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Va-et-vient à Jericho.

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Soldat
Caleb Graham
Soldat
Caleb Graham

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Graham badboy

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☢ Date de Naissance : 28/01/1995
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Message Va-et-vient à Jericho. Empty (#) Ven 15 Nov - 19:26

Va-et-vient à Jericho.


Quand la lame effleura sa joue et qu'un liquide rouge d'une beauté sans pareille s'écoula lentement sur son visage, Caleb sentit que le combat allait prendre des grandeurs jusqu'alors inattendues. Ce n'est pas qu'il sous-estimait la force de ses adversaires mais il ne pensait pas à... ça. Le sol poussiéreux qui constituait le champ de bataille était ensanglanté, le liquide rouge vital au lieu de couler dans les veines de personnes vivantes parsemait l'étendue de terre. Et plus la vue de ce désastre s'imposait en lui, plus l'ardent jeune homme sentait un sentiment fort et poignant l'imprégner. Ce n'était plus la colère et la volonté qui l'avait poussé à combattre avec hargne, ni l'envie d'obéir à sa hiérarchie. Non. C'était un sentiment intense qui se rependait en lui et faisait ses gestes de moins en moins précis et de moins en moins périlleux pour son adversaire. Il sentait sa force l'abandonner peu à peu et son ventre se serrer tel un étau. Malgré cela, il essayait tant bien que mal de combattre avec courage. Cette embuscade menée par il-ne-savait-qui les avait tous pris au dépourvu, sales voleurs de véhicules ! S'ils pensaient pouvoir s'en sortir facilement en s'attaquant à la section Echo en pleine mission confiée par l'ERGP, ils se mettaient le doigt dans l’œil. Le soldat ne devait pas faillir, malgré le sentiment qui l'envahissait peu à peu, il continuait de se battre coups après coups. Voyant au loin ses deux compagnons tomber à terre un à un terrassé par la puissance de leurs ennemis, le sentiment devint de plus en plus poignant et les secondes n'eurent bientôt plus le temps de s'écouler grain par grain que les choses se précipitèrent. Caleb sentit une lame rentrer en contact avec sa peau au niveau de la cuisse. La brûlure occasionnée par ce contact lui donna l'irréversible envie de s'exprimer. La lame n'était pourtant pas d'une chaleur insoutenable. Au contraire, l'arme était fraîche, mais il sentait bien sa pointe s'enfoncer de plus en plus loin dans la chair de sa cuisse. Le jeune homme ne pouvait plus bouger tellement l'intensité de la souffrance engendrée par ce bout de fer lui donnait des envies de nausée. Pourtant, lors de ses multiples entraînements et de ses nombreuses lésions, aucune ne lui avait fait éprouver une aussi vive souffrance. Caleb avait envie de hurler sa rage, sa peine, son désappointement, son supplice. Toutes les parties de son corps le tenaillaient. A nul moment de son existence, la terrible envie de hurler ne l'avait pris ainsi. Il ne comprenait pas pourquoi la souffrance était si vive, un élancement, plus violent que les autres le fit hurler de rage. Non, il ne comprenait pas pourquoi il avait failli, le sentiment au fil des secondes qui suivirent se fit intense. Et, quand il vit la lame de son adversaire se pointer vers son cœur, il sut ce qui l'avais dérouté. C’était la crainte de ne pas revoir son frère, l'appréhension de ne pas pouvoir lui dire au revoir, la frayeur de voir sa noble mission échouer, l'angoisse de ne pas avoir put sauver ses compagnons, l'effroi de la mort, tout simplement...

Et dans un dernier effort, il sauta à la gorge de son assaillant, évitant du même coup sa lame, lui prit et la retourna contre son ennemi du jour. L'égorger fut pour lui une véritable délivrance. Non, il n'était pas faible et non, il n'avait pas failli. Dans une danse macabre, Caleb se contorsionna pour attraper son arme qui gisait sur le sol, et se relevant, il acheva avec deux balles les deux hommes qui avait tuer ses compagnons. Il releva alors la tête, un sourire carnassier se dessinant sur ses lèvres gorgées du sang de ses adversaires. Tout était si pur maintenant...  Ses yeux gris se levèrent tandis qu'un rire étrangement cristallin s'élevait de sa gorge. Le ciel rose orangé était passif et l'horizon était chargé de nuages immaculés. Ils semblaient progresser avec une lenteur étudiée dans l'azur des cieux. Il retira promptement la lame toujours enfoncée dans la chair de sa cuisse, éclaboussant sa tenue d'un rouge pourpre inquiétant. Son esprit était brumeux, il se sentait défaillir. Dans un accès de lucidité, il monta dans son véhicule, se dirigeant vers la ville la plus proche. Tout son être se battait pour éviter d'être aspiré dans les tourbillons de la douleur.

*

Difficilement, le jeune homme ouvrit lentement ses yeux encore endormis. Le soleil avait déserté le ciel : la noirceur de la nuit était là. Le vent soufflait au loin. Il le sentait : l'orage serait bientôt là. Quel bonheur après tant d'émotions... Caleb aimait autant voir les éléments se déchaîner que les hommes. Il se redresse péniblement dans son lit, se faisant la réflexion que cette « sieste » avait été salvatrice pour lui, puis jetant un coup d’œil dans la pièce, il vit son arme trôner sur sa table de nuit – ou plutôt ce qui faisait office de table de nuit. Le talentueux pilote l'attrapa prestement, heureux de retrouver sa fidèle compagne. Quel idiot qu'il avait été de la laisser tomber au sol durant son affrontement d'hier. Le jumeau regarda plus précisément autour de lui. Une humble chambre d'un bar quelconque de la ville de Jericho l'entourait. Une atmosphère étrangement tendre mais tiède se dégageait de la pièce où il se trouvait. Les couleurs y étaient pâles, passées, comme délavées, et le parquet de bois usé. Caleb avait toujours su garder un masque d'indifférence devant toutes les choses de ce monde désenchanté. Pourtant, en ce jour, il y songeait. Il était fatigué, fourbu de douleur, et son esprit ne cessait de vagabonder faire les sentiers dangereux de ses souvenirs menaçants de terreur. Il n'allait pas bien et doutait de lui, attitude surprenante pour l'homme confiant et cynique qu'il était habituellement. Un accès de faiblesse mentale engendré par une faiblesse physique des plus gênante et douloureuse. Tic, tac, tic, tac, tic... D'un ton monotone, une montre à gousset d'argent désuète, qui trônait sur la commode qui lui faisait face, lui contait des histoires d'une autre époque, mélancolique au souvenir de son âge d'or. La pièce manquait de relief, il n'y avait d'ombre nul part en ce lieu. Tout y était morne, silencieux, doux. Plongé dans l'inertie et le mutisme, chaque objet y semblait inaccessible, comme s'il avait été peint sur une toile de brume. Comme si tout n'était qu'une illusion, vide, creux et emprunt d'une grande profondeur.

Vraiment, Caleb ne supportait pas la sérénité. Aussi rapidement que ses blessures le lui permettait, il se leva du lit de fortune pour enfiler ses vêtements qui l'attendaient paisiblement sur un vieux meuble délavé. De l'air, vite, il étouffait. Il rassembla prestement les rares affaires qu'il avait éparpillé la nuit dernière, regarda par la fenêtre si son véhicule était toujours là (un peu paranoïaque après la dangereuse et sinistre attaque que ses compagnons et lui avaient subi dans la matinée), et quitta la pièce. Le bar était plein, un brouhaha de paroles disparates erraient dans les airs se mêlant à l'odeur de l'alcool. Attrapant un verre au comptoir, il se dirigea de son caractéristique pas rapide vers une table libre.

Mais dans sa précipitation, il percuta quelqu'un. La douleur des blessures récentes du soldat se réveilla brusquement alors que le liquide s'échappait de son récipient, mouillant tout d'un coup l'innocent être qu'il venait de heurter. Un peu sonné par le choc, Caleb étudia d'un œil curieux l'homme – l'adolescent ? - qui lui faisait face la figure affichant un air aussi perdu (et humide) que lui. C'était un homme aux cheveux flamboyants, aux proportions changeantes, floues comme un amas de traits de pastels étalés d'un doigt graisseux. Ondoyait-il, ou alors était-ce le regard de l'observateur étourdi et blessé qu'il faisait ciller, lui donnant le même relief qu'une vieille feuille de papier gonflée d'eau ? L'étranger gardait les yeux clos dans une expression mi-timide, mi-apeurée, et ses cils dorés, d'une longueur inhumaine, venaient caresser le haut de ses pommettes. Il l'intriguait. Il semblait étrangement attirant, réconfortant, rassurant même. Et les paupières de l'inconnu, engourdies, se levèrent, laissant apparaître deux orbes amarantes. Un regard à la gravité nocive. Foudroyant de danger ou de terreur ? Caleb n'aurait su dire. Et d'une sensualité surprenante pour un homme aussi jeune. Les reins du pilote frémirent brusquement. Un bref sourire – réservé ou amical? - se dessina sur ses lèvres. Aucun des deux ne soufflait mots.

Impulsif, Caleb lui lança son sourire le plus charmeur et, jetant un regard appuyé sur les vêtements mouillés de l'inconnu il dit dans un souffle :

« Oh, excusez-moi. Pour me faire pardonner, je vais m'occuper de vous. »

Et il tendit sa main vers lui.


Dernière édition par Caleb Graham le Mar 19 Nov - 20:00, édité 1 fois
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William Hawke
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Message Va-et-vient à Jericho. Empty (#) Sam 16 Nov - 16:25

Jericho, il y a environ un an.

Cela faisait bientôt un mois que la caravane de Leopold n'avait pas décollé. Il disait qu'il n'avait pas encore récupéré ce qu'il voulait et qu'il voulait absolument attendre cette marchandise. Il n'en avait pas dit plus à William, et ce n'était pas le jeune homme qui allait le harceler pour savoir. Le vieux bonhomme finirait bien par leur montrer, de toute façon. Du coup, occupait ses journées comme il pouvait. Il passait aider ses parents, allait se promener autour de la ville... Ce jour là, il avait fait les comptes du magasin de ses parents toute la journée. Son père était tombé malade récemment et sa mère avait donc eu du mal à gérer la boutique toute seule, il l'avait donc aidée à rattraper le retard pris. Même si le jeune homme aimait beaucoup ses parents, travailler dans un endroit fixe l'ennuyait au plus haut point, depuis qu'il avait commencé à voyager. Il trouvait à présent la sécurité et la routine vraiment pesantes, ennuyantes. Parce que même si la peur les oppressait parfois lors de leurs traversées, les membres de la caravane avaient l'opportunité de découvrir toujours beaucoup de choses.

Ainsi donc, après avoir passé la journée à s'ennuyer, il avait décidé d'aller se détendre au bar du coin. Seul, comme souvent, et les cheveux brillants dans le soleil couchant, il avait poussé la porte pub. Il était un peu tôt mais il connaissait bien le propriétaire du salon, Dan. Ils étaient plus ou moins amis. Alors qu'il l'aidait à installer ses tables et à faire un peu de ménage, un bruit de moteur se fit entendre. Ils virent le véhicule s'arrêter devant le bar et un homme en sortit. Rien de bien étrange jusque là. Sauf que l'homme avait l'air plutôt mal en point. De là où ils étaient, ils ne voyaient pas bien mais le brun titubait dangereusement. Le rouquin entraîna le patron dehors pour attraper le jeune homme avant qu'il ne tombe. Doucement, ils l'emmenèrent à l'intérieur. Le sang du gars tâchait abondement ses vêtements. Dan laissa William avec l'homme pendant qu'il allait chercher les clés de la partie privée du bâtiment. Il partit ouvrir une chambre et revint jusqu'à Will pour l'aider à emmener le brun jusqu'au lit. A peine allongé, le brun ferma les yeux dans un soupir et tomba endormi. Ou évanoui... Dan disparut derrière une autre porte pendant que le roux enlevait délicatement les vêtements du blessé. Il avait plusieurs blessures qui ne devaient pas avoir de conséquences, mais une grosse plaie traversait sa cuisse. Le patron revint et lui tendit un linge et un bol rempli d'eau. Sans un mot, Dan se mit à désinfecter la plus grosse plaie pendant que William nettoyait les autres. Il étendit un drap sur le haut de son corps, laissant libre ses jambes. William tapota l'épaule de son ami et sortit, le laissant finir tranquillement. Il se laissa tomber sur un des sièges du bar, attendant.

Finalement, Dan sortit, les traits un peu tirés. Ni l'un ni l'autre n'était médecin, il avait fait ce qu'il pouvait pour l'homme, il dormait encore. Le barman leur servit une bière à chacun et il alla accueillir les clients qui venaient d'entrer. William lui fit un vague signe de la main et quitta le bar, laissant tomber son idée de détente.



Le lendemain, William repoussa la porte du bar. Il était plus tard que la veille, mais Will voulait prendre des nouvelles de l'homme qu'ils avaient récupéré la veille. Il n'eut pas le temps d'approcher du comptoir, quelqu'un qui marchait décidément trop vite le percuta de plein fouet. Le contenu du verre que l'homme tenait aspergea allègrement cheveux, visage et t-shirt. Il lâcha un soupir exaspéré. Il avait failli tomber. Par réflexe, il passa sa main dans ses cheveux pour les rejeter en arrière. Évidemment,  une mèche revint lui barrer le front. En reconnaissant l'homme qui venait de le percuter, il baissa les yeux, comme un enfant. Pourquoi ? Aucune idée, il se sentit intimidé par sa présence. Quand il finit par relever les yeux, l'homme lui lança un sourire auquel William répondit vaguement.

« Oh, excusez-moi. Pour me faire pardonner, je vais m'occuper de vous. »

Le rouquin fronça les sourcils, intrigué, mais attrapa quand même la main que l'autre lui tendait.

« C'est rien... Je m'appelle William. »

Remarquant que l'homme n'avait donc plus rien à boire, Will se rendit vers le bar. Dan lui offrit deux bières avec un sourire et le comptable en tendit une à l'ancien blessé avec un sourire moins effrayé.

« Et puis j'regarde jamais où je vais... »
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Message Va-et-vient à Jericho. Empty (#) Mar 19 Nov - 19:59

Et la main de l'étranger toucha la sienne ; une chaleur réconfortante passa de l'homme roux au soldat brun alors qu'un sourire - intrigué pour l'un, impertinent pour l'autre - éclairait chacun de leur visage. Caleb jubilait intérieurement, sa rencontre importune avec ce William l'enchantait étrangement.

Caleb était indifférent à beaucoup de choses. Calculateur, manipulateur, il n'avait pas peur de sacrifier des pions pour parvenir à ses fins. Éprouvant une satisfaction malsaine à cela, encore plus si c'en était cause d'inquiétude et de colère pour son cher frère. Mais cet homme, ce compagnon d'un soir que l'on lui a offert, il le contaminait de son énergie et de son regard émerveillé sur ce qui l'entourait. Il était une fleur de nuit. De celles qui éblouissent de leur beauté et leur charme unique une fois la nuit tombée et toutes les autres refermées sur elles-mêmes. Il avait ses épines, acérées et luisantes du poison qu'était sa langue avec l'envoûtement qu'était son corps. Il devait être redoutable, se dit le pilote alors qu'il l'accompagnait au bar, sa main renfermant toujours la sienne.
Et une fois arrivé, William lui tendit, avec plus d'assurance que précédemment, une bière que le soldat porta distraitement à ses lèvres puis il tourna les yeux brièvement vers le barman, un homme au visage quelconque mais respirant la gentillesse. Une confrérie de bisounours, se moqua cyniquement le soldat en observant les deux hommes qui lui faisaient face. Son esprit vagabonda une minute dans les méandres tortueux de ses souvenirs embués de la nuit précédente. Une sensation étrange était montée en lui depuis sa rencontre avec le timide jeune homme, un air de déjà-vu, une douce odeur de familiarité. Une image, tel un flash, s'imposa sous ses paupières une seconde : une mèche rousse lui caressait la joue alors qu'une personne (ou deux?) l'étendai(en)t sur un lit. La voix étrangement douce de l'étranger le sortit de ses pensées : « Et puis, j'regarde jamais où je vais. » Une sentence claire, nette et précise qui arracha un rictus amusé au blessé qui, confiant, était de nouveau en posture de chasse, pardon de charme.

Caleb était fait de l'étoffe dont les cauchemars sont tirés. Une sombre et répugnante toile, tissée par les cris d'horreur et de douleur entremêlés aux peurs les plus profondes et aux péchés élémentaires. Le tout était un être terriblement séduisant, pouvant d'un regard attiser le désir et amener à pêcher. Il pourrait prendre le corps et voler l'âme. Il était un démon au visage parfait. Un ange déchu, aux ailes arrachées et mutilées. Au dos couvert d'affreuses cicatrices. Au regard vide de celui qui ne croit plus en rien. Il lui fallait infliger le mal, pour rappeler aux vivants qu'ils seront bientôt morts. Qu'ils souffriront dans ce purgatoire qu'ils craignent tant. Chasser toujours, ourdir des plans, condamner d'un ordre, manipuler, piloter, faire tomber, voilà son quotidien funeste. Parques ricanant du malheur et des souffrances d'autrui. Nous sommes nés maudits dans ce monde. Et si peu préféraient la dureté ignominieuse d'une vie pure à celle facile et regorgeant d'extases qu'était celle du crime et des péchés.

Pêchons gaiement alors.

Et face à lui, la vie dans toute sa splendeur, en ce corps souple et rieur. Il était en vie, Caleb sentait son souffle qui faisait battre son cœur et soulevait sa poitrine. Ses yeux brillaient, farouches et déterminés, prêts à tout pour obtenir ce que l'esprit rebelle mais timide qui les habitaient obtienne ce qu'il voulait. Sa chevelure de feu semblait illuminer ce qui l'entourait. Il était chaleur, affection. S'approchant de lui, Caleb glissa une main contre sa joue, et posa l'autre sous son menton, marquant son visage dans son esprit, lui murmurant : « Vous ne regardez pas où vous allez... Pourtant, c'est vous qui êtes familier de ces lieux, et j'en suis l'étranger. »

Puis, rompant le contact physique, le courageux pilote s'accouda au comptoir ; et alors qu'un sourire énigmatique fleurissait sur son visage charmeur, Caleb ajouta entre deux gorgés, tel un professeur : « Et soyez sur de vous. Je suis celui qui a peur et qui a raison d'avoir peur car je suis celui qui ne vous connaît pas, qui ne peut vous connaître. C'est à vous de deviner, de nommer quelque chose, et alors, peut-être, d'un mouvement de tête, j'approuverai d'un signe, et vous saurez. Mais je ne veux pas que mon désir soit répandu pour rien comme celle de mon sang sur une terre étrangère. »

Une discussion était en mouvement ; un soupçon de décadence flottait dans l'air, entourant comme une fumée voluptueuse les deux hommes qui, les yeux fixés l'un sur l'autre, attendaient tout de l'autre pour la soirée.
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Message Va-et-vient à Jericho. Empty (#) Mar 19 Nov - 23:26

L'inconnu avait l'air plongé dans ses pensées alors William en profita pour boire. Attendant qu'il se décide à parler, il ne le lâchait pas des yeux. Il ne bougea même pas quand le brun s'approcha de lui et ce fut quand il posa ses mains sur son visage qu'il eut un léger mouvement de recul. Non, il n'était pas vraiment habitué aux contacts humains. Pourtant, il ne recula pas assez pour perdre le contact des mains de son interlocuteur. Elles étaient brûlantes – ou peut-être étaient-ce ses joues. Ils les sentaient s'empourprer et espéra qu'avec le peu de lumière, l'homme en face de lui ne verrait rien. Ni personne, d'ailleurs.

« Vous ne regardez pas où vous allez... Pourtant, c'est vous qui êtes familier de ces lieux, et j'en suis l'étranger. »

Will haussa un sourcil. Par ici, très peu de personnes formaient des phrases si bien tournées. Lui, paraissait presque normal avec sa parole atrophiée. Mais que pouvait-il répondre à ça ? Les paroles du brun sonnaient presque comme de la poésie d'avant guerre à ses oreilles. Pour toute réponse, il opta donc pour un sourire. A nouveau, il était gêné et détourna les yeux. Quand l'autre lâcha enfin son visage pour s'accouder au bar, les épaules du roux s'affaissèrent. Il avait l'impression de ne pas avoir respiré pendant tout le temps qu'avait duré le contact entre les deux hommes. Espérant retrouver de la contenance, il termina sa bière d'une traite et posa délicatement la chope sur le comptoir.

« Et soyez sur de vous. Je suis celui qui a peur et qui a raison d'avoir peur car je suis celui qui ne vous connaît pas, qui ne peut vous connaître. C'est à vous de deviner, de nommer quelque chose, et alors, peut-être, d'un mouvement de tête, j'approuverai d'un signe, et vous saurez. Mais je ne veux pas que mon désir soit répandu pour rien comme celle de mon sang sur une terre étrangère. »

Si il voulait perdre William, il y arrivait bien. Il ne se rappelait pas avoir demandé quoi que ce soit à l'ancien blessé. Il avait simplement tenté d'obtenir son nom en donnant le sien. Il plongea son regard dans le bleu des yeux de l'autre et esquissa un genre de sourire amusé. Ce type avait l'air d'être à l'exact opposé de Will, et les voir tous les deux face à face donnait un étrange tableau. L'étranger avait les cheveux noirs, le regard de quelqu'un qui avait tout vu, ses vêtements étaient encore maculés de son sang et ses mains étaient brûlantes. Oui, parce que d'un mouvement qu'il avait jugé discret, William avait passé sa main sur sa propre joue pour en jauger la température. A peu près normale. Le comptable, lui, avait les cheveux flamboyants, le regard débordant d'envie d'en apprendre plus sur la vie et les mains glacées. Il avait toujours les mains glacées, même quand il mourait de chaud. En entamant une autre bière, qu'il avait cette fois ci payée, il s'approcha à son tour de celui avec qui il allait passer la soirée, comme pour le mettre dans une confidence. Il ne parla pas tout de suite. La sensation qui l'étreignait à cause de la proximité de cet homme lui était nouvelle, il lui fallut un temps pour s'y habituer. En désignant du menton la cuisse du jeune homme, il finit par ouvrir la bouche, en faisant comme s'il n'avait rien entendu du monologue qu'il lui avait sorti.

« Ça te fait toujours mal ? »

Le tutoiement était quelque chose qu'il employait beaucoup plus facilement que les autres personnes. Tout cela donnait un air enfantin à sa façon de parler. Il oubliait toujours que certains ne nommait « tu » que ceux qu'ils connaissaient déjà un minimum. Et il s'en rendait toujours compte trop tard. Il décida donc d'ignorer son propre oubli. De toute façon, une goutte du liquide que l'étranger lui avait renversé dessus vint lui chatouiller la tempe. Il l'essuya avec une mine un peu dégoûtée, la boisson collait un peu et il s'aperçut que la quasi totalité de ses cheveux formait des petits paquets collés par le sucre que contenait le verre du blessé. Il détourna donc un instant son attention de lui, pour essayer d'évaluer les dégâts.
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Message Va-et-vient à Jericho. Empty (#) Mer 20 Nov - 14:10

C'était avec une moue aussi enfantine que scandaleusement séduisante que le soldat blessé jugeait sans lâcher des yeux son nouveau compagnon, qui, gêné, affichait des joues rosies. Achevant sa première bière, il en commanda une seconde qu'il entreprit de boire à l'instant même où le barman lui servit. L'alcool atténue la douleur du corps et le d'âme, n'est-ce pas ? L'amour aussi, Caleb se fit-il la remarque en jetant une nouvelle fois son regard d'acier sur l'étrange homme qui l'accompagnait, réfléchissant au sens multiple que pouvait prendre ce mot si anodin. Chaque parole qui sortait de la bouche du colon roux semblait avoir été médité mille ans et malgré la tentative de Caleb pour rendre prolixe l'étranger aux cheveux de feu, cela ne rapporta pas les fruits qu'il en espérait. Seul le contact avait déclenché en William une réaction certaine, et même si ce dernier essayait temps bien que mal de la cacher (à Caleb ou à lui-même?), le charmeur qu'était le plus taquin des frères Graham savait détecter les signes de désir et d'attirance chez chacun. Ainsi, le corps de l'étranger parlait pour lui.

Timide ou simplement gêné, il restait à distance respectable du soldat blessé. Une barrière invisible telle une vitre d'air les opposait, frontière qu'avait osé violer Caleb le touchant, mais qu'il avait rapidement remise en place. Une limite que le jeune homme rompit de lui-même cette fois-ci alors qu'une assurance nouvelle s'épanouissait sur ses traits harmonieux. Comme un conjuré d'un complot, d'une conspiration machiavélique, il se rapprochait du soldat avec une lenteur aussi menaçante que sensuelle. Un silence s'était installé entre les deux hommes, mais il n'était pas embarrassant ni même étrange. Il semblait étrangement rassurant, les enveloppant telle une bulle protectrice des brouhahas incessants de la pièce. Et une phrase spontanée s'échappa des lèvres de l'étranger, accompagnée d'un bref signe de la tête :

« Ça te fait toujours mal ? »

Une fois n'était pas coutume, un sourire doux étira les lèvres du soldat. Il était bon parfois de se rappeler qu'il était encore temps de vivre de caprices et de décisions dangereuses sans penser aux conséquences. William lui rappelait avec cette simple demande qu'il avait échapper de peu à la mort hier et que tout était possible dans ce monde débauché tant que l'on faisait en sorte que cela puisse se produire. Nulle sorcellerie n'était plus forte que la volonté et les actes qui en découlaient. Et ce jeune homme était décidément très intéressant. Une réponse se formait dans son esprit.


Lancer de dé :
Réussite : Caleb ose dire ce qu'il pense vraiment.

Échec : Caleb reste superficiel.


« Oui, j'ai mal. Mais sans la guerre, le monde n'a plus la même saveur. Plus aucune saveur. L'inverse de tomber amoureux, plus rien pour s'envoler. Ici, il n'y a plus de septième ciel, il n'y a plus aucun plancher. Juste un trou noir de sentiment et rouge de sang où tout s'effondre sous mes pieds... Sans douleur, je ne sais pas si je saurai vivre. » Caleb était tellement près du jeune homme qu'il sentait presque son souffle caressé son visage, chatouillé sa barbe naissante. Puis dans un souffle, lançant à son compagnon de nuit un sourire timide, il poursuivit : « Merci pour ton aide, hier. »

« Mais, tu sais, toute maladie a besoin d'un antidote. » ajouta-t-il malicieusement.

Spoiler:


Dernière édition par Caleb Graham le Mer 20 Nov - 14:35, édité 6 fois
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Le membre 'Caleb Graham' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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Message Va-et-vient à Jericho. Empty (#) Mer 20 Nov - 23:52

William fronça à nouveau les sourcils en entendant l'inconnu parler. C'était vraiment très étrange. C'était comme si, à l'inverse de lui, il avait le besoin de déverser un flot de paroles immense pour exprimer ce qu'il ressentait. Comme si dès qu'il ouvrait un peu la bouche, ce qu'il pensait se jetait hors de lui pour ne pas risquer de rester enfermé. La proximité entre les deux ne le dérangeait plus. Il rendit son sourire à l'étranger quand il évoqua ce qui s'était passé la veille. En vrai, il n'avait rien fait de bien important. C'était surtout Dan qui l'avait aidé, mais Will n'avait absolument pas envie d'introduire quelqu'un d'autre dans leur conversation. Une espèce de cocon s'était tissé autour d'eux et il en aurait voulu à celui qui l'aurait déchiré en s’immisçant à l'intérieur. Le regard du roux se perdit un instant sur les lèvres de son interlocuteur. Quand il releva le regard, ses deux yeux bleus fixaient toujours les siens et il se sentit obligé de se reculer légèrement. Du coin de l’œil, il vit que plusieurs habitués du bar observait leur étrange manège. La pensée de ce qu'ils pouvaient dire lui mit un poids sur le cœur et il se recula d'avantage. Pourtant, il sentait bien que le lien qui avait uni leur deux souffles un instant avant n'avait pas disparu.

Décidé, il termina sa bière et fit mine de ne plus avoir de quoi se payer quoi que ce soit de plus. Avec une moue gênée, il serra la main de Dan pour lui dire au revoir et lui promit vaguement qu'il repasserai bientôt. Il était temps pour eux de quitter le bar. Dehors il ne faisait pas froid de toute façon, et les regards y étaient bien moins précis. Timidement, sa main attrapa celle de son inconnu et il l'entraîna à l'extérieur, sans lui laisser le choix de le suivre ou pas. De toute manière, William n'était pas le genre de type qu'on ne voulait pas suivre. Il avait une façon de tirer les gens qui était délicate et ferme à la fois. Et aussi cette expression apeurée alors que c'était lui qui menait la danse. Une fois dehors, il ne lâcha pas la main du brun mais s'arrêta. Il se plaça face à lui. Sans vraiment s'en rendre compte, ses propres doigts jouaient et s'emmêlaient avec ceux de l'inconnu. Il se mordilla la lèvre avant de parler.

« Tu me dis des choses presque intimes sur toi et tu veux pas dire ton prénom ? »

Par choses intimes, il entendait ce que son compagnon lui avait confié sur sa façon de voir la vie, la douleur et la guerre. Ce gars apparaissait comme quelqu'un de vraiment très étrange pour William, qui avait toujours pensé que les gens se divisaient en deux grandes catégories (divisées en plusieurs groupes après, évidemment) soit ceux qui voulaient vivre, et ceux qui voulaient détruire. Cet inconnu là avait l'air d'être attaché au deux, de flotter dans un mélange de haine et d'amour. C'était peut-être ça, la maladie dont il avait eu l'air de parler. Être coincé entre deux mondes ? Dans un élan qu'il n'avait jamais eu auparavant, William attira le brun contre lui, serrant doucement ce type qu'il venait de rencontrer et dont il ne connaissait toujours pas le nom. Peu importait son prénom, finalement. Ses doigts se placèrent sans aucune hésitation dans le dos du brun et Will fut même surpris de se sentir sourire. Il avait fait un pas de plus dans l'inconnu qui émanait de cet homme. Profitant un peu de la douce chaleur qu'il dégageait, le comptable se laissa un moment pour réfléchir. Est-ce que les deux pauvres bières qu'il avait bues un peu vite lui montaient à ce point à la tête ? Ou est-ce qu'il avait juste ressenti le besoin  de donner de la vie à ce gars ? Ou l'envie ? En tout cas, comme son nouvel acolyte ne le repoussa pas, ou pas tout de suite, il sentit un peu d'assurance gonfler sa poitrine et réussit à oublier que les picotements dans son ventre n'étaient pas là par hasard.
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Message Va-et-vient à Jericho. Empty (#) Jeu 21 Nov - 16:45

Caleb souriait. Encore. Comme une marionnette à laquelle on aurait tirer avec deux fils les extrémités des lèvres. Comme s'il ne contrôlait pas les traits de son visages et que, indépendant, ce petit traître reflétait avec sadisme son être véritable. Ses joues commençaient même à en être douloureuses, c'était tout dire. Où était donc passé la cruauté qui l'habitait ? A quel moment la barrière invisible qu'il élevait entre les autres et lui s'était évanouie ? Perdue dans les yeux de mon compagnon, se fit-il tendrement la réflexion, avant de se gifler intérieurement pour avoir osé penser une telle mièvrerie.

Ni charmeur ni ironique, une chaleur étrange émanait pourtant de lui, une aura de... bonheur ? Comme flottant au-dessus de lui-même, il s'étudia quelques instants, tel un scientifique (ou un schizophrène). Presque objectivement, le soldat se rendait compte qu'il n'était pas lui-même ce soir. D'un baratineur insensible et charismatique qui ne discutait avec les personnes que dans deux buts (tuer ou baiser, précisa-t-il mentalement), ses paroles étaient étrangement sincères, comme si une fois la barrière tombée tous ses doutes et toutes ses pensées les plus intimes s'échappaient malgré lui. La sincérité n'avait jamais pourtant été son fort, il l'avait même toujours brillamment éviter, la considérant comme une faiblesse sans nom. Il essayait temps bien que mal de mettre tout cela sur le compte du contre-coup physique et émotionnel de sa récente bataille mais il savait très bien au fond de lui que ce n'était pas la réelle raison et que se mentir à lui-même ne changerait pas la situation actuelle. William n'était pas qu'une des nombreuses erreurs d'un soir (erreurs qu'il faisait régulièrement), plus pour se prouver quelque chose à lui-même que par réel plaisir charnel ou moral.

Quiconque le connaissait ne l'aurait sûrement pas reconnu. Lui, le pilote qui se voulait si viril habituellement, si confiant, si effroyablement séduisant affichait un air d'enfant perdu, une visage adorablement accueillant, voir bienveillant. Peut-être même l'auraient-ils confondu avec son jumeau, Seth. Le comble de l'horreur, pensa amèrement Caleb.

Quelque chose était différent.

Puis, brusquement, il se rendit compte que la situation lui échappait, lui glissant dangereusement entre les doigts quand ce fut le jeune homme qui pris en main (littérairement) la suite des événements. Il n'était plus le maître du jeu. Le retournement de situation fut rapide mais délicieusement agréable. Et tout son être bouillonna soudainement quand, sans réfléchir, il se laissait  entraîner à la suite de l'étrange personne. Sous des airs calmes et une démarche qu'il voulait flegmatique (qui en réalité bien plus boitillante qu'autre chose), Caleb décida de se laisser aller et ne rompit pas le charme de la situation. Où était le mal, après tout, d'éclairer la triste vie par un peu de tendresse ? Même si ce n'était que pour un soir. Une nuit pouvait tout changer, non ? Ou rien. Peut-être n'était-ce qu'un rêve dont il se réveillerait inchangé. Qui sait.

Autant profiter de l'instant présent, fut la conclusion à laquelle arrivait Caleb lorsque William s'arrêta soudainement devant le bar, ses doigts si froids jouant avec nervosité (ou sensualité?) avec les siens qui, brûlants, semblaient être le reflet du désir qui montait entre les deux hommes. Puis, il se mordilla la lèvre, ce qui déclencha un flot de sensations en Caleb. Ce fut en se concentrant (autant qu'il était possible de le faire après une telle action) que le soldat entendit que le jeune homme lui faisait timidement remarquer qu'il était intime mais secret, et qu'ainsi il lui cachait toujours son nom. Puis, sans attendre de réponse, il le serra dans ses bras.

Aucun des deux ne soufflait mots. Ils se laissaient bercer par le rythme fantasmatique de leurs cœurs. Puis, brisant l'osmose du moment, Caleb se détacha lentement mais fermement de l'étreinte du garçon et relevant brusquement son menton, il fixa ses yeux dans ceux de son acolyte.

« Caleb Graham. Enchanté de faire ta connaissance, William. »

Puis il scella goulûment ses lèvres aux siennes. Avec tendresse et patience, les deux bouches avides se défièrent alors que leurs corps glacés par le vent se heurtaient l’un à l’autre.  

Ce fut l'exact moment où les lourds et menaçants nuages qui emplissaient le ciel se déchirèrent, noyant brusquement le couple sous une multitude de gouttelettes. L'orage était là.
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Message Va-et-vient à Jericho. Empty (#) Ven 22 Nov - 0:01

William se raidit quand l'étranger finit par le repousser doucement. Son visage laissa même échapper une expression effrayée quand il lui releva la tête. Peut-être avait-il fait une bêtise. Il avait agi comme un gamin, sans vraiment se demander ce que pensait le brun.

« Caleb Graham. Enchanté de faire ta connaissance, William. »

Les lèvres de Caleb s'étaient emparées des siennes avant qu'il ne puisse réagir. Il n'avait même pas eu le temps de sourire. Simplement d'écarquiller les yeux, comme si c'était la première fois qu'on l'embrassait. Bien sûr, ce n'était pas la première fois. Mais avec un autre homme, oui. Son cœur avait failli sortir de son thorax. Pourtant, ce n'était pas désagréable, au contraire. Il avait même fini par fermer les yeux, cessant de regarder le visage de Caleb (qui était bien trop près pour qu'il le voit correctement) et lui rendant son baiser. Comme aimantés, leurs deux corps se rapprochèrent, jusqu'à entrer en contact à nouveau. Et la main du comptable vint même chercher la nuque de son nouvel amant, glissant délicatement ses doigts sur sa peau. Will ne pouvait s'empêcher de se dire que la chaleur du corps de Caleb était terriblement troublante. Il avait envie que tout ça dure plus longtemps. La pluie commença à tomber sur eux, arrachant un frisson à William. Il n'avait pas de problème avec la chaleur mais n'était pas vraiment habitué au froid. Se reculant un peu, sans briser leur étreinte, il lança un sourire timide à son compagnon. Un éclair déchira le ciel noir. Le rouquin leva la tête, laissant la pluie tremper son visage. C'était assez rare par ici, la pluie. Enfin, pas fréquent, quoi. Et même si ça faisait chuter la température de pas mal de degrés, au moins la poussière cessait de flotter dans l'air. Il souriait comme un enfant à Caleb. Il se sentait bien, près de cet homme. Pourtant il n'avait jamais pensé qu'il aurait une relation homosexuelle. Si on pouvait parler de relation, ce n'était qu'un baiser.

William et son acolyte étaient à présent trempés par la pluie. Leurs vêtements collaient à leurs peaux. Rejetant ses cheveux en arrière en vain, ils revenaient toujours devant son visage, il posa ses mains sur les épaules du blessé, évitant un peu son regard. Timidement, il revint saisir ses lèvres. Il avait envie d'y goûter encore une fois. Il voulait être sûr. Sûr qu'il ne regretterait rien, que l'alcool ne jouait pas sur son envie de se rapprocher, encore et encore de son étranger. La réponse fut négative. Non, ce qu'il ressentait était tellement fort, tellement dur à supporter que ça ne pouvait pas être une simple connerie. A chaque contact avec le brun, une vague de chaleur et de douceur submergeait William. Une sensation aussi étrange que nouvelle... A tel point qu'il avait l'impression d'avoir mal. Il plongea ses yeux dans ceux de Caleb et ne put s'empêcher de lui sourire, encore, presque tristement. Et tout son corps était secoué de tremblements à cause du froid. Tendrement, il enfouit son visage dans le cou du jeune homme.

« Dis. T'es pas un raider et tu vas pas me buter hein ? »

Il ne put retenir un petit rire. Nerveux. Il n'avait pas encore pensé à cette éventualité mais ses quelques années de voyage lui avaient appris à se méfier. Ça lui était revenu comme une claque. Le danger... De toute façon, au vu de la posture dans laquelle il était, il était trop tard pour sauver sa peau si jamais danger il y avait. Il se serra un peu plus contre Caleb, comme pour se persuader qu'il n'avait rien à craindre. La peur qu'il ressentait n'arrivait même pas à le faire se détacher de lui. Sans savoir vraiment pourquoi (il n'avait pas l'air de savoir beaucoup de choses ce soir là) il avait l'impression que celui qui venait de débarquer dans sa vie avait besoin d'être sauvé d'un mal que le roux n'avait pas encore cerné.

Quand un nouvel éclair vint éclairer leurs corps enlacés une fraction de seconde, deux personnes sortirent du bar où ils étaient quelques minutes avant. Seulement quelques minutes et pourtant, c'était comme si le monde entier avait changé. Instinctivement, William recula d'un pas, pour se retrouver à une distance respectable de l'homme qu'il venait d'embrasser. Un peu embarrassé à l'idée qu'on ait pu les voir, il baissa les yeux, attendant qu'ils partent. Mais à part quelques railleries, rien ne vint de la part des deux poivrots. Le comptable laissa échapper un soupir rassuré.

« Désolé... J'ai froid, on va ailleurs ? »
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Message Va-et-vient à Jericho. Empty (#) Sam 23 Nov - 21:32

Aucune étoile ne brillait dans les cieux voilés de nuages orageux. De temps en temps, un éclair violacé parti du lointain s’abattait en sifflant et crépitant sur le couple qui s'embrassait. L'orage était là. L’air amer sentait la pluie, empestait les colères célestes. Le ciel ne cessait de se fracturer en averses rageuses. Pourtant Caleb se refusait à rentrer pour se mettre à l’abri. Le torse collé à celui de William, en dépit des rafales humides griffant sa peau blafarde, il savourait l'instant présent, le goût des lèvres de son compagnon, son étreinte douce et ferme à la fois, ses mains jouant dans ses cheveux.

Lorsque Caleb ouvrit les yeux, son regard fut happé par celui de son acolyte, comme si ce dernier cherchait une réponse, un assentiment dans les yeux teintés de désir du soldat. L’eau, omniprésente, lui donnait l’aspect d’un noyé. Ses mèches rousses étaient collées à son front. Son pantalon trempé lui moulait la taille, redessinait la cambrure de ses fesses, ou encore soulignait chaque courbe de ses jambes en se plaquant à même sa peau. C’était à peine s’il parvenait à entrapercevoir les traits floutés du jeune homme lové contre lui. Mais qu'importe. Il le sentait. Et avec une tendresse aussi stupéfiante qu'extrêmement séduisante, William posa de nouveau ses lèvres sur les siennes. Une nouvelle vague submergea alors Caleb. Une cacophonie de baisers se jouait dans l'air humide de la ville endormie, une musique enchanteresse de deux âmes qui s'unissent, une mélodie à laquelle William mit fin en prononçant timidement : « Dis. T'es pas un raider et tu vas pas me buter hein ? » Un petit rire s'échappa alors de ses lèvres, comme pour ponctuer sa soudaine inquiétude. Caleb le regarda droit dans les yeux et nia de la tête. Il ne voulait pas briser l'osmose qui s'était créée entre eux en risquant de prononcer une tirade hargneuse sur les raiders. Tout ce qu'il voulait, c'était juste continuer à serrer cet homme contre lui. Juste une nouvelle fois.

Et un nouvel éclair déchira le ciel en deux, éclairant soudainement le couple enlacé. Ce fut le moment où deux personnes partiellement bourrées sortirent du bar, provoquant un mouvement de recul du roux ce qui arracha une grimace à Caleb. Il se sentait soudainement seul, sans cette présence collée à lui, et comme un enfant auquel on aurait confisqué sa peluche préférée, il lançait un regard plein de désir et de hâte vers son compagnon qui, vraisemblablement embarrassé, baissait les yeux. En dépit de tout, Caleb souriait. Un sourire excité, follement heureux. Cet homme, cet orage, enfin la soirée retrouvait toute sa splendeur. Une flamme qu’il avait crue éteinte depuis des semaines, voire des années, brûlait à nouveau en lui. Son cœur battait joyeusement et son désir enflait entre ses cuisses, plus vigoureux que jamais. La douce voix de William s'éleva alors : « Désolé... J'ai froid, on va ailleurs ? »

Pourquoi donc être désolé ?, se fit brièvement la réflexion le pilote, mais elle fut bien vite chassée par le regard pénétrant que le jeune homme lui lançait. Caleb hocha la tête lentement et tendit sa main à son compagnon, le forçant presque à revenir à lui. Quand leurs mains se touchèrent et que leurs doigts se lièrent, un sourire de conquérant éclairait le visage du brun. Enfin, il avait récupéré sa peluche.

« Je connais un moyen très efficace pour se réchauffer. », murmura-t-il, taquin.

De ses mains aux long doigts délicats, il avait de nouveau attrapé le visage du jeune homme pour lui caresser doucement les joues et chasser les gouttes emperlant encore ses paupières. Il le fascinait. Et comme tout Graham qui se respectait, lorsque Caleb voulait quelque chose ; rien n’aurait pu se mettre en travers de son chemin. Pas même le plus formidable des orages ou la plus adorable des timidités. Et donnant un bref baiser sur les lèvres humides de son compagnon, il ajouta d'une voix étrange où perçait la bonne humeur et le désir :

« En route, mauvaise troupe. »

Et les deux hommes se mirent en marche. Silencieusement. Seuls leurs pas et leurs cœurs rythmaient leur rapide balade. Sans se concerter, William avait naturellement pris le rôle du guide dans cette ville inconnue pour le soldat, le menant aussi lentement que sûrement vers sa maison. Dans la ville déserte, la pluie ne tarissait pas, continuant de tomber sur le couple, comme si le ciel essayait de les noyer ou de les bénir de cette eau sacrée. Caleb comprit que l'interlude prenait fin lorsque William ralentit son pas déjà mesuré. L'appréhension, le désir, le doute et l'envie se chamboulaient en lui. Faisant fit de tout cela, il se concentra sur la chaleur que dégageait la main du roux et cala sa respiration haletante à celle de son étranger. Arrivée à destination, son adorable compagnon ouvrit d'une main tremblante la porte et, s'effaçant, fit rentrer le pilote et referma immédiatement derrière lui.

A peine avait-il fini sa besogne que Caleb le poussait déjà délicatement contre le mur le plus proche. D'une main experte, il commença avec un geste sûr à déboutonner la chemise totalement trempée de son compagnon.

« Laisse. Moi. Faire. Tu. Vas. Attraper. Froid. Sinon. », s'excusa-t-il faussement avec un petit sourire, martelant chacune de ses syllabes par un petit baiser sur le torse de son acolyte.
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Message Va-et-vient à Jericho. Empty (#) Dim 24 Nov - 13:19

William avait souri quand Caleb avait nié être un raider. De toute manière, s'il en avait été un, pourquoi lui aurait-il dit ? Pourtant, le roux avait décidé inconsciemment de faire confiance à son étranger. Quand il avait proposé d'aller ailleurs, Caleb avait acquiescé et William avait voulu commencer à marcher. La main qui vint chercher la sienne l'empêcha d'avancer. Il se laissa tirer doucement. Un contact s'était rétabli entre les deux jeunes hommes. Son regard était fixé sur le visage du brun, en particulier sur son sourire. Il aurait bien aimé embrasser encore ces lèvres, si proches de lui, mais son nouvel ami parla avant qu'il n'ose.

« Je connais un moyen très efficace pour se réchauffer. »

Un petit sourire illumina le visage de William. Mi-gêné, mi-envieux. Son cœur battait bien plus fort qu'à la normale, et il eut l'impression qu'il s’emballait encore plus quand Caleb posa ses mains sur son visage. Un instant, il ferma les yeux, profitant de la douceur de ses mains sur sa peau, et essayant de calmer son rythme cardiaque. Encore une fois, Caleb posa un rapide baiser sur ses lèvres. Il avait terriblement envie de rester là encore longtemps, simplement pour que l'ancien blessé ne s'éloigne pas de lui. Pour qu'il reste là, ses mains posées sur ses joues et son regard dans le sien. Mais ce dernier finit par le lâcher pour commencer à marcher. Comme il n'avait pas l'air de savoir où il allait, le comptable reprit timidement sa main pour l'entraîner derrière lui. Au point où ils en étaient, il pouvait bien l'emmener chez lui... La peur, mêlée au désir, l'empêchait de marcher trop vite. Il redoutait vraiment ce moment où il ferait entrer cet homme chez lui, ne se laissant plus aucune possibilité de se détourner. Pourtant, c'était de dont il avait le plus envie en ce moment, être seul avec Caleb, et que personne ne puisse les déranger. Son bas ventre était même habité d'une chaleur qu'il n'avait pas connue depuis un moment. La pluie ne cessait de les tremper et le trajet semblait d'une longueur impressionnante. Quand il avait fait le chemin dans l'autre sens un peu plus tôt, il lui avait semblé bien plus court. Il n'arrêtait pas de réfléchir, rendant impossible toute parole de sa part. Quand enfin il aperçut sa maison, il ne put s'empêcher de ralentir un peu. Elle était voisine de celle de ses parents (comme il n'était pas souvent là, il ne s'était pas donné la peine d'en acheter une) et il espérait que ceux là étaient couchés. Ses doigts tremblaient dans la main de Caleb et il espérait aussi qu'il ne le sentait pas trop. De toute façon, tout le reste de son corps tremblait légèrement à cause du froid. Du coin de l’œil, il regardait son compagnon. Depuis leur rencontre dans le bar, il avait l'impression que le brun avait changé. C'était peut-être à cause de la pluie. Mais si on ne tenait pas compte de l'aspect de ses cheveux, ni de ses habits collés à sa peau, c'était l'expression de son visage qui n'était plus la même.

Même avec toute la lenteur du monde, ils avaient fini par arriver devant chez William. Sans lâcher la main de Caleb, il glissa la clé dans la serrure de la porte et ouvrit rapidement. Se décidant enfin à libérer la main de son acolyte afin qu'il puisse rentrer, il se décala pour le laisser passer, entra à son tour et referma la porte. Il eut à peine le temps d'allumer la lumière, éclairant un canapé, une table, quelques chaises et une petite cuisine. L'odeur de sa propre maison mélangée à celle de son inconnu donnait un parfum doux, presque rassurant. Il n'eut pas le temps de plus se concentrer dessus. Son dos heurta doucement un des murs de la pièce. Il sentait les mains encore chaudes de Caleb enlever un à un les boutons de sa chemise alors que tout son corps se contractait. Il n'eut pas plus froid quand elle fut totalement ouverte.

« Laisse. Moi. Faire. Tu. Vas. Attraper. Froid. Sinon. »

Chaque mot qu'il prononçait était ponctué d'un baiser et Will ne pouvait que le regarder, surpris et plein de désir à la fois. Délicatement, il fit tomber la veste des épaules de Caleb. Son visage exprimait des milliers de sentiments à la fois. Ses yeux, notamment, lançaient un regard effrayé à l'homme en face de lui alors qu'un sourire étirait ses lèvres. Ses doigts encore tremblant agrippèrent le bas de son t-shirt. Il le tira doucement vers le haut, le décollant de la peau du brun et découvrant son torse. Le rouquin l'observa un instant, détaillant les formes de son corps. Il tira son acolyte vers lui. Leurs deux peaux nues se touchèrent enfin. Ne pouvant plus attendre, il reprit possession des lèvres de Caleb. Sa main droite se posa dans son bas du dos et son bras gauche entoura tendrement ses épaules. Alors que sa langue venait doucement chercher celle de son compagnon, il ne put s'empêcher de se demander si, pour lui aussi, c'était la première fois qu'il embrassait un homme ou pas. Mais il savait que ce n'était pas une chose qu'on demandait comme ça. Surtout dans un moment pareil.
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Message Va-et-vient à Jericho. Empty (#) Dim 24 Nov - 21:11

Toute pensée cohérente s'était envolée au contact des lèvres de son étranger sur les siennes. Caleb n'était plus qu'animal ; mais un animal doux rendu tendre par les caresses de l'homme qu'il plaquait encore contre le mur. Son t-shirt trempé gisait sur le sol, spectateur passif d'une scène torride. Les doigts du soldat se glissèrent avec délice dans les cheveux de feu de son partenaire. Quel plaisir que de refermer sa prise sur la masse parfumée de cette chevelure aux mèches gorgées d’eau. De son autre bras enroulé autour de la taille de William, il pressait contre son torse nu cet homme à la souplesse de liane. Pour le retenir, pour le maîtriser et avoir le plaisir de sentir leurs peaux humides frotter l’une contre l’autre. Les gouttes lourdes et amères, surchargées de souvenirs de baisers, éclataient une à une entre leurs lèvres accolées, puis se mêlant à leurs salives se mettaient alors à ruisseler dans leurs bouches assoiffées. Leurs deux corps enlacés formaient un spectacle à la sensualité passionnée.

Les caresses se faisaient de plus en plus pressantes, les mains s'agitaient sur les peaux encore humides. Et les vêtements tombèrent un à un, dans une spirale de délices et de désir. Un hoquet de douleur s'échappa de Caleb lorsque son compagnon fit glisser lentement son pantalon le long de sa cuisse blessée, souffrance bien vite oubliée lorsque ce dernier y déposa un petit baiser et s'empara une nouvelle fois de ses lèvres. William poussa tout d'un coup le pilote contre le mur de face, se faisant plus entreprenant. Plus sûr de lui. Sa soudaine audace n'excita que plus Caleb qui émit un petit rire de surprise.

« Le lion se réveille, on dirait », murmura-t-il, la voix pleine de malice, avant de déposer un chaste baiser sur la bouche rougie de plaisir de son inconnu, inattendu innocent après la fougue qui le précédait. « J'aime ça », ajouta-t-il, alors qu'un sourire radieux éclairait son visage. Alors, repoussant doucement son compagnon, il se détacha du mur puis il se plaça devant lui et lui pris la main avec tendresse. Il se mordillait la lèvre inférieur, brusquement pensif, étudia d'un regard plein de désir l'homme à moitié nu qui lui faisait face. Une vision de pure bonheur, se fit la réflexion le brun. Ses prunelles grises semblaient être devenues deux iris d'acier liquide. Et il se rapprocha lentement. Bientôt, il fut de nouveau tellement proche de lui qu'il pouvait sentir son souffle tiède sur son visage. Aucun des deux ne soufflait mots. Impulsif, il caressa le torse distendu, le nombril puis le pubis du jeune homme d'un doigt léger, mais dont on devinait la puissance refoulée, chuchotant lentement : « Je te ferai bien l'amour ici et maintenant, mais tu mérites un lit. »

Les joues rosies (d'embarras ou de plaisir, Caleb n'aurait su dire), William l'emmena dans sa chambre obscure,  nulle lumière n'avait été allumé. Caleb discerna dans les ténèbres de la pièce un étrange sourire qui flottait sur les lèvres de son inconnu, un bouffée de chaleur explosa dans le ventre du pilote comme une bulle de plaisir à l'état pur. Et ils se réunirent doucement, leurs langues s'unirent, leurs mains se lièrent, les corps s'emmêlèrent. Caresses, virilité, étreintes. Luxure lascive de deux êtres délicieusement antinomiques et étrangement complémentaires.


*


Une raie de lumière perçait à travers les rideaux de la chambre désordonnée. Endormi profondément, elle ne semblait pas outre mesure déranger Caleb dans son sommeil, quand bien même elle était dirigée, étrangement, directement sur ses paupières closes. Néanmoins, le soldat sortait peu à peu de sa torpeur, de son rêve. Un rêve si doux, si pur. Son esprit lui laissait du repos après les incessants cauchemars qui avaient hanté ses nuits. Quel tendre et surprenant plaisir... Un sourire naquit sur son visage alors qu'il s'étirait langoureusement dans les draps en laissant échapper un feulement de chat dans lequel se lisait un sentiment de satisfaction. Son sourire était calme, presque doux. Un mouvement dans le lit le réveilla pleinement, envoyant un signal d'alerte à son cerveau encore endormi. Caleb ne dormait jamais avec personne. Il fronça les sourcils, les paupières encore closes, puis ouvrit lentement ses deux yeux gris, ses longs cils s'ébattant gaiement après avoir été clôt pendant plusieurs heures.  Étendant son bras vers la gauche, sa main rencontra un obstacle. Une peau douce et glacée.

Et tout revint brusquement en mémoire au jeune soldat. Roulant sur le côté, il se releva sur un coude, observant avec attention l'homme allongé près de lui. Un si beau tableau, pensa-t-il, sans s'empêcher de sourire béatement. Puis sans s'en empêcher, il remit doucement en place une mèche rebelle derrière l'oreille du roux.
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Message Va-et-vient à Jericho. Empty (#) Lun 25 Nov - 0:18

Les doigts de Caleb glissèrent sur William, mettant fin à ses réflexions. Il aimait la sensation d'être là, entre les bras d'un homme qui avait bien plus de force que lui. Coincé et pourtant si bien. C'était comme cette tentation qu'il avait toujours d'attraper les braises d'un feu alors qu'il savait qu'il se brûlerait s'il le faisait. Ou cette même envie étrange de toucher des fils électriques, de mettre les doigts dans la prise... Tous ces gestes dont il connaissait le danger mais qu'il mourait d'envie d'essayer. Juste pour voir si c'était vraiment dangereux. Est-ce que ça faisait si mal que ça ? A mesure que les vêtements du roux tombaient, il enlevait ceux du brun. Il avait fait particulièrement attention en enlevant son pantalon, ce qui ne l'avait pas empêché de lui faire mal. Pour se faire pardonner, il avait déposé un tout petit baiser au dessus de sa plaie. Elle n'était pas encore cicatrisée, prête à déverser à nouveau le sang de son compagnon s'il n'y faisait pas attention. Lentement, sensuellement, il s'était relevé, son corps glissant contre celui de Caleb. Il n'arriva pas à se retenir de l'embrasser à nouveau, scellant leurs bouches. Dans un élan, il lui mordit doucement la lèvre et le poussa contre le mur d'en face. Son inconnu avait émis un petit rire, qui n'avait heureusement rien de moqueur. William avait même rit un peu avec lui. Doucement, il était revenu contre lui. Leurs lèvres étaient encore une fois entrées en contact. Un contact un peu trop bref d'ailleurs, que le roux essaya de prolonger, juste un peu, mais Caleb le poussa doucement en arrière. Le blessé reprit sa main et Will la serra doucement.

Les yeux du brun se promenaient sur le corps du comptable. Lui, fixait le visage de l'homme en face de lui. Tout son corps brûlait de désir pour lui, et il avait l'impression que chaque parcelle de sa peau le lui disait. Et de plus en plus fort à mesure que Caleb s'approchait de lui. Il retint un court gémissement quand la main de son nouvel amant vint caresser son bas ventre. Pinçant les lèvres, il posa doucement sa main sur le bras de l'inconnu.

« Je te ferai bien l'amour ici et maintenant, mais tu mérites un lit. » 

C'était la première fois qu'on lui parlait comme ça. Ses joues avaient immédiatement pris une teinte rosée. Faire l'amour. Caleb avait mis des mots sur leurs actes. William se dit qu'il était donc temps de l'emmener dans sa chambre. C'était, encore une fois, la première fois qu'il ouvrait sa chambre à quelqu'un. D'une main moins confiante que jamais, le roux avait attrapé celle de Caleb et l'avait tiré jusqu'à sa chambre. Derrière lui, il avait fermé la porte, les plongeant dans une obscurité rassurante. La lumière de l'extérieur éclairait très faiblement la pièce. Cela ne posait aucun problème à Will. Il voyait parfaitement dans la nuit, probablement à cause d'une modification étrange de sa génétique. Il distinguait donc très bien le brun, sa silhouette se découpant dans le noir. Il lui sourit, sincèrement heureux d'être là, au moment présent. Doucement, il s'assit sur le lit, attirant Caleb avec lui. Là, entre les draps, leurs corps s'enlacèrent, se serrèrent. Tendrement, tout en douceur, les deux hommes finirent par ne faire plus qu'un.

_

Un bruit dehors appela l'inconscient de William alors qu'il dormait encore à poings fermés. Dans un geste engourdi par le sommeil, il se retourna dans son lit, découvrant la moitié de son dos. Sans qu'il ne s'en rende compte, un bras vint heurter le sien. A côté de lui, quelqu'un s'agitait. Une main vint même toucher ses cheveux. Ce geste doux le fit sourire légèrement. Encore endormi, il sentait pourtant qu'on était en train de le tirer doucement de son sommeil. Il n'en avait pas envie. Son corps était encore endolori de la veille. Une douleur chaude, douce, celle qui ne dérange pas. Doucement, il glissa vers la personne étendue à côté de lui. Elle dégageait une chaleur qui l'attirait. A présent quasiment conscient, il enfouit son visage contre le torse de Caleb, pour se protéger de la lumière qui entrait dans la pièce. Délicatement, il plaqua un baiser sur la peau de celui avec qui il avait passé la nuit. Il n'avait pas encore ouvert les yeux, il ne voulait pas. Il n'avait pas envie de laisser filer la nuit d'avant, que tout ce qu'ils avaient vécu se transforme en souvenirs. Pourtant il savait bien que dans l'après midi, il allait bien devoir repartir. William n'avait pas envie de réfléchir à ce qui s'était passé et qu'ils commencent à devoir en parler. Il se sentait bien, tout contre Caleb, voilà tout ce qu'il y avait à savoir. Il faut dire qu'il était aussi effrayé. Il ne savait pas comment il devait se comporter avec cet homme, après ce qui s'était passé. Est-ce qu'il devait l'embrasser ? Est-ce qu'il allait devoir lui dire au revoir ? Ou lui faire ses adieux ? Non, c'était bien trop à penser alors qu'il n'arrivait pas encore à bouger. Lentement, avec tendresse, il passa son bras autour du corps de Caleb et le serra doucement contre lui.
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Message Va-et-vient à Jericho. Empty (#) Mar 26 Nov - 20:31

Un mouvement, une caresse, un baiser, une étreinte.

Plus de doute possible, l'adorable William aux yeux fermés allongé contre lui ne dormait plus... Pourtant, il maintenait ses paupières closes, cachait son visage dans le torse lisse de son compagnon. Peut-être ne voulait-il pas mettre fin à cette douce nuit, nier la lumière qui perçait dans la chambre, se persuader que c'était la Lune, oui, et non le Soleil. Un petit sourire triste flottait sur les lèvres d'un Caleb désœuvré. Si seulement le jour ne pouvait jamais se lever, pensait-il lui aussi. Peau contre peau, leurs cœurs battaient à l'unisson alors que la main de Caleb impulsivement ne pouvait s'empêcher de caresser une nouvelle fois le visage de son inconnu, replaçant une énième mèche rebelle derrière son oreille. Il essayait de s'accrocher à sa sensation de bonheur qui flambait encore au creux de ses reins, à l'ardeur des baisers, à la douceur des caresses, à la tendresse de son compagnon...

Mais derrière cette façade de calme, Caleb n'était plus qu'un corps, le lieu d'une bataille sans merci entre deux camps ennemis.

Il y avait lui et il y avait lui, ou devrait-on dire il y avait deux « lui » à la fois. Caleb était coupé en deux, un double « je » façonné par un double « jeux ». Incontrôlable, insoupçonnable, il était cet homme à double facette, il était le ying et le yang, l'oxygène et le dioxyde de carbone, l'air et le gaz mortel, le noir et le blanc, une chose et son contraire. Dans la globalité, tout nous oppose hormis ce corps que l'on possède. Tel un pantin désarticulé, ses deux personnalités bien distinctes avaient finit par le posséder, l'effaçant à 90% de son hôte si familier, ce corps qui protégeait l'âme vulnérable qu'il était. Heureusement, l'une des deux l'avait gardé dans un coin, la culpabilité de le jeter hors d'elle-même, avait gagné.

Il y avait deux « lui à la fois », deux nouvelles âmes prêtes à détruire ce qu'il s'était tué à bâtir, deux personnalités prêtes à détruire l'once d'humanité qu'il lui restait. Il y avait Démon et puis Ange. Il y avait l'homme dévasté et l'homme généreux. Il y avait le cynisme et la gentillesse. Démon, dévastateur, contribuait à assécher ses pores, il lui perçait les tympans de son cri strident qui résonnait en lui, ce son si mauvais qui se répercutait jusque dans son estomac. Il réveillait ses angoisses, faisait resurgir ses souffrances passées, il lui tenait la tête sous l'eau pendant des heures avant de le laisser refaire surface. Ange, serein, contribuait à apaiser ses douleurs, il luttait contre l'horreur et permettait à son cœur de se reposer un peu. Il détendait les muscles contractés qui subissaient de plein fouet les désirs acharnés de son opposé. Quand c'est lui qui le possédait, il lui hissait la tête hors de l'eau, comme il l'avait fait hier soir, lui permettant de passer une nuit magique, loin, très loin de Démon, de la mort, de la douleur, et du sang. C'était sa bonne conscience, sa bonne étoile, si bien qu'il paraissait presque normal quand il avait le pouvoir en main.

Et Caleb était tantôt bâillonné, tantôt délivré. Il n'était plus qu'un corps souhaitant l'exil, souhaitant décharger le terrible fardeau sur son dos qui bousille les connexions de son cerveau. Tantôt les cornes lui poussaient sur la tête, tantôt l'aura la prenait dans ses bras. Dilemme. Souffrir ou faire souffrir ? Après tout, tout ceux qu'il avait un jour aimer étaient morts, ses parents en premier. Seul son frère tel une île salvatrice avait survécu, reflet du meilleur de son âme, Ange entièrement à ses yeux blessés. Et à l'instant précis où les rayons chaleureux d'un Soleil timide frappaient les amants, le courageux pilote, soumis alors à cet homme aux cheveux de feu, fut emporté par les tourments de son esprit. Qu'écoutez ? Son corps, sa douleur, son désir naissant ? Ou sa bonne conscience, sa raison, sa sagesse ? Ce fut le moment que choisit William pour entrouvrir lentement ses yeux, posant son regard frémissant sur le visage de marbre de Caleb. Un frisson glacial parcourut tout son corps. Ses yeux errèrent un instant sur le beau roux. Un regard ardent et profond, une allure posée et désinvolte, des mains charnelles, une attitude indolente et un charisme irrésistible... Il se remémora brusquement la nuit passée, l'ardeur de ses regards, la bordure enflammée de ses pupilles, son sourire brûlant comme de la braise et paradoxalement teinté d'innocence...

Et Caleb sut ce qu'il avait à faire. Qui être. Que choisir.
En pleine réflexion, plusieurs choses étaient apparues clairement. Caleb n'était pas connu pour sa fidélité, ni pour sa patiente, ni même sa simple présence - après tout, il était pilote à de l'ERGP n'est-ce pas ? Un homme cynique, blessé par la vie, frivole, que certains disaient même aussi froid que la glace, aussi terrifiant que la mort. Face à lui, William semblait l'être le plus adorable au monde, mais également le plus inexpérimenté. Cette relation est impossible. La sentence tomba net dans l'esprit du soldat, sonnant le glas de ses douloureuses délibérations. Les deux en souffriraient. Une seule solution s'offrait à lui...

Et repoussant sans tendresse ni douceur l'homme allongé, il se leva aussi rapidement que lui permettait sa blessure. Un grimace sur le visage, il enfila avec hâte ses vêtements éparpillés dans la demeure de son compagnon, sans un regard vers lui. Puis, finalement habillé, il sortit quelque chose de sa poche qu'il garda dans sa paume un instant subitement pensif. Est-ce vraiment ce que j'ai envie de faire ? La vie était un renouveau continu, sans cesse en mouvement et en évolution. Peut-être était-ce sa seule chance de bonheur et qu'il courait la queue entre les jambes retrouver la seule vie qu'il avait connu jusqu'alors, trop effrayé qu'il était par cette sensation de joie qui irradiait encore en lui, comme des répliques d'un séisme qui s'était déroulé cette nuit. Et comprenant que cette hésitation pouvait les mener tout deux à leur perte et qu'il ne fallait pas qu'il fasse plus souffrir l'homme merveilleux qui était encore allongé, l'air perdu comme un enfant, il lui jeta alors ce qu'il tenait – une capsule.

« Pour le dérangement. Merci pour la nuit » lança-t-il avec un rictus satisfait, agrémentant sa phrase d'un clin d’œil appuyé. Et se retournant immédiatement, il se dirigea vers la porte d'un pas rapide.

Toute trace de gaieté avait disparue de ses traits alors qu'il passa la porte. Caleb avait toujours été bon comédien.
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Message Va-et-vient à Jericho. Empty (#) Mar 26 Nov - 23:50

La main de Caleb caressait doucement le visage et les cheveux de William. Lui, ne pouvait s'empêcher de sourire, les yeux toujours fermés. Il se concentrait sur les battements du cœur de son amant, se laissant bercer par sa respiration. Aucun des deux ne parlait, et le roux croyait encore à un matin doux et empli de bonheur. Au bout d'un moment, il se décida à se hisser sur ses coudes pour plonger son regard dans celui de Caleb. Il se dit d'abord qu'il était vraiment beau. Puis quelque chose dans son expression le fit tiquer. Il avait l'air terriblement froid, alors que son corps dégageait encore une agréable chaleur. William eut envie de l'embrasser, de caresser doucement son visage et qu'il sourie à nouveau. Il se demanda même s'il fallait qu'il lui propose un petit-déjeuner, bien qu'il n'avait pas grand chose dans ses placards. Le brun mit fin à sa rapide réflexion en le poussant, se dégageant de son étreinte. Will roula sur le côté, lançant un regard interrogateur à son inconnu. Sans bouger de son lit et encore nu, il le regarda reprendre ses vêtements et s'habiller. Et puis doucement, il se redressa.

« Caleb ? »

Pour la première fois, il prononçait son prénom, et il avait un goût amer. Sa voix était tellement étranglée qu'il n'était même pas sûr que l'homme qui portait ce prénom l'avait entendu. Il agissait de manière tellement étrange que William ne sut pas comment réagir. Que devait-il faire ? Il resta entre ses draps, regardant la scène se dérouler comme le spectateur d'une farce cruelle. Ses yeux emplis de question, il ne pouvait les détacher de l'homme avec qui il avait passé la nuit. Il se demandait ce qui le prenait. Aussi pourquoi est-ce qu'il avait été si gentil la veille alors qu'il ne lui adressait pas un mot ce matin. La dernière chose que sa tête lui demandait, c'était ce qu'il avait fait pour déclencher un tel comportement chez Caleb, alors que dans les deux minutes avant, il était allongé tout contre lui. Le blessé s'était arrêté de bouger, dos à lui. William essaya de voir ce qu'il faisait mais ne réussit pas.

« Pour le dérangement. Merci pour la nuit. »

La réponse lui arriva assez vite, finalement. Il lui aurait planté un couteau dans le ventre qu'il ne lui aurait pas fait plus mal. Lentement, son regard descendit vers la capsule qui était tombée près de lui, sur le lit. Elle scintillait dans la lumière du matin, brillant témoin de la détresse dans laquelle le rouquin venait de plonger. Il ne vit même pas le visage de Caleb, il ne le vit pas se retourner. Ses yeux, vides à présent de tout sentiment, fixaient sans but le petit bout de métal. Une capsule de soda. C'était tout ce qu'il valait aux yeux de cet homme. Une vulgaire capsule de bouteille... Prix de la nuit qu'ils avait passée. Une bière coûtait plus cher. Lui, il avait cru naïvement que tout ça faisait partie de ce que l'on appelle le bonheur. Il ne pensait même pas avoir une relation plus longue, simplement quelque chose se terminant bien. Lentement, sa main finit par bouger. C'était comme s'il avait peur que la ferraille le morde. Il l'attrapa délicatement. Froide. Comme Caleb et comme son cœur à ce moment. Ses paupières papillonnèrent à mesure que son ventre se contractait.

William lutta pour se ressaisir. Il enfila rapidement son boxer et se leva. L'autre venait à peine de passer la porte. Rapidement, le comptable traversa sa maison. Un nouveau sentiment l'habitait. Quelque chose qu'il n'avait peut-être jamais ressenti avant. La rage lui déchirait le cœur et de toutes ses forces, il jeta la capsule en direction de son ancien acolyte. Il la vit heurter vaguement son dos et ferma la porte sèchement. Il aurait voulu jeter plus. Il aurait aimé lui faire mal, que sa jambe redonne vie au flot de sang qu'il avait perçu deux jours avant. Peut-être que les idées du brun auraient alors été plus claires. Il aurait aussi voulu hurler. Lui crier sa haine et à quel point il avait mal. Il aurait voulu lui dire qu'il n'était qu'un connard prétentieux, et qu'il aurait du partir avant l'aube s'il l'avait voulu. Personne ne l'avait forcé, Caleb était resté jusqu'au matin, attendant patiemment qu'il se réveille pour ensuite lui cracher son venin. Les mains du roux tremblaient, bien plus qu'elles ne l'avaient fait la veille. Il avait l'impression que tout son corps lui faisait mal. Aussi, il se sentait sali. Sali parce que cet homme l'avait littéralement traité comme une prostituée. Il l'avait baisé, et il avait voulu le payer.

Par dessus cette rage qu'il éprouvait à l'égard de Caleb, il y avait cette colère contre lui même. Il avait été tellement naïf. La leçon était rude. Mais il était sûr que plus jamais il n'irait de la sorte vers quelqu'un d'inconnu. C'était bien trop dur. Il ne comprenait pas avant que certaines personnes étaient réellement hypocrites et capables de tout. Mais devant le fait accompli, il se sentait ridicule. On lui avait dit tellement de fois qu'il fallait faire attention... Au final, il aurait préféré que l'homme soit un raider. Qu'il lui plante trois balles dans le ventre et reparte. Au moins, ça aurait été rapide et simple. Cet homme qui avait été son amant, il était pire que les gens plein de violence, parce qu'il blessait avec les mots. Il déchirait l'âme sans aucun problème, avec quelques phrases bien choisies. Comme il l'avait séduit.

Toujours quasiment nu, il revint s'asseoir sur son lit. Les draps, en désordre, portaient encore les traces de ce qu'il avait cru être une nuit d'amour. La tête dans les mains, dans la pénombre, il cessa de retenir ses émotions et son corps fut immédiatement secoué de sanglots.
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