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L'art de détruire à petit feu [Lune Étoilée]

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Centurion
Maximus d'Alamo
Centurion
Maximus d'Alamo

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Commandant de Fort Colorado

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Message L'art de détruire à petit feu [Lune Étoilée] Empty (#) Mer 26 Mar - 12:47

Les nouvelles apportées tantôt par le vétéran Quintilius avaient contrarié le centurion, qui après avoir pris certaines décisions importantes souhaitait se changer un peu les idées en attendant que ses directives ne soient mises en place. Et quoi de mieux pour ce faire que d'envoyer quérir son esclave rebelle favorite? Après tout, la voir lui tenir tête régulièrement et revenir à la charge avec un mélange de ténacité et d'espoir illusoire avait quelque chose de rafraîchissant et agaçant en même temps, mais permettait à Maximus d'atteindre aisément le frère de la jeune femme au travers d'elle. Son but était après tout de réduire à néant petit à petit l'espoir de la raideuse dans un échappatoire à sa condition actuelle, de transformer la jeune et fougueuse membre des Grizzlis en une loque docile, désabusée et résignée, comme la plupart des esclaves au bout d'un certain temps. Il pourrait ensuite l'exhiber devant Oeil-de-Faucon et se gausser de lui alors qu'il contemplerait la déchéance de son propre sang. Rien ne serait alors plus exquis que de voir l'expression qui se peindrait sur son visage à cet instant. Mais la situation étaient encore loin d'en arriver là.

Le texan héla donc un des gardes de faction devant sa tente pour lui demander d'aller chercher la prisonnière Grizzli, recentrant en attendant son attention sur la carte déroulée sur sa table, envisageant diverses autres possibilités de riposte face à cette agression ouverte des habitants de Jéricho et sa maudite maire. il était évident qu'une attaque de masse contre la ville risquait de se casser les dents, il vaudrait donc mieux agir sur le long terme. Mais le centurion sentait qu'une action symbolique se devait d'être planifiée, une opération coup de poing destinée à montrer que la provocation n'était pas passée inaperçue, et que la Légion rendait au centuple ce qu'on lui infligeait.

Plongé dans ses pensées, Maximus n'en entendit pas moins le légionnaire revenir avec l'esclave demandée. C'est donc avec un sourire aussi radieux que carnassier qu'il accueillit la nouvelle venue.

"Bien, bien, bonjour petit astre, comment te portes-tu, toujours ravie de tes tâches quotidiennes? Quelle était la dernière qui t'ait été attribuée déjà? Râcler l'enclos des brahmines, c'est bien cela? Pas trop exténuant? Si, bien sûr, je n'en doute pas, et avec la chaleur en plein après midi cela ne doit rien arranger. Mais que veux-tu, chacun doit bien gagner sa pitance."

Le légionnaire lorgna Lune Étoilée de pied en cap, avisant son accoutrement en piteux état, mais ne pipa pas un mot dessus. Il aurait été trop facile de reporter la conversation sur son apparence, et Maximus avait trouvé bien plus intéressant comme prochain sujet, il embraya donc rapiement dessus, épiant la réaction que pourrait avoir sa captive.

"Oh, sais-tu? Il semblerait qu'un individu dont la description correspond cruellement à celle d'Oeil-de-Faucon se soit montré un peu trop imprudent s'approchant dans le coin et aurait récolté une bien vilaine blessure au cours de l'échauffourée qui a suivi. Tu penses qu'il peut s'agir de lui? Sacrément entêtée le bougre, de continuer à s'accrocher depuis ce temps, mais s'il a bien été blessé, a fortiori avec une lame trempée dans du suc de datura... Pas besoin de te faire un dessin j'imagine."


Tout ceci était évidemment une invention du centurion destinée à faire douter la jeune femme, mais la rumeur se répendrait dans le camp d'ici à la fin de la journée, colportée par quelques légionnaires devant des esclaves, qui s'en saisiraient à leur tour. L'idée n'était pas tant de convaincre l'ancienne raideuse de la véracité de ces propos que de la plonger dans une incertitude constante.

Jugeant qu'elle n'était pas assez attentive à son goût, Maximus s'avança brusquement pour lui allonger une torgnole du revers de sa main gantée, l'envoyant rouler à terre.

"Obéissance et docilité semblent toujours trouver difficilement leur place dans ton comportement, c'est regrettable. Nettoie donc les saloperies qu'a faite celle qui t'a précédé ce matin, elle a foutu de l'eau partout, et cela me contrarie. Tu ne voudrais pas que je me mette en colère pour si peu, si?"


Lune Étoilée était bien placée pour connaitre l'ampleur que pouvaient prendre les accès de rage du texan, depuis qu'il l'avait capturée et asservie. Tout prétexte était bon...
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Lune Étoilée
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Message L'art de détruire à petit feu [Lune Étoilée] Empty (#) Mer 26 Mar - 18:46

    Lune Étoilée dégagea sèchement son avant-bras de la main qui l'empoignait. Après que le garde ait daigné l'informer de sa destination, elle avait commencé à regretter l'enclos puant dans lequel elle avait passé une bonne partie de l'après-midi. Au moins, rien là-bas ne trompait ses sens ; l'endroit sentait aussi mauvais qu'il lui était inhospitalier et la tâche était aussi répugnante que les hommes de la Légion étaient écœurants. La tente du centurion était la plus fastueuse du camp, mais elle en renfermait aussi la pire immondice.

    Elle avait vu Luce tituber, les bras serrés autour de ses côtes. Et ce qui la mettait en colère, bien plus que de savoir qui était l'ordure qui avait brutalisé la pauvre fille, c'était que tous les esclaves, même elle, n'étaient plus choqués par une telle scène. Luce allait reprendre sa besogne et on n'en parlerait plus le lendemain. Si Lune n'était pas irréprochable, si elle avait déjà tué, plus ou moins proprement, elle n'avait jamais voulu faire de quelqu'un sa propriété, et n'avait jamais fait que ce qui était nécessaire. Où était la nécessité là-dedans ? Si le représentant le plus gradé de la Légion devait faire preuve de violence dans le traitement de ses gens, que pouvait-on bien penser de la solidité de son respect ?

    Lune Étoilée prenait invariablement sur elle pour ne pas détourner les yeux de son bourreau. Si elle avait été faible, elle se serait contentée de fixer un point et de supporter jusqu'à ce qu'on la laisse mourir. Mais ce n'était pas le caractère de la Grizzli, et l'essence même de son être l'empêchait de se résigner. Elle tâchait de le dévisager le plus longtemps possible, esquissant de temps à autre un rictus déplaisant. Un jour ou l'autre, les places seraient inversées et ce jour-là, c'est à une meute de loups que Maximus d'Alamo aurait affaire.

    La commissure de ses lèvres retomba comme une tempête de sable qui a fini de tout dévaster sur son passage. Son frère avait été aperçu près du campement de la Légion ? Si ce que le légionnaire affirmait était vrai, Lune Étoilée ne pouvait se retenir de penser qu'on ne l'avait pas abandonnée, et qu'elle avait été sotte de le croire. Mais deux ans, c'était long, d'autant plus lorsqu'on est en captivité. Si c'était faux, d'Alamo devait penser qu'elle serait anéantie. Il ignorait sans doute que les Grizzlis consommaient régulièrement toutes sortes de plantes, souvent toxiques et toujours jugées incomestibles par les étrangers. La datura, ils la brûlaient pour lire les présages qui se dégageaient par la fumée. De plus, la résistance octroyée par le Créateur à la famille de Lune Étoilée aux drogues utilisées par les Grizzlis remontait à plusieurs générations. Leur père déjà était revenu de la Vision au bout de quelques heures et ses enfants ne faisaient pas figure d'exception.

    C'est quand elle se retrouva à terre, la joue chauffée à blanc que Lune Étoilée, paradoxalement, retrouva ses esprits. Elle porta sa main là où Maximus avait jeté la sienne et se releva avec difficulté, un peu abrutie par le coup. Elle dut inspirer et expirer plusieurs fois avant de retrouver une respiration normale, le choc lui ayant fait cesser de respirer un instant. Ses yeux jetaient des éclairs et si le regard avait pu tuer, le centurion aurait été le premier foudroyé.

    Serrant les poings, la mâchoire douloureusement crispée, Lune Étoilée se dirigea vers un torchon sale, ignorant la présence de son tortionnaire. Sa pommette la lançait, mais depuis son arrivée au camp, c'était le moindre de ses maux. Son endurance aux raclées qu'elle recevait quasi-quotidiennement s'était fatalement améliorée, le Commandant n'étant décidément pas connu pour avoir la main clémente. Les gifles étaient lestes et l'impulsion, lourde. Si Lune tolérait mieux les brimades, sa qualité d'esclave passait avec plus de difficulté. Elle devait accepter sa condition, pour ne pas être constamment sous la surveillance de gardes zélés, mais la torture mentale que sa position lui imposait était une douleur constante, qui la marquait bien plus profondément que la forme que la paume calleuse a laissé sur sa joue.

    « S'il connaissait seulement un autre sentiment », maugréa-t-elle indistinctement en jetant le torchon sur une flaque d'eau. Il lui semblait que Maximus d'Alamo n'était qu'un être de colère et que rien ne l'apaiserait jamais.

    Il n'avait rien trouvé de mieux pour la faire demander que de lui ordonner de nettoyer l'eau que Luce – elle comprenait maintenant la pression sur les côtes et le visage congestionné – avait fait tomber. Combien de fois tenteraient-elles de le supprimer de bon matin, alors qu'il n'attendait que de les voir tomber dans le piège qu'il leur tendait, jour après jour ? Lune soupira. Elle refusait de se baisser et d'essorer l'eau, accroupie comme un animal domestique. Elle fit mollement glisser le torchon sur le sol avec son pied, restant obstinément debout. Le soleil sécherait le reste. De toute façon, qu'elle le fasse correctement, avec volonté ou non, Maximus d'Alamo trouverait forcément un prétexte pour la malmener. Il ne la faisait pas venir sous sa tente pour jouer aux dés.

    Mais Lune Étoilée se disait qu'il ne lui avait pas fait plus beau cadeau que depuis ce jour, en lui annonçant qu'un homme ressemblant à son frère avait réussi à s'approcher – à s'approcher d'elle. Si c'était vrai, elle aurait la force d'endurer encore une décennie le sort qu'on lui infligerait.
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Message L'art de détruire à petit feu [Lune Étoilée] Empty (#) Mer 2 Avr - 13:47

La jeune femme avait toujours cette lueur de défi dans ses yeux, malgré les nombreux mois passés en captivité, et les regards haineux qu'elle jetait à Maximus n'échappèrent pas à ce dernier. Mais peut lui importait en cet instant, du moment qu'elle exécutait la tâche qu'il venait de lui attribuer. De mauvaise grâce, certes, mais au moins s'y pliait-elle. Il eût été facile pour le centurion de la réprimander sur sa façon de faire, mais il décida pour une fois de ne pas s'en formaliser, et tenter une autre approche. Le but évident de l'exercice étant de la pousser dans ses derniers retranchements, et voir briller une fois de plus la flamme de sa fierté dans ses yeux avant de la piétiner un peu plus, comme à chaque fois.

"Et bien, que de coeur à l'ouvrage, c'en est impressionnant. Puisque tu sembles si bien disposée à travailler aujourd'hui, je me demande si je ne devrais pas t'affecter au déplacement des cadavres des hommes de ton frère, pour tous les réunir dans une fosse commune, au cas où tu en reconnaitrais certains. Mais bon, je suppose que les laisser pourrir au soleil, dévorés par les bêtes sauvages, est déjà une fin correcte en soit pour de tels sauvages. Mais je pense laisser quelques gardes affectés à leur surveillance, histoire de s'assurer que les charognards soient les seuls à faire leur travail..."

Le sous-entendu était évident, l'expérience de Maximus lui permettait de se douter que les Grizzlis, comme beaucoup d'autres clans à la structure tribale, disposaient de leurs propres rites funéraires. Et son objectif était ni plus ni moins que de lui faire comprendre qu'il le refuserait aux prétendus morts, simplement pour voir la réaction de la jeune femme.

"J'espère tout de même que les gardes sauront retenir leurs molosses..."

Le texan agrémenta cette dernière phrase d'un soupir. Au cours des deux dernières années, il s'était régulièrement montré brutal envers la jeune femme, supportant mal son insubordination et son refus total de sa nouvelle condition d'esclave. Seule sa naissance l'avait sauvée d'une fin aussi tragique que violente, et de servir d'exemple. Comme le disait si bien le decanus Priscus, chaque être humain était comme une serrure et possédait sa propre clé, que ce soit la peur, l'appât du gain, la fierté, ou quelque autre que ce soit. Et il devenait évident que pour Lune Etoilée, il ne s'agissait pas de la peur. La détruire moralement ne serait donc pas chose aisée, tant elle semblait résister à la brutalité du quotidien. Mais il devait bien y avoir un autre moyen de la faire changer, de la rendre ignoble aux yeux de son propre frère. Plutôt que de tenter par tous les moyens de faire fléchir sa volonté, l'orienter dans une autre direction se révélerait sans doute plus efficace. Voilà qui pourrait valoir le coup, il ne manquerait donc pas d'en toucher quelques mots à son subalterne, pour voir ce que ce dernier pourrait faire. En attendant, il interpella un des gardes de faction, puis décida de prendre à contre-pied l'esclave.

"Garde! Informez-moi dès le retour du decanus Pricus et de sa patrouille, et veillez à lui transmettre que j'aurai différentes affaires à discuter avec lui.

-Bien, centurion, il en sera fait ainsi.

-Parfait."

Maximus d'Alamo se rapprocha de l'ancienne raideuse qui finissait d'éponger le sol avec la plus mauvaise volonté du monde, se dressant de toute sa carrure à côté d'elle, telle une ombre menaçante, sous-entendant la proximité du prochain coup, pour finalement se diriger vers la corbeille de fruits posée à quelque distance de là sur une petite table, et en prit deux pommes avant d'aller s'asseoir sur un siège près de la table où était posée la carte des environs.

"T'as faim?"

Sur ces mots, le centurion lança une des pommes à la Grizzli, avant de croquer dans l'autre à pleines dents. En attendant Priscus, il allait tenter une autre approche, par pure curiosité. Il avisa la carte et les différents pions posés dessus, représentant les différentes factions des environs, puis déplaça certains d'entre eux en fonction de la discussion qu'il avait eue avec le vétéran Quintilius plus tôt dans la journée, simulant l'assaut d'un point stratégique non loin de Jéricho. Il lui faudrait rediscuter de tout cela avec le decanus lorsqu'il reviendrait, mais l'idée lui paraissait tout de même particulièrement bonne et faite pour marquer les esprits, permettant de faire d'une pierre deux coup, il avait donc d'ores et déjà pratiquement décidé de mettre le plan à exécution, restaient à déterminer les détails de cet opération coup de poing, ce qu'il ferait avec son officier.

"Tu peux la bouffer, hein, elle n'est pas pourrie ou quoi que ce soit d'autre, cette pomme."

Nouveau soupir. Maintenant que le centurion avait l'esprit un peu plus clair et concentrait ses pensées sur les différentes options tactiques s'offrant à lui dans la réalisation de son plan, il se demandait pourquoi il avait fait venir Lune Etoilée. Pour passer ses nerfs sur elle, une fois de plus? C'était sans doute céder à la facilité que de faire ainsi, et d'une utilité toute relative finalement, au vu de la résistance qu'elle lui opposait depuis tout ce temps. Ainsi que contre-productif, au final, puisque ne le faisant avancer ni dans la conception de son plan d'attaque actuel ni dans celui d'atteindre Oeil-de-Faucon à long terme. Il était normal qu'il la réprimandât lorsqu'elle commettait une faute, mais mieux valait retenir sa main de temps à autre si ce n'était pas le cas, le centurion avait plus important à faire que de frapper pour frapper. Tout du moins était-ce ce que se disait le texan en cet instant, mais sous le coup de la colère, il n'était pas assuré qu'il appliquerait ce principe la prochaine fois. Il tenta du coup une approche presque inédite avec sa prisonnière: le dialogue.

"L'Homme écrase l'Homme, le traîne dans la fange, pille ses maigres ressources, et poignarde celui qui lui aura tendu la main à l'occasion. T'es-tu jamais demandée ce que cherchais à faire la Légion, plutôt que de simplement nous considérer comme des envahisseurs et des pillards?"

Maximus était pour une fois plus calme et ouvert à la conversation, ce qui détonnait face à toutes leurs précédentes entrevues. Restait à voir quelle serait la réaction de la jeune femme.
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Message L'art de détruire à petit feu [Lune Étoilée] Empty (#) Ven 11 Avr - 13:58

    Le torchon humide était pressé avec plus d'ardeur à mesure que le centurion s'adressait à Lune. C'était appuyer la plante de son pied contre le tissu trempé ou enfoncer l'arrête de sa main dans la gorge de son bourreau ; se contenter d'astiquer le sol comme une forcenée était la solution la raisonnable, mais la fureur avait plus de mal à s'évaporer. Cet homme n'avait aucun respect, pour personne ; excepté peut-être son César. Aduler un être faillible et ridiculiser des croyances abstraites était tellement ridicule. Lui, il avait la preuve que son Dieu n'était qu'un être humain, qu'il mourrait aussi salement que les autres et qui avait des besoins primaires. Le Créateur n'était pas faible, il n'était pas un Homme, il n'avait ni cupidité, ni vanité. Il n'était pas cruel, il n'était pas miséricordieux. Il était surpuissant, plus qu'un homme. Quelle fierté était la plus absurde ? Suivre les ordres d'un faux-empereur ou vivre selon la volonté d'une entité supérieure ?

    Elle se figea en sentant le légionnaire dans son dos. Elle pouvait entendre son souffle, sentir son odeur et deviner son corps. Elle avait involontairement touché sa peau et en avait gardé des marques. C'était comme un membre de sa famille, mais un membre fou et dangereux. Ses joues, ses jambes, ses bras se souviendraient toujours des coups qu'ils avaient reçus. Reçus de sa main. Et même si Lune Étoilée n'avait pas peur – jamais –, sa chair, elle, redoutait toujours de recevoir une autre brûlure de la main du Maître.

    C'est pourquoi elle eut du mal à se détendre lorsqu'il se contenta de la dépasser. Et ce fut Lune qui écarquilla les paupières et resta pantoise quand il lui proposa de croquer dans une pomme. Elle regardait toujours le fruit qu'elle tenait entre ses mains alors qu'il déblatérait le fond de ses pensées. Pourquoi l'avait-il faite venir ; pour essuyer de l'eau qui, dans ce coin des terres dévastées, séchait plus vite que le sang, pour lui offrir une pomme ? Avait-il perdu la tête ? Était-elle en train d'halluciner ? Elle ne pouvait croire à la première réponse, et pour la seconde, cela lui paraissait hautement improbable : dans le Fort, elle n'avait pas pu se droguer une seule fois et la période de sevrage était passée depuis trop longtemps.

    Si ses yeux avaient pu rouler sur le sol, laissant un vide dans ses orbites, ils l'auraient fait. Lune Étoilée ramassa la torchon et le serra au-dessus d'un vase. Elle l'essora un moment, repensant aux paroles du centurion. Il attendait réellement une question ou estimait-il qu'il ne s'agissait que de rhétorique, l'évidence même étant qu'il ait raison. La Légion, la main sur le cœur ? La Légion, agissant dans l'intérêt général ? Lune ne pouvait y croire, ne pouvait l'imaginer pour la pure et simple raison que ses yeux ne l'avaient jamais vu. Quand la Légion avait-elle épargné des vies innocentes ? Elle-même n'était qu'une esclave, et toutes les femmes dans le Fort l'étaient. Les hommes n'avaient qu'un but : la guerre, et la remporter. Ils décimaient des populations, pillaient des villages et maintenant, ils trouvaient qu'ils n'étaient pas le moindre des maux qui pullulaient sur Terre ?

    Elle ne s'était jamais demandée ce que la Légion cherchait à faire. Mais elle s'était demandée pourquoi elle envahissait, pourquoi elle pillait. Pourquoi la Légion ne laissait derrière elle que des esclaves et des cadavres, de la chair écrasée, du sang et des flammes. Peu importe si le but poursuivi est noble, s'était-elle dit, si les moyens d'y parvenir sont ceux qu'emploient les hommes de César. Au moins, les Grizzlis ne se cachaient pas derrière leur Créateur pour expliquer les raids et les macchabées qui en découlaient forcément. Non, c'était dans la nature humaine d'être faible et de se débarrasser de ceux qui ne pouvaient vous battre. L'être humain était mauvais dès l'origine et personne ne devait s'aveugler et ignorer cette vérité.

    « Dans les terres dévastées, l'honneur et la pitié arrivent bien derrière l'instinct de survie qui anime tout ce qui a un cœur et tout ce qui respire encore. Seulement, il y a les hommes qui assument cet instinct et d'autres qui le refoulent. La Légion, elle, ne fait ni l'un ni l'autre. Les hommes de la Légion ne connaissent qu'un seul instinct de survie, celui qui vous manipule tous et qui asservit ceux qu'il n'arrive pas à manipuler. » César. Pour Lune, il était tout ce qu'un homme a de plus détestable. Il laissait les autres se salir les mains et ne cédait rien à ceux qui avaient les mains sales. Et ça la rendait dingue que personne au Fort ne s'en rende compte. Ils n'étaient que des pantins, même le plus gradé, même le centurion qu'elle avait sous les yeux. César savait utiliser les faiblesses personnelles des hommes.

    Elle serra le fruit entre ses mains. Elle voulait le garder pour Luce. Elles n'auraient qu'à partager la pomme. Elle n'était pas désintéressée pour autant : si les esclaves étaient plus solidaires et moins effrayé, plus en confiance, peut-être arriverait-elle à en sauver plus d'un. La forêt par-dessus l'arbre, le groupe au-delà de l'individu. C'était comme ça que pensaient les Grizzlis et c'était sa façon de penser. C'était aussi celle de la Légion.

    « Que cherche à faire la Légion ? »

    Car c'était là une question dont Lune ne connaissait pas la réponse.
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Message L'art de détruire à petit feu [Lune Étoilée] Empty (#) Ven 11 Avr - 15:32

Et voilà qu'elle lui répondait. Certes laconiquement, sans trop s'avancer dans ses propos, et tentant visiblement de ne pas critiquer ouvertement son tortionnaire habituel. Pourtant le centurion distingua immédiatement la critique que sous-tendaient ses propos, tout bonnement dirigée contre César. Le centurion envisagea un instant de la punir pour cette critique du dirigeant de la Légion, mais retint sa main, n'esquissant pas même un geste, curieux de voir où pourrait mener cette conversation qu'il n'aurait pas crue envisageable de but en blanc. La jeune esclave finit même par lui retourner la question quant au but de la Légion, possible preuve d'un intérêt pour le sujet. Et pour une fois, Maximus se trouvait dans de bonnes dispositions pour lui répondre sans lui faire tâter le revers de sa main. Mais tout d'abord, il lui semblait intéressant de revenir sur l'insolence dont elle venait de faire preuve.

"L'homme n'est qu'un symbole unificateur, mais son nom seul suffirait à poursuivre son œuvre. L'instinct de survie bestial guide chacun de nos faits et gestes, certes, mais en regardant un peu autour de toi, dans cette région, que vois-tu? Des groupuscules survivant au jour le jour et se disputant la moindre ressource à coups de 9mm ou de surin entre les côtes, y laissant un ou deux membres au tapis à chaque fois. Se sautant à la gorge les uns des autres à la moindre occasion. Je ne vais pas te parler de justice, ou d'équité, il est bien évident que ces concepts n'ont plus cours sur ces terres, mais au final s'il n'y avait qu'un mot pour définir notre environnement, ne serait-ce pas le Chaos? Le Désordre ambiant où la loi du plus fort règne mais crée sans cesse de nouvelles victimes?"

Laissant la jeune femme méditer quelques instants sur ses propos, le texan finit de déguster son fruit, n'en laissant que la tige, et déposant les pépins sur le bord de la table. Ses propres propos sur son supérieur avaient beau lui être bien personnels, il savait que d'autres parmi les centurions les partageaient, et servaient la cause plus que l'homme. Si César était un individu particulièrement charismatique et éloquent, capable de convaincre et rallier les foules à lui par son simple discours, s'il avait été le primum movens de la Légion, Maximus était désormais certains que cette dernière pourrait continuer à s'expandre sans lui par la suite, et l'espérait ardemment. Cependant il tentait à cet instant d'emmener sa captive dans un cheminement intellectuel bien précis, de l'amener à remettre en cause certains de ses préjugés les plus forts à son sujet, et continua donc sur sa lancée, déviant légèrement le sujet.

"Je sais que l'on pourrait me rétorquer que ce désordre n'est qu'une facette de l'ordre naturel des choses, tel qu'il a évolué au cours des millénaires, mais il est normal que tout homme cherche à satisfaire son instinct de survie, soit, en ce cas pourquoi le faire au détriment de celui d'un autre? C'est là que la Légion intervient. C'eût pu être une autre faction, certes, mais toutes sont gangrénées par des individus insatiables et avides de pouvoir, cherchant à le monopoliser sans se soucier des autres. Le concept de propriété même entraîne forcément la jalousie, l'envie. C'est pourquoi tout membre de la Légion est en réalité esclave au sein du groupe, et ne peut se targuer de possession. Tout et tout le monde appartient à la Légion, du nouvel esclave au légionnaire vétéran, moi y compris. Simplement, chaque catégorie d'esclave a son lot de tâches qui lui est attribué, et le mien est de diriger ce camp efficacement et de pacifier la région."

Examinant la carte, le centurion fit signe à l'esclave de s'approcher, lui demandant au passage de lui servir à boire sur un ton neutre.

"Regarde, tout ceci peut te sembler assez abstrait, ou inutilement complexe , mais les différents groupes des environs y sont représentés. Vois-tu cette myriade d'entités, qui luttent pour ce territoire? Lorsque nous sommes arrivés ici, te souviens-tu de ce que nous avons fait? Avons-nous commencé par piller, massacrer les gens, et brûler les maigres plantations? Non, car ce n'est pas ainsi que le Légion opère, quoi qu'en dise ton frère et tous ceux qui s'opposent à nous parce qu'ils y perdraient en influence."

Il pointa du doigt une vieille autoroute au sud-ouest de la carte.

"Et te souviens-tu du gang de raiders opérants dans ce territoire, il y a encore trois ou quatre ans? Les Wild Runners, qu'ils se faisaient appeler, avec leur chef, hum, comment s'appelait-il déjà? Ley Dav, je crois, aucune idée d'où ça vient. Et bien ce groupe a accepté de rejoindre les rangs de la Légion, il a accepté l'offre que nous faisons à chaque rencontre, et ils s'en félicitent encore aujourd'hui. Ils ont adopté nos coutumes, nos règles, et s'y conforment parfaitement désormais. Plus de tuerie inutile, plus de dope à tout bout de champ. Maintenant, ils font régner l'ordre sur notre territoire, s'assurent que les voyageurs ne soient pas harassés par des voleurs, châtrent les violeurs, éliminent les bêtes nuisibles, et participent à l'extension de la gloire de la Légion. Car les terres sous notre juridiction sont les plus sûres des environs, toute atteinte à l'un de ses habitants est une atteinte à la Légion, puisqu'ils lui appartiennent, et est sévèrement réprimée."

Le centurion but une gorgée du verre servi un peu plus tôt par l'esclave, puis reprit son discours, abordant des concepts auxquels il adhérait entièrement et sans retenue. Sa voix vibrait pour une fois de passion, et non de colère.

"Le but de la Légion n'est pas de conquérir de nouveaux territoires pour satisfaire l'ego d'un homme, ou d'une poignée d'entre eux, mais bien d'y instaurer un nouvel Ordre, durable, et où une société civilisée puisse voir le jour et prospérer. Cette offre de nous rejoindre, nous la faisons toujours, car il n'est pas dans notre intention de massacrer inutilement des gens. Maintenant, il est évident que ceux qui s'opposent à nous connaissent un destin funeste, car il est hors de question que la Légion se laisse marcher sur les pieds. Et personne n'est naïf, l'instauration d'une nouvelle société exigera forcément des sacrifices, que ce soit dans nos rangs ou dans ceux des récalcitrants. Mais ce n'est qu'à ce prix qu'une ère nouvelle pourra démarrer, dans laquelle nul individu n'aura à craindre pour sa vie à tout instant, mais sera protégé par le groupe au sein duquel il évoluera, et y trouvera nourriture et assistance, tout en accomplissant sa part du travail."

A cet instant, du mouvement se fit entendre à l'entrée de la tente, et un individu en uniforme de la Légion entra, ôtant son casque à cimier dans le même temps, et arborant un sourire éclatant.

"Decanus Priscus au rapport, Centurion. Fort beau discours que voilà, si je puis me permettre. J'eus aimé en être l'orateur, tant la justesse des propos ne peut qu'être soulignée et approuvée. Je reviens donc de patrouille dans le secteur Nord-Est avec mon conturbernium à l'instant, et ait été informé de vos directives, me voici donc."

Le nouveau venu jeta un regard en coin à Lune Etoilée, qu'il avait eu tout le loisir de croiser depuis sa capture. Il lui adressa un sourire qui pouvait passer pour de la compassion.

"Désolé pour la boue, et le travail supplémentaire qui t'incombera inévitablement, mais nécessité fait loi. Et je boirais bien quelque chose, par la même occasion, -avec votre permission bien entendu, commandant- la journée a été longue, et les haltes aussi rares qu'appréciées."
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