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La colère et le vent du désert [avec Gabriella Ferrera et Caleb Graham]

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Seth Graham
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Seth Graham

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Message La colère et le vent du désert [avec Gabriella Ferrera et Caleb Graham] Empty (#) Dim 24 Nov - 16:55

Plusieurs fois, il s'était tourné et retourné, serrant les poings et soupirant successivement, le corps secoué par les spasmes terrifiés de son cauchemar interminable. Régulièrement, Seth était hanté par ses souvenirs de la perte d'Angie. Régulièrement, son inconscient nocturne lui rappelait sournoisement tous les maux qu'elle pouvait subir au sein de la Légion de César tandis qu'il se réjouissait de la bonne santé de Caleb. Régulièrement, il se rappelait la façon lâche et égoïste dont il avait abandonné sa plus proche amie pour retrouver son frère.

Finalement, il avait fini par ouvrir les yeux, épuisé par ce sommeil agité. Abandonnant sa couette avant même que l'aurore ne pointe, il se redressa et soupira longuement en passant la main sur son visage fatigué. Il était clair qu'Angie lui manquait terriblement, et les nombreuses questions au sujet de ce qu'elle était devenue l’obnubilait, d'autant plus qu'elles restaient obstinément sans réponses. Il s'en voulait tellement de l'avoir laissé seule à ce moment, il avait mille fois refais le passé avec des "si j'avais été là", mais le fait était inéluctable : elle n'était plus là, et l'on ne voyageait pas dans le passé. Presque rageur envers lui-même, il quitta donc définitivement son lit avant l'heure pour passer un peu d'eau fraîche afin de chasser cette mine sombre qui aggravaient les marques de sa fatigue.

Dès qu'il eut enfilé sa tenue, fin prêt à affronter sa journée dans la mauvaise humeur, Seth quitta alors la tente qui lui servait de chambre pour faire les cent pas à l'air libre. Maugréant contre lui-même, se jugeant débile de pourrir sa journée avant même qu'elle ne commence, il traversa les bâtiments qui le séparait de son frère d'un pas rapide. Une fois devant l'espace réservé à la section echo, il trouva un coin où s'installer tranquillement en attendant le réveil de son frère, jouant nerveusement avec son couteau aiguisé qu'il ne quittait jamais.

Il s'apaisa un peu lorsque les premiers rayons du soleil pointèrent sur le camp en réchauffant immédiatement l'atmosphère. Respirant à plein poumons, puis fermant plus paisiblement les yeux, il se laissa alors aller à des rêveries plus douces et, bien calé dans son coin, il s'enfonça à nouveau peu à peu dans le sommeil, sans prêter gare à l'endroit où il avait trouvé refuge.

Et les bras de Morphée avaient été plus accueillants cette fois, car c'est seulement lorsque l'agitation commençait à se faire bruyante autour de lui que Seth revint à lui, un peu surpris que le temps soit passé soudainement si vite. Mettant un court instant à réaliser où il était, ce qu'il se passait et ce qu'il était venu faire ici, il chercha alors son frère du regard, en espérant le trouver dans les parages. Mais ce fut un soldat de sa propre compagnie qui le trouva en premier, se dirigeant vers lui d'un pas pressé alors même que leurs regards venaient de se croiser. Aussitôt, Seth se remis sur ses pieds pour venir le rejoindre, et après une brève salutation amicale, le soldat lâcha finalement la raison de sa venue : un ordre de mission. Le débriefing était presque imminent, et le départ serait sans doute immédiat. Aussi Seth avait à peine le temps de se mettre quelque chose dans l'estomac et de courir à la salle prévue. Remerciant rapidement son collègue pour l'information, il se mit donc aussitôt en marche, abandonnant l'idée de voir son frère pour cette fois. Il lui rendrait visite en rentrant.

Aussi, lorsqu'il passa précipitamment la porte de la salle de réunion, juste à temps, quelle ne fut pas sa surprise en constatant que Caleb était lui aussi à l'intérieur. Lui adressant un sourire, il rejoignit sa place et se fit attentif aux consignes qui allaient être données.

La mission en elle-même était plutôt sympathique. Les probabilités d'imprévus un peu moins. Il s'agissait d'un déplacement d'armes lourdes, d'où la nécessité d'un gros convoi, et la présence de la section echo probablement. La compagnie alpha était là pour surveiller les alentours car la partie ne serait peut-être pas de tout repos, et le voyage pourrait bien différer d'une simple promenade. Restant parfaitement impassible à la remarque menaçante de leur supérieur, Seth ne s'en inquiéta pas particulièrement. Après tout, il en avait probablement bien besoin en ce moment. Seulement, la présence de son frère en mission avec lui occupait toujours une part de sa vigilance, c'était plus fort que lui, et cela ne jouerait pas en sa faveur s'il s'agissait de monter la garde. La section delta était également présente, ce qui surprit un peu plus le soldat. Soit le paquet était vraiment important et le trajet vraiment périlleux, soit les supérieurs ne faisaient pas suffisamment confiance à la compagnie alpha pour surveiller seuls leur précieux petit convoi. La réflexion étira un sourire amer sur les lèvres de Seth, et il jeta un coup d’œil en biais à la snipeuse qui avait été désignée. Oh il l'avait bien aperçu quelques fois mais, de mémoire, c'était leur première mission ensemble.

Une fois les consignes et l'objectif clarifiés, Seth partit s'équiper de son côté en soupirant. La journée qui s'annonçait allait sans doute leurs mettre les nerfs à vif à tous, et c'était bien tout ce dont il n'avait pas besoin. Aujourd'hui, le soldat aurait tout donné pour fuir la nervosité qui s'annonçait, mais les ordres étaient les ordres, et peu de temps plus tard, il était au rendez-vous du point de départ. En arrivant, il constata la taille du véhicule à protéger et fronça les sourcils.

"Super. Les rois du camouflages. Ils ne peuvent pas rajouter un peu de rose fushia pour être sur que les aveugles du désert aussi nous repèrent de loin ?" Ironisa t-il en marmonnant pour lui-même. La vue de son frère lui redonna un peu le sourire. La mission pouvait bien être un peu dangereuse, au moins ils pourraient un peu s'amuser ensemble. Ainsi, après avoir relativisé un peu, lorsque son frère eut atteint sa hauteur, il s'adressa malicieusement à lui avec un sourire en coin : "Bien dormi, petit frère ?" Sachant bien toute la révolte que cela allait provoquer en lui. Puis finalement, la section delta fit finalement son apparition. "Voilà la snipeuse." déclara Seth de son air le mois enjoué possible en désignant celle dont il avait déjà oublié le nom d'un mouvement de tête. Il la considéra de loin d'un regard méfiant. S'il aurait plutôt été du genre à aller la saluer en premier, il resta pourtant immobile et silencieux, l'observant attentivement jusqu'à ce qu'elle soit finalement arrivée jusqu'à eux. Malgré tout, le soldat la salua dans une joie et une bonne humeur involontairement camouflées lorsque le départ fut annoncé. "On y va oui ou non ?" les pressa t-il alors sur un ton plus tranchant qu'il ne l'aurait voulu. Puis décidé à ignorer la nouvelle arrivante autant que possible, il rejoignit le convoi en s'emparant d'un petit paquet de dynamite, oubliant son air du plus heureux des hommes derrière lui. La journée allait être longue.
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Soldat
Caleb Graham
Soldat
Caleb Graham

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Graham badboy

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Message La colère et le vent du désert [avec Gabriella Ferrera et Caleb Graham] Empty (#) Lun 25 Nov - 16:48

Les yeux rivés au plafond, Caleb avait depuis longtemps abandonné l'idée d'une nuit réparatrice. Perdu dans ses pensées, le cerveau en ébullition pleinement éveillé, il repensait avec nostalgie à une certaine nuit passée un an auparavant. Une nuit bien particulière où Caleb n'a pas plus dormi que celle-ci. Dans son monde de cruauté, teinté de sang et de violence, une bulle de bonheur et de chaleur l'avait enveloppé un bref instant. Un cocon magique bien vite brisé par un dur retour à la réalité. Un sourire triste étira son visage dans une grimace lugubre. Vraiment, la fatigue me fait penser à n'importe quoi, se reprit-il brusquement, tentant tant bien que mal d'entraîner ses pensées sur un terrain moins glissant. Ressassant la journée exténuante qu'il venait de passer, il se demanda une énième fois pourquoi Morphée lui refusait ses bras cette nuit devant la dose de fatigue que son corps accumulait depuis quelque temps. Son dos était endolori, figé dans la même position depuis des heures. Son compagnon de chambre ronflait, ce qui ne facilitait pas vraiment le pilote dans sa recherche de repos. Néanmoins, aucune trace d'énervement n'était lisible sur son visage, ou l'aurait pu l'être si la chambre n'était plongée dans l'obscurité totale. Le souvenir de cette nuit flottait dans son esprit, chassant avec véhémence la noirceur habituelle de ses pensées. Et alors que tout espoir avait disparu de son être, il sombra subitement dans un sommeil sans rêve.

Et il a dans les oreilles la douleur d'un violon. L'instrument à cordes hurle ses douces notes à l'agonie, telle une complainte d'un amour brisé. Les morceaux sont éparpillés à terre en des millions de bouts de verres. L'inconnu, d'une main salvatrice, tente de les ramasser uns à uns et de les relier par ce fil rouge si fragile, parfois. Quelqu'un danse sur cette douleur, lève un bras plein de grâce, et pose un pied en pointe dans un chausson doré. Une cabriole, une deuxième, un piqué puis un grand jeté. La douleur infinie se lit sur son visage mais il n'y a pas de larmes. Pas une goutte du liquide salé quand son corps pleure pour lui. Et l'archet glisse, mélancolique, sur les crins du violon, et bientôt, la musique s'étouffe. La danseuse peint sa dernière cabriole et s'effondre doucement à terre pour ne se relever qu'à la tombée du rideau tandis que la main du violoniste virevoltent une dernière fois...

Et la magie s'estompa, jusqu'à la prochaine fois... Caleb entrouvrit lentement les yeux, pleinement reposé, une ombre de sourire planant encore sur ses lèvres. Rêver de musique, cela ne pouvait qu’égayer sa journée. Lançant un regard envieux vers l'étui de son violon qui trônait sur le meuble usé qui lui faisait face, il se décida à sortir de sa torpeur léthargique et se pressa de s'habiller. L'agitation des hommes avait remplacé le lancinant ronflement de son camarade, bruit exécrable au possible. Passant un t-shirt quelconque sur ses abdos parfaitement dessinés, il comprit quelque chose se passait, quelque chose d'important, quand il aperçut son chef le héler à du couloir. A la hâte, il quitta son dortoir, puis comprenant que les ordres venaient de plus haut encore, il se rendit de son habituel pas rapide à la salle de réunion. Prenant un siège, il jeta un regard circulaire dans la pièce vétuste. Peu de gens était là, se fit-il la remarque. La mission devait être d'une importante primordiale alors. Une bouffée d'adrénaline afflua dans ses veines. Enfin un peu d'action !

Une personne en particulier attirait l'attention du pilote, une femme pour être plus précis. Elle marchait, se tordant pour éviter les corps des soldats qui s'étaient réunis devant la salle, curieux. Ses cheveux bruns virevoltaient au grès de ses pas, allant même jusqu'à caresser furtivement les épaules des chanceuses et chanceux qui l'entouraient. Les mains de Caleb,, encore froides et engourdies par le sommeil, avaient du mal à se retenir, désirant ardemment se réfugier, se réchauffer, se perdre dans les courbes tentatrices de ce corps qui, les jambes frêles et graciles, voguait dans la pièce, comme une barque sur un océan tumultueux. Seul son air revêche cassait un peu le fantasme qu'elle donnait à tous les hommes qui l'entouraient. Caleb lui adressa un sourire charmeur, se voyant déjà se vautrer dans la luxure avec elle. Hm, exquise vision, ne put-il s'empêcher de penser. Aussi froide qu'une tempête de neige, elle ignora royalement le séduisant soldat, ce qui lui arracha une moue de dédain. Finalement, ses jambes ressemblent à des boudins, tenta-t-il de se persuader, blessé dans son orgueil de mâle. Son frère se glissa également dans la pièce au moment où les ordres commençaient à être énoncés. Un sourire franc s'afficha sur leurs visages lorsque leurs regards se croisaient. Si son petit frère était là, tout se passerait bien. Et il se concentra sur le briefing de la mission, apprenant le rôle capital qu'allait jouer la section Echo, son amour-propre fut galvanisé. Quand il apprit que la demoiselle en question était une snipeuse de la section Delta, un éclair fuguasse passa dans ses yeux et il réfléchit un instant. Non, il n'avait encore jamais couché avec une spineuse, se dit-il alors fièrement, puis, se rappelant l'austérité évidente avec laquelle elle l'avait traité, lui, Caleb Graham, il décida de prendre ça comme un défi. Il redevenait l'homme cynique et arrogant, l'homme derrière il se cachait et avec lequel il s'amusait tant.

La réunion finie, il se releva de son siège, se dirigeant directement vers son jumeau. Les traits tirés, il ne semblait pas au meilleur de sa forme ce qui inquiéta tout d'un coup Caleb, qui lui lança un regard interrogateur. Protecteur comme toujours, ce dernier prit les devants en lui demandant comment sa nuit s'était passée. Le pilote ignora la remarque sur l'ordre de naissance, de bonne humeur qu'il était en cette belle matinée, hochant juste la tête en réponse. Puis la soldate de la section Delta s'approcha d'eux, par politesse sûrement étant donné l'air sérieux qu'elle affichait. La saluant poliment, Caleb ne put s'empêcher de lui lancer une œillade appuyée. Décidément, elle avait un corps à se damner, malgré son bâton dans le cul, ne put-il s'empêcher de rajouter. Puis rigolant tout seul de sa blague, il emboîta le pas à Seth qui se dirigeait vers le convoi. Enfin, les soldats embarqués,Caleb désigné comme pilote de la journée se mit au volant du véhicule. Son frère à ses côtés, il jeta un regard au monde qui été monté. Apercevant une chevelure brune au fond, un sourire carnassier s'afficha sur son visage. « En route, mauvais troupe ! » dit-t-il joyeusement, en démarrant. Ses camarades lancèrent un petit cri de guerrier et explosèrent de rire. Décidément, Seth n'était pas de bonne humeur, remarqua son jumeau en lui jetant un regard en coin.

La journée passa avec la lenteur énervante d'un jour de voyage. Sans savoir pourquoi, un mauvais pressentiment commençait à teinter sa jovialité à mesure que la route défilait sous les roues de son véhicule et que le soleil sombrait au loin derrière les montagnes. Son estomac noué, il savait en son fort intérieur que quelque chose n'allait pas bien se passer. Se fut l'exacte instant où un bruit sourd retentit au moment même où l'autobus fit une drôle d'embardée. Maîtrisant aussi bien qu'il le pouvait le véhicule, il réussit à l'arrêter en travers de la piste qui faisait office de route sans blesser personne.

« Ça aurait pu être pire, les gars », dit-il en soufflant de soulagement. Et descendant de son poste, il vit que la roue était totalement à plat. « Euh, j'retire c'que j'ai dit, en fait » rajouta-t-il, amèrement.
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Gabriella Ferrera
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Message La colère et le vent du désert [avec Gabriella Ferrera et Caleb Graham] Empty (#) Lun 25 Nov - 20:40

Gabriella restait debout, les yeux encore piqués par le sommeil et pourtant, grands ouverts sur ce qui se trouvait en face d'elle. C'est-à-dire rien. Elle venait d'enfiler son pantalon, d'accrocher son poignard à sa cuisse et elle demeurait immobile. Il fallait qu'elle cherche son tee-shirt. Ou était-il au juste ? Bof... elle ne savait plus vraiment. Après tout, porter des vêtements avec des chaleurs pareilles, ça n'avait aucun sens. Les gens n'avaient aucun sens ici. Ils étaient tous pareils. Et tous sales. Beurk. Elle était sale elle aussi ? Ben oui. Mais c'était pas comparable, c'était sa saleté à elle.

Soudain, quelqu'un ouvrit la porte brusquement. Gaby fixait déjà la personne entrant.

Sergent, on vous demande en salle de réunion.

Puis la personne sortit. Elle la connaissait cette fille. Son visage, pas son nom. Elle l'aimait pas beaucoup, il y avait quelque chose de tout aussi drôle que ridicule dans ses yeux globuleux. En plus, son oreille droite à moitié arrachée l'exaspérait au plus au point. Incapable, murmura-t-elle avec mépris. La fille ne s'était pas attardée, peut-être parce qu'elle était à moitié nue ? Cela dit, personne ne s'attardait très longtemps à ses côtés, bien que sa nudité ait parfois eu l'avantage de conserver la présence d'un corps brûlant un peu plus longtemps que prévu. Ce n'est pas comme si les gens étaient très intéressants ici. « Vous ne pouvez pas faire ci, vous ne pouvez pas ça. ». Et pourquoi ? Ah mais parce que c'est interdit. Les interdictions lui semblaient interminablement ennuyeuses. On ne pouvait pas bouger le petit doigt sans demander la permission ici. Certes, Gaby n'aurait pas tué une personne comme ça pour la détrousser et pour le plaisir comme l'aurait fait un raider, mais l'extérieur semblait toujours plus attrayant. Elle avait heureusement cet aperçu de ce que pouvait être la vie hors de l'ERGP lors de ces chaudes nuits arrosées de whisky, ses missions se soldant toujours par un nouveau gadget pour son arme, un lendemain plus frais que la veille, le corps poli sous les caresses, marqué par les morsures, encore ardent sous les vêtements juste enfilés. Elle connaissait le monde extérieur, le danger qu'il représentait, elle l'avait trop fréquenté pour l'occulter. Cependant, la sécurité de l'ERGP demeurait trop oppressante. Après tout, elle n'avait jamais connu que ce monde.

Sortant de ses pensées qu'elle percevait toujours comme idiotes après les avoir eues, elle cessa de fixer le néant et se mit en quête du reste de sa tenue. Une fois décente, elle entreprit de sortir et se dirigea à grands pas vers la salle indiquée par l'auditivement handicapée qui était venue la prévenir. Elle entendit des voix lançant quelque chose comme « Bonjour Sergent. », mais peu importait, elle savait répondre aux gens qui avaient de l'intérêt. Elle entra dans la salle et s'arrêta sur le seuil, englobant de son regard les quelques personnes présentes. Ils étaient peu à être réunis. Sans hésiter, elle s'élança parmi les soldats qu'elle évita soigneusement. Durant sa progression en zigzague entre ces mâles baraqués et toujours aussi sales, elle sentit comme peser un regard sur elle. Détournant les yeux, elle aperçut ce type là, celui qui ressemblait comme deux goûtes d'eau à l'autre imbécile d'à côté. Après une rapide et fine observation, l'un des deux n'avait pas dû passer une bonne nuit. Il va baver ou quoi? se demanda-t-elle. L'autre en revanche, celui qui la détaillait, avait un regard plutôt... éveillé. Et il ne la lâchait pas des yeux, ce gars. Alors qu'elle lui jetait un regard mauvais, son expression changea. Ah oui et qu'est ce que c'était moche cet espèce de rictus. Il savait qu'étirer ses lèvres de cette façon, révélant ses dents trop mâtes pour qu'elles soient lavées du matin même, lui fermait l’œil droit ? Non. Il ne pouvait pas savoir, sinon il ne le ferait sûrement pas. Si c'était un sourire qu'il tentait de lui faire, il allait devoir s'exercer. Levant un sourcil désapprobateur, elle tourna son regard en direction de l'endroit où elle allait s’asseoir.

La mission leur fut expliquée. Ça n'avait pas l'air d'une grande partie de rire, mais peu importe. Après tout elle n'était pas là pour ça. Étrangement, elle ne s'interrogea pas vraiment sur le rôle qu'elle devait avoir dans cette mission, ce ne fut que lorsque la probable nuit à passer dehors fut évoquer que sa participation parut légitime. Après tout, si ces gros mâles d'alpha suffisaient à protéger une cargaison la journée, rien ne valait un sniper la nuit pour surveiller à distance.
Ils sortirent tous et se réunirent autour du véhicule.

« On y va lui ou non ? » lança le jumeau qui avait menacé de baver sur la chaise. D’ailleurs, est-ce un postillon qu’elle avait vu ?

Bref, ils finirent par tous monter dans l’engin et, à son plus grand bonheur, Gaby constata que c’était le joker, celui qui avait un rictus d’un griffemort et une tête de bouffon, qui conduisait. S’étant mise au fond du véhicule Il la fixait dans son rétroviseur. Ne savait-il pas qu’il était plus prudent de regarder la route plutôt que son sourire qu’elle savait très charmant n’est-ce pas. Le voyage n’en fut que plus long durant la journée, elle se divertit en cherchant un surnom pour les deux homologo-fréros. Ayant désigné le premier qu’elle avait vu comme le « baveux » et le second comme un de ces jokers qu’on trouve dans les jeux de cartes, elle trouva optimal de leur trouver un surnom commun puisqu’ils restaient souvent collés l’un à l’autre. Que pouvait-elle inventer avec « joker » et « baveux » ?

A cet instant, elle sa réflexion fut troublée par une forte secousse. Les soldats jurèrent. Joker sortit pour constater les dégâts et lorsque se fit entendre son « Euh, j'retire c'que j'ai dit, en fait. ». Elle se retint de soupirer de tant de bêtise. Incapable, pensa-t-elle pour la deuxième fois de la journée.  Ca faisait beaucoup d’incapacité pour un seul après-midi. Tous les soldats sortirent dehors sous le soleil encore chaud bien que l’approche vaguelée de l’horizon lui fasse monter un rouge plus tendre aux joues. Nous allions passer la nuit ici.

« Bon… Il faut qu’on aille chercher du matos pour réparer la roue. » conseilla Baveux.

Son petit toutou de frère acquiesça avec véhémence. C’est ainsi qu’une moitié de la troupe partit. Evidemment, Baveux et  Joker restèrent là. Gaby n’attendit pas pour monter en hauteur pour surveiller les environs.

« Où tu vas ? » lui demanda Joker.

Elle hésita à répondre, cependant elle finit par lancer nonchalamment qu’elle allait faire son boulot pour veiller sur leur postérieur. Finissant par dénicher un vallon pas trop éloigné dans le crépuscule qui s’abattait sur la compagnie, elle installa son arme et ordonna à l’observateur qui l’accompagnait de se mettre à son poste. Elle l’aimait bien lui -bien qu’elle ne connaisse pas son nom non plus- , et surtout parce qu’il était compétent. Il était hors de question qu’elle prenne un incapable à ses côtés. Ils jouaient leur vie quand même.

La nuit finit par tomber complètement. Elle surveillait les alentours lorsqu’elle esquissa un de ces sourires, si peu coutumiers à ses traits que ses lèvres piquèrent sous l’étirement. Les Bavkers, c’est ça le nom qu’elle allait leur donner.

Soudainement, elle tiqua. Un mauvais pressentiment montait dans sa poitrine. Rapprochant sa pupille du viseur de son DKS-501, elle découvrit avec un calme froid que quelque chose rôdait près du camp que les frères Bavkers et les quelques autres soldats de la troupe s’étaient installé.

« A nous de jouer maintenant », lança Gabriella à son acolyte.
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Message La colère et le vent du désert [avec Gabriella Ferrera et Caleb Graham] Empty (#) Mar 26 Nov - 21:04

La journée s'était étonnamment bien passée en regard des précautions qui avaient été prises pour protéger la soute du véhicule. Ils n'étaient probablement plus très loin de leur objectif, et Seth était resté d'une passivité excellente pendant tout ce temps, préférant se perdre dans ses songes en observant le paysage qui défilait plutôt que de porter attention au regard mauvais que la snipeuse, assise au fond, avait porté sur les deux jumeaux pendant presque toute la journée. A croire qu'elle faisait désormais une fixette sur eux. D'ailleurs, en échangeant quelques mots avec Caleb – qui la qualifia sans hésitation de "petit boudin sur pattes", presque fier de son insulte – il eut confirmation que ce sentiment de tension entre elle et eux n'était pas une simple fabulation de sa part. La jeune femme les dévisageaient bel et bien. Alors quoi ? Il n'avait pas été assez souriant et elle lui faisait payer en tirant une tronche de cake moche pour le reste de la journée ? Seth avait bien essayé de se tourner vers elle en se forçant à lui sourire, mais il en avait peu être fait un peu trop...les privant sans doute définitivement par la même occasion d'une perspective de sourire bienveillant et chaleureux de la part de la belle brune. Qu'importe. Le chacun de son côté lui irait tout aussi bien pour le voyage.

Avec Caleb aux commandes, à qui il faisait une parfaite confiance aveugle, Seth avait jugé que la preuve de l'inutilité de sa propre présence au cours de cette mission était avérée, et cela faisait un moment qu'il somnolait (profondément) lorsqu'il fut brutalement tiré de ses rêveries par ce même pilote. En effet, à la suite d'un bruit violent (d'explosion ?), son frère exécuta une série de manœuvres périlleuses qui les secoua subitement. Les membres brutalement contractés, Seth s'accrocha à son sac le temps que le petit tour de manège ne cesse, et lorsque le véhicule s'immobilisa enfin, il dévisagea son frère qui avait, par ailleurs, tout de même l'air fier de lui. Il était inutile de préciser que le soldat préférait d'habitude être réveillé plus paisiblement.

Une fois tout le monde dehors, ils purent constater les dégâts avec une moue découragée : l'un des pneus venaient d'éclater. La chaleur ? Le chargement ? Un piège ? Le super matériel de l'ERGP ? Quelle qu'en soit la cause, ils étaient désormais coincés au milieu de nul part avec un chargement à protéger pour la nuit. Car Caleb était formel : ils allaient devoir passer la nuit ici. Quelques uns d'entre eux partirent devant pour aller chercher les pièces nécessaires à la réparation qui manquaient au pilote mécanicien, les autres restèrent sur place pour garder un œil sur le chargement. Il y avait beau ne pas y avoir grand chose autour d'eux, on était jamais à l'abri de l'irruption d'un petit groupe de chenapans – pour rester poli – aux intentions plutôt malfaisantes, surtout dans ce coin. Ils profitèrent donc des derniers rayons du soleil pour monter rapidement leur campement et établir un ordre de ronde pour la nuit. Ce soir là, la tension était palpable, sans doute à cause de la situation inattendue, mais mis à part Seth qui prenait ça plutôt d'un air indifférent, les autres semblaient être plutôt sur les nerfs, et en particulier son jumeau. L'alpha tenta bien de le détendre un peu en relançant le sujet de la section delta qui continuait de les surveiller d'un air malfaisant – à en devenir presque terrifiant – mais en l'observant un peu, même la snipeuse semblait tendue. Lorsque le moment de se coucher pointa, le temps de faire ses adieux avec la méchante sorcière arriva. Caleb sembla s'attrister un instant de l'endroit où elle se rendait ainsi armée et accompagnée de son observateur, mais la réponse sèche qu'elle leur fournit dissuada Seth de dire autre chose que "bonne nuit". Et alors que tout le monde semblait sombrer les uns après les autres, Seth, qui avait somnolé presque toute la journée, trouva le sommeil avec difficulté.

D'ailleurs, cela faisait combien de temps qu'il avait fermé les yeux ? Dix minutes ? Une heure ? Peut-être plus ? Peut importe, il avait l'impression d'avoir dormi pour trois ans, et se releva de lui-même pour aller se promener autour du véhicule. A son plus grand dépit, tout semblait normal et ennuyeux. Il prit donc place contre un rocher et s'occupa comme il le pouvait, discutant d'abord avec le soldat de ronde, puis, prenant sa place, il vérifia son arme une première fois, observa quelque temps le ciel, débattit seul sur la meilleure technique d'étouffement en silence, vérifia encore son arme, se remémora sa courte formation de survie, s'amusa avec son couteau dans la pénombre... Bref, l'ennui profond dans son excellence. Caleb semblait dormir à poing fermé, l'espace d'un instant, la vile idée de le réveiller de la façon la plus inventive qui soit traversa l'esprit de Seth, qui y renonça finalement, en bon et gentil frère qu'il était.

Finalement, alors qu'il entreprit une nouvelle ronde, un bruit louche attira son attention. Ravi, Seth tendit l'oreille : quelqu'un d'autre que lui était réveillé ?! Il appela une première fois en chuchotant pour ne pas réveiller les autres, cherchant la silhouette qui le tirerait de sa solitude avec sa lampe. Mais le silence de mort qui suivit son appel brisa son once d'espoir. Retrouvant sa place, perché sur son rocher, le soldat soupira, déçu, presque désespéré. C'était ainsi que lui, le grand Seth Graham, allait mourir..... : d'ennui.

Finalement, lorsque son regard vide se posa sur son frère endormi, un sourire satisfait étira ses lèvres. Il était rassurant et même apaisant de le voir ainsi livré aux songes et au repos du sommeil profond. Il avait l'air un peu bête en souriant tout seul, heureux au milieu de nul part. Mais peu importe, personne n'était là pour venir briser son petit moment de joie, et puis, comme disait le vieil adage de l'avant-guerre : "Il en faut peu pour être heureux !" Et c'était ces rares moments de tranquillité inviolable que Seth affectionnait particulièrement.

Seulement, il s'était trompé. Cette tranquillité allait vite – si ce n'était pas très vite – prendre fin. En effet, un nouveau bruit suspect, plus distinct cette fois, l'alerta à nouveau. Il se redressa aussitôt sur ses pieds et resserra sa prise sur sa lampe, la braquant dans la direction du bruit. Il était clair que quelque chose avait bougé pour se réfugier derrière ces rochers... Il en fit le tour. Mais une nouvelle fois, rien à déclarer. La nervosité le gagnait-elle lui aussi ? Délirait-il tout seul ? Était-ce un simple lézard qui lui tournait autour, attiré par la lumière ? Ou bien quelqu'un – ou quelque chose – rodait-il vraiment ici ? Sans indice supplémentaire, Seth haussa les épaules et se redirigea vers son perchoir, se faisant tout de même plus attentif.

Il n'eut pas le temps d'atteindre son rocher préféré, qu'en jetant un coup d’œil derrière lui, un juron lui échappa. Il était certain d'avoir vu une silhouette se détacher du décor cette fois ! "Caleb ! Caleb !" Appela t-il d'abord nerveusement en chuchotant pour tenter de tirer son frère du sommeil sans pour autant être certain de la menace. Il était soudainement devenu plus inquiet que toute la troupe réunie. Aussi entreprit-il d'aller secouer son frère pour s'assurer qu'il n'était pas lui même en train de rêver ou de divaguer complètement dans cette obscurité devenue brusquement oppressante. Un grognement sourd mais menaçant acheva de le convaincre avant même d'atteindre Caleb, et au moment où il se retourna pour braquer sa lampe dans les yeux du rôdeur, le coup retentit. Sursautant, par réflexe, Seth se jeta à terre sans savoir d'où venait le tir.

Le sniper avait claqué comme une sentence de mort irrévocable, sans laisser la moindre chance à sa cible. Le sang gicla sauvagement au moment même où la balle transperça sa proie. Un dernier grognement mêlant douleur, surprise et colère s'échappa de sa gorge. Seth releva timidement la tête, ça n'était pas passé loin de lui. En un instant, la terrible brune avait transpercé le monstre génétique, le mettant à terre sans discussion. Lorsque le cadavre abbatit sur le sol, Seth s'éloigna promptement pour être sur de ne pas se faire écrabouiller par la masse. Alors que la troupe s'éveillait doucement, un peu surprise par le bruit, Seth acheva de les réveiller complètement en hurlant la menace. "DES GRIFFEMORTS !" Car la première chose qu'il fallait savoir sur ces bêtes là, c'était qu'elles chassaient en meute... S'emparant de son 9mm, il chercha où étaient les suivants tandis que les autres se redressaient en hâte. Qui sait, ils ne le savaient peut-être pas encore, mais ils étaient peut-être déjà encerclés. Leur vue déficiente ne serait malheureusement pas vraiment un désavantage dans l'obscurité qui entourait les soldats. Seth appela rapidement son frère pour lui demander d'allumer les phares, histoire d'y voir un peu plus que rien du tout. Les premiers coups de feu fusèrent, et alors que le soldat tournait le dos à son frère pour rejoindre les quelques autres alphas encore présents, ils ne furent pas trop de deux pour abattre un autre griffemort à coup de pistolet. C'est que ces sales bêtes étaient résistantes en plus.

Réfléchissant à toute vitesse, Seth se rappela les leçons de son instructeur sur cette espèce mutante reptilienne, dirigée par un mâle alpha. C'était le moment de tenter l'application de la théorie. Le sniper frappa encore au moment même où Seth chercha le soi-disant chef des agresseurs. Lorsqu'il lui mit la main dessus, il se précipita sur son sac qui contenait les explosifs. Ça promettait d'être beau : l'alpha qui allait atomiser l'Alpha. Mais alors qu'il visualisa sa nouvelle cible, il réalisa avec horreur que celui qui était en train de s'approcher du monstre des monstres c'était Caleb, son frère inconscient qui lui fonçait dessus en braquant son petit pistolet sur la carapace de la bête. Sans réfléchir, Seth se jeta à son tour à la suite de son frère, et en paya le prix fort.

Il n'avait pas fait trois pas qu'un de ces griffemorts sortit de nulle part en lui hurlant dessus. Seth manqua même de le percuter de peu. Envisageant alors de faire sagement demi-tour, le monstre se montra malheureusement peu disposé à accepter la retraite stratégique du soldat. Resserrant alors sa main sur son arme, Seth tenta de vider le reste de son chargeur dans la tête du reptile de 3 mètres tout en évitant ses coups de griffe. Mais le combat était perdu d'avance, le seul mot que l'esprit de Seth était encore capable de répéter encore et encore, c'était "Caleb". C'était comme vouloir faire pousser des fruits dans le plus gros cratère de bombe atomique du Colorado : débile, impossible, ridicule, menant à rien sinon à la défaite. Et lorsque le monstre s'énerva vraiment, Seth ne vit rien venir. Les griffes passèrent outre sa pauvre armure et lui percèrent le flan gauche d'un coup meurtrier. Le temps lui sembla soudainement beaucoup plus lent vis à vis de la rapidité de l'attaque. D'abord immobilisé par la surprise, la douleur s'empara bientôt de lui dans tout le corps. Ses jambes cessèrent rapidement de le porter, et Seth s'effondra lamentablement sur le sol, le souffle coupé. Portant la main à sa blessure saignant déjà abondement, il tenta vainement d'échapper à son bourreau en mobilisant ses dernières forces pour reculer. La parois rocheuse s'opposa alors à son tour à ce délit de fuite avéré. S'appuyant alors sur les sympathiques rochers qui avaient décidés de pousser à cet endroit précis, Seth pesta en tentant de se relever dans une ultime poussée d'adrénaline, sa tentative lui arrachant au passage un râle de douleur sincère. Cette sale bête n'avait pas fait semblant d'être en colère. La tête lui tournait, ses jambes tremblaient, sa vue se brouillait et tout semblait confus autour de lui. Il ne savait plus quoi faire, plus où allait, la seule chose qu'il comprenait encore, c'était que cette énorme chose qui s'approchait de lui allait rendre les choses pires, bien pires. Le soldat pouvait sentir le goût amer du sang dans sa bouche. Se rappelant sa matinée, il songea avec nostalgie qu'il avait bien eu raison de maudire cette journée dès le réveil.

Soudainement, il se sentait fatigué, vidé de toutes forces, lassé de souffrir et de lutter contre son propre corps. Le nouveau grognement coléreux de son futur assassin retentit tout prêt de lui, raisonnant presque comme un ordre. Soupirant, Seth se laissa alors doucement glisser au sol, comme résigné (et surtout pris au piège). Et alors que le griffemort s’apprêta à livrer son dernier coup pour l'écraser sans pitié en l'envoyant ailleurs que dans ce bas-monde, Seth songea une dernière fois à chercher son frère, murmurant son prénom sans pour autant l'apercevoir. Soudain il fut temps, le reptile décida enfin où frapper, sans doute attiré par l'odeur du sang chaud que Seth sentait couler sur sa main. Dans un ultime effort, dans le seul espoir de s'accrocher à son frère, Seth déploya alors un effort qui lui sembla surhumain, contractant le moindre de ses muscles sous la douleur envahissante qui ne l'épargnait pas, et tenta de se jeter – littéralement – un peu plus loin en espérant éviter le coup. Le taux de réussite avait beau être à – 80%, il aurait essayé une dernière fois de se battre pour son jumeau, et pour lui.

Et dans ce moment ultime, tandis que les yeux de Seth se refermait pour le plonger dans un inconscient profond, le sniper chassa la mort.
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Message La colère et le vent du désert [avec Gabriella Ferrera et Caleb Graham] Empty (#) Mer 27 Nov - 21:40

La nuit allait être longue, ça, Caleb en était persuadé. Alors qu'il venait d'envoyer des soldats à la recherche de matériel, il estimait à vue d’œil qu'ils ne seraient de retour qu'au petit matin. Le temps de faire un somme, en fait, se dit le pilote avec un petit sourire satisfait. Finalement, ce n'était pas plus mal que ce pneu est explosé car conduire toute la journée avait épuisé le soldat. Lançant un regard aux alentours, il vit les soldats restants monter un camp de fortune, alors que Seth discutait avec un autre à propos du premier tour de garde. La jolie (mais frigide) snipeuse, accompagnée de son observateur, était adossée au véhicule, regardant de son yeux mauvais la situation. Décidément, cette femme restait un mystère pour le séduisant brun. Et pourtant, il en avait vu pas mal, pensa-t-il, vaniteux qu'il était. Et voyant que certains soldats se couchaient déjà (étaient-ils fatigués après une journée passée à rien faire ? Pfff, fut la seule réaction d'un Caleb agacé), il se joignit à eux et s'allongea sur son lit de fortune qui, bien que fort peu confortable, l'emporta immédiatement dans la vallée des songes.

Rêver est parfois signe d'avenir, dit-on. Abandonné au sommeil, baissant nos défenses, nous laissons notre esprit imaginer et se perdre en élucubrations parfois futiles, souvent terrible. Tout est possible dès lors que les yeux se ferment et que le corps alanguie cesse tout mouvement. Nous nous mettons en veille, laissant à d'autres le soin de veiller sur notre sécurité, de protéger nos enveloppes charnelles abandonnés dans des draps de soie pour les plus aisés et drapés parfois de voiles semblant rayons de lune dans l'obscurité bienheureuse. Cette même obscurité qui permet d'égorger un homme dans une rue puis d'y laisser son cadavre crachotant. De déshonorer une femme et de rejoindre la sienne quelques foulées plus tard. La nuit est maîtresse de tous les péchés et de tous les désirs. Loin de la lumière brûlante du soleil et dans la douceur fraîche des ombres qui arrondissent tout, altèrent la réalité et cachent certaines choses.

Une musique résonnait comme une litanie dans sa tête. Discordante, toute harmonie avait disparu de sa mélodie. Puis, comme un chuchotement, une voix qui l'appelait, le tirait malgré lui de son sommeil salvateur. Non. Non, il ne se réveillerait pas. « J'monte pas la garde cette nuit, bande d'abrutis, j'ai conduis toute la journée, on était d'accord... » réussit-il à articuler d'une voix inaudible, étouffée par le sommeil. Et un cri déchira le silence de la nuit : « DES GRIFFEMORTS! ». Alerte, Caleb sauta sur ses deux jambes, dégainant son poignard d'une main et sortant son pistolet de l'autre. Mais ses sens n'était pas totalement réveillés. Entendant la voix de son frère (paniqué?), il lui obéit sans réfléchir, allumant aussi rapidement que possible les phares du satané véhicule à l'inutilité frustrante. La panique s'était répandue chez les quelques soldats qui se réveillaient dans le sang de leurs voisins. Ces affreuses bestioles étaient de vraies tueuses.

La réflexion en situation de combat avait toujours fait défaut à Caleb durant toute sa vie, de sa triste enfance en passant par son ascension fulgurante de petit rien du tout à pilote de l'ERGP maintenant, ce qui n'empêchait pas le redoutable guerrier d'exceller par sa force et sa rapidité. Mais il savait pourtant que ses gestes auraient des conséquences, que cet audace courageux, cet élan morbide, cette impulsivité incontrôlable ont toujours un prix. Son corps parsemé de milles et une blessure, en passant des effroyables et impressionnants hématomes à l'affreuse cicatrice qu'il avait sur son avant-bras (encore une saleté de bestiole), en témoignait tristement.

Et sentant un souffle dans son dos, Caleb se retourna brusquement. Le monstre qui lui faisait face n'était pas très grand malgré sa stature impressionnante, et il pouvait aisément le regarder dans les yeux de sa haute taille. Un regard dur comme le son de la voix de son frère qui résonnait encore dans ses oreilles. (Où diable était-il d'ailleurs, celui-là?) Implacable, féroce. Violente, cette bête l'était. Tous les pores de sa peau transpirait une rage mal contenue. Mais l'heure n'était pas au supposition ou à la réflexion, mais à l'action, la vraie, celle que le combattant affectionnait tellement. Un combat, enfin. Caleb n'attendait que cela, pour se défouler, pour se libérer, pour être lui. Vraiment lui. Et aussi rapide qu'un félin, il tira entre les deux yeux. Le griffemort s'effondra sur le sol. Et alors qu'un petit sourire satisfait fleurissait sur les lèvres de Caleb, ce dernier se mit tout à coup à chercher son jumeau du regard. Mais il ne voyait que du sang, n'entendait que des cris, se sentait que la mort dans ce désert.

Ses yeux se posèrent sur une merveille : le plus gros specimen de la bande, leur chef sûrement. Plein d'orgueil (et inconscient) qu'il était, il se dirigea directement vers lui, son arme pointée sur lui. Une balle suffira sûrement, non ? se disait-t-il alors qu'il entendit brusquement son frère accourir derrière lui. Son instinct fraternel prit alors le dessus sur sa vanité et il se retourna immédiatement, suffisamment vite pour voir son frère, son jumeau, son double se faire transpercer par un griffemort. Il joignit son cri au sien, sentant sa souffrance dans son corps sans blessure et lâchant son arme de surprise et de douleur, il s'élança (encore plus inconsciemment) vers Seth, se jetant (littéralement) sur lui, protégeant de son corps celui sans mouvement qui gisait sur le sol. Une balle siffla derrière son oreille, ratant de peu l'impulsif Caleb, et la bête monstrueuse s'écroula sur le sol dans un bruit sourd. Une peur assourdissante s'élevait en lui tandis qu'il secouait sans aucune délicatesse le corps de son jumeau. Se voir mourir, n'était-ce pas la pire des tortures ? Un goutte de sang tomba de sa joue. Une imposante blessure à l'abdomen saignait abondamment. Son visage altier affichait les traits fatigués d'un homme, une grimace de souffrance tordait l'ovale harmonieux de sa figure. Seth n'en avait plus pour longtemps, Caleb le sentait au fond de lui. Et cette sensation déchirait son âme. Autour de lui, la bataille continuait, les balles fusaient, les cris retentissaient mais prostré sur le sol, il ne pouvait détacher son regard des yeux gris qui le fixaient dans la nuit, des yeux si familiers dans lesquelles la vie semblaient se perdre de plus en plus. La stupeur se mélangeait à la douleur, une larme glissa le long de sa joue.

La rage au cœur, il se releva lentement. Et pour la première fois de toute sa vie, il élabora un plan d'attaque. Attrapant d'une main les explosifs qui gisaient près de son jumeau, il lui tourna le dos et, sans un regard vers lui, il se dirigea d'un air sévère vers le plus grand des griffemorts. Pour sauver la vie de son frère et des hommes quil restaient, il courrait, bousculait, renversait, sautait et tentait d'éviter les corps et les coups de griffes. Caleb était en mission : ce soir, il serait la Mort. Mais à chaque pas qui s'ajoutait à sa course, le bateau semblait tanguer d'avantage, perturbé qu'il était par la vision qu'il venait d'avoir : son frère, sans vie, gisant sur le sol dans une marre de sang. Seul l'instinct de survie poussait encore les petites jambes du pilote à s'agiter, la raison semblait l'avoir abandonné depuis... depuis que la douleur avait irradié dans son être à l'exacte endroit où son jumeau avait été touché. Il en était sortit complètement assommé, réduit à néant, devant réaliser tout les efforts du monde pour distinguer le haut du bas.

Jetant un coup d’œil derrière lui pour voir où en étaient les affreuses bestioles (environ six griffemorts étaient tombées sous les balles, autant étaient encore en pleine action), il s'arrêta un instant pour reprendre son souffle. Ce gros... truc était occupé à attaquer deux Alphas à l'autre bout du campement. Caleb faisait bien trop de zigzags pour pouvoir s'approcher un jour de ce monstre, et il était évident qu'il ne tiendrait pas bien longtemps dans cette course folle. Et lorsqu'il arriva à bonne distance de la bête, il hurla : « TOUT LE MONDE A TERRE. » Et voyant du coin de l’œil que les soldats s’exécutaient immédiatement, il alluma la mèche des explosifs et les envoya d'un geste rapide et précis.

L'explosion retentit avec fracas dans le silence assourdissant de la nuit.
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Message La colère et le vent du désert [avec Gabriella Ferrera et Caleb Graham] Empty (#) Mar 3 Déc - 20:17

Avant son ultime tir, celui qui évita à Baveux de finir aplati sur les rochers devant lesquels il semblait faire la sieste, Gaby s’était grattée l’oreille, assez inquiète de manquer son coup. Voyant la bête se rapprocher près, - trop près du soldat- elle craint de le toucher, d’autant qu’il était nécessaire d’atteindre une partie spécifique du corps du griffemort pour être à peu près certain de lui exploser la tête. Non bien sûr qu’elle savait qu’elle réussirait, elle ne remettait pas ses capacités en question… mais elle aurait peut-être été très très légèrement plus confiante un chouia s’il n’y avait pas le soldat dans la ligne de mire. Ce n’est qu’après une profonde inspiration qu’elle appuya sur la gâchette, terrassant la bête génétique en un coup, il fallait le dire, superbe. Cependant, elle vit le soldat s’effondrer. Aurait-elle fait une pierre deux coups ? Bon sang, si oui, Bavker numéro 2 allait lui faire une scène mais surtout, elle aurait perdu en fiabilité. Espérons qu’il crève pas, pria-t-elle pour elle-même. L’iris frôlant la lentille de son viseur, elle aperçut Joker se jeter sur une des plus grosses bestioles présentes sur la scène. Il est pas bien celui-là, songea-t-elle. Se préparant à parer son derrière –fort sympathique sous cet angle- à travers sa lunette. Toutefois à sa plus grande surprise, le soldat se ruant sur le monstre, balança quelque chose vers la tête de la bête avec une rage peu commune, presque aussi sauvagement que la bête elle-même. A se demander qui était quoi dans l’histoire. Soudain, tout explosa en un flash luminescent. Gaby dut fermer les yeux précipitamment sur la lunette de son précieux fusil qui lui donna l’impression de ne pas être à 700 mètres de distances mais à 7.

Putain le con ! jura-t-elle face à l’aveuglant éblouissement.

C’est alors que les autres griffemorts semblèrent perdus, comme déphasés. Commençant à s’éparpiller, ils se désintéressèrent de leurs proies pour se ruer dans la nuit noire, de plus en plus loin du campement. La snipeuse comprit alors que c’était à l’alpha de la troupe à qui Joker avait fait mordre la poussière. Elle en haussa les sourcils de stupeur. Dingue mais pas si imbécile qu’il n’y paraît, murmura-t-elle pour elle-même. Un sourire vint même se dessiner sur sa bouche. Ils avaient eu chaud.

Descendons, ordonna-t-elle à son observateur.

Lorsque le duo arriva à rejoindre le campement dévasté, la soldate s’arrêta et jeta un regard circulaire afin d’estimer les dégâts. Trois morts, peu de casse matérielle puisqu’ils n’étaient pas lourdement chargés en armes, 2 blessés et 2 types en bon état. Ca aurait pu être pire, songea-t-elle. Joker était auprès de son frère au visage luisant, mais ce n’était pas de la bave cette fois. Un des deux types encore sur pieds semblait vouloir l’aider mais Caleb semblait ne pas franchement apprécier son approche. Elle fit quelques pas vers eux.

Allez aider les autres et rangez moi tout ça, commanda-t-elle à l’observateur et à l’homme voulant aider les jumeaux.

Baveur, étendu au sol et inconscient, ne paraissait pas en grande forme, mais au moins ce n’était pas elle qui l’avait blessé. Elle s’accroupit de l’autre côté du corps, en face de Joker qui lui jeta un regard peu amène. Le soldat au rictus dégueulasse et au regard pervers pleurait. C’était touchant, en réalité. Mais continuer de pleurer sans rien faire allait probablement aider à faire crever son double. Ainsi, Gabriella arracha un bout de son tee-shirt et le pressa sur la plaie.

Les autres ne devraient pas tarder à revenir, il faut faire en sorte d’être prêts quand ils reviendront histoire d’amener ton frère se faire soigner à Jericho le plus vite possible. En attendant il faut bander sa taille, conseilla-t-elle. Le soldat avait l’air si troublé que de simplement lui dire de se remuer le cul l’aurait peut être mis en de plus mauvaises dispositions.

Il se leva, plus vivement que Gaby ne l’aurait pensé dans ces circonstances. Ensuite, ils installèrent le blessé dans le bus. Tous s’activèrent de telle sorte qu’au retour de l’équipe partie en vadrouille, il n’y avait plus qu’à faire la réparation. Seulement, Baveur était de plus en plus mal en point et elle s’inquiétait de savoir que le chauffeur de leur convoie pouvait en être affecté au point de manquer de compétence, ils avaient déjà perdu beaucoup de temps. Une fois la roue réparée, elle s’avança vers lui tandis que les autres montaient à l’arrière du véhicule. D’un coup sec, elle lui agrippa l’épaule et le colla contre la carrosserie. Le visage encore rouge, les pupilles de l’homme la traversaient sans la voir, ses lèvres entrouvertes dégageaient un souffle chaud et elle crut presque percevoir le rauque de ses cordes vocales, épuisées d’avoir trop crié la nuit précédente.

Toi là, maintenant remues ton joli petit cul sur le siège et amène nous le plus vite possible à Jericho. Pas d’accident, pas d’imprévu, pas de risque, pas de repos, de l’efficacité, de la vitesse, pas un seul faux pas, c’est clair ? C’est la vie de ton frangin qui est en jeu. Tu intègres ça ?

Dans un souffle elle lui balança sa tirade à la figure avec son traditionnel ton glacial et sec qui dissuadait quiconque de la contredire ou de rajouter quoi que ce soit. A ces mots, elle serra les dents, le fixant quelques secondes. Lui libérant l’épaule, elle se hissa à sa hauteur et saisit par sa bouche sa lèvre inférieure, gouta du bout de sa langue la peau tendre et rouge encore du sang de son frère.

Concédant que l’acte devait avoir le pouvoir de réveiller le soldat, elle tourna les talons sans un regard et rejoignit les autres. Joker ne tarda pas à prendre sa place et à assumer son rôle de pilote. Gabriella prêtait attention au blessé tout en jouant avec son yo-yo et finalement, au bout de quelques heures, la troupe finit par apercevoir les bâtiments perçant l’horizon aride et ocre de leur sommet de béton : Jericho n’était plus très loin.
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Message La colère et le vent du désert [avec Gabriella Ferrera et Caleb Graham] Empty (#) Ven 27 Déc - 21:34

Seth se rappelait le doux visage de sa mère entourés par ses longs cheveux bruns ondulés. Son rire claironnant et ses yeux pétillants en faisaient une femme pleine de vie. Sa voix douce l'avait rassuré tant de fois, et il sentit ses lèvres s'étirer en un mince sourire tandis qu'elle semblait murmurer au creux de son oreille. L'agréable vision laissait présager un long et agréable sommeil au soldat qui, en cet instant, ne se doutait pas de toute l'agitation qui l'entourait. Seul ce rêve prometteur semblait mériter son attention, et Seth s'enfonçait toujours un peu plus dans un profond sommeil, probablement pour fuir inconsciemment la douleur qui irradiait dans tout son corps.

*

Ses yeux s'ouvrirent péniblement. La lumière du soleil à travers la vitre l'aveuglait doucement tout en lui réchauffant agréablement le visage. Pendant un moment, Seth referma les paupières et profita de cet instant pour faire le vide dans son esprit. Il se sentait bien, bercé par le mouvement de la voiture, son corps endormi par l'endorphine qu'il avait probablement produit en masse, la tête vidée de toute préoccupation. Seth était tout simplement en dehors de la réalité, planant complètement sans se rendre compte de son état pitoyable.

Et s'il avait été sorcier dans une autre vie, il aurait maudit la tronche de cake qui le tira de cette torpeur agréable sur au moins 27 générations. C'était Gabrielle Ferrera qui le secoua doucement – mais fermement – pour le tirer de son doux sommeil en remarquant que le soldat refusait de se réveiller totalement. Sans aucune pitié, la tireuse d'élite lui ordonna de rester éveillé et de tenir le coup, lui assurant qu'ils atteindraient bientôt Jericho. A peine Seth avait-il ouvert les yeux à nouveau en réunissant péniblement ses forces pour s'accrocher à la douce voix agressive de la soldate que la douleur le rappela à l'ordre. Ce fut d'abord les douleurs les plus superflues qui se firent sentir. Un léger mal de tête, les muscles engourdis... Le soldat blessé avait été à demi-allongé pour éviter à son corps de trop s'appuyer sur sa blessure. Aussi, lorsqu'il tenta de se redresser pour mieux pester après sa nouvelle tortionnaire, non seulement l'effort surhumain lui arracha un grognement de douleur, mais en plus la sale traîtresse le stoppa dans son élan, lui ordonnant de ne pas bouger. Mais c'était trop tard, le mouvement lui rappela alors d'une vive douleur le doux souvenir que le griffemort lui avait laissé au flanc. La douleur grimpa si brutalement lorsque Seth tenta de se rallonger qu'il attrapa la main de la snipeuse et la serra si fort qu'il aurait pu lui briser les os des doigts si la pauvre femme n'avait pas récupéré sa main en hurlant de douces insultes à son égard. Serrant les dents, Seth respira par à-coups alors que chaque inspiration lui donnait l'impression d'avaler une boîte d'aiguilles tout entière. Au moins, le soldat avait eu le temps d’apercevoir son frère aux commandes du véhicule. Il était en vie, tout allait bien. C'était une équation on ne pouvait plus simple, mais qui préoccupait si souvent l'esprit du soldat que même aux portes de l'enfer, il aurait pu trouver le temps de s'en soucier. Finalement, Seth sombra à nouveau dans les méandres du sommeil profond pour échapper à cette douleur sourdre qui irradiait dans tout son corps. Rien à foutre de ce que lui ordonnait la tronche de cake.

*

Seth ignora combien de temps il passa allongé dans cette chambre. Dès lors qu'il fut sous l'effet de calmants, le temps semblait passer plus lentement, mais le soldat s'en contre-fichait, il se laissait aller à la fatigue, et il lui sembla dormir pendant des siècles tant ses membres étaient pesants. Ce ne fut que lorsqu'il regagna un semblant de force et de lucidité qu'il revint peu à peu à la réalité. Un jour, ça lui avait prit subitement, il avait demandé à voir son frère – exigé serait d'ailleurs le terme exact puisqu'il avait tenté de se lever pour aller le chercher lui même, malgré les ordres paniqués de ceux qui veillaient sur lui en tentant de le rasseoir. Ça n'était que lorsqu'il avait croisé le regard un peu inquiet de son jumeau que Seth avait accepté de redevenir le soldat raisonnable qu'il était.

Dès qu'il fut capable de se tenir debout, le médecin qui l'avait accueilli sous son toit fut sans doute soulagé de le mettre dehors, car ça non, Seth n'était probablement pas un malade facile. Il avait détesté rester allongé toute la journée alors qu'il sentait ses forces revenir, il mourrait d'envie de revoir son frère en dehors de cette maudite chambre improvisée en hôpital de fortune pour aller boire un verre et oublier toute cette mésaventure, et surtout, il crevait la dalle. Seth soupçonnait le médecin de le rationner pour qu'il ne soit pas trop en forme et qu'il ne décide une nouvelle fois de fuguer avant l'heure. Mais cela n'avait servit qu'à l'agacer davantage.

Aussi, lorsqu'il quitta enfin ce lieu de tous les supplices, après moult remerciements et excuses à celui qui l'avait soigné et surtout qui avait eu le mérite de le supporter, Seth fut soulagé de respirer enfin à l'air libre. Il avait reçu pour ordre stricte de ne pas trop tirer sur ses points de suture, sous peine de devoir revenir. De fait, Seth avait promis et juré à la fois de rester ultra-prudent à ce sujet. Il patienta un instant sous le soleil en observant les rues de Jericho d'un regard paisible, se demandant alors où pouvait bien être son frère. « Probablement au bar. » Songea t-il avec un sourire. Les parties de cache-cache dans une ville comme celle-ci seraient plutôt expéditives avec Caleb.

Cependant, quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il aperçut, quelques pas plus loin, la belle et trépidante Gabrilla, assise dans son coin, le regard perdu et fixé sur un marchand de glace installé en face d'elle. Il l'observa ainsi de loin, puisqu'elle ne l'avait pas vu. Elle n'avait pas l'air si terrible avec ce regard pensif, les cheveux au vent et l'air décontracté. Finalement, Seth se rappela à nouveau le son du sniper qui lui avait sauvé la vie ce soir là. Un sourire étira doucement les lèvres du soldat.

Il avait été bien mal en point après l'attaque qui l'avait mit au tapis. Mais grâce à l'intervention de la snipeuse, il se tenait à présent là, bien droit et surtout bien en vie. Le médecin avait fait du bon travail, et le soldat ne s'en tirait pas si mal en fin de compte. Il avait échappé au pire, et ce probablement grâce à la jeune femme. Inspirant largement, Seth profita encore un instant de cette liberté retrouvée avant de rejoindre tranquillement la belle brune.

Seulement, arrivé à sa hauteur, Gabriella ne broncha pas. Par dédain ou parce qu'elle n'avait vraiment pas remarqué sa présence ? Un peu des deux selon Seth. Après tout, elle avait beau être une snipeuse d’excellence, tronche de cake continuait à faire...pas une si mauvaise tête en fait. Surpris par le spectacle d'une Gabriella – certes non pas souriante – mais pas non plus dédaigneuse à en mourir, Seth ne sut comment interrompre une telle merveille de la nature. La remercier subitement ? L'interrompre dans sa réflexion profonde ? Rester silencieux à côté comme un abruti ? L'enjeu semblait immense dans la pauvre petite tête du soldat qui réfléchissait à toute vitesse. Finalement agacé par ce dilemme enfantin que lui faisait subir la snipeuse à travers son silence, Seth décida finalement d'y mettre un terme.

« - Tu en veux une ? » Par dépit, il avait suivit le regard de la jeune femme sur le marchand de glace et en avait tiré sa source d'inspiration. D'abord soulagé d'obtenir une réaction de la part de son interlocutrice de marbre, il mit une fraction de seconde à comprendre le regard presque outré que la jeune femme lui adressa pour le dévisager. « Une glace. » Précisa t-il alors d'un mouvement de tête vers le commerçant en soupirant.

Mais au moment précis où Gabriella allait rompre le suspens de cette terrible non-conversation, Caleb survint. Trop heureux de revoir son frère en dehors des quatre murs qui lui avaient servis de prison le temps de sa guérison, Seth sauta dans les bras de son jumeau en oubliant la proposition qu'il venait juste de faire à la belle tireuse, sans se douter que cela avait pu intéresser réellement la jeune femme, même l'espace d'un instant. Finalement, tenant son frère à bout de bras en l'inspectant un instant de la tête aux pieds, Seth expliqua la raison de cet examen en déclarant d'un air un peu moqueur : « J'arrive pas à le croire. Je suis laissé presque pour mort alors que tu t'en tire presque sans une égratignure. Les griffemorts ont une si mauvaise vue qu'ils ne voient pas les gens de petite taille ou quoi ? » Puis faisant mine de comparer sa taille avec celle de son frère, il s'esclaffa face à la mine contrarié que son jumeau afficha. Mais sans lui laisser le temps de répondre pour autant, le soldat enchaîna avec une proposition qui mettrait probablement tout le monde d'accord : « Bien ! Et si on allait fêter cette brillante réussite de mission comme il se doit ? » Et sans pour autant mentionner directement l'endroit qu'il avait en tête, le sourire que Seth afficha en disait bien suffisamment pour que ses compagnons devinent par eux-mêmes.
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Caleb Graham
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Message La colère et le vent du désert [avec Gabriella Ferrera et Caleb Graham] Empty (#) Dim 29 Déc - 20:08

La peur, voilà ce qu'avait ressenti Caleb. Une immense et glaçante peur. Une terreur sans nom qui l'étreignait, l'étouffait, l'enserrait de ses bras fois tel un étau, l'empêchant de respirer, suspendant sa vie dans une attente dangereuse. La peur de perdre son jumeau, de le voir là, devant ses yeux, rendre son dernier souffle. Non, vraiment, il ne supporterait pas cela. Rien que l'idée de vivre dans un monde sans Seth lui était insupportable. Son cœur se serra alors qu'il jeta un regard angoissé sur son jumeau étendu près de la snipeuse. La douleur qu'il ressentit à cette vision lui souleva l'estomac et il fixa de nouveau la route, essayant tant bien que mal de se rendre hermétique à la souffrance lancinante de son frère et à la terreur que lui inspirait cette situation. Il se concentra sur la route, mettant à profit son expérience et ses capacités de pilote pour accélérer le trajet. Tout était bon pour lui détourner l'esprit de la douleur qu'il partageait avec son frère, car en jumeaux identiques qu'ils étaient, si l'un souffrait l'autre le ressentait. Ce « don », comme leur mère se plaisait à l'appeler lorsqu'il était petit, était un bien précieux qu'il chérissait. Il avait été plusieurs fois utile lorsque leur instinct les avait poussé sur la trace du blessé, mais là c'était à la limite du supportable et Caleb aurait tout donner pour ne plus avoir à ressentir cela. Ce dernier se concentra donc sur le paysage qui défilait mais au fur et à mesure que les minutes passaient, son esprit s'égara sur des sentiers plus abruptes et dangereux. Une vision fuguasse de deux corps étendus sur le sol, la montée d'un sentiment étouffant – mélange de rage et de désespoir.

Une larme roula sur la joue du pilote au moment où il sentit soudainement qu'une personne le fixait. Rapide, il détourna brièvement son regard pâle de la route, essuyant rageusement du même mouvement la goutte perlée qui s'aventurait sur ses joues mal rasées, pour planter ses yeux clairs dans ceux de son observatrice. Étrangement, toute trace de froideur avait abandonné ses traits harmonieux et était remplacé par un mine qui se voulait encourageante. S'attardant quelques secondes sur le visage de Gabriella, Caleb laissa son regard glisser vers ses lèvres, et se souvenant brusquement de leur goût et du sermon qu'elle lui avait fait quelques heures auparavant, ses joues se teintèrent de rouge et il détourna le regard. Au loin, la ville pointait à l'horizon. Un sourire sincère fendit en deux le visage du soldat alors qu'il appuya de toutes ses forces sur l’accélérateur. L'heure était venue de sauver son frère.

*

Plusieurs jours étaient passés. Les soldats s'étaient installés dans un auberge en mauvaise état où la nourriture était aussi ignoble que le ménage laissait à désirer mais qu'importait le lieu du moment qu'il était près de la maison dans laquelle Seth récupérait petit à petit de sa presque mort. Tournant en rond, l'heure était au repos, aux jeux et à l'entraînement. Les uns faisaient des pompes, les autres dormaient alors que certains se disputaient gaiement autour d'un jeu de carte abîmé. Comme tous les matins depuis leur arrivée à Jericho, Caleb se rendit de son pas alerte dans la maison du médecin qui avait accepté de prendre soin de Seth. Ce dernier avait été le plus exécrable des patients et le pauvre docteur avait eu bien du fils à retordre à le soigner, et plus particulièrement à le garder au lit pour qu'il se remette doucement. A cette pensée, Caleb ne put s'empêcher de sourire, se remémorant le réveil paniqué de son jumeau si raisonnable habituellement.

Mais alors qu'il se dirigeait vers la maison, le pilote eut la grande surprise de voir son frère dans la rue, debout à côté de la snipeuse – que Caleb avait éviter avec attention depuis qu'ils étaient à Jericho, car, en homme viril (et surtout honteux) qu'il était (ou qu'il voulait être), il ne supportait pas de lui avoir montrer sa vulnérabilité. Sans réfléchir un instant, il se précipita dans les bras de son frère, le serrant contre son cœur comme dans une tentative de fusionner avec lui, sans penser une seule seconde aux points de suture de son double. Puis, Seth l'inspecta d'un œil sérieux avant de lâcher, malicieusement : « J'arrive pas à le croire. Je suis laissé presque pour mort alors que tu t'en tire presque sans une égratignure. Les griffemorts ont une si mauvaise vue qu'ils ne voient pas les gens de petite taille ou quoi ? » Puis comparant leur taille, il s'esclaffa. Attendri de voir son frère si bien rétabli, Caleb ne broncha pas, le sourire niais qui s'affichait sur son visage l'empêchant de prononcer une parole. Et il se laissa entraîner par la proposition de boisson (comment refuser?), emboîtant gaiement le pas à son jumeau.

En un rien de temps, Seth, Caleb et Gabriella (qui avait suivi le mouvement) se retrouvèrent assis à une table d'un bar qu'il ne connaissait que trop bien. Nostalgique, il entama sa première bière en détaillant la pièce d'un œil troublé. Il se souvenait si bien d'une certaine soirée passée ici. Mais décidant que ce n'était pas l'heure de se perdre dans sa mémoire troublée, il s'écria en levant le bras au ciel : « Shooters ! » Seth ria, un bruit si doux aux oreilles de son frère. Caleb aurait même jurer qu'un semblant de sourire avait étiré les lèvres de la snipeuse ! Décidément, ce jour était prometteur, en déduit-il joyeusement.

Une heure plus tard, un étrange tableau s'offrait à ceux qui entrait dans cette pièce. Une scène bien surprenante et indéniablement drôle, ça, c'était certain. Sur la table centrale du bar, remplie de verres vides, se tenaient Gabriella (qui avait perdu un vêtement), Seth (qui chantait – hurler aurait été un terme plus précis - à tue-tête : « C'EST LA DANSE DES CANAAAARDS QUI EN SORTANT DE LA MAAAAARRE... ») et Caleb. Ce dernier dansait, en riant bêtement, la macarena debout sur la table qui tanguait peu à peu sous ses acrobaties chancelantes. Jusqu'au moment où le pied tremblant du pilote roula sur un verre et qu'il atterrit brutalement sur le sol. Soudainement dessaouler par la violence de sa chute, il se releva pantelant. « Ça vous ennuie si je vomis ? » fut la seule phrase qu'il fut capable de prononcer.
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Message La colère et le vent du désert [avec Gabriella Ferrera et Caleb Graham] Empty (#) Ven 3 Jan - 21:28

La soldate avait tourné un peu en rond en attendant que l’alpha se rétablisse. Il en mettait du temps d’ailleurs. C’est vrai quoi, ils avaient une mission à accomplir. Certes, Gabriella ne se souciait guère du sort des autres de coutume, mais mine de rien, les deux frères avaient ce « je ne sais quoi » qui lui plaisait, peut être était-ce leur caractère de chiotte, tout aussi cons tous les deux qu’ils étaient jumeaux. Mine de rien, c’était sympa. Elle ne les impressionnait pas le moins du monde et aussi paradoxal que cela puisse être, cela plaisait assez au sergent. Ce n’était pas des incapables. Bon, il était vrai que l’autre là, il avait un peu chialé comme une femmelette. Elle aurait du trouver ça drôle maintenant, elle aurait dû le regarder de haut comme la fiotte qu’il semblait être devenu après cet épisode larmoyant. Elle esquissa un sourire à cette pensée. Seulement là, elle ne savait trop pourquoi, l’envie de le voir comme un petit tas d’excrément ne venait pas. En même temps il a foncé sur un griffemort sans se poser de question alors pour la fiotte, on repassera, songea-t-elle.

Quoi qu’il en soit, le sergent était resté plus ou moins seul ces quelques jours. Elle avait visité quelques bars et s’était même étonnée de ne pas rencontrer le Graham en bon état une seule fois. Elle aurait pu lui parler sans être méchante. D’ailleurs, celui-là, jumeau numéro 2, il s’appelait Caleb. Et celui qui était probablement en train de crever dans sa chambre d’hôpital miteuse c’était… Seth, oui merde Seth. Elle s’était entrainée à retenir après avoir soigneusement appris leur prénom.

Celui en train de pioncer à l’hôpital c’est Seth. Le chasseur de griffemort qui pleure, c’est Caleb. C’est quand même pas compliqué.

Et elle se répétait ainsi leur prénom jusqu’à les savoir par cœur. Toutefois voilà. L’un d’eux la pris par surprise. Un jour qu’elle était assise là, dans une rue, les pensées perdues sur ce marchant de glace, lequel lui faisait drôlement envie avec ces cornets, un homme l’aborda.

Tu en veux une ?

Elle se tourna vers lui, le visage dur. Le sergent crut dans un premier temps que l’homme lui parlait d’une glace, et elle se sentait bien bête d’être prise en flagrant délit de gourmandise fraise-chocolat. Cependant, elle se dit ensuite que la question, si elle n’avait pas de rapport avec une quelconque glace, pouvait très bien être une menace. Après tout dans ce monde tordu, pourquoi serait-il impossible de trouver un homme accostant une femme pour lui demandait si elle se sentait soudainement l’envie de se faire gifler. Que ce soit dans un cas comme dans l’autre, Gabriella sentit un pique de colère monter dans sa gorge. Elle se retourna et fut saisie d’une certaine stupeur en voyant l’un des jumeaux se tenir devant elle, un sourire amical sur sa bonne vieille face de double. Merde, pensa-t-elle. C’était lequel ? Il est vrai qu’elle n’avait pas songé à ce léger détail étant que, lorsque numéro un serait sorti de l’hôpital, elle n’aurait plus le mec en train de partir les pieds devant de l’hôpital en point de repère.

Devant son air ahuri, l’homme rajouta précipitamment :

Une glace.

Eh merde. Il l’avait donc effectivement prise en flagrant délit de gourmandise. Elle se sentait doublement gênée de ne d’abord pas savoir qui de Seth ou Caleb (qu’elle le savait bien maintenant, se congratula-t-elle) l’homme était, puis qu’elle soit, elle le sergent, vue en train de baver devant une glace bien fraiche à la fraise et au chocolat qui coulerait au soleil et elle devrait lécher les goutes qui tenteraient de s’échapper en coulant sur le cornet… Bref. Ce fut un instant bien particulier durant lequel elle hésita longuement entre renvoyer bouler ce pauvre abruti de mec tout pareil que son frère ou se laisser aller dans la non-crédibilité en lui répondant qu’effectivement, elle avait envie d’une glace et que puisqu’il était là à lui demander si elle en voulait une, c’est qu’il était prêt à lui offrir. Elle se voyait déjà répondre qu’elle voulait fraise-chocolat comme parfum…

Cependant, alors quelle allait choisir l’option sucre, numéro 2, toujours Seth ou Caleb, arriva de nulle part et sauta sur son frère avec la délicatesse d’un brahmine. Et les bourrades bien virils et bien fraternelles allèrent bon train. Gabriella n’intervint pas, se contentant de regarder, notant secrètement qui était qui quand Seth donc, se plaignit d’avoir été blessé (en même temps il s’était allègrement jeté sur un griffemort hein).

Bien ! Et si on allait fêter cette brillante réussite de mission comme il se doit ? lança Seth.

Il fallait admettre que la proposition ne manquait pas de charme. Pourquoi pas se dit-elle. Après tout, n’avait-elle pas fait exprès de retenir leur prénom respectif ? Gabriella avait donc suivi, se pensant invitée d’office. En tout cas, les jumeaux ne lui dirent pas de partir. Ils se retrouvèrent ainsi tous les trois à une table, dans ce bar de Jericho. Gabriella ne parlait pas, aucun ne parlait vraiment, jusqu’à ce qu’une bonne idée soit émise par Caleb : Shooters ! .

C’est ainsi, que par on ne sait encore quels chemins alambiqués et probablement très imbibés, les trois compagnons se retrouvèrent plus ou moins debout (moins pour Caleb qui semblait danser –ou s’amuser à saute mouton avec lui-même) sur la table. Seth quant à lui, chantait une chanson très intellectuelle et Gabriella sautait sur place en sifflant le chanteur, faisant tourner dans sa main un vêtement qui devait bien lui appartenir.

Lorsque Caleb, pantelant, demanda s’il pouvait vomir, la jeune femme se rendit compte que de un, il était avachi par terre, de deux, qu’elle tenait son tee-shirt la main. Soudain, avec une prise de conscience, elle renfila son haut tandis que Seth descendait voir son frère.

Mais oui petit frère ! Montre à la dame comment tu dégobilles ! Je vais même t’aider ! vociférait Seth, sûrement peu en mesure de constater à quel point il parlait fort.

Elle ne sut trop pourquoi, Gabriella rit. Comme si c’était franchement très drôle l’idée de voir Caleb gerber partout. Ce n’est que quand elle vit Seth tenter de mettre ses doigts dans la bouche de son frère que la jeune femme se décida à descendre de table.

Arrête Seth ! s’écria-t-elle se forçant à ne pas rire comme une demeurée. Allez on part !

Poussée par un soudain accès de raison, Gabriella pris les deux garçons par le bras et fit mine de tirer, elle en fut bien incapable d’ailleurs et ils s’effondrèrent tous les trois, toujours plus rieurs que franchement bourrés. Seulement la tête nauséeuse de Caleb les décida pour de bon et après on ne sait quel derechef miracle, les trois finirent dehors et pendant que Caleb crachait tripes et boyaux aux pieds d’un mur, Seth et Gabriella lui chantait une chanson d’encouragement :

Ca-leb si t’es champion, vomie, vomie ! Ca-leb, si t’es champion, vomie tout ton bi-don !

Vos gueules… répondit Caleb entre deux flots de gerbes plus ou moins marrons.

Gabriella éclata de rire et cria : Je vous apprécie !

Après ça, ce fut le flou.

Gabriella fut réveillée par une luminosité gênante, qui piquait ses paupières d’une façon très désagréable. Avant d’ouvrir les yeux, elle se sentit trimbalée, balancée comme dans un véhicule roulant sur des cailloux. Elle souleva enfin ses paupières et fronça ses sourcils pour protéger sa rétine du soleil. Elle se retrouvait dans le bus avec les autres soldats. Jetant un rapide coup d’œil au conducteur, un peu jaune il fallait dire. Elle tourna alors la tête et c’est le visage de Seth qu’elle découvrit :

Alors Gaby ? Je pensais que tu tenais l’alcool plus que ça hein !

Il lui souriait comme ça, d’un air sympathique et complice, un brin moqueur -le salopard.
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