée par du sang de Yao Guai, elle devait avoir perdu de sa fraîcheur (si tant est qu'elle en ai jamais eu...).

Ponctuant ses dernières phrases à l'adresse de l'intrus, il émit un son qui fit immédiatement réagir le chien... Elle l'avait presque oublié celui-là. Mais la bestiole poilue n'avait pas oublié Raven et quand son maître lui indiqua de se taire, il lui lança un regard noir et embêté. Nul doute que ce clébard pensait Raven responsable de la tournure dramatique des événements. Tant pis, tant qu'elle ne s'éloignait pas trop du raider, le chien serait certainement moins tenter de la croquer. Le raider prit la parole et décida de mixer un peu les deux propositions, il fallait rassembler le Yao Guai et le robot au même endroit dans l'enceinte du bâtiment pour tenter de les faire s'entre-tuer. Le survivant serait alors ensuite beaucoup plus faible, cabossé et incapable de se déplacer ou en sang et faible. Le plan semblait simple mais la part de risque que constituait le fait de ramener chaque protagoniste à un endroit précis était énorme.

L'homme finit par lui demander si elle avait une préférence quant à celui qu'elle allait devoir amener quelque part. Elle ne prit pas longtemps à prendre sa décision, avec son katana elle ne pourrait pas faire de dégâts significatifs au protectron si il s'approchait trop. De plus, ce dernier tirait des balles et elle n'avait pas encore vraiment apprit à lancer son katana avec une farouche précision. « Yao Guai. On les ramène dans la pièce d'à côté alors. Y a plusieurs portes, ça devrait être plus facile. La bestiole a l'air de s'être barrée, je vais aller la chercher. » Puis elle se retourna pour se diriger vers la porte barrée, délaissée par le Yao Guai qui avait dû aller chercher des proies ailleurs. Elle enleva la barre et le morceau de métal et se glissa à l'extérieur avant de s'arrêter, attentive. Elle tenta de trier les bruits. Dehors, des coups de feu et des cris. En haut, des bruits étouffés assez lourds. Grimpant les escaliers silencieusement, la marchande finit par arriver en haut où les sons commençaient à devenir de plus en plus précis. Des bruits humides semblaient se détacher des grognements et Raven arriva à repérer la masse de poil accroupie dans la pièce tout au fond, apparemment affairée sur le cadavre de quelqu'un. C'était une pièce qu'ils n'avaient pas visité et la jeune femme était ainsi face à un petit problème : le couloir, avec ses meubles, ses papiers et son bordel, était assez difficile à remonter et si elle voulait attirer l'attention de Yao Guai, elle allait potentiellement devoir se montrer. Après tout, les bruits de coups de feu ne semblaient pas donner envie à la bestiole.

Elle progressa avec précaution en évitant cette fois-ci de se prendre les pieds dans des feuilles ou dans les tapis et arriva près de l'encadrement de la porte. Elle arrivait presque à voir le Yao Guai affairé, grognant, claquant des dents dégoûtantes et dégoulinantes sur un corps qui devait dater de bien un ou deux mois, rongé par les mouches et d'autres insectes. Calmant son cœur affolé, elle prit silencieusement une respiration profonde qui ne l'apaisa pas pour autant. Autant y aller maintenant... Elle s'élança et donna un énorme coup de pied à la bête qui ne sembla pas bouger d'un pouce. Mais un grognement sourd et sa lourde tête se tourna vers elle. Raven n'eut pas le temps d'admirer plus longtemps la plastique de l'animal qu'elle détalla rapidement dans le couloir avant de s'arrêter. Il ne fallait pas que l'animal se désintéresse d'elle avant de la ramener dans la pièce d'en bas et avant de l'enfermer à l'intérieur. Elle ne savait pas encore comment fait mais elle improviserait une fois là bas. Le Yao Guai ne tarda pas à se montrer et la jeune femme couru en évitant les meubles qu'elle avait repéré en arrivant. Dans son dos elle sentait l'animal se rapprocher et elle se sentit soudainement stoppée en plein élan. La griffe de la bestiole venait de l'attraper par sa chemise. Elle tomba sur le dos avant de se dégager vivement. Elle se releva et détalla deux fois plus vite cette fois, distançant le plus possible l'animal. Arrivée en haut des escaliers elle les descendit cinq à cinq avant de rentrer dans la pièce, son poursuivant sur ses talons. Elle se dirigea vers le fond, là où le mécano avait apparemment décidé de se traîner et alors qu'il hurlait sa terreur face au spectacle qui se déroulait devant lui (et qui se dirigeait sur lui) la jeune femme pénétra dans la pénombre alors que le Yao Guai, attiré par le sang, commença à donner des coups de pattes à l'intrus de tout à l'heure. Raven s'esquissa le plus discrètement possible vers la porte avant de la fermer, se mordant la lèvre alors qu'un fin grincement fut étouffé sous les cris du mécanicien. Porte fermée... Elle se dirigea alors vers la fenêtre avant de réaliser que les cris s'étaient arrêtés. Elle escalada la fenêtre brisée et se glissa derrière le mur discrètement. Observant les environs et tendant l'oreille, la jeune marchande priait pour que le raider ai trouvé le robot et soit entrain de le ramener. Ce moment de calme fut le moment précis où elle sentit une légère douleur dans son dos et un liquide chaud se frayer un chemin sur le bas de son dos.
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Message A mort ou à vif ? [Jax & Raven] Empty (#) Sam 21 Sep - 18:31

Elle opta donc pour la bête qui leur avait déjà démontré son adresse plus haut. Très bien ! Il se contenta d'un hochement de tête pour confirmer qu'il avait bien compris et la laissa s'en-aller puis, décrochant un dernier regard au mécanicien, s'éloigna à son tour, accompagné de son chien. Le raider se dirigea vers ce qui avait autre fois été l'entrée du bâtiment, puis après s'être avancé de quelques pas, se débrouilla pour se mettre à couvert en passant derrière les débris qui jonchaient le sol. Là Jax décida qu'il était plus prudent de laisser son chien l'attendre ici. Même s'il ne se montrait pas sur-protecteur avec lui, le raider savait que les mâchoires du molosse ne lui seraient d'aucune aide face à la carrosserie en métal du Protectron. Pire, il risquait même de détourner l'attention du robot sur lui et faire échouer leur plan ! Aussi le trentenaire ordonna à son chien de l'attendre ici et s'en-alla, sentant le regard pesant de son compagnon canin peser sur son dos. Visiblement le molosse n'appréciait pas d'être ainsi mis au rencart.

Des bruits de tir et des cris se faisaient entendre, ses comparses étaient en train de se faire canarder comme des lapins. Jax n'eut aucune difficulté à localiser le Protectron qui attendait patiemment devant un bâtiment légèrement plus petit où les autres raiders avaient dû trouver un abri. Quelques tirs de sommation, puis il attendit et la riposte indiqua à Jax que les autres Chiens Pendus se trouvaient bel et bien là-dedans. Inspirant profondément, il s'assura que la zone était dégagée derrière lui avait de viser le robot avec son arme à feu, puis d'appuyer sur la gâchette. La balle ricocha sans même entamer le blindage du machin, mais la réaction fut relativement rapide. Le Protectron tourna sur lui-même pour scanner la zone d'où venait le tir et comme le raider ne se dissimula pas immédiatement, le robot le repéra rapidement. Avant qu'il ne fasse feu toutefois, le trentenaire parvint à se placer derrière un pan de mur qui ramassa les balles à sa place.

« Jax ! Crétin ! Démerde-toi pour l'éteindre ! »

Le doux phonème de sa binôme qui lui conseillait l'évidence. Quelle conne. Jax retint une réplique cinglante qui, de toute manière, ne servirait à rien, puis il s'éloigna alors que le Protectron commençait à se diriger vers lui. L'avantage avec eux, c'était qu'ils n'étaient pas trop rapides et permettaient donc de prendre une légère avance. Toutefois, la robot savait tirer de bien plus loin que lui et Jax n'était donc pas en sécurité lorsqu'il courait dans une zone dégagée.

      Lancer de dés #1 :
      RÉUSSITE : Le Protecton ne touche pas Jax.
      ÉCHEC : Le Protecton touche Jax.


Manque de bol pour lui, il ne courait pas aussi vite que les balles. Alors qu'il était en train de se diriger vers l'entrée du bâtiment, une violente douleur se fit sentir dans son bras – non directeur heureusement – et lui arracha un grognement de douleur, mais au moins le robot daigna-t-il le suivre. En pénétrant dans le hall, Jax constata des traces de passage qui n'étaient pas là avant, de plus la porte fermée qui était censée bloquer le yao guai était désormais ouverte. Visiblement la gamine avait pris les devants ! Les bruits du robot se rapprochaient dangereusement, aussi le raider décida-t-il d'appeler à la cantonade.

« Lâche la bête ! »

Où était-elle ? Aucune idée ! Tout ce qu'il voulait éviter, c'était de se retrouver avec un robot ET un yao guai sur le dos. À bien y réfléchir, il avait été carrément suicidaire sur ce coup-là, la gamine pouvait aussi bien s'être cachée quelque part et attendre qu'il se fasse bouffer ou truffer de balles – voire les deux. Pendant un temps qui lui sembla interminable, le raider n'entendit aucun bruit, puis finalement un grognement sourd se fit entendre : celui d'une bête sauvage. Derrière lui le Protectron tirait une fois de plus et le trentenaire se laissa tomber au sol pour éviter les tirs avant de se redresser tant bien que mal. Prendre appui sur son bras déclenchait une douleur immédiate, mais celle-ci était bien peu comparée à la possibilité de se faire tuer par un robot. Au final, Jax déboucha sur le couloir où ils avaient repéré les taches de sang, le robot sur les talons et juste à temps pour que les deux amoureux puissent faire connaissance. Il ne restait qu'à espérer que leur plan fonctionne.
Sinon, ils étaient dans la merde.


Dernière édition par Jax Trois-Doigts le Sam 21 Sep - 18:40, édité 2 fois
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Message A mort ou à vif ? [Jax & Raven] Empty (#) Sam 21 Sep - 18:31

Le membre 'Jax Trois-Doigts' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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Message A mort ou à vif ? [Jax & Raven] Empty (#) Sam 21 Sep - 21:12

Glissant sa main dans son dos, elle put constater qu'une longue griffure lui traversait le dos. La chair était touchée mais ses muscles n'étaient pas trop endommagés. Le Yao Guai devait l'avoir seulement effleuré car vu la taille de ses griffes, si il avait franchement découpé dans sa chaire, elle aurait potentiellement été coupée en deux. Mesurant à peine l'étendue de la chance qu'elle venait d'avoir en se faisant à peine couper, elle entendit des balles fuser à proximité d'elle, environs dix mètres. Elle se crispa et se redressa tout en restant à terre. Des bruits de pas et des coups de feu qui venaient de l'autre côté de la pièce. Se redressant pour pouvoir jeter un coup d’œil de l'autre côté, elle entendit arriver Jax. Mais elle ne le vit pas tout de suite. Un coup d’œil au fond de la pièce pour voir si la bestiole avait entendu toute cette agitation. Le Yao Guai semblait intrigué mais n'affichait aucune urgence, comme si il écoutait simplement, distraitement. Puis, Jax débarqua dans la pièce et tout se passa incroyablement vite. Le robot emboîta le pas et la créature finit par se redresser pour foncer sur les nouveaux arrivants. Mais elle ne s'intéressa pas beaucoup à Jax quand le protectron commença à entièrement mitrailler la pièce. Une rafale dévala sur la face du bâtiment où Raven était. Elle se jeta au sol et se protégea la tête, consciente que ces balles pouvaient quelques fois traverser les murs. Elle commença alors à ramper le long du mur dans la direction où courrait le raider la dernière fois qu'elle l'avait vu. La douleur commençait à peine à irradier dans son dos mais ça n'entravait pas plus que ça ses mouvements. Heureusement, aucune jambe ou bras n'avait été touché et elle ne serait pas totalement ralentie si elle devait détaler.

Une porte défoncée était légèrement barrée par des planches. Debout en un rien de temps, elle fut rassurée d'entendre des coups et des grognements dans la salle, couvrant ainsi le bruit qu'elle ferait en dégageant cette allée. Une seconde elle se figea en se demandant ce qu'elle faisait. Est-ce que ce type reviendrait la chercher si elle avait été dans sa position ? Est-ce qu'il risquerait de revenir dans cet endroit maudit, risquer de se prendre une balle perdue ou un coup de dent d'un Yao Guai pour elle ? Aucune idée. Il y avait toujours cet espèce de flou entourant le personnage, ce flou qui l'avait poussé à l'épargner et à la cacher aux yeux d'un de ses compagnons. Ses doigts étaient crispés sur le bois incapables de bouger. La mort semblait si près et son envie de partir pendant que les raiders étaient occupés et pendant que les deux principales menaces de la zone étaient entrain de s’entre-tuer était tellement tentant... Sa grand-mère beuglait dans sa tête de se barrer. Ce gros connard de l'autre côté crachait sur la vie tous les jours et même les dimanches et ne se priverait pas pour pisser sur sa carcasse si elle venait à crever la bouche ouverte.

Merde à la fin. Elle arracha les derniers morceaux de bois, en colère, réellement en colère contre elle même et contre sa grand-mère et contre tout le monde. Si le Yao Guai s'était pointé, elle aurait été tellement folle de rage qu'elle aurait pu essayer de lui casser la gueule. Une fois à l'intérieur en un bond, elle aperçu le raider sur le sol, ensanglanté. Etait-il trop tard ? Elle l'attrapa par le bras et le tira de toute ses forces vers la sortie. Étonnement elle ne sentit à peine pas la difficulté tellement elle était en rogne. Une fois le gars dehors, elle dégagea les morceaux de bois vers la porte pour ralentir n'importe qui voulant les suivre et prit enfin le temps de regarder autour d'elle. Le raider semblait blessé au niveau du bras. Vu son look, il ne devait pas avoir de bandages alors elle retira le reste de sa chemise déjà presque entièrement en lambeau à cause de la bestiole. « Donne ton bras. » Elle ne lui demanda rien. Surtout parce qu'à présent, elle s'attendait à voir débarquer ses copains et si ils voyaient le raider blessé et elle à côté, ils pouvaient se faire des idées. Ensuite, l'impact de balle était à l'arrière de son épaule. Et malheureusement, la balle n'était pas ressortie. Vu l'hygiène des raiders, il fallait retirer ce nid à microbes le plus vite possible. Ne sachant pas vraiment quand il allait trouver quelqu'un pour triturer son épaule, autant qu'elle ne l'ai pas sauvé pour qu'il crève dans deux semaines à cause de ça. « Bouge pas. » elle fouilla dans son sac et trouva des ciseaux qu'elle prenait souvent avec elle. De simples ciseaux à bout pointus mais qui pouvaient servir à de nombreuses choses. La plus part du temps ? Pour manger... Mais n'ayant pas de pince, le raider devrait s’accommoder de ces outils improvisés. Elle plongea les ciseaux dans la plaie, essayant de chercher rapidement la balle pour ne pas trop abîmer la chair.


Dernière édition par Raven Maxwell le Dim 6 Oct - 12:31, édité 1 fois
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Message A mort ou à vif ? [Jax & Raven] Empty (#) Sam 21 Sep - 23:20

Elle était encore en vie, plutôt surprenant et assez admirable pour une gamine. Jax se retrouva bientôt hors de danger, ou du moins éloigné du danger. Dans les terres désolées, personne n'était jamais en sécurité, même dans son lit. De l'autre côté, le yao guai et le Protectron étaient en train de faire connaissance et mieux valait éviter de trop traîner ici. Les collègues du raider n'allaient pas tarder à débarquer, ou peut-être qu'ils allaient se tirer en le laissant moisir ici ? Logiquement Jade était censée lui sauver les miches, c'était le principe de leur binôme, cela dit elle avait un caractère tellement versatile que le trentenaire n'en aurait pas juré. Au pire des cas, il savait où se situait le stade et pourrait se démerder pour ne pas crever en chemin, puis se dire qu'il pourrait s'en prendre aux autres déserteurs à son retour le maintiendrait certainement en vie ! Jax soupira, prêt à signaler à la gamine qu'il était temps pour elle de prendre ses jambes à son cou et de se tirer pour de bon. Mais elle prit les devants en lui balançant un semblant d'ordre qui provoqua un haussement de sourcils de sa part. Qu'est-ce qu'elle comptait faire au juste ? Bien que soupçonneux, le raider la laissa faire. Sa confiance fut prête à s'envoler lorsqu'il la vit tirer une paire de ciseaux de son sac et qu'il devina la suite. Elle comptait le charcuter là, au milieu de ces débris et à côté d'un combat livré par deux créatures potentiellement mortelles ? Bah, il avait déjà vu pire par le passé ! Reniflant d'un air contrarié, il lâcha quelques mots.

« J'espère qu'tu sais ce que tu fais. »

Autant pour lui que pour elle, parce que si elle s'amusait à aggraver les choses, il ne la laisserait pas filer comme ça. Pour le reste, ce n'était rien de bien compliqué à supporter. Les raiders n'étaient pas connus pour leurs soins et la drogue servait de médicament la plupart du temps. Jax n'aurait pas craché sur une bonne bouteille pour que la douleur fasse mieux, mais il n'en avait pas sous la main et il fallait faire sans ! Le temps que la gamine fouille son épaule lui sembla durer une éternité, mais au final la sensation de gêne s'estompa lorsque la balle fut extraite et bien que tout son bras l'élançait et semblait littéralement enflammé, il se sentait largement mieux qu'avant. Jax lâcha un soupir de soulagement lorsque tout fut terminé, la douleur n'avait jamais été un véritable problème pour lui, mais c'était toujours plus agréable lorsqu'elle s'arrêtait enfin.

Au final, le raider se redressa, décidant de ne plus utiliser ce bras pour le moment. Son regard se porta sur la gamine. D'un côté en jouant à l'infirmière avec lui, elle venait de prendre un risque. Habituellement c'était Jade qui s'occupait de ça avec lui, il n'allait pas pouvoir dissimuler la blessure et vu qu'il ne pouvait pas l'atteindre, la raideuse se douterait qu'il n'avait pas été seul dans cet immeuble. Finalement, toute l'excuse qu'il avait préparée tombait à l'eau, il allait devoir avouer qu'il avait été avec quelqu'un. Pourquoi pas le mécano au final ? Fronçant légèrement les sourcils, Jax reprit la parole.

« Le mécano a crevé ? » La question pouvait surprendre vu qu'il n'avait pas hésité à le menacer de mort juste avant. « C'est sympa de ta part de jouer les infirmières, mais maintenant j'pourrais pas dire que j'étais seul là-dedans. Puis comme j'te l'ai dit, y'a des personnes dans mon groupe qui risqueront de pas apprécier ta présence ici. » Il lui disait clairement qu'elle risquait sa peau, mais ce n'était certainement pas une grande nouvelle pour elle. « T'aurais mieux fait de te casser directement. En fait, je pensais même que tu te serais barrée pendant que je cherchais le Protectron. T'aurais dû. Si tu te fais chier à aider tous les gens que tu croises, tu vas en crever. » Ça lui allait bien de lui faire la leçon alors qu'elle venait certainement de lui sauver la peau. En partie du moins. « Tu devrais te tirer. »

C'était certainement le plus prudent oui, mais il ne pouvait pas dire qu'elle semblait très douée dans ce domaine-là. À peine eut-il terminé de parler qu'il entendit un aboiement non loin de là, visiblement son chien avait entendu sa voix et s'étonnait de ne pas le voir revenir. Pire qu'une gonzesse à ses heures ! D'un sifflement, Jax signala sa position au molosse qui décida aussitôt de le rejoindre, enfin d'essayer du moins. Une fois de plus la gamine était là pour parasiter leur tête-à-tête et son regard montrait clairement ce qu'il pensait de tout cela. Oui, pire qu'une gonzesse.
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Message A mort ou à vif ? [Jax & Raven] Empty (#) Dim 22 Sep - 9:28

Le raider lui souffla qu'il espérait qu'elle savait ce qu'elle faisait, ce à quoi elle ne réussi à répondre que « Moi aussi... » indiquant le haut niveau de confiance qu'elle avait concernant ses capacités médicales. La balle fut assez facile à trouver mais pas énormément à saisir mais une fois le bout de métal explosé entre ses lames, elle la retira le plus rapidement possible. Pas le temps ni la technique pour éviter de déchirer encore plus de chair, elle n'était pas médecin du tout et n'avait jamais vraiment apprit à faire ce genre de trucs. Elle avait vu faire avant et ça semblait si facile et rapide qu'elle fut assez déconcertée de sa performance. Mais finalement, l'homme paru soulagé que ce soit finit et ne semblait pas excessivement amoché par tout ça. Bien, au moins elle n'avait pas tout empiré en le vidant de son sang après l'avoir charcuté. Ca aurait été bien bête et bien humiliant pour elle... Il se releva et lui demanda si le mécanicien était mort ou vivant avant de rajouter que bien que son aide avait été utile, il ne pourrait plus faire croire qu'il avait été seul dans le bâtiment. Ensuite, il lui conseilla de se tirer avant que son chien ne rapplique. Les raiders ne devaient plus être bien loin et si elle faisait le tour, elle partirait dans l'autre sens, cachée par le bâtiment. « Il s'est fait bouffé par le Yao Guai. T'as qu'à dire que c'est lui qui l'a fait avant de crever. » Elle se releva en remettant son sac sur le dos, croisant le regard toujours aussi méchant du chien qui ne la quittait pas du regard.

« Et toi tu aurais certainement mieux fait de me laisser dans la merde aussi. Mais c'est pas ce qui c'est passé, n'est ce pas ? » Elle aurait presque pu lui retourner la question et bien d'autres encore, d'autres auxquelles elle aurait bien voulu avoir des réponses mais le temps pressait et ses collèges pourraient débarquer à chaque seconde et la capturer, mettant un point final à toute sa vie et surtout, terminant leur petite aventure d'une manière bien triste et négative. Et cette fois, il ne pourrait certainement pas faire grand chose pour l'aider à part peut être abréger ses souffrances. La route jusqu'à son camp n'était pas forcément longue mais elle était assez à découvert, il faudrait donc qu'elle fasse vite et mieux valait qu'elle s'y mette alors qu'elle avait encore de l'adrénaline pour porter ses jambes et ignorer sa blessure. Rangeant son ciseau plein de sang dans son sac, elle jeta un dernier regard au chien et se tourna vers le raider. « Reste en vie. Je crois que t'as des choses à me dire et je veux les entendre. » Et sur ce, elle s'éclipsa au prochain coin de bâtiment et se faufila par derrière. En face, des camions défoncés et une route en béton traçait tout droit vers des collines rouges. Elle s'esquiva de voiture en voiture tendant l'oreille au moindre bruit qu'elle entendait.

Des aboiements de chiens de l'autre côté du bâtiment, mais pas des aboiements menaçants. Ils devaient avoir trouver leur copain une fois qu'elle arriva près du bâtiment voisin. Elle se mit alors à courir dans la direction de son camp en priant qu'aucune balle ne vienne siffler à ses oreilles et qu'aucun chien ne vienne lui dévorer le mollet dans sa course. Étonnement, elle ne croisa personne à part, au loin, un petit groupe de voyageurs qu'elle n'arriva pas à identifier. Dans le doute, elle avait fait un grand détour pour éviter de se faire voir ou entendre et finit par trouver son campement. Leopold lui avait posé des centaines de questions mais elle s'était juste contenté de s'endormir alors qu'ils soignaient la fine coupure qui lui traversait le dos. Aujourd'hui elle avait déjà eu trop de questions, elle voulait un congé, là, maintenant, tout de suite.
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