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L'Enfer en l'air [PV Gabriella Ferrera]

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Message L'Enfer en l'air [PV Gabriella Ferrera] Empty (#) Mer 4 Déc - 22:41


      « Vas te faire enculer par un bâton barbelé, conasse ! »


    Dire qu'elle l'emmerdait était clairement atténuer la douleur au cul que lui infligeait le partage de ce temps avec la demoiselle qui avait pourtant l'aspect d'un ange. Mais elle était autant ange que lui était prêt a lécher les pieds pour rejoindre Caesar. A ses côtés, Ernesto fixait de son regard-écran vide les deux humains qui se lançaient des éclairs par les yeux. Tout en ne les lâchant ni l'un, ni l'autre de sa vue, il démarra les protocoles de mouvement afin de tourner autour des deux pour filmer la scène. Il avait là une illustration parfaite d'une « émotion », il tenait donc a l'enregistrer pour pouvoir avoir un exemple concret lorsqu'il devrait a nouveau faire appel a sa base de données. La femme lâcha une réplique cinglante et l'eyebot fit un zoom afin de repérer les signes faciaux indiquant la colère, visiblement intéressé, il enclencha une nouvelle entrée dans son répertoire :

    La colère est une émotion que les humains peuvent ressentir de manière très régulière, elle découle généralement de la frustration mais dans la majeure partie des cas elle résulte de l'incapacité des humains de résoudre un problème de manière posé et/ou pacifique. Certaines légendes et œuvres humaines avancent l'hypothèse que cette émotion peut être un très grand moteur afin de permettre aux humains d'avancer mais a mon sens cette donnée est erronée, en effet, il n'est jamais fait mention d'un quelconque véhicule humain utilisant la colère comme moyen de propulsion.

    Et le robot continuait son observation et ses notes tout en tournant autour des deux qui se toisaient d'un œil mauvais, la tension était palpable et la moindre chose pouvait faire basculer ce moment en un carnage en bon ordre. Le maître de l'eyebot détourna les yeux d'un air visiblement digne et dégoûté et semblait prêt a reprendre une activité normale de son côté, quand soudain, sans raisons apparente, il se précipita sur la femme pour presser son fusil a canon scié contre l'un des seins de la belle :

      « On rigole moins, hein ? Puta ! »


    Ce qu'il n'avait pas prévu, c'est l'entraînement de la jeune femme qui lui avait permit de dégainer un couteau et de lui coller sous la gorge en une fraction de seconde. Non, décidément, il pouvait pas la blairer cette nana. Il aurait aimé pouvoir lui faire plein de choses dont la tendresse aurait été absente, a commencer par lui cracher dessus par exemple, ouais, ça c'était bien lui cracher dessus... Ils se regardèrent dans les yeux, se fixant intensément et la même question semblait traverser leurs deux esprits soumis a une tension de tout les instants : « Et maintenant ? ».
    Ramon déglutit avec difficulté et tenta de se remémorer les raisons qui l'avait conduit jusqu'à ce perchoir.



    Il courait, suivi d'un Ernesto qui poussait sur sa matrice de déplacement, enclenchant ses propulseurs auxiliaires. Un coup de feu, du coin de l’œil il aperçoit la poussière qu'a dégagé l'éclat de balle sur le ciment d'un débris de mur, il sent alors un filet de sueur couler lentement le long de son dos et il tente d'accélérer la cadence malgré qu'il sent distinctement qu'il est en train de cracher ses poumons là. Une seconde d'inattention et il trébuche, passe par dessus une barrière et reste a terre, complètement sonné, pendant cinq secondes. Cinq secondes de trop car il entends les raiders et leurs chiens approcher, il se redresse a tout berzingue et court de la même façon, le but c'est d'échapper au groupe qui est a ses trousse, même si c'est désespéré, même s'il sent qu'il va y passer. Et là... Cul de sac.

    Regard à droite. Regard à gauche. Aucun moyen de s'en sortir apparent.

      « Mierda ! »


    Il lui reste peu de temps, trop peu de temps, il cherche de nouveau quelque chose, n'importe quoi... Et là, il trouve ! Une petite ouverture, il se saisit d'un Ernesto qui lâche une longue plainte et l'enfonce dedans et le petit robot lui confirme ce qu'il pensait : nada. Et de quelques secondes il évite de passer un mauvais quart d'heure avec les raiders mais perçoit leur conversation : ces derniers ont l'intention de chercher, malgré la nuit qui tombe, jusqu'à ce qu'ils le trouve. Frissonnant, Ramon décide de se réfugier en hauteur, dans le bâtiment. Et après avoir monté une série d'escalier qui le conduit jusqu'au huitième étage, il se réfugie dans un coin où traîne une vieille couverture a côté de cartons près d'une fenêtre, aucune trace de vie par ici, du coup il choisit de s'y installer, la plus mauvaise décision de sa vie a ce qu'il semble. Cinq minutes plus tard il se retrouvait avec le bout du canon d'un DKS-501 sur la nuque, pile au moment où il commençait à somnoler et une voix de nana lui demandait de se tirer, ce qu'il aurait bien aimé faire ! Mais le chemin qui l'avait mené jusqu'ici s'était effondré sous leurs yeux ébahis.



    Voilà comment ils en étaient arrivés là. Les yeux noisettes se posèrent sur la poigne de la jeune femme, il prit finalement la parole, tentant de désamorcer la situation :

      « Bueno poupée, on devrait peut-être se calmer toi et moi, on est tendus, c'est pas bon pour la santé ça. Qu'en dis-tu ? »
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Gabriella Ferrera
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Message L'Enfer en l'air [PV Gabriella Ferrera] Empty (#) Jeu 5 Déc - 21:54

Gabriella et sa troupe étaient parties en mission de reconnaissance tôt le matin. Il y avait dans les ruines encore quelques coins qui méritaient d’être visités, surtout pour trouver des munitions. Aux soldats, peu leur importaient les objets de l’avant-guerre, et bien que cela doive être fort intéressant, le sergent n’en voyait pas l’intérêt. Il était vrai que l’armée avait certains avantages à ce niveau-là : pas besoin de vendre une bouteille d’alcool -au goulot mille fois mouillé de la salive de mille individus dégueulasses n’ayant que la brume de l’esprit comme échappatoire- pour survivre. En exagérant à peine. Certes, Gaby aimait se rendre au bar, surtout que le barman était potable. Elle aurait bien dit qu’il l’attendrissait mais elle avait éradiqué ce genre de mot de son vocabulaire, c’était l’armée après tout, n’est-ce pas ? Bref, tout ça pour dire que la section arpentait le terrain, le regard perçant, l’ouïe à l’affut, le corps tendu tel des félins guettant leur futur repas. Ca aurait pu être ainsi si les proies n’avaient pas été la section elle-même, en réalité. En effet les raiders pullulaient dans le coin ; comme des extractions ils pouvaient sortirent des murs, des décombres et tendre leurs bras vers vos gorges, quand ils n’avaient pas d’armes bien évidemment, ils lançaient leurs sales cabots mutants à vos fesses. Gaby sourit à cette pensée. Elle aimait l’idée de tuer des raiders, de percer leurs yeux de ses ongles pour aller creuser le fond de la cervelle. Et leurs chiens… Trop facile, pensait le sergent.

Après plusieurs heures de recherches à balayer le terrain, surveillant de façon récurrente chaque mouvement anormal, les raiders s’étaient faits entendre. Gabriella perçut des aboiements dans un premier temps. Ordonnant au reste de la troupe de ne pas bouger, elle s’était avancée. Discrète, elle progressait, pas à pas, se savant être une des personnes en présence les plus habiles à ne pas se faire voir et à se déplacer à pas de velours. Le reste de la troupe restait l’œil aux aguets, les armes prêtes à tirer, dans cette rue large, dominée par de hauts bâtiments troués et défoncés par les ans, les guerres et les pillages. La soldate quant à elle, rejoignit la fin de cette grande rue afin de jeter un coup d’œil à travers le carrefour sur lequel elle déboucha. Elle jura. Les échos des édifices ne permettaient pas de correctement repérer la source des aboiements. Pourtant, ils se rapprochaient, ils n’étaient pas loin. Je devrais les voir, murmura-t-elle en serrant les dents. Puis tout d’un coup, plus aucun bruit ne se fit entendre. Tout resta immobile quelques instants, toutefois, Gaby continua d’écouter méticuleusement.

Sergent ? demanda un des soldats dans la rue derrière elle.

La fureur montant tel un pic dans son corps, la soldate fit un brutal geste de la main pour le faire taire et éviter de lui balancer à la figure qu’il n’était qu’un con incompétent et que s’il voulait mourir il n’avait qu’à faire sa prude et aller pisser deux rues plus loin pour se croire tranquille et crever bouffé par les chiens. Mais elle aurait crié si elle avait fait ça. Alors il valait mieux se contenter d’un geste de la main.

C'est pas normal, songea-t-elle. Les bruits avaient été trop proches pour ne plus les entendre maintenant. Ils étaient là. Ils les observaient. Et elle, elle s’était éloignée. Une proie parfaite. Merde, souffla-t-elle entre ses dents. Elle refit alors signe aux autres de ne pas bouger. Il fallait qu’elle revienne vers eux. Soudain, alors qu’elle commençait à peine à faire un pas, une meute de chiens accompagnés de leurs raiders déboucha des ruines, faisant s’écrouler un mur au passage. Ils étaient beaucoup les salauds. Peut-être même trop pour la section. Gabriella braqua instantanément son calibre vers la vermine qui se retrouva prise entre le reste de sa section et elle-même. Seulement voilà, aussi réduite soit la cervelle de ses bouffes poubelles, ils eurent la présence d’esprit de lâcher bien rapidement leurs chiens. Tout d’un coup, les coups fusèrent, les chiens grognèrent et se ruèrent sur sa troupe. Gabriella jeta un rapide coup d’œil aux alentours et sans réfléchir, visa le mur ballant au-dessus de la faille par laquelle les raiders étaient arrivés. Putain tombe ! marmonna-t-elle en vidant presque son chargeur. Après un moment qui ne parut jamais finir, le mur commença à balancer et avant que quiconque ait pu comprendre ce qu’il se passait il s’écrasa au sol, aplatissant allègrement plusieurs chiens et raiders s’étant jetés sur la troupe. Dans un fracas énorme, le mur était tombé dans un nuage de poussière, bâtissant un mur quasiment infranchissable entre les raiders et la section. Voilà que je me mets à sauver leurs propres fesses, cracha-t-elle. Tout de même satisfaite, elle esquissa un sourire. Cependant, elle commença à discerner à travers la poussière des silhouettes se rapprochant d’elle. Dans son calcul, qui n’en était pas franchement un il faut dire, elle n’avait pas pris en compte le fait qu’en faisant s’effondrer le mur entre les raiders et le reste de sa section, elle allait se retrouver en tête à tête avec eux. A cet instant elle balança son DKS-501 sur son dos, tourna les talons et courut aussi vite qu’elle le plus dans la première direction qui s’offrait à elle. Il faut dire qu’elle n’aimait pas les rendez-vous arrangés. Seulement les chiens étaient plus rapides qu’elle. Elle saisit son couteau à sa cuisse, le tenant fermement, prête à égorger n’importe quelle bête s’approchant d’elle. Elle la sentait d’ailleurs sur ses talons, à quelques mètres derrière elle, si ce n’était moins. C’était moins. La bête en un bond sauta dans son dos et tenta de lui arracher la tête. La soldate bondit sur le côté, mais trop tard. Si elle parvint à planter l’animal en une pirouette, elle ne fut pas suffisamment véloce pour éviter les crocs qui vinrent attaquer la chair tendre de son épaule. Mais en repoussant la bestiole, les crocs, toujours nichés dans sa peau, creusèrent deux profondes tranchées qui arrachèrent un gémissement de douleur à la jeune femme. Alors elle vit un passage et grimpa les marches d’un immeuble quatre à quatre. Une fois au sommet, le corps luisant de sueur, elle aperçut le sommet de l’immeuble d’en face. Pas loin visiblement, mais pas tout prêt quand même. Il devait sauter. Fait chier, ronchonna-t-elle. Seulement, elle n’avait pas le choix. Inspirant à fond, elle prit son élan et s’élança dans les airs. L’atterrissage ne fut pas simple mais elle réussit à se relever, et à pousser encore son corps vers l’avant.

Quelques heures plus tard, elle commençait à avoir mal aux jambes. Il faut dire qu’un coffre, c’était loin d’être le nirvana, même pour une fille souple comme elle. Sa course folle n’aurait pu durer. Elle aurait fini pas être attrapée. C’est pourquoi elle s’était cachée. Pas d’autres choix. Et alors qu’elle sortait silencieusement dans la nuit tombée, il lui sembla que quelque chose était allongé sur le sol. Elle pointa son arme sur lui.

Que fais-tu sur mon toit, toi ?

L’homme avait ouvert les yeux, tranquillement.

Bueno poupée, on devrait peut-être se calmer toi et moi, on est tendus, c'est pas bon pour la santé ça. Qu'en dis-tu ? 

Comment il parlait lui d’abord ?

Comment tu parles toi d’abord ?

Aussi étrange que cela paraisse, la question ne semblait pas avoir plu. Ils se disputèrent assez violemment, il l'insulta tandis qu'elle lui répondait par des remarques cinglantes. Après la journée qu’elle venait de passer, Gabriella n’avait pas l’âme conciliante. Et ce robot… elle allait le buter. Elle allait buter le mec aussi. Elle buterait tout le monde ce soir.

De cette façon, ils s’étaient retrouvés ainsi, face à face : elle un canon sur le cœur, et lui un couteau sous la gorge. Gaby fut frapper de voir la même détermination que la sienne dans ces yeux noisettes. C’est pourquoi, plus tolérante qu’elle s’en serait cru capable avec une tête brulée pareille, elle baissa son arme.

Tu n’en vaux pas la peine. Je n’aurais aucun amusement à tuer un être comme toi, tu n’es pas à la hauteur de toute manière. Le combat serait injuste. Mais je promets de t’arracher les cordes vocales un jour, sans déconner.
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Message L'Enfer en l'air [PV Gabriella Ferrera] Empty (#) Ven 6 Déc - 15:21

    L'homme a la peau ambrée écarquilla les yeux. Quoi ? C'était quoi son problème a celle là ? D'abord, dans une notion purement immature, il était arrivé là le premier, c'était lui qui pouvait décider de qui restait et qui partait, d'abord ! Il haussa les épaules d'un air nonchalant et se retourna, lâchant d'un air digne et entendu, un ton où frisait l'irrespect patent qui le caractérisait si bien :

      « Tienes tu menstruaciòn, he ? »


    Après quoi il s'éloigna, se réfugiant dans cette dignité de bon aloi qui lui allait si mal à ce moment précis où il venait de balancer un cocktail détonnant : machisme et stéréotypes. Il s'installa sur un vieux canapé de l'avant-guerre où traînait d'anciens bouquins aux pages déchirées, déposa son fusil sur l'accoudoir, a portée de main et sortit un briquet en argent gravé d'initiales, ainsi qu'une cigarette qu'il cala entre ses lèvres, il alluma rapidement la clope et tira une bouffée de nicotine, il sentit alors le plaisir entrer dans ses poumons, cette activité simple lui permettait de faire baisser la tension accumulée lors de cette rencontre avec cette connasse. Et une pensée miraculeuse traversa son esprit, mais ce n'était qu'un vain espoir, il le savait : peut-être qu'avec encore cinq ou six bouffées, il serait assez détendu pour trouver la compagnie de cette mégère char...
    Cette pensée disparut aussitôt alors qu'elle crachait vers lui, mais vraiment, littéralement même ! Mais putain ! Quelle connasse ! Il ouvrit la bouche, comme pour parler, mais celle-ci restait ouverte sans qu'il ne dise rien de plus, cela dura quelques secondes, secondes qu'elle mit a profit pour remarquer cette curieuse posture et lui décocher une répartie cinglante concernant cette bouche ouverte et d'autres éléments qui, ma foi, rendait le tout assez peu flatteur pour la virilité de notre fils d'immigrant. Mais c'est qu'a ce moment précis son cerveau avait mit en place les liaisons qu'il y avait a faire pour comprendre les mots qu'elle avait lâché. Après mûre réflexion, il apparût que cette demoiselle qu'il n'appréciait PAS, se trouvait être très probablement une psychopathe.

    Il décida de la détailler, plissant les yeux en la fixant intensément, ce qui lui donnait un air grossier de fouine, les gestes de cette femme étaient détaillés, son regard froid, de longs cheveux bruns coulaient en cascade jusqu'à ses épaules et même un peu au-delà, elle semblait souple, autant qu'une panthère pouvait l'être. Surtout, elle semblait dangereuse, c'était ça le pire, tout dans son aura semblait l'indiquer, l'air sembler s'arrêter a son contact, le vent l'épargner de peur d'en mourir et Ramon se demandait si sa balle ne s'arrêterait pas au moment où il tirerait sur elle, comme trop intimidée par la présence de la jeune femme. Il fit la moue, mise a part ça rien de notable, sauf l'uniforme de combat de l'ERGP et le fusil qui indiquait clairement que c'était une tireuse d'élite, une planquée qui flinguait a distance en gros. Rien que pour ça, Ramon aurait aimé être en état de lui vomir dessus, ce genre de types étaient méprisables pour le peu de risques qu'ils prenaient, et, argument ultime qui démontrait une mauvaise foi latente chez notre Ramon national, il pouvait pas sacquer les tireurs d'élites parce qu'ils tiraient majoritairement mieux que lui. Cela étant, ce dernier élément restait a nuancer, avec le flingue que se coltinait le prospecteur, il faisait mouche presque tout le temps, grâce a la dispersion. Mais bon, quand même, il ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine réticence contre ce genre de types. Installée, la gonzesse semblait vouloir tirer du lapin de là, Ramon se redressa et regarda par la fenêtre aux carreaux cassés, en contrebas il pouvait voir un petit groupe, probablement des raiders, qui semblaient aux prises avec un autre groupe, son regard alla de la jeune femme au groupe et il devina que c'était probablement une escouade de l'ERGP, il était même presque certain que c'était celle de la femme. Ils étaient foutus, les raiders dominait le terrain, d'ici quelques minutes ils seraient tous morts, bouffés ou flingués, Ramon prenait ça froidement, ils s'étaient aventurés jusque là, ils avaient cherchés leur sort, bien qu'altruiste, il restait pragmatique quand sa propre vie était dans la balance. Restait a espérer que l'ERGP retiendrait la leçon et...

    CLIC.

    Clic ? Comment ça clic ? Il se retourna vers la femme qu'il observait, médusé, de ce qu'il pouvait en juger elle semblait prête a couvrir les hommes qui se faisaient hacher menus, mais elle se prenait pour qui ? Une héroïne de mon cul ? Ramon restait interdit, tétanisé même, devant l'horreur qui se préparait, elle allait tirer, les raiders allaient chercher qui les canardait du toi et ils remontraient jusqu'ici où ils trouveraient bien un moyen de les atteindre et ils finiraient tués et probablement violés pour l'autre. Son sort l'intéressait plus que la vie de quelques bleus boutonneux qu'on avait envoyé au casse-pipes, il n'avait pas demandé qu'ils se trouvent là a ce moment précis, il fallait agir, vite. Son œil se posa sur le doigt qui allait presser la détente et il l'écarquilla plus encore, ne tenant plus, il fit la seule chose possible pour les sauver, tout les deux, il sauta sur elle, envoyant voler le fusil plus loin dans la pièce et la plaquant au sol :

      « NAAAAAAAOOOON !!! »


    Il tentait de la maîtriser, mais bien qu'il avait eût l'avantage de l'effet de surprise, elle se débattait maintenant comme une diablesse et refusait de se laisser maîtriser, il tentait de calmer ses ardeurs par la parole :

      « Vous devez les laisser crever ou c'est nous qui y passons, ils vont remonter jusqu'à nous, c'est p'tetre des camés, mais ils sont pas si cons, vous les sous-estimez p'tetre dans votre armée, mais moi pas et ça m'a permis de survivre jusque là. No se mueven, hija ! »
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Message L'Enfer en l'air [PV Gabriella Ferrera] Empty (#) Ven 6 Déc - 18:45

Lâche moi connard ! hurlait-elle à s’en époumoner.

QUI était-il pour lui sauter dessus comme ça ? Pour l’empêcher de flinguer les salauds entrain de faire du reste de sa section un pâté ?

Vous devez les laisser crever ou c'est nous qui y passons, ils vont remonter jusqu'à nous, c'est p'tetre des camés, mais ils sont pas si cons, vous les sous-estimez p'tetre dans votre armée, mais moi pas et ça m'a permis de survivre jusque là. No se mueven, hija !

Elle aurait voulu lui coller une balle dans sa jolie face ambrée, l’étouffer en lui enfonçant le canon de son arme jusqu’à la glotte. Jamais elle n’avait vu aussi rouge, jamais elle n’avait eu plus envie de castrer un homme plus que celui qui la retenait maintenant. Son incroyable force la soumettait : elle était bloquée sous le poids de son corps et emprisonnée entre ses bras, il lui serrait le visage contre son torse musculeux pour dissimuler les cris qu’elle poussait. Gabriella était coincée, humiliée, et très en colère il faut dire. Bien que la soldate soit agile et souple, ce n’était pas sur la force musculaire qu’elle pouvait compter. Après quelques minutes, les cris remontant de la rue d’en bas s’étaient calmés, les gorges qui les poussaient ayant probablement été tranchées. Toujours prises dans les bras de l’étranger, elle écouta le silence puis finit par se tranquilliser, sachant pertinemment qu’il n’y avait plus rien à faire. L’étranger avait raison de toute manière. Il n’y avait pas à débattre, elle savait rien qu’en observant la situation que les soldats en bat ne rentreraient jamais. Mais quand même, zigouiller quelques raiders est bon pour la santé d’autant que leur sale cabot lui avait à moitié arraché l’épaule.

Alors t’es calmée, chica ? demanda l’autre débile.

Pour toute réponse, elle fronça les sourcils et lui mordit la clavicule férocement. Crachant toutes les pauvres insultes qu’il devait connaître, l’homme la lâcha enfin et elle se faufila vers son arme, toujours pointé vers la rue, prêt à frapper. Seulement, un rapide coup d’œil confirma qu’il n’y avait plus personne à tuer.

Je me contrefous que ma section soit morte au fond tu sais, alors t’emballes pas. Moi je veux juste buter les autres, expliqua-t-elle pour justifier sa tentative de tir.

Et elle rajouta, un peu pour elle-même :

Au moins l’autre prude ne me fera plus chier.

Sans activité précise, l’adrénaline ayant quitté ses veines, elle s’assit, soudain accablée de la fatigue qu’elle avait accumulée dans la journée. En arrachant un gémissement de douleur, elle entreprit de vérifier l’état de sa plaie. Elle retira sa veste et enleva la bretelle de son débardeur. Deux tranchées noires, du sang caillé, la peau tâchée, ce n’était pas joli à voir. Il ne fallait pas attendre deux jours avant de désinfecter. Elle entreprit ainsi de nettoyer du mieux qu’elle pouvait avec un peu d’eau. La douleur la fit grogner, la fit se traiter elle-même d’imbécile. Putain putain putain, murmurait-elle. En se retournant pour attraper un bout de tissu, elle aperçut que l’étranger la fixait depuis le vieux canapé défoncé qui trônait sur ce toit pourri. Il l’avait déjà fait avant qu’elle se décide à tenter de tuer les raiders.

T’es toujours là toi ?

Elle leva les yeux au ciel. Elle savait qu’il était là bien sûr. Il n’était pas niable qu’il avait bien réagi. Jamais elle ne l’aurait admis bien évidemment, toutefois, il n’avait pas tord lorsqu’il disait que ses tirs auraient conduit les autres trous du cul tout droit sur eux. Certes, il avait sûrement réagi pour sauver ses propres fesses –qu’elle observerait de plus près d’ailleurs, on ne sait jamais- mais ne faisait-elle pas pareil en général ? Après réflexion, l’homme avait peut être un quelconque intérêt s’il avait l’ombre d’un point commun avec elle. C’est par quelques coups d’œil jetés à la dérobée qu’elle le détailla avec plus de discrétion qu’il avait pu le faire. Il semblait agacé, marmonnant dans sa barbe quelque mot dans son ignoble langage de sauvage là. Il avait deux tatouages dont l’un lui semblait étrangement familier, l’aurait-elle déjà aperçu quelque part, ce corbeau ? Peu importait, le noir du dessin s’accordait merveilleusement bien avec la peau ambre, encore plus sombre avec la nuit. Seuls ses yeux, dont l’expression tout aussi peu amène que pénétrante, contrastaient avec l’obscurité de son corps et de ses cheveux (poils ?) : ils brillaient dans le crépuscule, semblant luire d'un acide dont l’homme aurait volontiers fait usage sur elle si elle en croyait son instinct. Enfin son instinct… Il l’avait bien traitée de pute, non ? C’était un assez bon indicateur vraisemblablement. Elle ne put s’empêcher d’avoir un léger sourire en coin à cette idée. L’étranger finit par sortir une nouvelle cigarette. En un clic, une flamme jaillit éclairant son visage et ses yeux perçants. Son regard, noir, à la lueur des cendres ardentes, était de ceux qui ne s’oublient pas, qui transpercent le corps tels des flèches inquisitrices, bouleversant la distance, soulevant le voile d’une intimité originelle que la première rencontre impose. La colère, la rage, une fureur animale étincelait dans ses pupilles périodiquement éclairées par la soudaine inspiration ravivant le tabac incandescent.

Plantant son regard intensément dans le sien sans vergogne, elle lui lança d’un ton qui n’admet pas de refus:

Donne-moi une cigarette, étranger.
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Message L'Enfer en l'air [PV Gabriella Ferrera] Empty (#) Sam 7 Déc - 3:03


    Au fond, réellement, il n'avait prit aucun plaisir a faire ce qu'il avait fait, la mort ne le rendait pas joyeux, et ce, qu'elle touche qui que ce soit. La mort, c'était quelque chose de trop terrible pour qu'il y prenne un quelconque sentiment de bonheur ou de joie, sa réaction c'était toujours la même, il se sentait dépassé, assommé, triste même. Même quand il s'agissait d'exécuter des légionnaires aussi froidement qu'il pouvait le faire, il se sentait tellement dégueulasse d'en être réduit a ça, sa vengeance n'était qu'une pantomime dont il était le ridicule héros, condamné a faire ce qu'il faisait parce qu'il devait le faire, alors, pendant le chaos de la lutte avec la femme, il la fixa droit dans les yeux avec un air de profonde tristesse, parce que cette pensée le rendait triste, il n'était pas si bon comédien. Et puis, l'instant d'après, ça disparaît, ne reste plus qu'un homme qui parvient a garder contenance, un homme qui semble s'en foutre, un homme qui finit par murmurer, presque contre son gré :

      « Alors, t'es calmée, chica ? »


    Il ressent la douleur dans sa clavicule et s'écarte en jurant comme un charretier, mais lui laisse définitivement la liberté et part se réfugier dans une retraite peu glorieuse vers le canapé. Des hommes sont morts ce soir, c'est un peu a cause de lui, peut-être qu'elle aurait pu les sauver. C'est pas juste, rien n'est juste. Ramon s’affaisse dans un canapé qui en fait de même, il s'effondre, son appui s'effondre, le monde s'effondre. Il passa sa main dans ses cheveux, tire sa clope, jette un œil a Ernesto qui continue ses observations. L'Eyebot se rapproche de lui et semble vouloir l'analyser, mais Ramon l'écarte d'un geste de la main et le robot se tourne vers la femme. El Cuervo s'enferme dans ses pensées, mais il n'y fait rien de bien concluant, son regard est vide, son âme et son esprit son remplit de la même chose et il ne pense finalement a rien. Une question rhétorique cingle a son encontre, mais il l'ignore, trop occupé qu'il l'est a observer la femme. Une drôle de sensation est en train de se mouvoir en lui, une impression étrange qu'il n'avait plus ressentit depuis un moment et il ne faut que peu de temps pour parvenir a déterminer ce que c'est : il n'a suffit d'apercevoir qu'un léger morceau de peau pour lui communiquer une sorte d'envie irrépressible de la toucher, la peau d'une femme cela fait longtemps qu'il n'en a plus vu, plus depuis celle de Lily, pas dans des endroits qu'il juge aussi intimes, une certaine nostalgie s'empare alors de lui et il se rappelle tout ce qu'il a perdu. Et tout ça déclenche en lui une saine envie de jurer, ce qu'il fait dans son langage natal. Il tire de nouveau sur la clope, ne faisant pas attention a la femme, mais se rends compte que plus rien ne vient, il la balance alors avec un mouvement sec du doigt, le mégot atterrit pas loin de la jeune femme. Il se saisit d'une autre cigarette et se l'allume, il profite alors de la flamme du briquet pour jeter un œil torve a la jeune femme, un regard qui semblait vouloir la passer au rayon X en même temps qu'il la charcute d'un coup d’œil au cas où l'envie la prendrait de lancer une énième réplique assassine.

    Il croit déceler un sourire.

    Il aime ça.

    Son regard pâle est éclairé par quelques astres lointains et elle plante son regard dans le sien et a ce moment il se sent revigoré, vivant, plein d'envie, de fureur, de volonté. Et elle lui demande une clope. Il se saisit du tube de papier contenant le tabac et le fait tourner entre ses doigts experts, il s'enfonce avec assurance dans le canapé et lâche d'un air qui laissait transparaître une assurance proche de l'insolence :

      « Sourie moi et j'te la file. »


    Et c'est par le biais d'un bras d'honneur qu'elle l'envoya se faire foutre. Il soupira, pesta, mais lui donna. Les filles finissent toujours par avoir ce qu'elles veulent, c'est le grand truc de la vie. Il allume la clope de la gonzesse.

      « Étranger, pas tellement, on est dans ma ville d'origine là. »


    Il tire sur la clope.

      « M'enfin, mes parents étaient plutôt typés - et pas du coin -, j'peux comprendre. Et puis mon dialecte de naissance a du échapper a ta compréhension. Moi qui pensais que les types de l'ERGP étaient tous les mêmes, des types anonymes qui crevaient pour un idéal a la con, v'la que j'me retrouve devant une nana aussi guapa. Dingue... »


    Il croit percevoir un sourire. Maintenant qu'elle a eut ce qu'elle voulait, forcément. C'est plus drôle maintenant, y a moins de portée dominant/dominé. Il s'enfonce dans la banquette, il lui aurait bien proposé de s'installer a côté de lui, mais de une il craignait pour sa sécurité personnelle, de deux il était sur qu'il ne pourrait pas résister longtemps a ce morceau d'épaule magnifique si d'aventure elle se mettait a portée. Ernesto s'avança vers lui, dans son habituelle bruit de flottement grinçant et resta stationnaire près de l'homme. L'homme a la peau ambrée cracha :

      « Rah, avec ton écran tu vas nous faire repérer, coño, fous-toi en veille ! »


    Il se retourna vers son maître, resta ainsi pendant au moins une bonne minute devant l'air de plus en plus agacé de l'homme, puis finit par obéir, tombant bruyamment sur le sol. Ramon grinça :

      « Tas de ferrailles de merde, j'aurais mieux fait de me tirer une balle dans le pied plutôt que te retaper... »


    Silence. Silence qui dure même. Les deux se regardent en voulant s'éviter. Les deux s'évitent en voulant se regarder. Puis il rompt de nouveau le silence :

      « Toi, tu viens d'où ? »


    Après tout c'est pas garantit qu'ils passent la nuit. Autant en profiter pour parler un peu, ça pourrait l'aider a déceler si c'est bien une psychopathe.

    Ou pas.
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Message L'Enfer en l'air [PV Gabriella Ferrera] Empty (#) Sam 7 Déc - 21:16

Gabriella avait regardé le robot s’effondrer par terre. Quand l’inconnu l’insulta, elle ne put s’empêcher d’afficher une expression du genre J’te l’fais pas dire. Ce petit truc semblait bête, mais bête ! Si elle était parvenue à trouver un bon côté chez l’homme le robot, quant à lui, ne semblait pas avoir grand intérêt. Elle inspira une bouffée sur la cigarette. Le crépitement du tabac brulant avec la force de sa propre inspiration lui plaisait. Elle souffla un épais nuage de fumée blanche. C’était bon. Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas fumé : son ancien tuteur Alpha –Doug- lui avait tant de fois dit que la cigarette, c’était pas pour les soldats qui voulaient rester en bonne santé. Et un soldat en bonne santé, c’est un soldat efficace, non ? Pff. Conneries.

Le silence durait, tant et tellement qu’il paraissait devenir pesant. Une seule parole aurait suffit à alléger l’atmosphère, même une pauvre insulte de rien du tout. Ca elle aurait été capable de le faire, avec joie de surcroît. Mais après étude faciale de l’homme, c’était déconseillé si tant était qu’elle voulait éviter un autre coup pour la journée. Pour ce soir, elle ne comptait pas mettre de correction à un amateur par pur plaisir, elle ne le ferait que pour sauver sa vie. Donc, si l’offense était proscrite, elle se tairait. Il aurait pu croire qu’elle était sympathique après. Il fallait pas abuser non plus. Cependant, le ténébreux étranger semblait si taciturne, au bord de la crise de nerfs à cet instant, qu’elle n’imaginait pas qu’il ouvre la bouche non plus. Ce n’était pas si mal, de cette façon, elle serait plus en mesure d’entendre un bruit suspect annonçant l’approche de quelconque ennemi dans les parages. Pourtant, contre toutes attentes, son colocataire de toit desserra les dents.

Toi, tu viens d'où ?

C’est le sergent qui posait les questions de coutume. Elle fronça les sourcils, en soufflant une nouvelle vague de fumée, hésitant sur la chose à répondre voire sur la réponse tout court. Si elle répondait, elle ne faisait plus de résistance. C’était comme si elle se laissait dominer, qu’elle acceptait de se soumettre à la demande, à conclure un accord tacite liant les deux interlocuteurs dans une politesse, un respect mutuel dont elle n’avait rien à cirer. Au fond, se dit-elle, peu importe, d’autant que s’il me fait chier, je le priverai d’une appendice qui lui ait bien précieuse, comme à tous ces cons. A compter qu’il en ait bien une cela dit… En vérité, elle n’en doutait pas franchement. En outre, un certain intérêt grandissait si l’on s’attachait aux regards qui étaient échangés à présent. Rien à voir avec les rudes dialogues qu’ils avaient pu avoir auparavant. Gabriella était de ces femmes qui savent sentir le regard des hommes sur elles et l’interpréter en conséquence. Et tout ça parce qu’elles s’en fichaient au fond, qu’il n’y avait aucune peur des suites de leurs actes et aucune implication pouvant faire naître un quelconque regret. Comme toutes garces qui se respectaient –oui parce qu’il faut le dire que c’était une garce- , Gaby reconnaissait quand le terrain de jeu était avancé, et elle cela l’intéressait toujours, de jouer. Surtout quand le trophée en valait la chandelle. C’est finalement pour toutes ces raisons qu’elle choisit de lancer la partie.

C’est pas toi qui as dit que je venais de l’ERGP ? demanda-t-elle avec une insolente ironie, le sourcil exagérément levé pour souligner la bêtise de la question. Elle coinça de nouveau la cigarette entre ses lèvres et ajouta : Où t’es allé toi plutôt après que cette ville ait fini en caillasse ?

Et hop. Elle se sentait mieux. Ayant l’idée d’avoir retourné le sens du dialogue à celui qu’elle voulait choisir et non à celui qu’elle devait suivre, elle tenta de cacher un petit air satisfait en tournant de nouveau son attention vers sa plaie qu’elle ne parvenait pas à nettoyer correctement : les traces de morsures descendait trop bas dans son dos pour qu’elle puisse les atteindre ou même les voir. Fait chier, jura-t-elle, la cigarette toujours entre ses lèvres. Blasée, elle se retourna, l’air de laisser tomber, elle reprit la clope entre ses doigts, fixant l’homme en face d’elle.

Laisse-moi deviner, tu es un garçon solitaire courant après l’alcool et la sécurité ? Un truand cherchant le moyen de subsister en dénichant n’importe quel objet d’avant-guerre qui pourrait se vendre ? Ce qui est certain, c’est que tu es vraiment seul, pas de caravane ou de famille. Orphelin sûrement, comme la moitié de la population j’ai l’impression. En cavale aussi peut-être, ça ne m’étonnerait pas que tu sois un véritable criminel. Un mec bizarre. Mais pas un raider d’après ce que j’ai pu comprendre. Juste un type paumé. Alors ? J’ai vu juste?

L’homme la détailla avec plus d’intensité que jamais. Elle n’arrivait pas à percevoir si c’était de la colère qui étincelait dans ses iris. Plantant son regard dans le sien avec assurance, elle tira une autre bouffée puis laissa flotter sur sa bouche un léger sourire en coin. La provocatrice ne cilla plus. Sous ce regard qui semblait déshabiller la soldate, même la souffrance de sa plaie cherchait à taire sa présence. C’était un de ces moments où Gabriella sentait l’effet d’un souffle silencieux, un halètement dur, presque rauque, caressant sa peau, puisant sa source dans les eaux chaudes jusqu’à en faire mouiller ses os. Un appel primitif résonnait dans son corps, faisant frémir ses lèvres d’une irrésistible envie de mordre la chair de l’autre, de faire glisser ses ongles le long d’un dos raidi par l’effort.
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Message L'Enfer en l'air [PV Gabriella Ferrera] Empty (#) Dim 8 Déc - 3:02

      « J'ai euh...bourlingué... Mais les types de l'ERGP, ils poussent du sol ? Comme des cactus ? »


    Si tel est le cas, ça expliquerait en tout cas qu'il se trouve devant une aussi belle plante, un peu piquante, un peu sauvage, mais pas désagréable a l’œil ma foi. Et voilà qu'elle lui sort le grand jeu en déballant un parcours personnel vague mais assez précis pour parvenir a l'atteindre.

    Touché.

    Affalé dans son canapé, il fait un peu la gueule, faut l'admettre, en tout cas la snipeuse a bien entrevue la lueur qui s'échappe du regard du fils d'immigré. Et sa fierté de mâle est franchement blessée, aussi il prends quelques secondes pour tenter de se calmer mais ses maigres tentatives sont gâchés par le sourire en coin de la soldate. Qu'à cela ne tienne, si elle veut jouer, il jouera, il laisse s'échapper la fumée et prends la parole, d'un ton vindicatif, tout en adoptant une posture a priori indifférente :

      « Puisqu'on en est réduit a faire des portraits en se hasardant : tu es une jeune femme qui s'est retrouvée dans l'ERGP sans trop savoir pourquoi mais qui n'a pas cherché a en sortir soit par mollesse, soit par manque total de conviction. Ou mieux, tu penses qu'il n'y a pas de raison de se tirer de là parce qu'il permet d'assouvir ton hobby favori : la chasse aux connards. Provocante, volontiers violente même, tu es en fin de compte une personne froide ce qui trahit une peur panique et mécanique des relations sociales qui peuvent exister entre les êtres, ton évolution s'est donc probablement soldée par une carence affective plus ou moins importante, tu as grandis dans un milieu d'hommes et/ou de militaires. Tu as aussi probablement peur de t'attacher, ce qui explique là encore cette froideur certaine que tu cultives. Je continue ? »


    Sourire carnassier, parce qu'il sait qu'il a touché juste dans la plupart des trucs, elle est peut-être fine observatrice, mais lui a apprit quelques trucs du « Herr Doktor » Engelhart. Un a un, balle au centre. Il la sent un brin agacé et il ne peut s'empêcher de remarquer qu'encore une fois sa blessure a l'air méchamment moche, il réfléchit quelques secondes : peut-il se permettre de gâcher une partie de son stimpak sur la donzelle ? Il hésite, il est presque sûr qu'il aura autant de reconnaissance que s'il lui avait craché sur ses rangers. Quelques secondes de battements, ils se lève, ôte sa veste noire et retire son maillot a manche longue qui laisse apparaître de manière plus précise ses tatouages et cicatrices, il se se saisit de son poignard et déchire dans son maillot de quoi faire un bandage. La nana semble comprendre et pas apprécier.

      « N'y songe même pas ! »


    Il continue pourtant, cherche au fond d'une poche et dégote son stimpak, se retourne vers elle et avance avec précaution. Elle le regardait avec un air hautain et clairement méprisant, exit le sourire en coin, l'air de suffisance, elle avait trop de fierté pour reconnaître que l'étranger pourrait lui sauver sa vie, il n'empêche, il devait le faire. Il s'accroupit alors et s'avance vers elle.

      « Non ! »


    Il continue et esquisse un geste, et se prends le revers d'une main, il sent sa joue devenir plus chaude a l'endroit où elle l'a frappé, mais peu importe, il est résolu, d'un autre geste long elle lui fait lâcher le stimpack et le gifle encore une fois et sa tête semble emportée sur le côté, mais dénuée de la volonté de revenir. Encore une fois un flottement se créer et chacun ne sait pas bien comment réagir, avec lenteur, le visage se retourne vers celui de la femme, ils se fixent intensément et... elle le gifle, encore, encore, encore et encore, jusqu'à ce qu'il parvienne a arrêter sa main et a l'emprisonner, la repoussant, la plaquant au sol alors qu'il impose le poids de son corps a celui de la femme, de son autre main libre réduit a néant la poche de résistance que représente l'autre main et finalement il parvient a maîtriser le terrain, il la fixe droit dans les yeux, il apprécie cette résistance tout comme il prends plaisir a fixer cette lueur intense qui trahit le fait qu'elle prends du plaisir a ce petit jeu. Elle peut encore se défendre, il le sait, placé comme il est, un bon coup de pied bien placé pourrait lui faire passer l'envie de faire quoi que ce soit, envie qui commence a poindre d'ailleurs... Mais elle garde ses pieds en appui sur le sol, les jambes légèrement écartées entourant les hanches de l'homme a la peau ambrée.

    Le temps semble s'arrêter, il continue a la fixer alors qu'elle a ce regard mi-implorant, mi-défiant, comme si elle s'impatientait, comme si elle voulait qu'il prenne une décision et lui n'avait qu'une chose en tête a présent : Et maintenant ?
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Message L'Enfer en l'air [PV Gabriella Ferrera] Empty (#) Dim 8 Déc - 10:22

Non ! avait-elle ordonné plus par forme que véritable certitude.

Mais il ne l’avait pas écouté. Ce n’était pas la première fois d’ailleurs qu’il ne l’écoutait pas. Elle n’était pourtant pas le genre de personnage à qui on ose s’opposer. C’est dingue ça, ronchonna-t-elle au plus profond d’elle-même.

Une douce chaleur glissait entre ses reins, en harmonie avec cette envie irrépressible qui faisait presque frémir le bord de ses lèvres. Il s’était dénudé pour elle, devant son regard gourmand dont le passage sur les cicatrices n’en devenait que plus insistant. La jeune femme aimait cette vision mêlant douleur, virilité, méfiance et dangerosité. Sous cet angle, le personnage en devenait presque inquiétant et il parut à la soldate que le seul moyen de soulever le mystère de ces marques sur la peau délicieusement ambrée serait de toutes les explorer, une à une, lentement. Elle avait désormais le loisir de mieux observer sa physionomie. Fin et musclé, un sportif, un homme qui a l’habitude de cavaler. Une tête brulée à la vue des innombrables marques qui parsemaient sa peau ambre.

Une nouvelle fois, elle n’avait plus l’usage de ses mains, et si elle aurait pu aisément se défendre, elle n’était pas certaine d’en avoir envie. Contre toutes attentes, elle aimait qu’un homme ose l’insolence, impose sa puissance face à celle qui avait toujours le pouvoir de coutume. D’une façon assez inexplicable, elle avait été plus perturbée que réellement irritée quand il avait à son tour fait une analyse de son personnage. Mais elle cacha cette émotion, parce que bon, quand même. C’était un bon joueur, il fallait le reconnaître. Seulement, même si le désir commençait à naître entre ses cuisses, elle n’avait pas l’intention de laisser la partie se terminer ainsi.

Les mains de l’homme enfermé solidement les siennes, et si Gabriella pouvait se défendre avec ses jambes, elle voulait l’éviter au cas où elle abîmerait je ne sais quelle partie lui semblant utile. Il posait son regard sur elle, sur ses courbes, tandis qu’elle ne quittait pas ses iris, devenue beaucoup plus clair à cette proche distance. La bouche légèrement entrouverte, elle rapprocha son visage du sien dans une lenteur contrôlée. Tandis que l’homme basané fronçait légèrement les sourcils, elle tenta d’afficher une expression rassurante. Il dut en être convaincu car la prudence dans ses prunelles céda le pas à une flamme qui faillit bien persuader la jeune femme de ne pas tenir à son plan d’origine. La raison reprenant le dessus sur la passion cependant, elle reprit contenance. Alors que leurs deux visages n’étaient plus qu’à quelques centimètres, leurs yeux fermés, le basané desserra la pression de ses mains sur les siennes. Bondissant sur l’occasion, la jeune femme rouvrit les yeux, libéra instantanément ses mains et repoussa l’homme avec fermeté.

N’y pense même pas, cracha-t-elle, bien convaincue du contraire.

A ces mots, elle reprit une position assise plus confortable et tourna le dos à l’homme, exposant sa plaie. Une fois son visage hors de vue, elle se mordilla les lèvres pour ne pas rire. Tiens. Ca faisait longtemps ça, qu’elle n’avait pas eu envie de rire. Pourtant elle devait se retenir pour ne pas gâcher son jeu. Fermant les yeux, inspirant à fond pour se calmer, elle dénuda d’avantage son épaule, faisant glisser du mieux qu’elle pouvait son haut afin de découvrir la plaie qui descendait presque jusqu’à ses lombaires. Le tissus passant sur les morsures lui passèrent l’envie de rire soudain, tel qu’elle échappa même un petit couinement. Elle le sentit comme exaspéré. Certes elle était exaspérante. Mais il était de ces individus qu’il faut apprivoiser, qui ne laisse pas une quelconque personne lui donner des directives. Son aspect presque sauvage laissait entrevoir une barrière subliminale qui, si elle laissait un passage jusqu’à son corps grâce à l’appel trivial d’un désir ragaillardi, refoulait quelque autre sentiment, fermant probablement la porte à un certain jardin secret auquel personne n’a jamais accès.

Quant à ta remarque de toute à l’heure, poursuivit-elle sur un ton plus doux. Ce n’est pas que j’ai peur des gens, c’est seulement que je ne les aime pas, ou très peu. Elles sont rares les personnes qui arrivent à m’intéresser. Alors c’est pas de ma faute, c’est de la leur. Et toi, au fond, tu es aussi froid que moi, alors je me passerai de tes commentaires.

Ne sachant vraiment pourquoi, elle aurait aimé en dire plus à cet homme. Mais ça aurait paru bizarre. Et pourquoi en aurait-elle envie de plus ? C’était débile. Ca n’avait aucun intérêt non plus. Pourtant, la colère dans la voix de l’homme, la souffrance dans ses yeux et la violence de ses gestes lui parlaient. Ca aurait pu être pire finalement, songea-t-elle. J’aurais pu rester coincé avec un véritable trou du cul sur ce toit. Quoique, s’il avait été un trou du cul, je l’aurais buté, faut pas déconner non plus. C’est vrai quoi, elle n’allait quand même pas avoir de la compassion pour les autres maintenant, non mais oh.

Gabriella redressa son dos, mettant bien en évidence sa peau bronzée et sa plaie. De sa main, elle dégagea ses cheveux de sa nuque pour les coincer dans son cou.

Soigne-moi maintenant.

S’il te plait, rajouta-t-elle avec un temps de retard où le doute d’une fermeture de porte s’était immiscé.

Elle tourna légèrement la tête vers lui, sentant sa présence dans son dos et par dessus tout, un souffle chaud, glaçant l’échine de la jeune femme.
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Message L'Enfer en l'air [PV Gabriella Ferrera] Empty (#) Dim 8 Déc - 18:24

    Oh, il y avait pensé, ça l'avait même hanté et lorsqu'elle l'avait repoussé, il s'était retrouvé hébété et hagard, un brin déconcerté même. Ah, et également frustré, notons le, car ça a son importance. Ses yeux étaient vides, il venait de perdre une illusion, mais plutôt que de se laisser aller, il préféra faire comme si de rien n'était, il se renferma dans sa carapace et se réfugia dans un mutisme qui ne souffrirait aucune contestation, pour le moment. Il la laissa donc parler alors qu'il se mettait au travail, il ne réagit pas plus a l'apparente douleur qui se dégageait de la plaie et qui avait déclenché gémissements qu'a la vue de la peau nue, il resta ainsi, comme une coquille vide qui ne prenait pas part aux événements qui se jouaient ici et maintenant. Découpant un nouveau morceau de tissu dans son maillot, il l'imbiba d'un peu d'eau de sa gourde et le passa sur la plaie. Le moins qu'on pouvait dire, c'est qu'effectivement c'était assez moche comme blessure, il la sentit lutter pour ne pas céder a la douleur et il posa l'une de ses mains sur la sa nuque, laissant son pouce la masser lentement, comme si ce simple geste pourrait accomplir le miracle de l'apaiser. Il la sentit se raidir, c'était le moment de passer a la seconde phase, aussi il prit la parole :

      « Ça risque de piquer un peu, le temps que je t'injecte le produit. »


    Ton neutre, impression de prise de distance, froideur, c'est vrai, elle n'avait pas tort. Mais ce n'était pas pareil. Il approche alors la seringue près de la plaie qu'il peut contempler sans aucun problème grâce a la pleine lune, il choisit un endroit aux abords et finit par piquer, la soldate tressaille, il le sent, il injecte environ la moitié du produit, considérant que ça suffira, retire le stimpak et sort son briquet.
    Dans les terres dévastées du Colorado, les ressources sont rares et précieuses et ce n'est pas en gâchant qu'on peut survivre, l'hygiène n'est certes pas au rendez-vous au niveau médical, mais il faut autant que possible économiser, c'est pour ça qu'il n'a pas tout injecté et qu'il compte garder une partie du produit au cas où lui-même en aurait besoin, il allume son briquet et l'agite sous la seringue afin de vaguement la stériliser a nouveau. Pas franchement convaincu que ça marche vraiment, il remet le capuchon dessus et range l'objet dans une poche. Il récupère sa clope a demi-entamée qui traîne par terre et tire dessus, puis laisse échapper un peu de fumée. Il se redresse, récupère son maillot qu'il jette dans un coin près de son étui a guitare et remet sa veste noire pour finalement s'affaler a nouveau dans le canapé défoncé. Il lance un regard dénué d'expression a la jeune femme, comme s'il la voyait pour la première fois et lâche nonchalamment :

      « Au faite, moi c'est Ramon. »


    Il était possible qu'elle s'en foute, ou même qu'elle projetait de passer son temps sans lâcher son prénom une fois, mais notre fils d'immigrés restait un poil 'poli'. Il relâcha une nouvelle bouffée de fumée, regarda la lune et prit la parole a nouveau sur le même ton :

      « Oh, non, toi tu te drapes dans ta froideur parce que tu as peur de faire mal aux autres ou bien que les autres te fassent mal, directement ou indirectement bien entendu. Moi, je fais ça parce que je sais que je ferais du mal a ceux qui me sont proches. »


    Il s'attarde sur son regard encore une fois, puis finis par lâcher sur un ton dégagé :

      « C'est pour ça que t'as bien fait de me repousser, ce serait con qu'on s'attache. »


    Du coup il a décidé de prendre ses distances maintenant, pour leur bien a tous, parce que sinon, si ça dégénère, ça va empirer leur situation commune. Il se lève pour s'accouder a une fenêtre aux carreaux cassés et observe ce qu'il se passe en bas, c'est a dire : rien. Plus de raiders, juste des cadavres et un ou deux retardataires dans leur rendez-vous avec la Mort qui agonisent. Mais qu'ils ne s'inquiètent pas, elle va venir et déjà on perçoit au loin les bruits de pas feutrés des coyotes et autres chiens et les froissements d'ailes des corbeaux, il y aura un festin ce soir, les invités ne manqueront pas la fête. Ce qui lui manque a ce moment, c'est une foutu bouteille pour oublier tout ça, un bon mal de crâne, une tête qui tourne et tout vas pour le mieux. Alors il laisse très vite de côté l'intérêt qu'il a pour l'extérieur pour commencer a farfouiller du côté des quelques meubles restants afin de trouve une bouteille de n'importe quoi afin de se murger. Il a peu d'espoir de trouver quoi que ce soit, mais ce petit fil ténu d'espoir lui suffit pour chercher.
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Message L'Enfer en l'air [PV Gabriella Ferrera] Empty (#) Dim 8 Déc - 19:57

C'est pour ça que t'as bien fait de me repousser, ce serait con qu'on s'attache.

Le salaud. Le salaud ! ne cessait-elle de penser, de cracher, de marmonner, de bougonner. Evidemment, lui, n’entendait rien. Il était en tous les cas impératif que ce salaud ne puisse avoir aucune idée de l’intense frustration qu’elle ressentait en ce moment même. C’était un imbécile de fils d’immigré basané, tout aussi peu de matière dans le cerveau que dans le caleçon. Son robot, il allait le prendre dans les côtes, histoire de rajouter une cicatrice sur son corps puant. Non mieux. Elle allait lui foutre dans sa tronche, dans sa vieille face ambrée pourrie, histoire de le défigurer. Oui parce qu’il était pas si beau finalement, même moche, voilà. Puis ces putains de clopes aussi, elle allait toutes les allumer, les laisser se consumer toutes, sous le regard de leur propriétaire qu’elle aurait saucissonné comme un poney. Ah ça elle aurait mieux fait d’écouter sa première intuition et de lui coller une balle dans la nuque hein. Dès le premier regard elle avait compris qu’il n’était qu’un imbécile, un pauvre con, un pauvre salaud. Il ne lui ressemblait pas tant que ça finalement, elle n’était pas du tout comme lui, elle était mieux. Et lui il était… il était trop… Eh merde, jura-t-elle entre ses dents. Et lui il avait osé briser les règles ! Il avait déjoué sa stratégie, il l’avait repoussée ? Non mais sérieusement, qui l’avait déjà repoussée de cette façon ! Personne. C’était elle qui attirait, elle qui leur disait d’aller voir ailleurs quand elle ne voulait rien d’eux, c’était elle qui définissait les règles du jeu. Comment pouvait-il les outrepasser de cette façon ? Impossible, inexplicable, indubitablement irréalisable, pire qu’utopique, une véritable chimère aberrante d’un faux calcul venant d’un type plus doué en débouchage de toilettes qu’en mathématiques. Ah oui il l’avait soignée hein… Mais elle s’était à moitié foutue à poil devant lui quand même. Qu’est ce qu’il lui fallait de plus à lui bordel.

Elle était légèrement énervée.

Incapable de camoufler sa stupeur, elle le regarda rejoindre le canapé, s’accouder à la fenêtre puis se lever et chercher partout partout, comme s’il était devenu à moitié fou.

Joder ! marmonnait-il.

Elle ne comprenait ce que ce mot pouvait signifier, mais rien de gentil vu le ton du basané. Quant à elle, elle continuait de le fixer avec ébahissement. Décidément, elle ne s’en remettait pas.

Moi c’est Gabriella, mais mes amis m’appellent Gaby, dit-elle sans vraiment s’en rendre compte.

Puis qu’est-ce qu’elle racontait en plus ? Elle n’avait pas d’amis, enfin peut être un demi ami quand elle songeait au marchand. Quoique le mot ami ne devait pas être approprié. Et puis surtout ce Ramon là, ce n’était PAS son ami, alors pourquoi lui avait-elle précisé ça hein ? La jeune femme délirait complètement. Elle restait totalement déphasée. C’est à cause de la fatigue, se rassura-t-elle. Toutefois, elle n’était pas suffisamment fatiguée pour remarquer que l’homme était plus attaché à sa recherche d’elle ne savait quoi qu’à la détailler. Il l’ignorait totalement. Son orgueil s’en sentit comme bousculé.

T’as pas de l’alcool ? lui demanda-t-il, presque en colère, une lueur de démence au fond des yeux.

Bien sûr que si qu’elle en avait, c’te question. Dans son sac, dans sa chambre à l’ERGP de l’autre côté de la région quoi. Elle ne buvait pas en service. Ça aurait pu altérer son efficacité, d'autant qu'elle se savait irrésistiblement attirée par le whisky lorsqu'il y en avait à sa portée. Les tournées dans les bars n'étaient d'ailleurs pas bien rares... Bref. En outre, si elle avait eu de l’alcool, elle aurait désinfecté sa blessure avec. Peu importait de toute manière. Ce n’était pas comme si l’homme avait véritablement attendu une réponse. Il continuait de chercher comme un chien fou. Soudain, le sergent fit surface en elle. Il lui fallait une nouvelle stratégie. Une vraie stratégie pour récupérer l’attention de l’homme. Elle ferma la bouche, laissée ouverte lors de ce lapse de temps et se reconcentra. Son faciès affichait de nouveau cette expression froide et calculatrice. Jusqu’ici, son indifférence, sa dureté avait toujours eu son effet, cependant cette fois, cet aspect lui avait fait défaut.

Tu crois vraiment que je suis le genre de personnes auxquelles on s’attache ?

L’homme lui jeta un coup d’œil, interrompu dans sa quête. Ce n’était qu’une question rhétorique qu’elle agrémentait d’un haussement de sourcil. Elle se savait peu appréciée, mais peu lui importait. Elle n’en avait que faire. Ca n’était pas la bonne stratégie. Mais qu’est ce qui lui prenait ? Elle était nulle, incompétente. Il aurait mieux valu qu’elle se repose plutôt que de débiter autant de conneries. Presque penaude, elle eut du mal à soutenir l’intense regard de l’homme quand il revint s’avachir sur le canapé défoncé. Il la toisa plus qu'il ne la regarda. Elle ressentait quelque chose d'étrange, comme le propre reflet de sa froideur dans ce regard auquel elle n'était pas accoutumée. Mais, au fond, il lui semblait que l'homme n'était pas plus naturellement froid qu'elle naturellement ivrogne.

Elle n’eut alors plus qu’une pensée à l’esprit : « La prochaine fois, ferme ta gueule. »
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Message L'Enfer en l'air [PV Gabriella Ferrera] Empty (#) Dim 8 Déc - 23:09

    Sa quête pour de l'alcool avait été éventée, il lui manquait cet espèce de tournis qui mettait sa tête en vrac et lui permettait de ne pas marcher droit, un pouvoir que seul la dive bouteille lui accordait. Ses aventures d'un soir étaient diverses, elles portaient différents noms : Vodka, Whisky, Vin, Rhum et la plus belle de toute, Tequila, bien qu'il ne rencontrait celle-ci que bien trop rarement a son goût. Et a chaque rencontre il en restait marqué a jamais, il se promettait d'arrêter, il se promettait fidélité a la sobriété, il se promettait une meilleure conduite, mais toujours il finissait en vrac lorsqu'elle croisait sa route. Enfin bon, il chassa ces pensées pour revenir a Gabriella, un nom pas comme les autres, mais il avait déjà croisé le masculin, aucun étonnement a en voir un féminin, il dissimula un sourire quand elle parla de son surnom, se faisant la réflexion qu'ils devaient pas être des masses a l'appeler Gaby.
    Au fond, que pensait-il de Gaby ? Que c'était a peu près dans les grandes lignes celle dont il avait parlé dans ses propres descriptifs, qu'elle était au fond au moins aussi perdue que lui, clairement et que comme lui elle voulait pas trop s'attacher, de peur d'être déçue, mais lui c'était plus parce que son attachement avait provoqué la mort de sa femme et la capture de ses gosses. Il se pencha en avant, appuyant ses coudes sur ses genoux, cala la clope entre index et majeur, grattant ses cheveux avec l'annulaire, puis il tira une bouffée de cigarette pour finalement la jeter par terre et l'écraser, toujours dans cette position il finit par prendre la parole, se sentant l'envie de répondre a cette question qui n'attendait pas de réponses sur un ton où régnait encore une fois une certaine nonchalance mais où pointait aussi une sorte d'intérêt :

      « Je crois qu'on est trop semblables pour ne pas s'attacher. J'crois même que si ça continue j'pourrais m'attacher. Ta carapace... J'l'aime bien ta carapace. »


    Franc jeu, c'était assez inattendu alors qu'il dominait le jeu, sa manœuvre était a contre-courant du jeu, mais c'était comme ça qu'il aimait jouer. Il sourit, rigola même, éclatant de rire plus franchement pour laisser s'échapper quelques mots dans sa langue natale :

      « Puedes ser la morena de mi corazòn, quién sabe ?


    Et ce faisant, il se releva et s'approcha de Gabriella, il s'accroupit et lui effleura la joue de ses doigts tout en lui souriant. Finalement il lui tendit la main, l'invitant a se relever, pour il ne savait quelle raison, il était sûr qu'elle préférerait se relever par ses propres moyens, mais allez savoir pourquoi, elle répondit a son geste et se laissa entraîner, un peu rude, son aide les amena a dépasser une fois encore les barrières naturelles qu'une certaine intimité protégeait en règle générale, c'était la seconde fois qu'ils se retrouvaient dans cette situation en peu de temps et le fils de mexicains avait son visage a quelques centimètres de celle de la jeune femme, il aurait pût lui voler un baiser, il aurait pût saisir avec force son visage, laisser sa main parcourir ces cheveux tandis que l'autre s'aventurerait a d'autres endroits dont le secret n'avait dû être percé que par quelques illustres, si tant est que ce fût déjà percé. Mais non, il se recula a une distance plus raisonnable et d'un geste de la main préféra lui indiquer le canapé a moitié défoncé mais qui, finalement, paraissait des plus confortable en comparaison du reste de la pièce :

      « Tu ferais mieux de te reposer là, je vais prendre le premier tour de garde. »


    Il n'avait pas l'intention de la laisser monter la garde, pas dans l'état où elle se trouvait, mais il était certain que s'il avait avancé cette hypothèse, elle l'aurait royalement envoyé se faire foutre et aurait préféré monter la garde en première par pur esprit de défi/contradiction. Et c'était une question de survie, blessée, ses facultés étaient amoindries, d'autant plus si la fatigue commençait a poindre. Lui était habitué a ne pas dormir beaucoup et quand il le faisait il avait un sommeil léger, conséquence d'une vie entière ou presque passée a la survie dans ces terres dévastées. Il se précipita vers le canapé pour ôter ses affaires, notamment son fusil a canon scié et l'étui contenant sa guitare, il laissa la femme s'installer et prit sa place sur le sol, s'adossant au mur défoncé, près de la fenêtre par laquelle il avait vu le carnage. Une fois installé, il ouvrit son étui et sortit sa guitare dont il commença lentement a pincer les cordes, laissant un air léger se diffuser tandis qu'il murmurait en chantant quelque chanson dans cette langue natale dont Gaby comprenait l'idée générale grâce au ton que celui-ci employait en général :



    Il n'avait pas peur qu'on l'entende, après tout ils étaient au huitième étage, il y avait peu de chances pour qu'on arrive a les percevoir d'en bas. Il continua donc sa chanson, en espérant que sa voix qu'il avait adoucit endormirait la snipeuse, bien qu'elle semblait prête a tout sauf a dormir d'après ce qu'il pouvait en juger...
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Message L'Enfer en l'air [PV Gabriella Ferrera] Empty (#) Lun 9 Déc - 9:56

Gaby s’était allongée sur le canapé, sur le côté, la joue sur ses mains, le visage tourné vers le basané qui chantait sa chanson. Etrangement, ce chant l’apaisait. Il n’y avait pas grand chose de coutume qui l’apaisait, l’alcool ne la rendant que comateuse ou surexcitée. « Puedes ser la morena de mi corazòn, quién sabe ? » . Elle ne cessait de songer à cette phrase dont elle ne comprenait pas le sens. Elle finit par la retenir par cœur. Elle pensait qu'il allait l'embrasser, elle se serait sûrement laissée faire. Seulement il n'en fit rien. Il resta a distance, lui proposant le canapé. Qu'est ce que c'était que cette gentillesse? Ca n'aurait pas dû ne pas la déranger en fait.

« Je crois qu'on est trop semblables pour ne pas s'attacher. J'crois même que si ça continue j'pourrais m'attacher. Ta carapace... J'l'aime bien ta carapace. »

C’était bien une des seules fois qu’on lui disait qu’on pouvait s’attacher à elle sans qu’il y ait un intérêt derrière. Et même, c’était inutile, mieux valait de profiter sans engagements, sans complications, sans rien d’autre. Le sexe pour le sexe était un bon moyen d’apaiser le corps à défaut de l’âme. Les questions commençaient à se multiplier dans l’esprit de la jeune femme. Qui était-il ? D’où venait-il exactement ? Et où allait-il ? Et demain, ils allaient se séparer, reprendre chacun leur route d’un côté différent pour ne plus jamais se recroiser. Alors quel intérêt encore une fois, y avait-il à imaginer un quelconque attachement ? Ca n’était plus d’actualité le souci d’autrui dans un monde où la survie était devenue privée, personnelle. L’attachement c’était la mort, la compassion c’était la mort, l’héroïsme c’était la mort. Personne ne pouvait aller à l’encontre du théorème suprême de la survie qui imposait à un esprit cartésien des règles où l’humanité n’avait pas à s’infiltrer. En outre, l’homme n’avait-il pas laisser mourir sa troupe pour qu’eux –où plus exactement, au moins lui- puissent subsister ? Ces questions restèrent sans résonnance, tournant, compactes et denses dans le mutisme de son pauvre crâne. « J’l’aime bien ta carapace ? ». Ce n’était pas une carapace. Combien de ses collègues à l’ERGP diraient simplement que ce n’est qu’une tortionnaire, une pauvre garce qui prenait plaisir à insulter les autres et à faire des abus de pouvoir ? Bof. Ce n’était pas sa faute si elle était compétente. Certes elle était rude, mais elle n’était qu’en harmonie avec l'austérité de ces terres dévastées.

« Soy un hombre muy honrado,
◦ Que me gusta lo mejor
◦ A mujeres no me faltan... »



La soldate regardait ses doigts habiles parcourir les cordes de l’instrument. Au fond de sa poche elle serra le yo-yo qui lui était si précieux. Qu’est ce que c’était que ça là ? Ce truc qui piquait la dans sa poitrine. Ah merde c’était pas agréable ça. Pas de ça. Qui était-elle hein ? C’était elle, le Sergent Gabriella Ferrera, tireuse d’élite, crainte de tous grâce à son sourire meurtrier. Rien qu’aujourd’hui elle avait semé une troupe de raiders après avoir sauvé la sienne – bon certes elle n’avait pas pu les sauver la seconde fois.

C’est à cet instant qu’elle se désintéressa un moment de la chanson de Ramon et de ses pensées. Dehors, il lui semblait entendre encore quelques gémissements. Elle se redressa et fixa les doigts du musicien encore une fois. Sur ce, elle se leva et passa sa tête par la fenêtre aux carreaux en dents de scies qui menaçaient de s’enfoncer dans la gorge si jamais elle trébuchait. Encore un des soldats paraissait survivre : ses gémissements ressemblaient plus à des gargouillis, des râles dont le sang coulant lentement dans les endroits où il n’aurait pas dû être était probablement l’acteur. Bon sang, c’était un résistant celui-là. Elle jeta un coup d’œil fin sur les environs, écouta avec attention et n’entendit rien. Détournant la tête de la rue, elle ramena son visage à l’intérieur et chercha du regard son sac rempli de matériel. Tous ces gadgets achetés pour son petit bijou étaient là, bien empaquetés. L’air concentré, elle se dirigea vers lui, l’ouvrit et fouilla dedans. Quel bordel là dedans, murmura-t-elle. Elle souffla d’exaspération. Sa course effrénée avait foutu le Bronx dans son sac. Merde, lançait-elle parfois, agacée de ne pas trouver ce qu’elle voulait. Pourtant, elle finit par enfin dénicher ce qu’elle voulait. Un petit sourire de satisfaction aux lèvres, elle se releva et rejoignit son DKS-501. Sur le bout, elle prit quelques minutes à installer le petit objet : le silencieux. Toute à l’heure, lorsqu’elle avait voulu buter les raiders, elle n’avait pas le temps de l’installer. Le canon fin prêt, elle l’enfila l’arme dans un trou dans le pan du mur et s’installa. A côté d’elle Ramon devait l’observer. Il ne dit rien, continuant de jouer, une dernière hymne à l’être qui agonisait, dernières notes aux couleurs du sud, une ode aux paroles chaudes, un peu d’allégresse sous le glas d’une mort inéluctable et imminente. Il ne l’entendait cette chanson le soldat, mais Gabriella, elle, si. Son arme s’imprégnait du chant. Elle se mit alors en position, approcha sa rétine de la lunette, l’approche de la mort qui vous guète par la fenêtre. Faisant glisser sa main sur le fusil de précision, elle cessa de respirer. Le coup partit en un simple clic. Soudain les râles se turent. Le soldat avait fini son agonie. Gabriella se redressa délicatement, le regard perdu dans le bas de la rue. Elle ne ratait jamais sa cible. Prenant une inspiration, elle s’accroupit à côté du guitariste qui la regardait et releva légèrement le menton en faisant face à l’extérieur. Soudain, elle tourna les yeux vers lui, elle planta son regard dans le sien, perçant ses prunelles avec une saine rage dans les yeux. Elle se sentait de nouveau elle-même : le cœur de pierre, la main de fer et la face de glace. Ramon arrêta de gratter sa guitare. Aucun des deux ne parlaient. Elle se releva rapidement, retourna encore une fois à son sac, en ferma la fermeture éclaire et revint vers l’homme d’un pas assuré. Se tenant debout en face de lui qui restait là, assis à la détailler, elle desserra la sangle qui tenait son poignard autour de sa cuisse et la laissa tomber à ses pieds. Puis, saisissant le manche de la guitare, elle lui enleva fermement des mains laissant reposer sur le sol à côté du poignard qu’elle venait de d’abandonner au bas de sa jambe. Posant alors un genou à terre, elle mis son visage au niveau de celui de l’homme.

Personne te demande de t’attacher, murmura-t-elle en un souffle.

A ces mots elle se rapprocha de l’homme enfourchant ses cuisses là où la guitare était il y a encore quelques instants et embrassa ses lèvres sans hésitation avec un vigueur retenue refoulée depuis trop longtemps. Sa main caressait son torse, remontait dans son coup pour aller fourrager dans ses cheveux, appuyant sur sa nuque afin de souder leur visage à en avoir le souffle coupé.
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Message L'Enfer en l'air [PV Gabriella Ferrera] Empty (#) Lun 9 Déc - 14:23

    Isolé dans sa chanson, rien ou presque ne pouvait détourner El Cuervo de son air de musique, le seul qu'il savait jouer et chanter et qu'il avait retrouvé en tombant sur un vieil holodisc a présent détruit. Ses doigts pinçaient, grattaient, filaient sur les cordes, les faisant vibrer dans un enchaînement de notes, de sons et de beauté parfaite, dans un rythme chaud, enivrant et entraînant. Il gardait néanmoins une partie de son attention pour Gabriella, et parfois il lui lançait quelques regards où se ressentait la passion de la musique qu'il pratiquait mais aussi autre chose, quelque chose de plus...profond. Bien qu'il semblait concentré sur son instrument et rien d'autre, son attention était restée en partie focalisée sur la jeune femme et il ne pouvait s'empêcher de jeter parfois quelque coups d’œil alors qu'elle se saisissait de son arme et lui ajoutait un silencieux. Maintenant il comprenait, il entendait les gémissements et stoppa sa chanson pour les écouter, c'était comme un rappel de ce qu'il avait fait, un rappel de la mort qu'il avait laissé s'accomplir, il resta ainsi, sans rien faire d'autres que d'écouter, mais néanmoins prêt a reprendre sa musique, passant au rayon X Gabriella qui était en position de tir et complètement concentrée, hermétique même semblait-il a tout autres choses.

    Puis elle pressa la détente.

    Quelques secondes de silence.

    Et ses doigts grattèrent de nouveau les cordes.


    Mais il continuait a regarder la femme tout en poursuivant son morceau, le terminant pour finalement ne laisser qu'un silence, a nouveau, entre eux. Un silence gênant où ils se lançaient des regards frappant, s’entre-dévorant presque. Et puis elle fit ce qu'il n'était pas prêt a faire, elle se redressa, ôta son poignard qui était sanglé a sa cheville et se saisit de sa guitare qu'elle déposa a côté du poignard tombé. Son visage était proche du sien a présent et le cœur du fugitif augmenta la cadence de manière totalement incontrôlée, elle prit alors la parole :

      « Personne te demande de t'attacher. »


    Et a califourchon sur ses cuisses, elle l'embrassa, laissant sa passion l'emporter sur la raison, réduisant cette éternel dilemme humain en miettes par l’œuvre de ce pouvoir étonnant qu'est l'attirance. Il sentait le contact de ses mains sur son torse et c'était une sensation étrange, tout comme ces lèvres qui se touchaient, se goûtaient, se caressaient, les doigts de quelqu'un d'autre dans ses cheveux. Il avait du mal a respirer, du mal a y croire, du mal a comprendre, il ne pouvait même plus réfléchir, c'était quelque chose qu'il ne comprenait pas, qu'il ne comprenait plus. Confus, il était partagé entre cet amour mort et vengeur qui avait été sa façon d'avancer jusqu'ici, et un autre sentiment indéfinissable mais où s'entremêlait au moins le désir, l'attirance et un sentiment fort qu'il sentait poindre. Et puis, tout naturellement, toute cette hésitation, tout ces doutes laissèrent place a l'envie de plus, envie qui se traduisait physiquement par la fougue dont il rendit le baiser de la jeune femme, lui mordant les lèvres au passage a deux ou trois reprises dans une sorte de jeu un brin violent, car tout n'était maintenant plus que violence entre ces deux êtres, une violence de sentiments, une débauche de passion et de désir. Sa main se perdit avec ardeur dans les cheveux longs de Gabriella, puis glissèrent lentement, caressant sa nuque, parcourant son dos, pour frôler la courbe de ses fesses. Un accès de conscience le fit se détacher, rompre cette connexion entre les deux êtres, il en profita pour reprendre son souffle, la fixer avec intensité et prendre la parole d'une fois où perçait l'essoufflement :

      « Personne ne dit que je peux rester détaché. »


    Peut-être étions nous fait pour nous rencontrer ?, pensa-t-il immédiatement aussitôt.

    Peu importait, il devait juste l'embrasser, la toucher, se sentir si proche d'elle a cet instant que plus rien d'autre ne compterait, ses mains commencèrent a s'aventurer du coté du pantalon de combat de la snipeuse qu'il s'empressa de déboutonner et faire glisser, laissant ses mains s'aventurer du côté de ces jambes fuselées, n'en effleurant pourtant que le haut. Une terre pleine de promesse s'ouvrait a lui, la possibilité d'une éventuelle rédemption, la croyance en un nouvel horizon où l'on se fiche du lendemain et où l'on se perds dans le présent. Et il était tenté d'y céder a tout instant.
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Dernière édition par Gabriella Ferrera le Mar 10 Déc - 16:46, édité 1 fois
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Message L'Enfer en l'air [PV Gabriella Ferrera] Empty (#) Mar 10 Déc - 2:25

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Message L'Enfer en l'air [PV Gabriella Ferrera] Empty (#) Ven 13 Déc - 17:55

Gabriella était devenue de ces bêtes qui ne se contrôlent plus, qui laissent les sensations prendre possessions de leur corps, négligeant leur esprit. Tous ses muscles hurlaient le martyr, le trop plein d’une sollicitation abondante, motivée par le sang qui battait dans ses veines, prêt à déchirer ses veines, à faire exploser tout son être. La jeune femme plantait ses ongles sur le corps qui la dominait, mordait cette épaule sous ses yeux d’une bestialité qu’elle n’avait jamais connue encore, jusqu'à y laisser cette marque qu'elle ne voulait jamais voir s’effacer. Elle aurait voulu qu’on la serre jusqu’à l’étouffement, qu’on lui déchire la poitrine en deux, qu’on laisse sa chair s’éparpiller en un dernier hurlement de la douce douleur, crier à s’en arracher la gorge sans qu’elle ne puisse jamais, jamais s’arrêter. Tout n’était plus que la chaleur, le pic intense d’un dernier ressaut jaillit en elle en une ultime contraction, les muscles plus tendus que jamais, proches de la déchirure. Puis tout s’affaissa, ses forces l’abandonnèrent pour de bon après avoir livré leur bataille. Elles laissèrent la jeune femme, comme ivre, lourde, impuissante et satisfaite d’avoir donné ses derniers instants à cet homme. Le poids du basané pesait agréablement sur le sien, elle sentait encore la chaleur de sa peau et la gourmandise rassasiée sur sa gorge lorsque ses paupières se fermèrent…

*

Elle rouvrit les yeux après ce qui lui sembla être deux décennies. Ca aurait été étrange car elle était allongée sur le torse de Ramon qui, les yeux perdus dans le vide, caressait du bout des doigts le dos de la jeune femme, en évitant soigneusement sa plait. Celle-ci commençait d’ailleurs à chauffer après l’effort qu’elle venait de fournir. Donc, non, ça ne faisait pas longtemps qu’elle s’était assoupie. Préférant éviter le regard de l’homme, la jeune femme ne bougea pas, espérant qu’il n’aurait pas remarqué ses yeux ouverts. Ayant pour coutume de partir s’en demander son reste après l’amour, elle se sentait comme prise au piège. Jamais elle n’aurait dû s’endormir.

« Ce que nous nous apprêtons a faire a bien plus d'implications qu'il n'y paraît, mi morena... »


Le fou. Jamais. Il fallait qu’ils se quittent au matin, sans jamais se revoir. Peu importe que la tentation soit là, qu’elle perce les yeux de ses crocs pour dévorer l’autre d’un regard qui voudrait tout dire. Beurk. Pas de ça. N’ayant pas d’autres stratégies en vue, elle referma les paupières immédiatement, réfléchissant à toute vitesse à la façon dont elle devait respirer lorsqu’elle dormait. Certes, elle ne devait pas ronfler. Respirer un peu fort ? Quand même non. C’était bien le genre de personne à dormir normalement, sans bouger, la bouche bien fermée. D’ailleurs, elle espérait l’avoir bien gardée fermée. Manquerait plus qu’elle ait bavé sur lui… Non non. Elle reprit une respiration profonde, se disant qu’avec un peu de chance, elle se rendormirait pour de vrai et que quand elle se réveillerait de nouveau, il aurait compris qu’il valait mieux en rester là et que son…

Tu imites très mal l’endormie.


Merde.

Elle ronflait, elle en était sure désormais. Se raclant légèrement la gorge, elle répondit :

Qu’est ce qui te fait croire que je faisais semblant ?


En un sursaut d’orgueil, le sergent releva la tête, le regard aussi glacial que quelques heures plus tôt au moment de leur rencontre. Une assurance insubmersible placardée sur le visage, la bouche dure, les pupilles perçantes, elle serait prête à user de son venin s’il fallait. Cependant, Ramon, ferma simplement les yeux, un sourire narquois flottant sur ses lèvres. Quel con. Elle sentit comme monter l’envie de gifler cette face qu’elle avait tant adorée un moment plus tôt. Son bras commença à la démanger, finissant par allègrement chatouiller le bout de ses doigts. Pourtant, elle resta là, paralysée, une moue de mécontentement sur la bouche, le bras toujours posé sur le torse du basané. Merde, songea-t-elle. Il allait vraiment falloir qu’elle se tire. Soudain, elle se gratta l’oreille, comme agacée… ou paniquée. Sa main demeurant immobile, elle eut l’inspiration probablement divine, cette idée saugrenue d’appuyer à ces endroits du cœur et non plus du corps qui blessent, qui réveillent les vieilles sources de cauchemars et fracture l’âme. Tendrement, elle prit sa main dans la sienne afin qu’il la regarde, gardant une de ses joues encore contre son corps. Elle ferait tout pour le démolir, bien qu’elle soit sure qu’elle ne le tuerait plus, il partirait de lui-même. Ramon connaîtrait ce que pouvait être l’enfer au huitième étage, d’une façon aussi certaine que la première chose qu’elle ferait en rentrant, ce serait boire un whisky.
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Message L'Enfer en l'air [PV Gabriella Ferrera] Empty (#) Sam 14 Déc - 1:11

      « Tu imites très mal l'endormie. »


    Constat pur et simple. Il paraît songeur, semblant même vouloir volontiers garder le silence, mais finalement accepte de répondre a la jeune femme, sur un ton doux mais qui recelait une certaine fermeté latente :

      « Comme la plupart des êtres humains, tu respires plus profondément pendant ton sommeil, de manière plus apaisée aussi. J'ai juste décelé l'infime différence dans ta respiration quand tu t'es réveillée. Et si tu avais vraiment dormi tu ne serais même pas partie de l'hypothèse que tu faisais semblant. »


    Ta poitrine est contre mon torse, ça m'a facilité le travail aussi..., songea-t-il. Il continua a caresser la peau de la jeune femme, son dos plus particulièrement, d'un geste machinal, presque mécanique, elle le fusilla du regard et lui se réfugia derrière un sourire léger, fermant les yeux pour essayer de laisser place a toute la légèreté que l'instant pouvait lui donner. Il avait l'impression d'être un peu hors du temps, comme si tout ce qui l'entourait, le bordel, la merde, les tueurs avait disparu, c'était une sensation grisante auquel il savait pouvoir parfaitement s'habituer pour peu qu'on lui permette. Mais Gabriella avait un rôle ambivalent dans ce qui se jouait ici et maintenant : elle lui permettait certes de s'évader, mais elle semblait aussi assez perturbée pour pouvoir le ramener a la réalité, a son grand regret. Elle se saisit de sa main, dans un geste apparent de tendresse et sa gorge se serra, il déglutit avec difficulté, puis prit finalement le parti de la laisser diriger la chose, elle s'attendait a ce qu'il réagisse, il l'avait bien comprit. Comme il avait également parfaitement comprit que leur situation aux contours flous ne plaisait pas a la demoiselle. A vrai dire, lui non plus, il aurait aimé un peu plus de clarté, qu'une cohérence se créer entre ces deux êtres afin de décider de ce qu'il s'était passé ici et maintenant et de pouvoir agir en conséquence dans le cas où les deux âmes seraient amenés a se recroiser. Ses yeux bruns un peu froid entreprirent de la scruter, comme pour jauger si une réponse tacite en sortirait, mais rien ne semblait venir. Il approcha la main de la snipeuse de ses lèvres et y déposa un baiser léger, laissant flotter sur la peau le souffle de sa respiration, il savait ce qu'il voulait et était sûr de ce qu'il ne voulait pas. Il détestait l'idée qu'ils repartent de leurs côtés l'un l'autre en se promettant de s'oublier voire de s'ignorer. Ironie suprême ? Il semblait que le modèle masculin soit prit d'un certain attachement, quand, la plupart du temps, les autres spécimens (la majeure partie en tout cas) préféraient passer a la suivante après avoir goûté l'actuelle. Alors oui, il était possible que Ramon s'attache trop vite, c'était même plus que probable, mais tout de même, il fallait le comprendre, il n'avait eût que pour seule compagnie ces derniers temps un robot disjoncté dont les seules capacités étaient basés sur la faculté d'emmerder son monde accompagné d'une solitude dont l'horreur se révélait un peu plus chaque jour. Solitude qu'il traînait depuis son plus jeune âge de surcroît, alors oui, quand il plantait ses yeux bruns dans ceux verts – tirant sur le noir – de Gabrielle, il avait envie de croire qu'il y avait quelque chose qui ressortirait de ce moment sympa qu'ils avaient passés ensemble. Était-ce trop demander ?
    Il laissa son autre main dériver lentement sur l'onde de son corps pour la faire échouer finalement vers sa croupe rebondie, comme un naufragé se tirant avec difficulté d'une mer tumultueuse, parvenant enfin a s'affranchir de la tempête pour s'étendre sur une île nue que le soleil dore. La encore ses doigts caressent machinalement la peau tout en laissant la main opérer un certain maintien, comme s'il ne voulait pas la laisser partir.

      « Et maintenant, nous deux, il va falloir faire semblant ? »


    Les mots de Gaby avaient tournés dans sa tête et il avait jugé plus efficace de s'en resservir pour mieux la toucher. Un regard intense composé de deux braises couleur noisettes fixait celui de la jeune femme, elle voulait attirer son attention, elle avait réussie. Son cœur bat un peu plus vite, il est soudain saisit d'une impulsion, et il finit par avancer son visage a la rencontre de la jeune femme et lui dérobe un baiser avec douceur. Et lâche dans un espagnol impeccable et nonchalant :

      « Eres mi morena. »


    Puis avec gravité, dans cet américain a l'accent hispanique :

      « Je ne veux pas te perdre. »


    Et le regard tout aussi intense dont il la gratifie doit lui donner la chair de poule, tant il semble sûr de lui et de sa décision.
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Message L'Enfer en l'air [PV Gabriella Ferrera] Empty (#) Sam 14 Déc - 21:20

Clairement, il fallait admettre que, de toute manière, cette journée avait mal commencé, et bien que la soldate se retrouve désormais le lendemain, la mauvaise passe semblait continuer son chemin emmerdeur bien tranquillement. Certes, ils ne pouvaient rester ici éternellement et elle, devait rentrer pour se faire soigner. Bref, encore de nombreux efforts allaient devoir être fourni en ce nouveau jour. Gabriella ne pouvait nier qu’elle avait passé un moment… exaltant, mais quand bien même, elle voyait s’afficher devant elle tous les inconvénients d’une isolation intempestive avec un étranger fort attirant au huitième étage d’un vieux building dépecé. Quelle interruption… Ce n’était pas le fait qu’il lui dise qu’il ne voulait pas la perdre. Ça non. Elle s’en foutait carrément de ça au fond. Sous quel prétexte aurait-elle fait attention à ce genre de phrases gluantes pour pas dire carrément dégoutantes qui puaient l’émotion et la sentimentalité ? Non. Encore une fois, pas de ça. Non en fait, ce qui était gênant, c’était que ce salaud déjouait ses plans. Ce qui était si dérangeant, c’était qu’elle aime le doux contact de sa main caressant son corps nu. C’était répugnant de se dire qu’elle aimait tout autant, si ce n’est plus, le contact de ses lèvres sur les siennes, trop léger à son goût, et de cette paume qui la pressait un peu plus contre lui. Ah non ça, ça ne lui plaisait pas du tout. Ca transpirait la faiblesse. Beurk, pensa-t-elle.


« Je ne veux pas te perdre. »


Bon sang, comment pouvait-il avoir une telle influence sur elle ? Il ne pouvait pas. Qui sait, peut-être l’avait-il droguée en prétextant la soigner ? En tous les cas, elle dut se forcer pour soutenir son regard et son orgueil, eut de ce fait le défaut de faire frémir son corps toujours collé contre le sien. Elle craignit qu’il le remarque, c’est pourquoi elle l’embrassa langoureusement, laissant glisser sa main le long de son torse pour passer dernière sa nuque. Merde, songea-t-elle. Ce n’était pas en se donnant ce dont elle avait envie qu’elle allait régler son problème.

Il était temps qu’elle le renvoie paitre. Qu’elle fasse tout pour qu’ils se séparent, la haine de leur dernier échange pour seul souvenir de leur entrevue. Néanmoins, les mots restaient bloqués dans sa gorge. Où était passée sa répartie coutumière ? Il apparaissait que la source était comme tarie, asséchée par un feu trop puissant pour qu’une quelconque humidité puisse affaiblir la hauteur des flammes. Elle voulait se lever, mais l’intention profonde n’y était pas, elle se sentait bien –aussi étrange que cela puisse paraître- et son organisme semblait décider pour elle de ne pas bouger. Quelle connerie, gronda une voix dans sa tête.

Tu crois vraiment que c’est faire semblant, de vivre ? Tu crois que la survie c’est de la plaisanterie ? Moi, non. Je risque ma vie tous les jours et je vois mourir des soldats tous les jours, exactement comme ça s’est terminé hier soir et ce n’est pas un jeu : c’est une lutte. Je ne joue pas à survivre, je ne joue à rien qui puisse intenter à mon être, ça ce n’est pas faire semblant et toi, si j’ai bien compris, tu ne fais pas semblant non plus. Tu veux oublier ton passé, n’est-ce pas ? Ce n’est pas possible, tu ne peux pas faire semblant de penser qu’il n’a jamais existé, de vouloir passer à autre chose, la preuve en est même que tu n’y arrives pas. La vie est une succession d’actions sur lesquelles on doit passer pour avancer, en tirant des leçons, c’est tout.

Elle plaquait cette certaine fermeté dans ses yeux, celle qu’elle montrait aux rares personnes qu’elle appréciait lorsqu’ils avaient besoin d’être remis sur le droit chemin. Evidemment, elle aurait voulu tenir des propos plus assassins, mais le même problème se présentait dans sa trachée. Elle faisait le tri, la garce.

Passant son doigt sur les lèvres à peine entrouvertes de Ramon, elle détailla son visage avec une envie, un désir qu’elle eut du mal à contenir. Son regard suivit le mouvement de son index sur la bouche de l’homme, flottant au-dessus de sa mâchoire, longeant les méandres de son cou, de sa clavicule. N’y tenant plus, elle cligna les yeux et reposa sa joue contre le poitrail du basané.

Tu dois comprendre que la question n’est pas de perdre. Ce qui est certain, c’est qu’on gardera ce moment dans nos mémoires, et que, comme tout événement, le temps passera dessus pour en diminuer l’importance qui, en fait, n’en est pas réellement une. Comme je te l’ai dit, on ne peut pas oublier le passé, se convaincre qu’il n’a pas été. C’est de cette façon que tu ne me perdras pas.

Dans un instant, à peine, elle allait se lever, juste dans un tout petit moment encore… Elle se redresserait, se rhabillerait, prendrait ses affaires et partirait. Oui, elle le ferait là, tout de suite, bientôt.


Dernière édition par Gabriella Ferrera le Lun 16 Déc - 17:15, édité 2 fois
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Message L'Enfer en l'air [PV Gabriella Ferrera] Empty (#) Dim 15 Déc - 22:22


    Le regard de l'homme se perdit au loin, il détourna les yeux, envahi d'une tristesse qu'il connaissait déjà trop bien. Compagnonne et amie, celle-ci la précédait, marchait a ses côtés et suivait ses traces, elle était l'incarnation, le sens de sa vie. Dès le moment où il avait deviné qu'elle prendrait la parole, il savait qu'il n'apprécierait pas ce qu'elle dirait. Il interrompit peu a peu tout ses gestes, toutes les mille et unes attentions qu'il faisait ou prévoyait de faire furent réduite a néant. Son visage se ferma peu a peu, devenant dur et froid. Et il évitait sensiblement de croiser le regard de la jeune femme avec qui il avait couché. Sur un ton dénué d'émotion, il lâcha nonchalamment :

      « Tu as raison. Je comprends. »


    Parle a mon cul. Elle pouvait bien se dissimuler derrière son discours, ses belles paroles, il n'était pas dupe des efforts déployés qui se destinait a cacher l'insensibilité certaine qu'elle avait. Et alors que la chaleur du corps de la demoiselle se diffusait sur sa peau, il n'aurait pas pu se sentir plus glacé, tant a l'extérieur qu'a l'intérieur, il avait l'impression qu'on le brûlait avec du froid, qu'on le transperçait avec un pic de glace. Il aurait dû s'opposer de tout son être a ce qu'elle entreprenait, lui faire savoir ce qu'il ressentait. Mais c'était joué d'avance, elle ne l'écouterait pas, il le savait. Sa main, comme guidée par un instinct étrange, ne pût s'empêcher de caresser la joue de la jeune femme qui était toujours serrée contre lui. Et il ressentit comme un électrochoc dans le dos, il amorça un geste pour se redresser et visiblement Gabriella en fût surprise. Il était temps alors, mettre un terme a tout ça, se recentrer sur son objectif, oublier, ou du moins essayer. C'est elle qui avait raison après tout, se lier était mauvais pour la santé, la preuve, il en ressortait toujours avec le cœur brisé. Elle s'agenouilla, toujours sur la banquette et parût visiblement déconcertée dans un premier temps, mais elle s'appliqua a masquer cette émotion au plus vite. Ramon se saisit d'une de ses bottes qu'il laissa tomber sur l'eyebot qui réagit aussitôt a l'agression en s'élevant dans les airs avec son habituel bruit grinçant. L'homme a la peau ambrée se redressa, offrant une débauche de nudité que la pudeur nous empêchera de décrire et s'avança d'un pas ferme vers ses vêtements éparpillés un peu partout parmi la poussière, il fouilla dans une poche, et, après avoir enfilé son maillot, il attacha ses cheveux en une queue de cheval bien nette, après quoi il s'adressa au robot sur un ton ferme qui ne souffrait pas la moindre contestation, évitant aussi soigneusement de jeter un regard vers Gabriella :

      « File explorer les environs pour voir si la voie est libre et trouve moi les sorties potentielles du bâtiment en t'assurant bien qu'elles soient dégagées et sans dangers. »


    Le robot s’exécuta aussitôt, ce genre de fonctionnalités étaient tout a fait dans ses cordes aussi il ne se fit pas prier. Après son départ, Ramon entreprit de poursuivre son rhabillage tout en continuant a tourner le dos a la snipeuse, évitant autant que faire se peut regards, bruits ou même gestes. Une bouffée de colère monta en lui, il se retourna, prêt a incendier cette conasse, mais se retrouva face a une Gaby qui semblait le scruter depuis tout ce temps avec une sorte de curiosité un peu malsaine dans le regard. Elle était nue, toujours. Pourquoi ne s'était-elle pas rhabillée, elle qui voulait mettre un terme a tout ça, pourquoi ne voulait-elle pas lui faciliter la tâche qu'elle lui avait imposé ? A présent entièrement habillé, il ne bougeait plus et la pièce n'était peuplée que de cet intense échange de regards. Dans des gestes lents où toute la gravité passait, Ramon recula pour s'adosser a un mur, croisant les bras tout en continuant a fixer droit dans les yeux la femme, une sorte de sourire s'épanouit sur son visage, mi-moqueur, mi-triste. Il se dégota une clope qu'il s'alluma et tira dessus. Le temps semblait s'étirer a l'infini et plus il passait de ce temps en compagnie de la jeune femme, plus il se sentait l'envie de fuir, mais il devait rester là, encore un peu. Il perçut au bout de quelques minutes le bruit grinçant de son robot qui fit irruption dans la pièce et se dressa en face de Ramon, il prit la parole de sa voix robotique aiguë habituelle :

      « Maître, j'ai repéré trois sorties potentielles dont deux seulement sont sûres. La dernière est gardée par un groupe de raiders assez important composé d'une vingtaine d'individu et de six chiens. La suivante est gardée par seulement deux raiders dont les signes vitaux indiquent clairement une prise de produits hallucinatoires et la dernière sortie n'est pas gardée du fait de son accessibilité assez limitée. Je recommande vivement a mon maître d'éviter toutes escarmouches avec les raiders, même drogués mais crois bon de l'informer que la dernière sortie présente un potentiel risque d'être repéré par les raiders de la seconde sortie. »
      -Bien, va m'attendre dans les escaliers, j'arrive.


    Ernesto s'exécuta, retrouvant une certaine sympathie pour ce maître qui, parfois, l'utilisait correctement. Ramon se retourna vers Gabriella, la fixant pendant quelques instants, voulant comme fixer cette image dans sa tête, cette composition baroque où chair et débris s'agençaient dans une esthétique délectable. Il prit la parole, d'un ton ferme :

      « Rhabille toi au plus vite, je vais faire diversion pour que tu puisse rentrer sans dommage. L'ERGP vas avoir besoin de toi. Je suis une pièce sacrifiable dans votre jeu, moi. »


    Et il se détourna, prêt a partir mais se stoppa net. Il parut se raviser et courut finalement vers la jeune femme, l'enserrant, l'enlaçant, la caressant, même là, même alors qu'ils avaient déjà goûté l'un a l'autre il y a peu, il sentait l'envie poindre a nouveau, c'était quelque chose de terrifiant. Ses lèvres emprisonnèrent avec empressement celles de la jeune femme, la couvrant de baisers et il se surprit a humer son parfum une dernière fois, comme pour en imprimer les traces dans sa mémoire olfactive. Il sentit la jambe gauche de la jeune femme l'enserrer au niveau de la hanche et il y passa sa main, continuant a l'embrasser. Finalement, avec difficulté, il parvint a se séparer d'elle pour la fixer et lâcher quelques mots dans ce fameux accent hispanique qu'il se traînait :

      « Ne m'oublie pas, morena. »


    Il avait mit tout le poids de l'instant, toute cette gravité a ce moment précis qui allait conclure leur rencontre, il tenait a ce que ce moment soit gravé dans sa mémoire a elle, puis, après un dernier baiser, il lui tendit sa cigarette dans un dernier sourire et se retourna, pour ne plus se détourner, il savait qu'il devait être fort. Il suivit alors Ernesto dans les méandres du building, sachant pertinemment que a son ordre, son petit guide métallique allait le mener dans les griffes de raiders drogué et mal embouchés.


    ***

      « Hey, qu'est-ce-tu fous là toi ? »


    La seule réponse qui lui fût donné prit la forme d'une cartouche de calibre 12 qui lui explosa violemment le poitrail en une gerbe de sang et d'os. Un regard sur son compagnon agonisant ne découragea pas l'autre qui s'élança sur le basané, faisant de grands gestes avec son couteau, mais là encore notre sympathique raider n'eût pas le temps d'exécuter son œuvre au couteau, annihilé qu'il fût par un magnifique tir critique de l'Eyebot Ernesto (toudoudou dou douuuuuu!). Ramon essuya la sueur qui coulait a grosse gouttes en ce chaud matin qui éclairait Dog City, puis il finit par s'élancer sans même lancer un dernier regard au building, il savait que, de toute manière, Gaby s'en sortirait. Et qu'elle s'en foutrait qu'il lui lance un dernier regard en plus.
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