Tout comme il l’avait espéré en arrivant sur les lieux, Comanche trouva la gare complètement vide de toute présence vivante ; pas un seul bruit pouvant lui laisser penser qu’il y avait quelqu’un d’autre ici. Et ce n’était pas plus mal, il allait pouvoir passer le reste de la journée ici, voire même la nuit, histoire d’avoir un toit. Mais avant de s’installer confortablement pour se reposer, il lui fallait explorer les lieux, trouver la place la moins risquée pour placer son campement de fortune, et également définir quelques itinéraires de fuite, juste au cas-où.  Tout en avançant, il observait les énormes wagons laissés à l’abandon ; qu’est-ce qu’il pouvait bien y avoir dans ceux encore fermés ? Excellente question mais il n’avait malheureusement pas les moyens matériels pour ouvrir l’un de ces wagons et jeter un œil à l’intérieur ; ce sera sans doute pour une prochaine fois, qui sais.

Après une petite demi-heure à farfouiller ici et là dans la gare, notre ami venait enfin de tomber sur l’endroit idéal pour passer la nuit ! Une pièce qui devait autrefois servir de bureau, avec deux portes ; l’une donnant sur l’intérieur de la gare et l’autre sur une petite passerelle extérieure, l’idéal pour s’éclipser si jamais les ennuis venaient à montrer le bout de leur nez. Après un rapide petit tour de la pièce, notre cher samaritain itinérant trouva de quoi passer une nuit plus ou moins correcte ; il passerait sa nuit dans ce qu’il restait d’un confortable fauteuil, les pieds posés sur les vestiges d’un bureau en bois ; ouais, il serait pas trop mal installé.

-Home sweet home.

Bien, il était à présent l’heure de casser la graine, et c’est tranquillement qu’il profita d’un modeste repas composé de ce qu’il trimballait dans son sac, à savoir un peu de viande de brahmine et une gourde à moitié remplie d’eau. Ce n’était pas le meilleur des repas mais c’était déjà ça ; tout en mangeant il réfléchissait déjà à ce qu’il ferait le lendemain, c’est-à-dire se rendre dans la ville la plus proche afin d’acheter quelques provisions avant de reprendre la route. Après s’être sustenté, Comanche extirpa de la poche de sa veste un vieux paquet de cigarettes qui semblait avoir été piétiné à plusieurs reprises, il en sortit une clope toute tordue et la porta à ses lèvres, utilisant une de ses dernières allumettes pour s’envoyer une bonne dose de nicotine et de goudron dans les poumons. Il s’amusait à faire des ronds de fumée, fouillant la pièce un peu plus en profondeur sans pour autant trouver quoi que ce soit d’intéressant ; des piles de papiers jaunis dont les inscriptions étaient à présent illisibles, une vieille tasse ébréchée, bref rien de bien extraordinaire. Soudain, un petit quelque chose capta toute son attention, ce n’était pas un objet mais un bruit, provenant de l’extérieur de la pièce. Il n’était plus seul à présent.

Prudemment il quitta son petit nid de fortune afin d’aller voir quel genre de personne venait de faire son entrée. Dans le meilleur des cas il imaginait un voyageur qui avait eu la même idée que lui, c’est-à-dire passer la nuit ici, et au pire une bande de raiders venus piller l’endroit. Il espérait franchement que ce ne soit pas la deuxième hypothèse qui s’avère exacte, il n’avait pas vraiment envie de se battre aujourd’hui, et encore moins de devoir quitter les lieux à cause d’une bande d’attardés qui n’avaient que la violence pour s’exprimer. Se déplaçant en silence, notre ami aperçut bien vite la personne qui s’était invitée dans la gare ; silhouette drapée dans un long manteau et portant un casque lui masquant entièrement le visage mais apparemment seule, c’était déjà ça de prit. Il observa l’inconnu pendant quelques instants, ce dernier farfouillait à droite et à gauche, avant de sortir de sa cachette pour faire savoir qu’il était là.

-Ola compagnon, besoin d’un coup de main ?

Dit-il tout en s’approchant de l’inconnu, prenant bien soin de laisser ses mains parfaitement visible afin de bien montrer qu’il n’était pas là pour se battre, malgré le pistolet se trouvant dans son holster qu’il trimballait en permanence sur lui. Il espérait tout de même qu’il ne venait pas de faire une grosse connerie, du genre se jeter dans la gueule du loup à pieds joints. Ca, il allait le savoir bien vite.

Il avait entamé un long voyage comme il en avait rarement effectué, il avait beau voyager en permanence il faisait le plus souvent possible des trajets qui passaient pas des lieues civilisées pas trop éloignés les uns des autres. Mais les choses en avaient décidé autrement, d’abord les racontars d’une vieille goule de Boulder à propos de la carrière qui l’avait obligé à modifier son itinéraire et retarder son voyage vers l’avant-poste de l’ERGP pour finalement déboucher sur la rencontre insolite avec des habitantes d’abris en fuite dont il avait négocié l’escorte jusqu’à la route la plus proche.

Bref, tant de choses qui ont fait qu’une fois de retour dans la ville des non humains il avait décidée de fouiller plus vers l’Est pour ramener au moins quelques trucs aux clients. Et son errance sans réelle destination l’avait mené vers ce singulier bâtiment en plein milieu du désert d’après-guerre, il avait déjà entendu parler d’une gare mystérieuse qui pouvait encore cacher des trésors inestimables mais jamais il ne c’était aventurer dans ce coin à cause d’un gang de pillards asiatiques qui traînait dans le coin. Karl avait beau être un peu casse-cou sur les bords à voyager rarement accompagné et s’aventurer dans les coins les plus sombres à la recherche de quelques munitions ou pièce apprécier des mécaniciens en herbe il n’était pas pour autant suicidaire et il évitait les zones dangereuses et ne présentant pas d’intérêt notable.

Le prospecteur en armure noir passa l’ouverture béante qui devait être autrefois une porte, l’arme à la main et prêt à tirer sur le premier monstre qui se précipiterait sur lui. Son arrêt ici avait en réalité deux objectifs, la récupération bien entendu mais en premier lieu la recherche d’un abri. Car s'il y a bien une chose qu’on apprend à redouter lorsqu’on voyage seul –et même en groupe- c’est bien la nuit, et mieux vaut s’y prendre à l’avance pour trouver un coin sûr, le soleil déclinait déjà mais on ne pouvait pas dire pour autant que c’était le soir.

Il inspecta les lieux un court instant pour éviter un quelconque colocataire indésirable et surtout affamé ou un piège de tueur.

Il se retourna soudainement en entendant la voix d’un inconnu derrière lui, le canon de son arme prêt à faire exploser la tête du fou qui osait surprendre un gars armé - Un air de déjà-vu vous avez dit ? -

Il resta ainsi prêt à faire feu pendant peut-être quelques secondes qui avait dû paraître longue à celui dont la vie ne tenait à présent plus qu’à un fil, juste le temps d’observer l’inconnu et se rendre compte qu’il ne semblait pas très agressif. Il baissa légèrement son arme mais pas totalement pour pouvoir lui tirer dans les jambes s’il tentait quelque chose et fit entendre sa voix pour la première fois. Une voix grave et rocailleuse, comme toute goule, rendu quasiment robotique par le filtre de son casque.

«Tu fous quoi ici toi ? » il inspira fortement et baissa totalement le fusil à canon scié qui lui avait servi pendant de longues années, plus de six ans en tout cas. « Tu sais que j’aurais pu te faire sauter la cervelle à l’instant. »

Il observa plus longuement l’individu en ce demandant s’il ne l’avait pas déjà vu…et si ils avaient pas déjà discuter de cette histoire de cervelle.

La réaction de l’inconnu ne se fit pas attendre et Comanche eu tout le loisir d’observer l’homme au casque se retourner et le mettre en joue à l’aide d’un fusil à canon scié. Durant ce qui lui sembla durer une éternité, notre cher ami vit défiler devant ses yeux quelques images de son passé, enfin celles de son accident tout du moins, l’instant où il s’était trouvé face à face avec le même type d’arme, ce qui lui avait valu de bien vilaines blessures ainsi qu’une perte quasi-totale de la mémoire ; bref ce n’est que lorsque l’inconnu baissa légèrement son arme pour prendre la parole que notre samaritain recouvra ses esprits et pu donc converser avec son nouvel interlocuteur.

-Pour tout avouer, je me préparai à dormir quand j’ai entendu un peu de bruit.

Voyant que l’inconnu baissait totalement son arme, Comanche en déduit qu’il pouvait tenter une approche tout ce qu’il y avait de plus amicale vers cette drôle de personne qui, au timbre de sa voix, devait sans doute être une goule. Ah ça oui, il avait failli y laisser quelques neurones pour le coup.

-J’en suis conscient oui, mais tu sais sans doute également que si j’avais voulu te trouer la peau, j’aurai pu te tirer dessus avant même que tu n'ai entendu le son de ma voix ?

Ce qui n’était pas faux, car si Comanche avait été un raider ou un sale type dans le même genre, il n’aurait pas pris la peine de s’annoncer clairement à l’inconnu, non, il lui aurait tout simplement logé une bastos entre les omoplates et ensuite il serait venu fouiller le cadavre encore frais gisant sur le sol. S’arrêtant à une distance raisonnable de l’homme casqué, il esquissa un léger sourire amical tout en se présentant.

-Moi c’est Comanche, et toi ?

Et comme pour prouver qu’il n’était pas là pour chercher les ennuis, il tendit sa main en direction de casque-man afin de le saluer comme il se doit. C’est pas parce qu’on vit dans un monde où la violence est omniprésente qu’il faut en oublier ses bonnes manières, non mais ! Et puis avoir quelqu’un avec qui discuter c’est toujours plaisant non ? Mais il fallait avouer que c’était un peu déstabilisant pour lui de parler à quelqu’un qui cachait son visage derrière un casque, mais bon, ce type avait sans doute ses raisons non ?

-Tu cherches quelque chose en particulier ? Je peux te filer un coup de pouce si ça te dis !

Gardant toujours les mains bien en évidence et surtout assez loin de son pistolet pour ne pas paraître menaçant, Comanche s’approcha un peu plus de l’inconnu et jeta un œil aux quelques wagons encore verrouillés se trouvant ici et là. Sûr que ça n’allait pas être facile à ouvrir, mais ce serait sans doute plus simple à deux que tout seul. Et puis, si ce type s’avère être vraiment sympa, peut-être qu’il l’inviterai à passer la nuit dans le bureau qu’il avait déniché, en cas d’attaque ça peut toujours être utile d’être à plusieurs.

Karl prit un air contrarié sous son masque lorsque l’inconnu l’informa qu’il avait déjà investi les lieux dans l’idée d’y passer la nuit, impossible d’être tranquille dans ce coin des Terres dévastées ou quoi . Il n’avait franchement pas l’intention de dormir ici, avec on ne sait qui capable de le poignarder dans son sommeil…

Ses doutes se dissipèrent quelque peu lorsqu’il lui fit remarquer qui il avait voulu le tuer il ne se serait pas annoncer, et il avait raison dans le sens où c’est la méthode habituelle mais lui-même avait déjà fait connaissance avec des habitants isolés avant de les abattre lorsqu’il était encore un pillard. De quoi rester tous de même un peu distant avec celui qui se faisait appeler Comanche.
Il regarda indifféremment la main tendu vers lui, c’était plutôt rare les poignées de main de nos jours à part pour mettre fin à des transactions avec les marchands de temps en temps. Karl n’avait jamais aimé les poignées de mains, même avant la guerre il était toujours réticent à saluer un inconnu à qui a le présenté de cette façon préférant rester le plus neutre possible avec juste un «bonjour ».

« Karl »

La goule était peu amicale, surtout dans des conditions pareilles et avec des individus aussi mystérieux. Il n’avait rien d’extraordinaire, rien qui le démarquerait des autres habitants alors pourquoi il avait l’impression de l’avoir déjà vu ? Et surtout pourquoi il s’en souviendrait ? Surtout lui qui n’était pas vraiment physionomiste.

Il saisit toute de même la main de son interlocuteur dans le but de le mettre en confiance, et peut-être de lui délier la langue et lui expliquer pourquoi il avait cette impression.

Il suivit le regard du survivant lorsqu’il lui demanda s’il cherchait quelque chose en particulier, et s’il voulait un peu d’aide… Mmmh, les wagons, peut-être qu’il serait possible d’y trouver quelque chose d’intéressant.

« J’imagine que tu n'as pas de matériel pour ça. Ça va être compliqué »

Il regarda autour de lui à la recherche de quelque chose qui pourrait faire levier, trop simple certainement, ça serait compliqué d’entrer en se servant juste de leurs mains et s'ils voulaient réellement récupérer quelque chose il fallait le faire avant que la pénombre ne s’installe et amène avec elle les bêtes nocturnes.

« Tu es dans le coin depuis longtemps ? » L’interrogatoire commençait innocemment. Il ne lui faisait pas vraiment confiance, dans un monde comme celui-ci rien n’était blanc et rien n’était noir il en était lui-même la preuve. Il était rare de croiser quelqu’un proposant son aide sans demander rémunération, à part les fanatiques religieux, serait-il un des apôtres venu enrôler la masse dans sa secte de Jericho ? Il y a peu de chance, il n’avait pas la façon de parler des illuminés, il n’avait pas cet air béat quand il proposait de l’aide. Il était définitivement très difficile à cerner, et cela le rendait d’autant plus dangereux, imprévisible.

Avoir une confiance totale en un inconnu n’était pas son genre, d’autant plus quand celui-ci propose son aide sans raison valable, le bien ça n’existe plus depuis plus de deux cents ans.

Il fallut un certain temps pour que masque-man se déride un peu et décide de serrer la main de Comanche tout en se présentant. Ainsi donc le mystérieux inconnu se prénommait Karl, un prénom pas courant mais assez sympa. Après cette franche poignée de main, Karl fit remarquer à notre amnésique qu’il ne possédait sans doute pas le matériel nécessaire à l’ouverture des wagons encore verrouillés. Comanche haussa légèrement les épaules afin de faire comprendre que, effectivement, il n’avait en sa possession aucun outil permettant un tel travail, mais il serait sans aucun doute possible de se procurer quelque chose qui pourrait leur être utile dans le coin.

-En cherchant bien, on trouvera peut-être une barre à mine ou un pied de biche je crois.

Et, joignant le geste à la parole, notre ami s’était déjà un peu éloigné de Karl afin de fouiller un peu l’endroit à la recherche d’un objet pouvant être utilisé comme levier pour ouvrir les wagons. Avec la luminosité qui commençait doucement à baisser il ne fallait pas perdre de temps, car l’idée d’ouvrir un de ces wagons dans l’obscurité la plus totale n’était pas vraiment une idée alléchante, au pire ils pourraient sans doute continuer leurs recherches le lendemain, mais tant qu’il était possible de le faire, autant ne pas traîner non ? Tout en déplaçant une vieille caisse de bois totalement pourrie, Comanche tourna la tête vers Karl lorsque ce dernier lui posa sa question ; sans s’arrêter pour autant, il commença à répondre.

-J’ai pas mal parcouru le Colorado pendant un bout de temps, là j’ai passé un mois dans un état voisin avant de revenir, le mal du pays en quelques sortes.

Dit-il avec un petit sourire amusé. Rien sous la caisse ni derrière et encore moins dedans, poussant un léger soupir de déception, Comanche décida de passer à un autre endroit de la gare pour continuer ses recherches et trouva ce qu’il semblait être un vieil établi avec quelques objets qui, dans le passé, devaient être des outils. Une demi pince monseigneur, un marteau sans son manche, une scie aux dents émoussées, rien qui puisse s’avérer très utile dans la situation actuelle malheureusement, mais avec tout le bordel qu’on pouvait trouver là, sûr qu’il y avait au moins un outil dans un état potable qui se cachait sous le reste.

-Et toi, t’es du coin aussi ? Ou alors tu voyages ?

Demanda- t-il tout en refermant les doigts sur un vieux pied de biche qui était certes rongé par la rouille mais encore en un seul morceau. L’outil ne ferait certainement pas de vieux os et risquerait sans doute de leur péter entre les doigts, mais il semblait encore assez solide pour forcer les portes d’un wagon ou deux, sans plus. Se rapprochant de Karl avec sa trouvaille entre les mains, il lui montra l’outil tout en souriant légèrement.

-J’pense qu’on va pouvoir s’attaquer à un wagon, t’en dis quoi ?

Fallait surtout ne pas traîner et se décider sur quel wagon encore fermé il fallait tester le pied de biche, Comanche avait en tête de tenter d’ouvrir le plus proche, maintenant restait à voir si Karl n’avait pas une autre proposition.

Karl fit mine de chercher lui aussi lorsque Comanche commença les recherches, pas qu’il n’ait pas envie d’ouvrir un wagon mais c’est surtout que l’individu pouvait très bien lui donner un coup par-derrière sans qu’il ne se doute de rien. Car s’il y avait bien des visages dont il se souvenait, par si bien que ça de toute évidence, c’était ceux des gars avec qui il avait eu une mauvaise expérience.

Le bon samaritain lui apprit alors qu’il n'avait pas mal voyagé, qu’il avait passé un petit moment dans un autre état et qu’il était revenu. Rien à se mettre sous la dent, impossible de savoir qui il était vraiment, et lui non plus ne donnait pas vraiment l’impression de se souvenir de lui, à moins qu’il ne fasse semblant.

« Je suis dans la Colorado depuis plusieurs années, mais à la base je viens de loin. Los Angeles, tu connais. Non surement pas, c’est trop loin pour des connaissances humaines. »

Il observa perplexe le pied-de-biche rouillé de son interlocuteur, il y avait de quoi doutait de l’efficacité de ce machin. Il resta sans rien dire et sans bouger un très court instant avant d’enlever finalement son casque et de le ranger dans sa sacoche, dévoilant son visage de mort-vivant. Si la vue de son visage rappelait quelque chose à Comanche ça pourrait l’aider.

« Je sais pas si ça va vraiment aider. Mais bon on peut toujours tester. » Il alla se poster près du premier wagon venue et donna un petit coup sur la porte « Aller, au boulot »

Il regarda l’horizon, le ciel commençait déjà à devenir Orange, le soleil descendait trop vite. Si ce coup n’était pas le bon, il faudrait continuer soit dans le noir total sois demain.

« Alors, dit moi. Tu fais quoi de ta vie . Prospecteur ? »

Il fixa le visage du mystérieux bienfaiteur, intensément en écoutant ses paroles. C’était il y a plusieurs années oui, sans aucun doute. L’odeur de la poudre, un souvenir, il y avait eu une fusillade lors de la première rencontre sans aucun doute.

Soudain il se souvint, oui, très clairement. Karl accompagné une caravane le temps d’un long voyage, c’est beaucoup mieux d’être plusieurs pour les longs voyages, et il y avait eut une attaque de pillard, des gars totalement timbré du style indien d’Amérique, le gang qui vivait dans les montagnes surement.

Mais… Comanche était qui dans se souvenir ? Un des gars de la caravane surement. Il n’était pas du genre des tarés qui vénère des Ours-esprits, en tous cas il n’en avait pas l’air.
« T’a déjà voyagé avec une caravane ? Je suis sûr de t’avoir déjà vu. »